Tu sais pas la nouvelle! (Mapple) (Terminé)

J’ai attendu la fin de journée avec impatience et surtout ce jour. C’était presque le meilleur moment de la semaine. Il se faisait tard et ses discrètement après avoir vérifier que mon collègue d’études des runes n’était pas là que je m’engouffre dans la salle avec un panier à la maison. Comme souvent a cette heure, le « locataire » des lieux n’était pas là, déjà bien au chaud dans son lit. J’en profite donc pour refermer la porte derrière moi et me dirige vers le large bureau. En chantonnant j’ouvre donc mon panier et y sort deux tasses, une théière fumante et une petite assiette de douceur. Cette semaine, c’était moi qui avais eu pour mission de ramener les victuailles pour notre petite soirée. Je soupire satisfaite, avant de mettre le panier au sol et d’aller chercher une chaise sur laquelle poser mes fesses en attendant Mapple. Et oui, j’avais un rencard !

Enfin c’est un bien grand mot quand même pour définir une petite soirée entre copines. La belle rouquine et moi sommes arrivées la même année en tant que professeur. Et on s’est rapidement trouvé une passion commune pour les ragots. Que cela concerne les collègues ou les élèves tout y passent. Du coup on a rapidement pris l’habitude de se retrouver en tête à tête pour discuter ensemble des derniers potins. Au début, on le faisait souvent dans la salle des professeurs, mais on était bien souvent interrompu par les aller et venus des professeurs et parfois des élèves qui nous sollicitaient. C’était compliqué de suivre une histoire dans ces circonstances. On a essayé plusieurs endroits, je l’ai même invité dans les vestiaires, mais les odeurs ne sont pas du tout agréables pour boire un thé. Et c’est un soir, alors que j’étais prise d’insomnie que j’ai eu la bonne idée de squatter la salle de classe d’un collègue. Bon il l’a su bien rapidement, mais quand nous avons fini, on lui laisse toujours des petits gâteaux dans un tiroir pour se faire pardonner d’entrée dans son antre. Heureusement pour nous, il ne nous en veut pas trop. Du moins je l’espère. En tout cas c’est confortablement installé, que je feuillette le journal en attendant ma très chère amie pour partager un bon moment de commérage.

Heureusement pour moi, il ne faut pas longtemps pour que le bruit de la porte vienne à mes oreilles pour me faire lever ensuite les yeux de mon journal. Un large sourire sur mon visage apparait quand je vois la magnifique Mapple. Je jette mon journal derrière moi et me lève en levant les bras comme pour lui faire une ola.

Voici la seule, l’unique, la merveilleuse MAPPLEEEEEEE GRACE !

Je fais mine de l’applaudir jusqu’à ce qu’elle s’installer sur une chaise près de moi. Je fais de même et pose mon postérieur sur le bois inconfortable des chaises de la classe. Je prends donc la théière fumante et commence à nous servir une bonne tasse de thé en essayant de ne pas me bruler.

T’inquiete pas tu ne m’as pas fait attendre du tout. Et tu sais bien je t’aurais attendu toute la nuit s’il le fallait pour discuter en tête à tête avec toi.

Je repose la porcelaine sur le bureau et lui tend la tasse toute chaude avec mon plus beau sourire. J’ai l’impression que ça fait une déterminée qu’on ne sait pas vu, alors que notre dernière soirée commérage ne date que d’une semaine. Je prends ma tasse et m’affale sur ma chaise en poussant un profond soupire de complaisance. Qu’est ce qu’on était bien dans cette salle. Je souffle sur ma tasse avant de tremper mes lèvres pour vérifier la température et la recule brusquement.

Oula ! C’est encore chaud !

Je pose ma tasse sur le bureau et comme a mon habitude je rechange de position, me mettant en tailleur. Je fais un grand sourire à la belle rousse.

Alors qu’est ce que tu me racontes de beau ?

Je suis ravie que Mapple se prête au jeu en faisant mine de saluer une foule en délire. C’est ce que j’adore avec ce petit bout de femme, c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Elle s’installe devant prête à aborder des sujets croustillants. Je finis par poser la tasse sur le bureau afin d’attendre qu’il refroidisse. Car oui, je suis peut-être une ancienne joueuse de Quidditch professionnelle, mais j’ai un palais délicat. Je n’arrive pas à boire un thé trop chaud. Alors que le café, ça passe crème. Allez comprendre la logique. Je préfère donc, commencer à manger les petits gâteaux qui me font de l’œil. Mon amie commence tout de suite à parler de la nouvelle la plus importante en ce moment au château la fille d’Henry. J’hoche frénétiquement la tête.

Oui ! Je sais ! Il me l’a dit il y a quelques jours. D’ailleurs on a bien rigolé, parce qu’il c’est transformer en moi et je lui ai fais les ongles. D’ailleurs…

J’avale un peu de travers dans la précipitation. Parler et manger en même temps n’est pas une chose intelligente à faire. Pourtant, je le fais tout le temps.

Je veux pas me vanter, mais je suis vachement bonne quand même non ? Bon revenons à nos moutons.

Je ris avant de reprendre mon sérieux. Je prends enfin ma tasse qui a un peu refroidis et commence à la siroter. Ça fait du bien ! Parce qu’il faut le dire, il fait froid dans cette salle quand même. Après on est en octobre en plein milieu de la nuit. On aurait pu choisir un endroit plus chaud. La prochaine fois on tentera peut-être les cuisines ? En tant que directrice des Poufsouffle elle doit bien avoir un laissé passer ma belle rouquine. Après avoir bu quelques gorgées, je la regarde avec un grand sourire.

Je sais même qui sait et ça donne un lien direct avec un autre ragot croustillant. Diana ma pote de galère de Quidditch. Ben c’est elle ! Tu peux le croire ça ? Et je te dis pas avec cette histoire de couple avec « Monseigneur Hastein » le ryry il est pas très rassuré.

Je prends un faux accent bourgeois quand je parle du nouvel amant de Diana avant de rire. Décidément cette soirée va être bien sympathique.

Je ris et m’étouffe encore plus quand elle me demande si je ne veux pas lui fausser compagnie pour rejoindre Henry. C’est vrai que c’est un grand dragueur celui-là. Même si ce n’est pas mon genre d’homme, je ne comprends pas pourquoi il est toujours célibataire. C’est quelqu’un qui a beaucoup d’humour et une sensibilité. Il n’y a qu’a voir comment il a pris soin de Lancelot ou comment il m’a parlé de sa fille l’autre jour. Je soupire espérant pour lui qu’il finira par trouver chaussure à son pied. En tout cas, mon amie avait eu du flair apparemment. Alors que moi, je n’ai vu aucune ressemblance entre les deux personnellement. J’hoche la tête pour approuver la question de mon amie.

Je ne sais pas pourquoi, mais je l’imagine les mains sur le visage et la bouche grande ouverte. Tu sais, comme ce tableau moldu là…je ne sais même pas de qui c’est. Enfin il a de l’être sous le choc.

Je n’aurais pas voulu être à sa place. Bon c’est cool pour lui qu’il est une fille, surtout qu’il a l’air d’être super heureux. Mais découvrir à plus de quarante ans que tu as une fille de plus de 20 ans. Ouais non ça craint un peu quand même. Et Diana ? La pauvre, je me demande d’ailleurs comment elle va. Je devrais peut-être aller la voir non ? Quoi que, ça ferait peut-être bizarre que j’arrive et lui dise « Hey meuf ! Il parait que t’es la fille de mon pote Ryry ! ». Ouais non, je mieux c’est que je laisse couler et si je la croise en tête à tête ou qu’elle m’en parle j’aviserais. Je ne vais pas m’amuser à la chercher, surtout si c’est pour que je fasse une connerie après. Je sirote mon thé, alors qu’on aborde le sujet des couples. C’est peut-être ce que je préfère dans les ragots, les histoires de cœur. Nous personnels de Poudlard on n’a pas besoin de télé et de série moldues. On a Peeves pour ça et c’est même mieux.

Ben écoute…je sais qu’ils étaient de très bon ami. Mais je ne les imaginais pas ensemble non plus. Lui est tellement précieux que je le voyais plus avec…une belle blonde de la monarchie tu vois. Et Diana ben…quelqu’un de plus…moins coincé. Après on dit souvent les contraires s’attirent.

J’éclate de rire toute seule en repensant à la soirée de rentrée des professeurs. La professeur de potion n’était vraiment pas très fraiche ce soir-là. Je plains le pauvre Hastein.

Ecoute, apparemment la gueule de bois sa fonctionne bien pour ce trouver quelqu’un, je devrais essayer aussi.

En y repensant, c’est vrai que souvent quand on est ami de longue date ça peut faciliter des liens. Après tout, on dit aussi le contraire s’attirent. Je grignote mon gâteau comme une petite souris écoutant la suite des propos de ma collègue. Trouver quelqu’un ? Un rire étrange sort de ma bouche. Je ne sais même pas si je trouve ça drôle ou si j’ai un peu pitié de moi. Je repense à cette fille, quelques instants. J’ai un petit regard triste et un long soupire sort de ma bouche

Mais bien sûr ! Faudrait déjà que pour ça que je flash pas sur quelqu’un de prise. Enfin ça serait un début en tout cas.

Je regarde la moitié du gâteau que j’ai dans la main avant d’engouffrer la totalité dans ma bouche. Je mâche de manière peu glamour et prend ensuite une gorgée de thé pour poursuivre le sujet qu’elle a lancé. Je reprends un peu plus ma joie de vivre et mon sourire est un peu plus grand.

Entre Diana qui est arrivée bourrée pour sa première soirée et Peeves qui c’est joint à la fête. C’est clair que c’était quelques choses. Je me bidonne encore, rien qu’en y pensant. J’aurais tellement voulu être là ! Mais bon pour une fois, je me suis couchée tôt le soir là.

Je regarde ma tasse vide et fais une petite moue avant de me servir. Je tends la théière vers ma collègue pour remplir sa tasse, même si elle n’était pas encore vide. Je lance un petit regard au coin et un sourire espiègle apparait sur mon visage.

D’ailleurs, la petite préfète en chef de ta maison a péché un gros poisson elle aussi de ce que j’ai entendu dire. Les jaune ne sont pas si sage.

Nous sommes deux à avoir raté l’évènement de la rentrée. Un peu déçue, mais nous sommes encore en début d’année. Il y aura d’autres occasions de s’éclater et surtout de voir nos collègues dans des situations compromettantes. J’avoue, que j’aimerais beaucoup voir Soren bourré. Honnêtement, je doute que cela arrive un jour, mais l’espoir fait vivre non ? En tout cas, je peux voir quand parlant de sa petite préfète en chef, j’ai fait réagir Mapple. Je me moque un peu quand elle s’étouffe à moitié avec son thé. Roh ! Je sais que c’est vilain, mais c’est bon enfant. Cela m’amuse de la voir défendre son élève. Je pose ma main sur son genou.

t’inquiète pas chérie, je te taquine et on sait très bien que les rumeurs de Peeves sont 90% déformé, 5% vrai et 5% un grand mystère.

Elle aborde ensuite le sujet de nous à leur âge. Je regarde le plafond, songeuse en essayant de me souvenir de mes premiers flirtes. Un sourire coupable aux lèvres, je pousse un soupire de nostalgie en pensant à mes premiers émois. Mon premier copain était un Poufsouffle d’ailleurs, quand elle parle de charme des jaunes. Il était très gentil d’ailleurs. Je prends un gâteau que je fais tenir en équilibre sur le bout de mon nez, comme une enfant.

J’étais loin d’être une sainte. Je faisais beaucoup de connerie. D’ailleurs j’étais un peu plus jeune qu’eux quand j’ai embrassé pour la première fois une fille. C’était lors d’un jeu action et vérité et ça m’avait bien plus d’ailleurs.

D’un coup de langue, je me saisi du gâteau pour le grignoter. Je me redresse dans ma chaise, car je commence à me faire mal au dos. C’est que je me fais vieille avec tous ça. Je la regarde en souriant et les yeux un peu brillant malgré moi.

D’ailleurs, en début d’année avec Liz, la nouvelle prof de soin aux créatures magiques ont a parlé de ça. Que c’était quand même plus simple avant pour pécho quand on était jeune.

J’aurai bien aimé connaitre Mapple avant. Après elle était plus jeune que moi, on a dû se croiser dans les couloirs mais sans plus. Je suis sur qu’on se serait super bien entendu, comme maintenant. Par contre, elle soupire profondément quand elle évoque ses relations passées. On dirait que nous ne sommes pas très douées en amour toutes les deux. Si on continue comme ça, on va finir vieille fille, moi avec des chats partout et elle avec des plantes carnivores. On pourra presque faire une coloc bizarre et faire peur aux enfants du quartier. Non, ça ne va pas être possible ! J’adore Mapple, mais j’espère ne pas finir à vivre avec une amie à tricoter pour mes vieux jours. Elle rebondit sur mes propos sur Lizbeth. Je suis un peu surprise, cela se voit autant que je m’entends bien avec elle ? D’un côté, je ne suis pas la discrétion incarnée. Toutefois, cela passe plutôt pour une entende amicale et cela me va. Je lui fais un grand sourire.

C’est quelqu’un de très intéressant. Elle a beaucoup voyagé et a des histoires passionnantes. D’ailleurs je crois qu’elle a un lien de parenté avec ta préfète en chef tout à l’heure. Je les ai vues souvent ensemble.

Il n’y a pas à dire, le monde est petit, mine de rien. J’essaye de me canaliser un peu et me lève pour me dégourdir un peu les jambes. Je marche un peu dans la pièce avec ma tasse de thé à la main. Je me colle contre la fenêtre et regarde le ciel sombre.

Mais oui ! On est canon ! On a trop de charisme, on impressionne les autres c’est pour ça.

C’est beau de se bercer d’illusion. Je sais très bien que je suis trop électrique pour que quelqu’un puisse supporter d’être avec moi. Et je m’ennuie vite. Je ne suis pas facile à vivre, mais j’espère encore trouver chaussure à mon pied. Je repars vers ma collègue et me mets assise directement sur le bureau.

Bon changeons un peu de sujet non ? As-tu des nouveaux potins ?

Ce n’est pas des plus simple de changer de sujet et de ne plus parler de Lizbeth. Surtout que Mapple pointe du doigt que j’ai l’air de m’entendre bien avec elle. Le temps de quelques secondes, je me demande si elle se doute que la jeune femme me plait. C’est qu’elle a du flair souvent pour repérer des trucs comme ça. Après, elle ne nous a pas vu discuter ensemble, du moins je crois. Elle ne se fit qu’à ce que je dis. Il faut que j’arrive à esquiver pour ne pas aborder ce sujet. Mon dieu ! Je n’ai ja-mais été très douée pour ces trucs-là. Heureusement pour moi, elle me donne la chance de détourner son attention de ma non relation, à mon grand désespoir avec la belle professeure de soin aux créa-tures magique.

Oui je l’ai aperçu. Elle est comment ? Elle fait cours aux étudiants c’est ça ?

Je me serre une autre tasse de thé pour m’hydrater un peu. Je ne me rends pas compte, que le fais de parler de Liz m’avait asséché la gorge. Elle poursuivit donc la conversation en répondant à ma question sur les nouvelles rumeurs. C’est vrai que l’annonce du bal a surpassé un peu les autres potins. Même si j’adore faire la fête cela m’attriste un peu. Soudain une idée me vient en tête et un large sourire traverse mon visage.

Mais ça va être vachement bien ! Parce que tu sais quoi ? C’est lors de ces fêtes qu’il se passe plein de truc. On va peut être voir Minerva faire un petit twist sur la table.

Pour illustrer mes propos je me mets debout sur la table et commence à me déhancher en fredonnant un air moldu. Je saute à pied joint au sol en riant avant de me rassoir. Je prends ma tasse pleine et la bois d’une traite. Je vais avoir envi de faire pipi moi tout à l’heure.

Je fais un petit retour en arrière en parlant des nouveaux collègues. Je t’ai dis qu’il y avait mon ex ici ?

Je trouve que ma collègue parle avec beaucoup d’entrain de sa nouvelle consœur. Je la regarde avec un sourire espiègle non dissimulé et avec une idée derrière la tête. Je n’ai qu’une envie, c’est de la bombarder de question et de sous-entendu peu subtile. Mais vu que j’évite le sujet de Liz, il est normal que je ne creuse pas plus le sujet Kahina. Je me mords la joue pour me retenir de parler. Ce n’est pas mon truc à moi d’être raisonnable. Moi je mets les autres, mal à l’aise avec mes questions franches.

Au moins mes petits pas de danse détournent l’attention que ce soit de mon amie, mais aussi de la mienne des nombreuses questions qui me brulent les lèvres. Elle me propose même directement de faire une soirée suite au bal. Cette idée me plait beaucoup et je lui fais un grand sourire une fois que mes deux pieds touchent le sol.

Evidemment ! Il faut qu’on discute des couples qui se formeront, déferont. Les chutes et larmes ! J’adore ce genre de soirée, il se passe toujours tellement de chose.

Je me repose sur ma chaise en soupirant. Après j’aimerais bien quand même voir notre directrice faire un petit pas de danse autre qu’une valse classique. Après c’est toujours beau de rêver. Il parait que c’est une femme pleine de surprise. Et cela ne m’étonne pas du tout d’ailleurs. Encore une fois, j’ai piqué la curiosité de Mapple quand je parle de la venue de mon ex à l’école. Elle me crache presque son thé au visage. Je fais quand même un petit mouvement de tête, pour esquiver la douche. J’adore faire mon petit effet, sur quelques choses qui semble énorme, mais qui pour moi est des plus banals.

Ouais je sais, c’est Joseph mon beau blond ! Le nouveau professeur de rhétorique. On est resté super pote. On c’est fréquenté il y a 6 ans. Je te le présenterais, il est super sympa en plus. Il a le charme à la française.

Quand elle evoque l’idée de deviner les cavaliers, cela m’amuse beaucoup. Je prends le temps de réfléchir un instant sur ma chaise pour deviner les couples qu’il pourrait y avoir.

Bon déjà sans surprise il y aura La préfète en chef avec le préfet des gryffy. Avery avec Huang si d’ici là il n’y aura pas eu un drame entre eux. Il parait que leur relation est plutôt mouvementée. Et j’ai entendu dire que St Lucas sortait avec la petite Huang, mais qu’elle serait aussi avec Winchester. Mon dieu ! Je ne sais plus…on était aussi compliqué à leur âge.

Je m’y perds avec ces histoires de couples. Dans mon souvenir, c’était moins prise de tête. Ou alors, c’était parce qu’on n’avait pas Peeves qui avait une passion pour les rumeurs. Ou comme on les vivait on ne se posait pas autant de question. Je prends le dernier petit gâteau de l’assiette et je le coupe en deux et j’en donne un bout à ma collègue qui me parle de mon ex. Je lui souris chaleureusement et en riant.

Ouais j’ai de la chance, après on ne c’est pas quitter dans les cris et les larmes. Bon je vais t’avouer que toutes mes relations ne se sont pas finis aussi bien que la notre.

Oh oui ! J’en ai eu des relations qui ont finit en queue de poisson. D’ailleurs quand je me balade à Londres et que j’en croise une en particulier, j’ai le droit à un petit nom d’oiseau charmant. Tout le monde n’a pas un bon souvenir de ma personne. D’ailleurs, si je devais faire le compte, je pense qu’il y a plus de monde qui ont un mauvais souvenir de moi, entre mes rivaux de Quidditch et mes ex. Ou tout simplement, des personnes qui n’apprécie pas ma franchise. Je termine ma moitié de gâteau quand elle n’hésite pas à me dire qu’elle me défendrait si jamais j’avais besoin. Elle est adorable. Je me lève et la câline.

Tu es adorable Mapple, t’inquiete pas, si il faut casser la gueule à quelqu’un je ferais appel à toi et à tes muscles.

Ma collègue n’évoque pas plus en détail ma liste de couple, hochant simplement la tête. Après tout, il y aura sans doute beaucoup de rebondissement lors du bal. Qu’est ce que j’ai hâte d’y être. Que ce soit autant pour voir les couples se faire et se défaire que ce soit du coté des élèves ou des professeurs ou pour le buffet. Je dois être une Poufsouffle cachée, car j’adore les buffets à Poudlard. Après il n’y a pas besoin d’être chez les jaunes pour apprécier les cadeaux de ce château. Je n’ajoute rien, la prenant simplement dans mes bras. Elle me rend mon étreinte affectueuse et amicale en n’hésitant pas à me dire que je peux compter sur elle. Mapple est tellement adorable. Je suis heureuse qu’elle soit mon amie au-delà de notre passion pour les ragots croustillants.

Je la lâche et éclate de rire quand elle se trompe en parlant de batte et de cognard. Je la regarde en me remémorant les matchs que j’ai pu jouer contre elle. Après tout nous n’avons que 3 ans d’écart, donc j’ai déjà pu jouer contre elle. C’est vrai qu’elle était redoutable. J’ai eu de la chance de ne pas avoir été une victime de ses « accidents » de batte. Je regarde le plafond, avec un air de nostalgie en soupirant.

Oui, je me souviens de tes cognards. D’ailleurs une fois j’ai failli m’en prendre un en pleine figure. Tu auras pu casser mon magnifique nez.

Je caresse du bout du doigt ma museau en riant. Même si c’était le cas, heureusement pour nous contrairement aux moldus, nous avons la magie. Parce que si on n’était pas des sorcières et qu’elle m’aurait cassé le nez, j’aurais été défigurer à vie ! Ou alors, il aurait fallu que je fasse de la chirurgie esthétique pour essayer de rattraper les dégâts. La magie, c’est quand même vachement bien quand on y pense. Soudain une idée me vient. Je saute sur mes pieds et la regarde les yeux brillants.

Dit tu veux pas qu’on se fasse un petit match amical à l’occasion ? On demande à Diana de venir jouer avec nous ça serait vachement cool tu ne crois pas ? Comme à l’époque.

Je repense à nos jeunes années et au duo de choc de mon amie. Une fois, je me suis fais avoir par la belle rousse. Après, j’ai commencé à m’inquiéter d’elle plutôt que de la montagne de muscle qui était avec elle. Il faut toujours se méfier des apparences. Mais jamais je ne lui en ai voulu, car c’est le sport qui veut ça ! Il faut savoir faire la part des choses. Cela n’était pas forcement facile pour tout le monde d’ailleurs. Par contre, pour mon cas, j’ai rapidement compris cette règle essentielle, surtout si je voulais faire partie d’une équipe professionnelle par la suite. Je l’ai même appliqué dans ma vie au quotidien. Beaucoup de personne ne comprenait pas ma manière de penser et j’ai perdu des amis ou des petits amis. Cela m’a attristée bien souvent, mais comme dit ma mère « ce qui te tourne le dos parce qu’ils sont susceptibles ne sont pas de vrais amis ». J’essaye de suivre les sages conseils de ma mère au quotidien.

Il faudra que je lui écrive d’ailleurs. Pour savoir comment elle va et lui dire que Joseph travaille avec moi et lui parler de Lizbeth. Je ne suis pas du genre à demander des conseils, mes les conseils de ma mère pourront m’aider. Enfin, pas vraiment, c’est surtout que j’ai besoin d’être booster un peu et de parole non objective sur mon crush concernant ma collègue qui n’est pas disponible. La connaissant elle va me dire que j’ai toutes mes chances et m’encourager à éjecter ma rivale. J’ai envi de me bercer d’illusion un peu. Il n’y a pas de mal à ça, si ?

Je sors bien vite de ma rêverie quand ma collègue semble ravie de mon idée en mimant taper dans une batte. J’éclate de rire en la regardant. Nous ne sommes pas assez d’ancien joueurs pour faire une équipe exclusivement de professeur, mais je suis sûr que certains élèves auraient envie de jouer avec nous.

Je pourrais demander à des élèves de venir jouer avec nous ! Je suis sur que ça serait super sympa et enrichissant pour eux. Surtout pour les nouveaux capitaines comme la petite Huang et Wesley.

J’éclate de rire suite à son « accusation ». C’est vrai que comme le professeur Hastein, mes élèves allaient souvent à l’infirmerie. Enfin, souvent. C’est un bien grand mot. Surtout ceux qui assistent aux entrainements de Quidditch et voulant se perfectionner dans ce sport. C’est que parfois, même pour un entrainement, ils ne sont pas tendre avec leurs coéquipiers. Après durant les cours de vol, il y en a toujours un ou deux qui fait le guignole pour montrer que c’est lui le meilleur. Souvent, ils n’ont pas grand-chose, un petit bobo que je peux soigner moi-même. Mais c’est vrai que cette année, j’en ai eu un, c’était un vrai champion !

Pour ma défense…déjà ce n’était pas une excuse pour aller boire avec mon pote Ryry, même si c’est ce qu’on a fait. C’est pas de ma faute si il y a des abrutis parmi nos élèves aussi.

Je décide de me rassoir lourdement sur ma chaise. C’est que là, je ne me suis pas préparé mentalement à m’exciter comme ça avec Mapple et cela m’a épuisé. C’est que même si je suis pleine de vie, je me fais vieille. Il me faut une certaine préparation à certain moment pour tenir le rythme. Après j’avoue aussi, que je me suis un peu (beaucoup) empiffrer lors du repas de ce soir et que je me sens bien lourde en plus de la multitude de petits gâteaux que je me suis enfiler. J’aurais peut-être dû éviter de prendre deux desserts avant de rejoindre mon amie.

Nous poursuivons sur mon idée, de faire un match avec mes élèves. Effectivement, cela peut être plus intéressant encore d’être trois professeurs contres mes élèves. Je pose ma main sur mon menton et réfléchis à comment organiser tout ça. J’ai des étoiles dans les yeux rien que d’imaginer le déroulement des choses.

Mais oui ! Et je demanderais à Avery de venir pour arbitrer, vu que je serais entrain de jouer. Ça lui servira aussi vu qu’il veut être journaliste.