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[PV LANCELOT D. AVERY] TOMBE 7 FOIS, RELÈVE TOI 8 FOIS (Terminé)

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nana korobi ya oki
七 転び、八起き

( Tombe 7 fois, relève toi 8 fois )

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( thème musical ) [ OCTOBRE 2018 ]

Nous étions vendredi soir et le match qui opposait l’équipe des Serpentards à celle des Gryffondors battait son plein depuis plus de quarante minutes déjà. Les actions s’enchainaient à une vitesse folle, si bien que l’ensemble des membres des deux équipes sentaient la piqure de la fatigue élancer chacun de leurs muscles. Hiroshi, encore au poste de batteur à cette époque, n’était pas en reste. Plus les minutes s’engrenaient et plus il sentait de lourdes gouttes de sueur perler le long de sa nuque et finir leur course dans l’étoffe de sa cape qu’il avait solidement serré autour de son cou. L’usure provoquée par l’effort continu lui donnait l’impression que chacun de ses membres pesait une tonne. Hiro sentait l’humidité imbiber le cuir de ses gants autour de ses doigts accrochés à sa batte et il pouvait imaginer sans mal ses articulations blanchir tant il s’accrochait fort à son équipement. Aucune des deux équipes ne voulait perdre, tous savaient qu’ils étaient dans le dernier quart de l’action : c’était le moment où jamais pour briller. Si les Serpentards menaient d’un point très récemment marqué, le score avait été serré dès le moment où le jeu avait démarré.
On ne peux pas perdre comme ça, pas contre eux. Hiroshi avait eu beau regarder dans tous les sens lorsque les deux équipes avaient eu à se saluer, au début du match, il n’avait vu Avery nulle part. Il s'agissait pourtant de l’un des maillons forts de l’équipe des vert et argent. Promis à une carrière professionnelle prometteuse dans le monde du quidditch, Huang avait toujours vu en lui un adversaire mais aussi -et surtout- une source inépuisable de motivation. La preuve vivante qu’il y a toujours quelqu’un de meilleur que soi pour les bonnes raisons : par talent et à la sueur de l’effort. Par passion. Hiro avait sentit la bile de la frustration lui prendre la gorge dès qu’il avait comprit qu’Avery ne participerait pas au match. Pourquoi ?

Brusquement, un cognard méthodiquement envoyé par l’un des batteurs des Serpentard, vint lui caresser l’épaule gauche. Hiro jura et reporta son centre gravitationnel dans le sens opposé, espérant esquiver le coup, mais il sentit pleinement la morsure du projectile lui embraser le coude. Il avait été trop lent. Aussi préféra-t-il se laisser chuter sur trois bons mètres avant de rétablir sa position. Au moins le cognard ne le visait plus personnellement, un batteur de son équipe, posté par très loin d’Hiro avait réussi à le récupérer pour renvoyer la pareille aux Serpentard.

« Huang ! Rien de cassé ? » C’était son capitaine qui n’avait pas pu s’empêcher de s’enquérir de ses nouvelles. « Ouais ça roule. Mais où est ce putain de vif d’or ? » S’époumona Hiro tout en se massant le coude, endoloris. Cela faisait bien quinze minutes que les poursuiveurs des deux équipes se menaient un duel acharné, disparaissant derrière les structures des gradins par intermittences régulières. Le match s’étirait et Hiro avait assez d’expérience pour comprendre qu’il valait mieux pour tout le monde que le match s’interrompe rapidement grâce à l’intervention des attrapeurs. Tous les joueurs étaient à bout physiquement et moralement, puisqu’il s’agissait du premier match de la saison. Henry aurait de quoi faire car dénombrait déjà 4 blessés dont 1 sérieux dans l’équipe des rouges et or qui n’avaient eu d’autre choix que d'être remplacé.

Au même instant, le bruit caractéristique d’un cognard lancé à pleine vitesse bourdonna à son oreille et Hiro esquissa un quart de tour du bassin en levant sa batte bien haut. Heureusement son bras blessé n’était pas celui qu’il utilisait pour tirer. Contractant ses épaules, Hiroshi envoya la pointe de sa batte en plein dans le cognard et orienta son tir vers l’attrapeur drapé de verts qui évoluait quelques mètres plus bas. Si Hiro rata son coup d’un cheveu, cela suffit à déstabiliser le joueur qui préféra plonger plutôt qu’entrer en contact avec la balle folle. Son choix marqua la fin du match puisqu’au même moment l’attrapeur des Gryffondors fondit sur le vif d’or pour l’attraper à deux mains. La fin du premier match de la saison retentit alors, emplissant le terrain et ramenant le calme avec lui l’espace d’une seconde, avant que la joie tonitruante des supporters n’explose dans les gradins.

Enfin. Hiroshi se permit un soupir de fatigue, rassuré et heureux d’avoir gagné. Chacun des joueurs redescendit vers la terre ferme et Huang suivit le mouvement. Son coude l’élançait toujours douloureusement mais avec un peu de chance sa blessure n’aurait pas le besoin d’être soignée avec une potion de repousse os - qui était particulièrement douloureuse et redoutée par les joueurs. Hiro eu un frisson rien que d’y penser. Ses coéquipiers et coéquipières le héla, bienheureux, et Hiro leur répondit d’un sourire et d’un signe de la tête. Malgré leur victoire, le Gryffondor ne rêvait plus que d’un bon bain et des draps confortables de son lit. Il lui tardait de rentrer au dortoir pour se reposer un peu, avant de rejoindre les autres pour fêter la fin du match. C’était toujours la foire dans ces moments-là, car une victoire dès l’ouverture de la saison était lue comme la promesse d’une belle saison. Hiro ne croyait qu’à moitié à ce genre de légende urbaine, mais si ça pouvait panser les maux de certains et les angoisses des autres, alors pourquoi pas.

« Huang ! » Le héla son capitaine « Files moi ton balai, je le rapporte à ton dortoir. En contrepartie je veux que tu aille faire un crochet par l’infirmerie dès que tu seras de retour au château. Ne laisse pas trainer ta blessure au coude, je te connais. Tes frères seraient capables de s’acoquiner pour me faire un procès si jamais je te laisse sans rien dire. » Le Chino-japonais laissa échapper un rire franc et amusé. « Ouais cap’tain, ça marche. Merci pour le coup d’main. » Son vis-à-vis haussa les épaules, comme si sa gentillesse tombait sous le sens, et lui flatta l’épaule valide d’une tape amicale. Tandis qu’il s’éloignait vers la sortie du terrain, Hiro songea à quel point il pourrait débourser cher pour avoir l’occasion de faire deux trois brasses. C'était un merveilleux moyen pour se délier les muscles. La natation lui manquait et il n’y avait strictement aucun endroit où s’adonner à la natation à Poudlard. Hormis le lac évidemment, qui était strictement interdit aux élèves en dehors des évènements spéciaux organisés par l’école. La salle de bain des préfets, peut-être ? Des rumeurs courraient à son sujet, à propos de sa richesse et de sa grandeur. On racontait qu’il y existait plusieurs bassins de différentes profondeurs. Que la nuit les vitraux se paraient de la couleur de la lune, laissant entrevoir mille et une sirènes mouvantes. Toujours selon ces bruits de couloir, les bassins étaient si grands qu’on pouvait y nager de tout son saoul et se retrouver fatigué dès le premier aller-retour effectué. Un lieu emprunt de mystère, noyau de mille fantasmes, surtout dans l’imaginaire du japo-chinois. Mais malheureusement comme le nom du lieu l’indiquait, il fallait être préfet pour y avoir accès. Evidemment. Et cela faisait quelques années qu’Hiro n’espérait plus accéder à ce poste.

En parlant du loup.

Ah, Avery fils. Songea Hiroshi tandis que son regard, jusqu’ici perdu dans le lointain, s’accrocha au dessin musculeux des épaules du Serpentard. Certes, le garçon de trois ans son aîné, lui tournait le dos. Mais Hiroshi aurait pu reconnaitre cette haute stature et sa façon de se tenir bien droit, bêcheur, entre mille. Elle lui avait manqué aujourd’hui sur le terrain.
Une douleur vive lui remonta le long du bras et, comme si elle avait réussi à débloquer quelque chose chez lui, le gryffondor se dirigea à vive allure vers Avery. Sa main valide s’abattit sur l’épaule de celui-ci et s'y cramponna avec fermeté, comme pour l’obliger à faire volte face.

« — Avery ! C’est quoi ce bordel, pourquoi tu- »

Hiroshi se tu lorsque Lancelot tourna son visage vers lui, révélant le bandage qui lui barrait un œil. Le regard perçant du japo-chinois chercha un semblant de réponse, n’importe quoi, dans celui de son interlocuteur mais il ne réussit pas longtemps à soutenir le regard polaire qu'il lui renvoyait.

« — Par Merlin. »

Les yeux d'Hiro n’avait de cesse de migrer entre le bandage et l’œil valide d’Avery, ne sachant sur quoi s'arrêter ni même comment recevoir l'information. Certes Hiroshi avait entendu des rumeurs à son sujet, mais il ne pensait pas que la situation était si grave.

« — Que t’est-il arrivé ? »

S’essaya-t-il malgré les circonstances. Sa main valide, toujours posée sur l’épaule du serpentard, migra une seconde vers le visage de celui-ci, dans un réflexe purement affectueux. Comme si le toucher suffirait à lui assurer qu'il s'agissait de la réalité. Le genre d’automatisme que Huang avait avec à peu près toute personne de son entourage. Cette fois pourtant, sa conscience le retint malgré tout, in extremis. Il appréhendait la réaction d'Avery, évidemment. Pire que de la dynamite, Hiroshi savait qu'un rien suffisait à le faire sortir de ses gonds. Comme lui.
Pando


Dernière édition par Hiroshi Huang le Dim 9 Aoû - 23:33, édité 5 fois

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Je voulais rester seul dans ma chambre aujourd’hui, mais on ne m’a pas laisser le choix. Mes camarades ne voulaient pas que je reste seul et que je broie du noir. Alors ils m’ont emmené de force à voir le premier match de la saison pour me remonter le moral. Ils sont si stupides, comme si cela allait me remonter le moral d’assister à un match auquel je devrais participer normalement et non regarder. Je voulais protester et leur dire mais je n’ai pas pu. Trop défoncé aux médicaments contre la douleur et personne ne pouvait comprendre, alors a quoi bon. Et puis, je ne suis pas du genre a parler de mes états d’âmes.

J’ai assisté physiquement au match, mais mentalement, j’étais bien loin. Mon esprit c’est fermé quand j’ai vu mon remplaçant. La colère montait en moi détestant cette personne. Mais encore une fois, je n’ai rien dit et n’est pas bouger. Je me suis mis dans un coin des gradins, afin de ne pas être vu et de voir le moins possible ce qu’il se passait sur le terrain. Le temps fut long peut être, je ne sais pas. En tout cas je repensais à ma vie, ma carrière envolée à jamais. Je me renferme sur moi-même durant tout le match. Mes camarades ont essayé de me parler, mais rien n’y fait. Je crois que l’un a pris conscience de la connerie qu’ils ont fait en m’emmenant ici. Un dicton dit, vaux mieux tard que jamais. Mais je trouve que c’est de la grosse connerie.

Le dernier coup de sifflet sonne la fin du match. Je sors un peu de mon coin afin de voir les résultats. Cela avait l’air d’être un beau match malgré la victoire des rouges et or. La colère me gagne, alors que j’aurais voulu être sur mon balai. Tout le monde quitte les gradins, ne suis personne et reste silencieux si on me demande si je viens, n’accordant aucun regard. Je reste dans mon coin voulant partir au dernier moment pour ne pas être obligé de parler a qui que ce soit.

C’est à ce moment-là, quand je ne vois plus personne que je descends les marches en bois de la tribune. Mes pas raisonnent, alors que mon œil commence à me piquer un peu. Je dois avoir le temps de rentrer tranquillement. Je sors enfin du stade, les mains dans la poche et la tête baissé. Quand une voix m’appelle et je sens une pression sur mon bras. Un vieux rival me force à me tourner. Quand il voit mon visage il ne termine pas sa phrase.

Je le toise en reconnaissant le batteur des gryffondor. Mon regard est sombre voir glacial. Il a l’air sur le choque en me voyant. Sa réaction m’arrache un sourire sarcastique. Oula ! Super, j’adore qu’on me regarde comme un monstre de foire. Je me dégage de sa poigne brusquement, ne remarquant même pas qu’il avait sa main prés de mon visage. Je lui lâche d’un ton peu amical.

Qu’est ce que ça peut te foutre Huang !

Je me mets de profil afin qu’il ne puisse pas voir le pansement énorme sur mon œil droit. Je serre le poids. Je ris nerveusement, pour aucune raison logique avant de le regarder du coin de l’œil avec un air dédaigneux.

Tu n’as pas entendu les rumeurs ? Mais non, le parfait petit gryffy tout gentil ne participe pas aux cancan. Une petite attention de ma chère mère. Donc je pense que tu voulais savoir pourquoi je n’étais pas sur le terrain, tu as ta réponse. En tout cas beau match, même si je ne l’ai pas vu.

Mon ton est sanglant et ce compliment sonne faux. Comme si je lui reprochais d’avoir pu jouer. Une part de moi lui en veux oui. C’est stupide car il n’y est pour rien. Mais c’est tellement plus simple d’en vouloir à tout le monde pour son malheur, surtout quand il n’y a aucune issu possible.



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Il aurait fallu être idiot pour ne pas sentir la tempête qu’Avery couvait en lui à cet instant précis. Avec un coup sec du bras le Serpentard fit mine de s’esquiver, comme pour éviter que je ne le touche, et je sentis clairement ma propre irritation grimper en flèche. Je fronçais les sourcils tandis qu’il me répondait avec virulence. Mon nom prononcé ainsi, par sa bouche, ne me faisait pas plaisir du tout.

« — Ne prends pas ce ton là avec- »

Commençais-je à répliquer, haussant d'un octave, mais il me coupa net pour embrayer sur la rumeur fameuse rumeur qui avait couru dans tout Poudlard à son sujet depuis la rentrée. Quel ramassis de conneries. Il devrait savoir, pourtant, que je ne suis pas du genre à me fier aux propos rapportés. C'était la meilleure façon d'obtenir une vérité biaisée, ou édulcorée, voir carrément fantaisiste. Mais d'ici là à m'imaginer que la propre matriarche Avery avait trouvé en elle le culot de frapper son propre gosse, ça...Putain oui, ça me foutait les nerfs en pelote. Il fallait être cinglé pour en arriver à là. Même s'il était de notoriété publique qu'Avery fils était un sale petit con arrogant. J’inspirais un grand coup, à la fois pour me donner du courage mais aussi la patience nécessaire pour ne pas lui sauter dessus et lui arracher son œil valide. Si d’ordinaire son caractère bien trempé réussissait à m'extorquer un sourire, à l’heure actuelle je n’arrivais pas à accepter l'ironie qui saupoudrait ses paroles avec malice. Ni même la façon dont il présentait les choses, avec cynisme et humour noir. Certes je ne pourrais jamais me mettre à sa place, mais il était encore debout sur ses deux jambes à ce que je sache. Il ne pouvait pas simplement se contenter d’accepter la situation en baissant les bras. Je ne l'accepterais pas. Et ses rêves de carrière professionnel ? Il en foutait quoi ? Poubelle ? Toutes ces années à trimer comme un porc - bien que cela ne devait pas être si difficile étant donné son talent et le fait que somme toute vraisemblance il semblait aimer ça. De ma main valide je pris le temps de me masser la tempe en réfléchissant à ce qu'Avery venait de m'annoncer.

« — Qu’en disent les médecins ? »

Continuais-je sur un ton plus doux en espérant tempérer la discussion. Je n'étais pas venu lui déclarer la guerre, loin de là même. Je l'avais aperçu, au loin, et j'avais ressenti le besoin d'éclaircir la situation. Je souhaitais juste comprendre. Même si nous n’étions pas particulièrement proches lui et moi -ce dont je me foutais royalement d’ailleurs- le voir dans cet état, et pire que tout, dans cet état d’esprit, me rendait malade.  

« — Est-ce que tu vas pouvoir récupérer la vue ? Ne serait-ce que partiellement ? Et ton rêve de joueur professionnel, tu en fais quoi ? »

Ma langue vint claquer contre mes dents en digne d’irritation.

« — Tu as vu l’espèce de rigolo qu’ils ont foutus pour te remplacer ? Il n’a pas le tiers de ton talent ! Tu ne vas pas me faire croire que ça ne te fait rien quand même ! »

Mon bras valide vint ponctuer ma phrase d’un geste vif et désinvolte qui, sans doute, resta dans l’angle mort du né Avery.

« — Honnêtement, tu mérites mieux que ça. »

Murmurais-je, mes yeux tournés vers le sol. De la pointe de ma chaussure, j'entrepris de déloger un bout de gazon avec violence. Faire ce genre d’aveux à Lancelot me coûtait énormément, évidemment, mais j’avais au moins le mérite de me montrer honnête. Il n'y avait pas que les amis ou les proches qui avaient le privilège de s'inquiéter pour les autres. La vie serait trop simple sinon.
Pando

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Je peux voir que je l’ai légèrement irrité, mais il se radoucie rapidement me demandant ce que disent les médecins. Je retiens un rire, ne voulant pas répondre à cette question. Je repense à mon fabuleux été dans un lit d’hôpital à St Mangouste. Une vraie colonie de vacances, avec la bouffe bien dégelasse ! La colère monte d’un cran quand ses questions sont plus précises, sur ma vue et mon rêve…

Il est bien loin, quelques parts je ne sais où. Il n’est plus possible de l’attendre malheureusement. Je serre le poing pour me contrôler, ne voulant surtout pas lui donner se privilège de me faire sortir de mes gonds. Pourtant, je peux voir qu’il est sincère, mais je ne veux pas le voir.

Il est mort et n’existe plus.

La réponse est glaciale et me fait mal. Depuis des semaines, je me le répète à moi-même. Mais c’est la première fois, que je le dis à voix haute et a quelqu’un d’autre. Cela me donne l’impression de recevoir un coup de poignard dans le dos. La colère monte en moi, alors que je ferme les yeux pour la contenir.

Je sens aussi le désarroi dans la voix du Gryffondor qui ne comprends pas et qui dénigre mon remplaçant. Si seulement il savait comme je hais cette personne de ma propre maison, qui fanfaronne alors qu’il n’est pas du tout à la hauteur. Je grogne pour exprimer mon mécontentement et murmure.

Tais-toi…

Sa dernière phrase me fait attendre le point de non-retour. J’ouvre les yeux et le regarde d’un regard noir comme s’il était responsable de mon malheur.  Pourtant il n’est pas agressif avec moi et cherche juste à comprendre. Chose que peu de monde ont essayé de faire et cela me révolte. Pourquoi un Gryffondor se soucie plus de mon sort que ceux de ma propre maison ? J’ai la réponse, c’est parce que je me rends inaccessible, étant souvent seul dans ma chambre. Mais je ne veux pas avouer, que je provoque mon propre isolement. La colère est en moi et je ne peux que crier, comme si cela allait m’aider.

Tu crois que je ne le sais pas ! Hein ! Tu crois que je n’aurais pas préféré être sur le terrain ! Non au lieu de ça je suis réduis à rester sur le coté parce que ma génitrice a gâché ma vie !

Mon œil me fait mal, mais cela met complètement égal. Je veux exprimer ce que je ressens, je veux revenir en arrière et que l’on me rende ma vie, mon avenir. Je me sens tellement minable. Pourquoi je suis revenu cette année ? Je ne sais même pas pourquoi. Parce qu’Henry a insisté que je ne reste pas à l’hôpital au même endroit que ma mère. Les larmes de rage me montent aux yeux, mais je les retiens.

Tout est fini pour moi ! Jamais je ne retrouvais la vue. Et ne fais pas comme si cela avait de l’importance pour toi. Je ne suis rien pour personne, je l’ai bien compris.

Je repense à mes « amis » qui me regarde de travers et qui n’osent plus me parler. A ces élèves qui me regarde avec pitié, comme si j’étais une petite chose fragile. Toutes ses années, je me suis battu pour que l’on ne me voit plus comme le pauvre petit Avery qui se fait battre par sa mère. Tout ces efforts, réduit en cendre en quelques secondes. Je ne me contrôle pas et j’ai envie de frapper Huang en plein visage, alors qu’il ne m’a rien fait. Je m’avance vers lui le poing serré et m’apprête à frapper en hurlant ma rage avant de changer ma trajectoire pour atteindre l’arbre non loin.

Le bois tremble, alors que je ne ressens pas la douleur de ma main étant dans un état second. Je m’écroule à genoux, râpant ma peau contre l’écorce de l’arbre. Je suis tellement minable que je ne mérite même pas d’être ici.

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Dans le fond, est-ce qu’Hiroshi considérait Lancelot comme un ami ? Sans doute bien, oui, de façon toute naturelle. Inconsciente. Le pas entre simple connaissance, ami, fraternité, amour…était toujours ardu à cerner. On avait vite fait de dépasser la limite ténue qui compartimentait chaque chose sans s’en rendre compte réellement. Et puisque qu’Hiroshi se foutait pas mal des mœurs, il ne chercha pas à comprendre la portée de ses gestes et de ses choix à ce moment-là. Avery semblait mal en point, blessé physiquement certes mais aussi et surtout moralement. Mais où était passé le grand Serpentard, de trois ans son aîné, si doué dans ce qu’il entreprenait, si fringuant, pompeux, sûr de lui ? En vérité, d’aussi loin qu’il s’en souvienne, Hiroshi avait toujours soupçonné cette fêlure chez son ancien adversaire de quidditch. Cette part sensible qui interdisait au Japo-chinois de le détester tout à fait. Pourquoi prêter autant d'attention à un serpentard, lui diriez-vous ? Parce qu'au fond Hiro avait l'impression de retrouver chez lui une part de lui-même. Comme un reflet de soi dans de l'eau trouble. Des similitudes, mais pas une copie parfaite. Était-ce leur physique qui lui donnait cette impression ? Non, il y avait quelque chose d'autre, c'était certain.

« — Il est mort et n’existe plus. »

Merde, ça dérape, pensa le gryffondor tandis qu’il sentait sa propre colère s’accentuer en réponse à celle qu’Avery paraissait contenir tant bien que mal. Hiro se sentait tellement réceptif à cette instant, tiraillé entre l’envie de chopper le serpentard par le col pour le secouer comme un prunier et l’obliger à reprendre confiance – chose qui n’aurait pas été très louable compte tenu de l’œil dissimulé sous le bandage – et l'envie de lui démontrer je ne sais quoi.

Si le ton qu’utilisait Avery avait de quoi stupéfixer n’importe quelle première année sur place, Hiroshi fit de son mieux pour passer outre. Parce qu’il sentait que les mots prononcés par le serpentard le blessaient plus lui-même que le gryffondor.

Si Lancelot lui demanda de se taire, Huang n’en tint pas compte et continua de l’enchaîner avec ses questions comme pour l’obliger à lui rendre des comptes, à lui répondre. Le regard noir que lui lança Avery après sa longue tirade ne fit qu’attiser l’âme rebelle du Gryffondor qui lui renvoya la pareille de ses yeux d’acier taillés en amande. Avery se mit à lui répondre en criant et Hiro plissa les yeux en se massant le coude endolori par reflexe. La douleur lancinante qui courrait le long de son bras l’apaisait étrangement, lui permettait de ne pas devenir tout bonnement fou face à Lancelot. Pareille à sa douleur au bras, Hiroshi avait l’infime impression qu’Avery était en train de vider son sac devant lui.  Espérons que ça lui permettre de passer à autre chose au moins. Est-ce-que cela serait suffisant pour lui faire tourner la page ? Le faire passer à autre chose ? On n’a qu’une vie, bon sang !

Soudainement, une lueur dans le regard du serpentard déstabilisa le batteur. Huang planta obstinément son regard dans celui d’Avery comme pour lui offrir un point d’ancrage, une bouée à la mer. Sans aucune once d’animosité, juste l’envie honnête d’aider son prochain, sans arrière-pensée, rien.  

« — Tout est fini pour moi ! Jamais je ne retrouvais la vue. Et ne fais pas comme si cela avait de l’importance pour toi. Je ne suis rien pour personne, je l’ai bien compris. »

« Tss » Hiro laissa échapper un claquement de langue tandis que la soupape qui retenait son irritation recommençait à chanter au fond de lui. C’est n’importe quoi, c'est ce qu'aurait aimé lui dire Hiro mais il n'était pas médicomage. Aussi se garda t-il de remettre un constat professionnel en doute. Et voilà que le Serpentard se mettait à se dénigrer lui-même maintenant. On aura tout vu ! Hiroshi était prêt à lui répondre d’une remarque bien sentie lorsqu’il prit conscience de quelque chose. Une sensation, comme quand votre instinct détecte un danger et essaye de vous prévenir. Hiroshi n’eut pas le temps de voir le poing d’Avery se serrer alors que, brusquement, un objet non identifié vint lui frôler la pommette pour finir sa course dans l’arbre juste derrière lui. Huang pu clairement entendre l’écorce du bois se fendre sous la puissance du heurt et se décrocher pour s’échouer sur le sol. Le gryffondor ouvrit de grands yeux sous la surprise, et se béni d’avoir eu le réflexe de pivoter un chouille sur la droite, même si évidemment Hiro savait – sentait – qu’Avery avait fait en sorte de ne pas le toucher. « Non mais t’es complètement malade ! » C’est ce qu’Hiroshi se serait empressé d’assener à Avery si ce dernier ne s’était pas brusquement écroulé au sol. Instinctivement, le batteur tandis les bras comme pour rattraper l’ancien joueur mais la douleur dans son coude – ou alors était-ce son dernier pare-feu social ? une retenue inespérée ? – retint son geste in extrémis. Le gryffondor ne savait plus quoi faire, ni comment se comporter. Il se sentait fautif, voilà tout.

« — Je suis tellement désolé, Lancelot… »

Murmura-t-il en s’agenouillant dans l’optique de se mettre à la hauteur de son interlocuteur.

« — J’aurais aimé m’en rendre compte plus tôt. »

Une brise légère vint jouer avec les cheveux soyeux d’Avery, et pour la première fois depuis longtemps Huang remarqua ce détail chez son vis-à-vis. Cette beauté, délicate, dont peu d’hommes étaient pourvus. Qui réussissait à faire chavirer les cœurs des hommes tout autant que celui des femmes. Qui émouvait. Et qui vous donnait envie d’y toucher sans que vous puissiez vous l’expliquer. A cet instant précis, Hiroshi su qu’il aurait été capable de prendre Lancelot dans ses bras pour le réconforter. Le parfum du serpentard vint taquiner le nez d’Hiro quand celui-ci s’installa en face de lui. Huang chercha son regard, en vain.

« — Regarde-moi. »

Souffla-t-il.

« — Tu ne peux pas décréter que tout est mort. Tout ne se résume pas qu’au terrain, tu pourrais très bien devenir journaliste sportif spécialisé dans le quidditch. Ou tient, pourquoi pas commentateur ? Hiro esquissa un sourire mi-peiné, mi-amusé par ses propres pensées. Avec tout le répondant que tu as je suis certain que tu serais parfait pour le poste. »

Hiroshi marqua un temps d’arrêt comme pour laisser à Avery l’occasion d’encaisser sa suggestion. Certes, devoir faire une croix sur une carrière au « cœur du terrain » n’était pas une mince affaire, mais des alternatives existaient justement pour les joueurs qui se blessaient en cours de carrière. Alors pourquoi pas Lancelot ?

« — Puis tu en sais trop à propos du Quidditch pour, juste, t’arrêter là et tout recommencer de zéro. »

Hiroshi se pencha un peu en avant, tordant le cou dans l’espoir d’avoir à nouveau accès au regard d’Avery. Hiro n’en n’avait que faire de la couleur de leurs vêtements – le rouge et le vert – qui juraient ensembles. Tout ça n’avait plus d’importance à ses yeux. Il s’intéressait à la personne, plus aux préjugés. Et il est complètement idiot de dire que personne ne s'intéresse à toi.

Du bout des doigts, posés sur la manche de Lancelot, Hiroshi ramena la main ensanglantée de celui-ci vers eux en l’éloignant de l’arbre qui avait souffert. Plus jamais il ne voulait avoir affaire à une scène pareille et le voir se faire mal. Jamais.

« — Certes, ce qui t’es arrivé est horrible et personne ne pourra plus jamais rien y changer, Hiroshi faisait de son mieux pour choisir judicieusement ses mots et pour ne surtout pas faire référence à cette génitrice qui n’en portait que le nom à ses yeux. Mais au fond ce n’est qu’un œil. Tu en as un deuxième et beaucoup d’esprit pour compenser ce que tu as perdu. »

Pour autant Hiroshi se garda bien de lui avouer à quel point il était soulagé, si ce n’est heureux, de voir que les choses n’avaient pas été plus graves pour le serpentard. Après tout, qui sait de quoi aurait pu être capable sa mère. Hiroshi n’était pas au courant de ce qui s’était passé exactement entre les Avery et il n’avait pas même essayé de l'apprendre. Cela ne le concernait pas vraiment et Huang ne tenait pas particulièrement à avoir les détails ou à ressasser le passé. Il n’y aurait rien de plus terrible pour Lancelot à son sens. Non. Mais malgré tout, Hiroshi ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. De se dire que la situation aurait pu être très différente. Lancelot aurait pu ne pas refaire surface du tout cette année. Et ça..putain oui ça..ça le rendait malade.

Comme pour mettre un terme à ses idées noires, Hiroshi reporta son attention sur la main blessée d’Avery. Le poing était en sang et puisqu’il avait râpé le long du tronc d’arbre, de minuscules copeaux de bois s’étaient fichés dans les plaies. Si Hiroshi prit le poignet de Lancelot de sa main valide pour constater les dégâts de plus près, il n’osa pas pour autant intervenir sur la plaie de peur de mal faire ou de blesser plus encore le serpentard.

« — J’imagine qu’un détour par l’infirmerie s’impose. Tu peux te relever ? »

Prenant appui sur ses propres cuisses dont les muscles tendaient le tissu de son pantalon comme dans l’espoir de faire sauter les coutures, Hiroshi ne laissa pas le temps à Lancelot de lui répondre et lui lâcha le poignet pour le prendre sous l’aisselle et l’aider à se remettre debout. La chaleur du corps de Lancelot contre son épaule réveilla au fond de lui des sensations auxquelles il n’avait pas gouté depuis longtemps. Bien que gryffondor s’était exécuté par simple mesure de précaution. Après tout le remue-ménage mental que leur petite confrontation avait dû provoquer chez Avery…Puis quelque chose dans sa façon d’agir murmurait à Huang que le serpentard n’était pas dans son état normal. Sous l’emprise d’antidouleurs, peut-être ? En tout cas je ne lui laisse pas le choix. Ça tombait bien, Hiro devait aussi se rendre à l’infirmerie pour sa blessure au coude. Ils feraient donc d’une pierre deux coups, comme on dit.

En se remettant debout tous les deux, Hiro constata que s'il voulait vraiment servir de béquille à Lancelot, il lui fallait courber un peu l’échine. La preuve irréfutable que le cadet surpassait l'aîné de quelques centimètres. Hiroshi ne pu ravaler un sourire amusé.
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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Je reste à genoux, avec mon poing en sang. Je n’ai même pas la force de me lever ni de hurler. La colère est partie pour simplement me laisser un immense vide et une immense tristesse. Je ne vois pas Huang derrière moi, je me dis qu’il doit avoir bien pitié de moi. Le serpentard minable qui est tombé de son pied d’escale. Je m’attends à l’entendre de rire de moi ou même qu’il parte me laissant seul comme le misérable que je suis. Il n’en fit rien.

Au lieu de ça il s’excuse ce qui me surprend. Pourquoi ? Alors qu’il y a encore quelques minutes, je voulais lui rejeter la faute de mon malheur, maintenant je trouve ça complètement idiot alors qu’il n’a rien fait. Mais je comprends mieux avec le reste de sa phrase. Justement, il aurait aimé faire quelques choses. Je n’ai même pas envie de lui reprocher ça. Le seul adulte ayant fait ce qu’il pouvait pour soulager mon malheur c’est Henry. Les autres n’ont rien fait de plus, a part me prendre en pitié ou observer silencieusement. C’est stupide de reprocher à un enfant ce qu’un adulte n’a pas fait non ?

Regarde-moi.

Non ! Ce n’est pas possible, il m’en demande beaucoup trop là. Je ferme les yeux ne voulant pas voir les traits de son visage pouvant trahir ce qu’il pense de moi. Je suis toujours persuadé qu’il va me prendre de haut. Pourtant ses paroles ne sont pas en accord avec ma pensée. Il cherche tant bien que mal à ravivait la flemme en moi éteinte. Sur le coup, je trouve son idée complètement stupide. Toutefois, il arrive à m’arracher un sourire amusé léger quand il parle de mon répondant. J’y pense brièvement, alors que j’ai toujours trouvé que le commentateur manquait cruellement de panache et de poigne.

Je finis par ouvrir les yeux quand je sens le Gryffondor prendre ma main pour la regarder. Je fais une grimace sentant à présent la douleur, reprenant peu à peu mes esprits. Je m’accorde à le regarder enfin, voyant vraiment de…l’inquiétude ? Il regarde ma main avec attention. Je ne me suis pas raté cette fois ci.

Ouais…j’adore le Quidditch…

C’était un fait que je ne pouvais pas renier. C’est pour cela que j’étais si en colère. Mon rêve était devenu inaccessible dans mon lit d’hôpital. Et je me surprends à sentir cette flamme luire doucement en moi. Et grâce à qui ? Un Gryffondor en plus, qui l’eu cru. En soupirant j’accorde enfin un regard à mon camarade. Ses pupilles bleus me font l’effet d’un électrochoc. Je vois la détermination dans son regard, celle qui a disparu dans le mien. Je ne comprends pas pourquoi il m’aide. Il essaye de relativiser ma situation, en disant qu’elle aurait pu être pire.

Il ne se doute pas, qu’il est vraiment trop proche de la vérité. Je revois le regard de ma mère, retenu par ses amis. Les yeux injectés de sang en hurlant dans toute la maison, qu’elle allait me tuer et de supplier de la lâcher pour qu’elle « termine » le travail. Je m’en souviens encore trop bien, alors que je suis au sol les mains sur le visage. La voix de ma mère raisonne encore dans ma tête. Une larme coule sur ma joue en y repensant et de détourne le visage pour reprendre contenance. Je veux plus y penser, pas maintenant, pas devant lui. Alors que ma voix est serrée j’essaye tant bien que mal de faire de l’humour.

Cela veut dire que tu me trouves inteligent ? Venant d’un Gryffondor, je ne peux pas rêver mieux.

Ma voix tremble et je tousse n’ayant pas réussi à cacher ma peine. Je soupire en sentant la douleur de ma main alors qu’il la tient toujours. En plus, de ça mon œil commence vraiment à me tirer. Le jeune homme me propose d’aller à l’infirmerie et me soulève dans bien que mal. Je m’appuie contre l’arbre avec ma main valide afin de l’aider. Il est lui-même blessé je ne vais pas le laisser me porter non plus. Malheureusement pour moi, mes jambes tremblaient et je n’avais pas la force de tenir seul debout. Je me sens vraiment en piteux état.

Putain, Henry va me tuer quand il me verra…

J’ai une pensée pour lui, qui me surveille avec attention. Il refait plusieurs fois par jour mon pansement, venant même jusque dans ma chambre. Je sens déjà son regard réprobateur quand il va me voir arrivé avec un Gryffondor blessé. Il va peut-être croire que l’on s’est battu ? Je me demande même si cela n’est pas préférable qu’il pense cela.

J’essaye de bouger les jambes en rythme avec Huang. Je voulant pas trop m’appuyer sur lui, je prends sur moi pour tenir sur mes jambes, mais c’est difficile. Surtout qu’il est lui-même blessé. On ne fait pas fière allure tout les deux. Un sourire moqueur apparait sur mon visage et je m’accorde à faire un peu d’humour.

Franchement…regarde nous…on dirait une blague moldu de mauvais gout « deux abrutis qui rendre dans un bar… »

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« — Franchement…regarde nous…on dirait une blague moldu de mauvais gout deux abrutis qui rendre dans un bar »

J’éclatais de rire, d’un de ces rires francs qu’on me connaissait souvent et qui d’ordinaire était hautement communicatifs. Mais en l’occurrence j'étais bien obligé d’avouer que c’était l’humour de Lancelot qui se révélait communicatif, et pas l’inverse. Mais je préférais voir le serpentard ainsi, à me faire de petites blagues, plutôt qu’à désespérer, le moral huit pieds sous terre.

« — Arrête, tu veux bien. Normalement il y a une belle donzelle, tignasse blonde comme les blés et aux formes voluptueuses pour rendre la chute cocasse…ou alors…tu ne vas quand même pas faire le coup de la blague raciste ? »

Je me permis de lui jeter un regard faussement courroucé, tandis que mon bras descendait un peu plus bas sur ses hanches pour lui apporter un meilleur soutient. Il avait beau être bien battit, je préférais ne pas trop lui enserrer les cotes, de peur de me prendre un méchant revers. Lancelot était plein de surprise, j’étais sur qu’il était capable de tout.

« — C’est quoi, mon côté chinois qui te pose problème, ou mon côté japonais ? Moi qui pensais que mes beaux yeux bleus suffisaient à changer la donne… »

Continuais-je sur le ton de la plaisanterie tout en papillonnant des yeux l’air de dire tu m’as vu. J’espérais réussir à lui arracher un sourire malgré la situation. Mais à ce rythme nous n’étions pas rendus. On se trainait plus qu’on avançait et aux grimaces qui déformaient les traits de son visage à certains pas, j’avais comme l’impression que son œil lui faisait mal. Ce qui n’arrangeait rien. Je lui aurai bien proposé de le porter sur mon dos, mais, non seulement monsieur était gaulé comme un sportif-né et en plus de ça après le match que je venais de disputer je n’étais pas vraiment serein avec l’idée que quelqu’un dépende de ma force à moi. Au moins le tenir ainsi contre moi, son bras passé au-dessus de mon cou, me permettait de m’abriter plus ou moins convenablement du vent sec de la saison. J’eu une pensée d’excuse pour Lancelot à cette idée, mais mon côté frileux l’emporta sur le reste de l’équation.

« — Pour sûr qu’Henry va vouloir nous étriper en nous voyant. Je compte sur toi pour démentir en bloc si jamais il m’accuse de t’avoir attaqué. »

Nous fîmes trois bons mètres ainsi, bras dessus-dessous, et je me permis de jeter un œil derrière moi pour regarder le terrain de quidditch s’éloigner petit à petit. A coup sur l’arbre abimé deviendrait une sorte de point d’ancrage pour moi dorénavant. Il me sera difficile de ne pas avoir une pensée pour monsieur le serpentard borgne chaque fois que je me rendrais sur le terrain en empruntant ce chemin – c’est-à-dire le chemin le plus commun, évidemment. Bonjour la misère.

« — Tu peux dire ce que tu veux, moi, je trouve que ça te rajoute un cachet supplémentaire. Ce petit bandage. A coup sur tu vas lancer la tendance cette hiver. »

Et tu me ravaleras tes larmes de crocodile la prochaine fois, sinon je ne répond plus de mes actes, pensais-je tout en reportant finalement mon attention sur mon surprenant acolyte. Qui aurait pu imaginer une seule seconde nous voir ainsi avant la fin de notre scolarité ? Pas moi en tout cas, c’était certain. Pas avant aujourd’hui. Mais je ne regrettais rien.

« — Et pour en revenir à ton intelligence, même s'il parait que ce genre de mots dans la bouche d’un gryffondor ne vaut pas nombre de gallions...mais...oui. Tu n’as plus rien à prouver sur le plan intellectuel. Je m’étonne même que tu n’ais pas encore sauté une classe. »

M’amusais-je à le taquiner tout en pesant de tout mon poids contre lui pour le déséquilibrer. Lorsque je pris conscience que nous piquions du nez sur le côté, je fis de mon mieux pour rétablir notre équilibre précaire, ce qui raviva la fatigue dans chacun de mes muscles. Mais une bonne fatigue. Celle qui nous fait nous sentir humain, qui est dû à l’effort, presque une récompense face à tout le boulot engrangé. J’aurai aimé que l’ex-joueur la partage avec moi. Il fallait y avoir goutté une fois, après un entrainement excessif ou un match décisif, pour comprendre de quoi il retournait. Lui aurait compris.

« — Ahah OK, je me calme. »

On commençait déjà à apercevoir le château à une centaine de mètres devant nous.

« — Bon, c’est parti ! Encore un effort. »

M’exclamais-je comme pour me donner du courage, tandis que je faisais mine de doubler l’allure en fermant les yeux sur ma propre douleur – qui ne devait être qu'un grain de sable en comparaison avec celle de Lancelot. En vérité, j’avais surtout peur que celui-ci ne finisse par me tomber dans les bras d’épuisement ou de douleur justement. S’il décrétait qu’il ne pouvait plus avancer je serais dans l’obligation d’aller chercher Henry pour nous aider. Déjà que se faire traîner pas un gryffondor ne devait pas particulièrement lui flatter l’égo alors…si en plus je mêlais quelqu’un d’autre à ce bourbier…j’étais bon pour un mauvais sort de sa part. Serait-il capable de se venger pendant une séance au club de duel ? J'espérais vraiment que non, mais je n’y aurais pas mis ma main au feu. La rancune des serpentards pouvait prendre de multiples formes que j’étais peu désireux de connaître en définitive.

« — Tu tiens le coup, ça va ? »

M’enquérais-je tout en reprenant tant bien que mal ma respiration. Sans doute que je profiterais de mon tour à l’infirmerie pour squatter un lit, au moins le temps de recharger mes batteries, un peu. Le temps que Lancelot termine ses soins et que tu en ai le cœur net, tu veux dire. Je secouais la tête vigoureusement à cette idée, comme pour la chasser de mon esprit. Aussi belle gueule qu’il soit, il ne fallait pas abuser des bonnes choses, quand même. Puis cela ne me concernait pas vraiment. Peut-être même que Lancelot n’accepterait pas de se faire soigner en ma présence alors… Et pourquoi je me prenais la tête avec tout ça au juste ? Parce que j’avais peur que cette bulle amicale dans laquelle nous étions entrés Lancelot et moi ne finisse par exploser lorsque l’on se quitterai au château ? Sans doute oui, il devait y avoir un peu de ça. Surtout que je me voyais mal le saluer comme si de rien était la prochaine fois que je le croiserai au détour d’un couloir. En rongeant mon frein parce que je n’oserai pas lui demander comment il va de peur qu’il ne se vexe, ou pire, qu’il rentre dans l’une de ses humeurs noires comme cela s’était passé un peu plus tôt cet après-midi.

Mais dans quel merdier je m’étais fourré, encore…
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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Je ne peux pas m’empêcher de rire avec lui quand je l’entends. Je dois bien l’avouer, que les fois où je le croisais dans un couloir entouré de ses amis, je l’envier toujours de sa bonne humeur. C’est vrai que je n’étais jamais du genre à m’esclaffer en public comme lui. Toujours peur que l’on se moque de moi quand j’étais plus jeune. Et mine de rien, je garde encore cette peur à 20 ans. Je peux vraiment être con parfois.

J’avoue que les blondes à forte poitrine dans les blagues moldue ne me provoquaient que du désarroi. Je ne comprenais pas bien l’intérêt. Ses paroles me font rire, alors qu’il me demande quel côté de lui dérange. Je lève la tête vers lui et ne peux retenir avec un sourire moqueur.

Disons que c’est ton coté rouge et or, j’avoue que j’ai un faible pour les yeux bleus.

Mais qu’est-ce que je dis-moi ? La douleur me fait vraiment dire n’importe quoi. J’ai l’impression de ne plus avoir de filtre. J’essaye de supporter la douleur de mon œil avec peine. Alors que mon camarade me porte toujours à bout de bras. Je me rends compte qu’il est plus musclé que je ne le pensais. D’un côté pour être au poste de batteur, il en fallait dans les bras.

Quand il parle d’Henry, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer son regard réprobateur sur moi, comme un père en disant que je dois faire attention à moi. Heureusement qu’il est là pour moi, depuis toutes ses années. Il est venu me voir tous les jours presque à la clinique et même si je ne lui ai pas montré, cela m’a fait plaisir. Contrairement a mes autres visiteurs qui venaient surtout pour faire les vieux curieux en allant voir ma mère avant ou après moi. C’est le seul qui venait pour moi seulement.

En y repensant cela m’apaise un peu. Un jour peut-être je lui dirais à quel point il a fait pour moi. Huang me sort de ma réflexion en continuation sur ses remarques idiotes. La tendance hiver, n’importe quoi franchement. En temps normal, je lui aurai coller une, mais je ne suis pas forcement en mesure de me défendre. Et puis, il accepte de m’aider, malgré mon caractère, ma maison et sa blessure…il serait mal venu de ma part. Il poursuit sur sa lancer et arrive à me décrocher un rire moins franc que tout à l’heure, mais quand même. Nous tutubons, alors qu’il essaye de faire je ne sais quoi. On dirait vraiment deux ivrognes sortant de soirée, en plein milieu d’après-midi.

Calme-toi sur les compliments Huang, je vais croire que tu me fais des avances ! Aie…putain je suis con…ça fait mal !

Je fais la grimace alors que j’ai essayé de lui donner un coup de tête. Qu’elle idée stupide j’ai eu. La douleur de mon œil se fait plus vive. En plus, j’ai l’impression que l’on marche depuis des heures. Je n’ai jamais eu autant l’impression que le château était aussi loin. A ce moment-là, je maudis mes camarades qui m’ont forcé à venir. Je sens que mes jambes lâchent petit à petit et que tout mon poids est retenu pas me Gryffondor. Toutefois, grâce à ses paroles j’arrive à tenir bon et a faire de mon mieux.

C’est peut-être con, mais je me fixe comme objectif d’arriver à l’infirmerie et de ne pas rester en plan au milieu de la cours. Il me demande comment je vais et je sens que lui aussi commence a à voir du mal. Je culpabilise presque qu’il doit me trainer comme un poids. Surtout que de ce que j’ai compris, lui aussi est blessé. Et oui, ce n’est pas parce que je n’ai pas regardé le match que je n’ai pas écouter les commentaires dénués d’envie et d’intérêt du commentateur. Toute fois, je suis essoufflé et je commence à avoir la sueur qui me coule sur le front.

Ouais…tu sais quoi Huang…tu as peut-être raison…si on arrive a cette putain d’infirmerie je deviendrais commentateur de l’école. Ok ?!

Je ne sais pas comment il avait fait ce petit lion, mais y avait réussi à faire revivre un peu plus en moi ma flamme. Celle de ma passion pour le Quidditch. Je ne veux pas abandonner maintenant, ma mère serait trop satisfaite, dans son lit chez les fous. Comme piqué d’un regain d’énergie, je réussi tant bien que mal à me redresser un peu plus. On peut voir maintenant, que je suis un peu plus grand que lui. J’ai toujours besoin de son aide pour marcher. Toutefois, je ne suis plus un poids sur son épaule valide.

Je reste silencieux durant tout le trajet, qui me paraissait encore plus long que la première partie. Allez, il ne reste plus que quelques mètres pour atteindre le château. La fraîcheur du hall quand nous passons les portes me caresse le visage et me fait du bien. Je regarde les marches qu’il nous faut gravie pour arriver à l’infirmerie. Je m’appuie de ma main valide sur la rampe alors que mon camarade m’aide à maintenir mon équilibre. Je sens des regards perplexe et surpris sur moi, mais je n’en ai rien à faire. A ce moment-là, tout ce qui compte c’est mon objectif.

Chaque marche m’arrache un grognement de douleur. Je ne pensais pas que cela allait être aussi difficile. Je m’arrête un moment pour reprendre mon souffle avant de reprendre cette ascension difficile. Enfin la dernière marche atteinte, je soupire de soulagement, alors qu’il ne nous reste que quelques mètres. Je les compte pour m’aider à ne pas m’écrouler. On arrive devant la porte, épuisés tout les deux, alors qu’une jeune femme nous regarde avec de gros yeux de hiboux. Heureusement, ce n’est pas Henry qui nous accueille. Au moins, j’ai un peu de répit avant de me prendre une saucé.

Mais qu’est ce qui vous est arrivé à vous deux !

Je jette un regard complice à mon comparse avant de reposer mon regard sur la demoiselle en blouse en souriant.

Alors c’est un borgne et un asiat’ qui rendre dans un bar et…je crois qu’il y a une histoire de blonde aussi.

Epuisé et sans doute un peu fiévreux dû à la douleur j’éclate de rire à ma propre connerie. On doit me prendre pour un fou, mais cela met égal. Je ne me suis jamais senti aussi vivant depuis des mois qu’aujourd’hui. Elle s’avance vers nous et m’installe sur le premier lit avant de faire de même avec Huang sur le lit voisin. Je me laisse tomber sur le matelas moue en poussant un soupire de soulagement et de douleur. A cet instant, je n’ai jamais autant apprécié le lit de l’infirmerie. Je ferme les yeux un moment, profitant de ce moment de repos malgré la douleur avant de tourner la tête vers celui qui ne m’a pas laisser tomber. Je lui souris bêtement, alors que l’infirmière d’un coup de baguette magique apaise ma douleur pour me soigner.

Hey ! On est voisin de pieu !

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« — Calme-toi sur les compliments Huang, je vais croire que tu me fais des avances ! Aie…putain je suis con…ça fait mal ! »

Je pouffe de rire face à sa maladresse – qui relevait plus de la bêtise d’ailleurs – et ne dit rien quand je le sentis s’appuyer davantage contre moi.

« — Ouais…tu sais quoi Huang…tu as peut-être raison…si on arrive a cette putain d’infirmerie je deviendrais commentateur de l’école. Ok ?!
Ok, ok. Lui répondis-je dans un souffle court. »

Attendez, quoi ? Mes yeux s’écarquillèrent sous la surprise.

« — Ooh toi tu ne me connais pas encore…une promesse est une promesse Avery, t’avises pas à revenir sur tes paroles après ça. »

Murmurais-je plus pour moi-même que pour mon coéquipier – parce qu’à cet instant précis c’était vraiment l’impression que me faisait Lancelot. Imperceptiblement ses dernières paroles avaient réussi à me remotiver à bloc. Et sans doute que ça avait aussi été son cas parce qu’au même instant, alors que l’excitation d’avoir un but bien définit remontait dans mes veines, je sentis plus que je ne vis Lancelot se remettre d’aplomb à son tour. Il ne pesait plus autant qu’avant contre mon épaule et j’aurais pu affirmer que quelque chose avait changé en lui. Un regain d'énergie. Dans tous les cas la vingtaine de mètres qui suivirent furent relativement plus aisés pour moi. Le silence s’installa entre nous et je ne fis rien pour y remédier parce que cela ne me dérangeait pas particulièrement compte tenu des circonstances et du lien étrange qui semblait me lier à Avery.

Sans excès de zèle cette fois, je le laissais prendre les commandes en me contentant de m’adapter à son allure. Lorsqu’il ressentait le besoin de faire une pause pour récupérer, je le laissais faire docilement en profitant de l’instant pour en faire de même. Et lorsqu’il jugeait bon de reprendre notre ascension, je me contentais de le seconder en essayant de ne pas le gêner. J’avais une conscience aiguë des regards curieux qu’on nous jetait, mais je n’en avais clairement rien à branler. Ce n’était pas la première fois que je filais un coup de main à quelqu’un et de toute manière les explications auraient tout le temps de venir plus tard. En vérité, tout Poudlard pouvait bien parler sur notre compte, cela ne changerait rien à la situation à mes yeux. Mais je n’aurais pas pu assurer qu’il en soit de même aux yeux d’Avery, évidemment. Aussi préférais-je faire profil bas en me retenant d’offrir un signe obscène à chaque regard un peu trop appuyé sur nous. A mes côtés j’entendais Avery grogner de douleur et je dû me contenter de resserrer l’emprise de mon bras autour de lui. Sur la fin, l’idée de purement et simplement le porter me traversa l’esprit, mais les portes de l’infirmerie apparurent presque au même moment et je me ravisais. Pour le coup on était sur que ça jaserait si jamais je faisais ça, puis la délivrance n’était plus très loin. Aller, encore un effort.

« — Mais qu’est ce qui vous est arrivé à vous deux ! »

C’était l’infirmière de garde qui nous avais sans doute entendu arriver de loin et qui venait nous cueillir sur le pas de la porte. Lancelot me jeta un regard en coin, plein de malice, et je ne pu que lui répondre d’un sourire.

« — Alors c’est un borgne et un asiat’ qui rendre dans un bar et…je crois qu’il y a une histoire de blonde aussi. »

J’ouvrait de grands yeux ronds face à sa remarque et lui éclata dans un rire communicatif. Je ris à mon tour et fis un signe à l’infirmière comme pour excusez Lancelot :

« — C’est rien, m’dam, ce sont ses douleurs au crâne qui lui font dire n’importe quoi. Et Lance je te signale que ce n’est pas un bar, mais une infirmerie. »

Continuais-je comme pour me moquer de lui. L’infirmière semblait être habituée aux élucubrations de ses patients car elle ne releva pas et vint me délester d’Avery. Un frisson me prit presque immédiatement. Ma bouillotte humaine s’en était allée. Je les regardait toujours, prostré dans l’entrée, tandis qu’elle l’installait sur un lit. Puis la jeune femme revint vers moi en me désignant le lit à côté de celui d’Avery. Je lui fit à nouveau signe de mon bras valide, pour lui faire comprendre que je n’avais pas besoin du même traitement car je tenait sur mes deux pieds et elle me jeta un air courroucé en m’expliquant que dans tous les cas il me faudrait attendre avant qu’on puisse m’examiner. Je capitulais alors en haussant les épaules et en m’installant sur ledit lit d’à côté.

« — Hey ! On est voisin de pieu ! »

Sa remarque sur le fait qu’on soit voisin de lit me prit vraiment au dépourvu. Alors c’était ça, le Lancelot ouvert, lorsqu’il était avec ses amis serpentards ? Je n’en revenais pas d’avoir l’occasion de le découvrir cet aspect de sa personnalité. Le genre de détails qu’on ne pouvait pas même imaginer sans le vivre. Plus les minutes s’engrenaient et plus j’apprenais à apprécier Avery. Décidément, ça va être la douche froide quand tout ça va se terminer, songeais-je en expirant bruyamment et en m’allongeant à mon tour sur mon matelas. Avant de poser ma tête je récupérais l’oreiller sur mon lit pour le balancer en direction de Lancelot, en faisant bien attention à viser ses parties génitales plutôt que ça tête. Un coussin ne pourrait pas lui faire grand mal, hormis le prendre au dépourvu. Je ravalais un pouffement face à ma propre gaminerie et plaçais mes bras sous ma tête en guise d’oreiller de fortune.

« — Ouais bah, t’avises pas à ramener tes conquêtes sinon je fais un double homicide. »

Lui répondis-je en rentrant dans son jeu. Un sourire vint ourler mes lèvres. Finalement on aurait pu connaître pire comme fin d’après-midi. Lancelot aurait pu décider de me foutre un pain au lieu de viser l’arbre par exemple. Ce qui m’aurait considérablement découragé s’il avait fallu le tracter jusqu’à l’infirmerie. Bien qu’en vérité j’étais presque certain que même dans cette situation là je me serais débrouillé pour l’aider, histoire de lui montrer à quel point il pouvait être con.

Brusquement une idée me vain. Pas forcément l’idée du siècle, mais le genre à m’amuser diablement. Avec des gestes lents je me redressais en position assise et sans un bruit me dirigeais vers le lit où était installé Lancelot. Celui-ci avait fermé les yeux, sans doute pour soulager un peu la douleur qui devait lui étreindre les tempes. Du bout des doigts j’écartais quelques mèches rebelles sur son front d’un blanc de perle. Si le jeu avait été de trouver des imperfections sur le visage de l’autre, j’aurais sans doute perdu tant l’épiderme du serpentard semblait lisse et sans le moindre accroc. Une histoire de gènes héréditaires que les sang-purs devaient se refiler entre eux, sans doute. Mais ce n’était pas ce que je cherchais, de toute façon.

« — Tu sais, au sujet de ton faible pour les yeux bleus, ça peut s’arranger si tu veux. »

Lui soufflais-je, mon visage à quelques centimètres à peine du sien. Evidemment je faisais référence à la remarque qu’il m’avait fait un peu plus tôt pendant le trajet. Mon sourire, goguenard cette fois, s’élargit un peu plus. Et lorsque son œil valide fit mine de s’ouvrir, j’en profitais pour lui infliger une pichenette en plein milieu du front.

« — Avant que tu te plaignes, j’aimerais te rappeler que tu es le premier à m’avoir attaqué non pas une, mais deux fois. »

Me justifiais-je tout en lui montrant ma paume intacte et en tapotant mon front de l’index. Après tout c’était bien vrai. La première fois quand il avait décidé de s’en prendre à l’arbre avec son poing, la seconde un peu plus tard lorsqu’il avait littéralement essayé de m’assommer – ou de s’assommer lui ? – tout ça parce que mon compliment était mal passé.

Je partis dans un grand rire quand je vis la tête qu’il faisait. C’est qu’il pourrait presque m’amadouer avec sa bouille d’ange, le bougre. En me relevant, j'en profitais pour héler l’infirmière :

« — M’dam ! J’crois qu’Avery a vraiment mal au crâne ! Vous n’auriez pas une potion pour le soulager ? »

Evidemment ladite infirmière n’était plus dans les parages depuis plusieurs minutes déjà. Sans doute était-elle partie à la recherche d’Henry pour éviter de se faire remonter les bretelles lorsque celui-ci aurait déboulé dans l'infirmerie en constatant nos états. Enfin plutôt l'état d'Avery.

« — Si c’est pour toi Avery, je veux bien jouer les infirmières. Mais je ne garantis pas le résultat. »

Poursuivais-je tout sourire en marchant un peu pour me redonner contenance. N’allez pas croire que jouer au pitre de cette façon était sans conséquence pour moi. Contrairement à toute attente je n’étais pas insensible.

Pour justifier mon malaise grandissant qui me poussait à marcher, j’entrepris d’étudier religieusement le contenue des placards. Ouais, surtout des fioles aux étiquettes écrites dans un charabia qui m’était inconnue, en somme. Pas grand-chose qui aurait pu nous aider.

« — Au fait, Lance, n’oublies pas la promesse que tu m’as faite en arrivant, hein ? »

Je fis volte-face dans sa direction, mon sérieux étant revenu.

« — Je veux te voir dans les gradins à commenter chacune de mes prouesses, pendant le prochain match. »

Continuais-je en croisant les bras sur mes bras sur mes abdominaux et en m'adossant à une vitrine. Evidemment mon coude blessé m'était complètement sortit de la tête avec tout ça. J'esquissais une grimace et entrepris de me masser le coude.
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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Alors que je suis allongé dans le lit, le sort de l’infirmière commence à faire effet. Je ne ressens plus la douleur de mon œil et seulement des chatouilles dans ma main. Je regarde mon voisin qui me balance son oreille. Je me plis pour l’attraper au vol, mais avec les médicaments, je le fais tomber au sol. Je le regarde un instant avant de soupirer. Il est très bien là, je verrais plus tard. Je ris doucement à la vanne du Gryffondor et tourne mon visage vers lui.

T’inquiètes pas, ne sois pas jaloux, je partage si tu veux.

Je ferme les yeux un instant pour calmer mon fou rire. Cela faisait longtemps que je ne mettais pas sentie aussi bien. C’était peut-être le sortilège, mêlé à la douleur que j’ai du supporter durant un petit moment. Ou simplement aussi la main tendue de mon camarade. C’est bien le seul à avoir chercher à comprendre malgré mes réticences.

C’est le seul qui a réussi à me faire sortir de mes gonds, mais aussi de la coquille que je me suis forgé pour rentrer à Poudlard. C’est bien un Gryffondor, courage et téméraire. Il n’a peur de rien. Alors, que je suis dans mes pensées, j’entends sa voix me murmurais quelques choses dont je ne m’attendais pas du tout. J’ouvre les yeux et je peux voir son visage a quelques centimètres du bien. Cela ne dure que quelques secondes, car il m’attaque d’un coup de pichenette sur mon front. Je lâche un petit aie, en me frottant la tête et essayant de me relever tant bien que mal.

Il ne me laisse pas le temps de rétorqué, qu’il s’est éloigné à l’autre bout de la pièce en disant que je n’ai pas à me plaindre. Je ne peux m’empêcher de sourire. Décidément, sa bonne humeur est contagieuse, même pour un petit con comme moi.

Tu n’as pas de preuve que j’ai voulu t’attaquer.

Je prends un air innocent qui n’est pas des plus convainquant avant de l’entendre rire. Il finit par appelé l’infirmière pour mon mal de crane qui n’est plus là pour l’instant. Il se propose de jouer l’infirmière pour moi.  Cette idée me plaisait qu’a moitié. Je n’avais pas vraiment confiance dans les talents de soigneur du jeune homme.

C’est bien de vouloir me soigner après m’avoir si injustement frapper.

Alors qu’il a le dos tourné, je me lève du lit avec un peu de mal. J’ai du mal à tenir sur mes pieds et il me faut me tenir de ma main valide au meuble dans la pièce pour atteindre ma cible. Sur le chemin, j’attrape une toque que l’infirmière à laisser sur un lit et m’avance vers le rouge en or, un peu sonné.

Alors qu’il est toujours dos à moi, je m’arrête pour reprendre un peu mon souffle quand il m’appelle Lance. C’est bien la première fois qu’il est aussi familier avec moi. D’un côté, bizarrement cela ne me dérange pas plus que ça. Il se retourne vers moi, l’air sérieux et le ris de nouveau quand il parle de ses prouesses. Je m’avance vers lui et lui mets sur la tête le chapeau.

Evidement, je dirais comment tu es incroyable sur ton balai avec tes bras forts.

Avec ma main valide je lui touche le biceps en souriant. Et je me rends compte qu’effectivement, il est plus musclé que je ne le pensais. Cette remarque, me donne une impression de déjà-vu. Je crois que j’y ai pensé déjà tout à l’heure non ? En tout cas je lui pince la joue doucement avant de lui faire une petite caresse sur la marque rouge que j’ai laissé avec mes doigts.

Que tu es mignonne, tu peux faire mon infirmière comme ça.

J’entends des pas dans le couloir. Des talons féminins qui s’approche vers nous. Je n’ai pas le temps de me retourner, que je vois l’infirmière furieuse de nous voir debout. J’enlève la toque sur la tête du jeune homme aussi vite que je peux en la cachant sous mon haut en me retenant de rire comme un abruti. Elle nous engueule et nous mets de nouveau dans nos lits respectifs avant de nous interdire de bouger.

Je reste silencieux, regardant du coin de l’œil mon camarade avant de dire à l’infirmière qui commence à enlever les bouts de bois de ma main.

Ce n’est pas ma faute, il me fait des avances que je ne peux pas refuser !

Elle me jette un regard noir avant de reprendre le travail. Ma petite blague n’a pas l’air de la faire rire. J’en profite pour regarder Huang à coté de moi. Je fais quelques grimaces de douleur pendant qu’elle me soigne. Son sortilège n’est pas aussi efficace que je ne le pensais. J’arrête de sourire comme un idiot essayant de me concentrer sur la gestion de la douleur. Je baisse un peu la tête et ferme les yeux le temps qu’elle termine.

Cela ne dure que quelques minutes, quand j’ouvre les yeux, je me retrouve avec un bandage à la main. Elle me tend un flacon que je dois boire avant d’aller s’occuper du joueur de Quidditch. J’englouti d’une traite la mixture reconnaissant la potion que je prends pour mon œil. Enfin mon corps va se sentir un peu mieux.

Hiro, tu veux que je te tienne la main le temps que la dame s’occupe de toi ? Tu n’as pas trop peur ça va ?

Je joue le fanfaron, mais concrètement, je ne faisais pas le fière il y a encore quelques minutes.

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« — C’est bien de vouloir me soigner après m’avoir si injustement frapper.
Frapper, c’est un mot un peu fort quand même, en vue des circonstances. »

Lui répondais-je du tac au tac sans même prendre le temps de me retourner vers lui, et donc sans même le voir ni l’entendre se déplacer dans mon dos. Je poursuivis ma tirade, à propos de la promesse qu’il m’avait faite, sur le fait que je le voulais comme commentateur pour le prochain match. Je me retournais et m'adossais au meuble le plus proche. Au mot « prouesse » Lancelot laissa échapper un rire franc qui m’arracha un sourire tandis qu’il s’avançait vers moi doucement. Son pas était mal assuré, j’étais à deux doigts de lui tendre le bras pour l'aider, quand il leva les siens pour déposer le couvre-chef de l’infirmière sur ma tête.

« — Evidemment, je dirais comment tu es incroyable sur ton balai... »

Tout d’abord surpris par son geste, j’esquissais une mine perplexe en doutant fortement que le couvre-chef m’aille. J’étais même prêt à lui répliquer un truc dans le genre : « tu peux faire mieux, c'est pas oufissime avec mon teint. » mais sa remarque sur mes bras forts m’acheva. Aussi me contentais-je d’hausser les yeux au ciel d'un air théâtral.

« — Non mais n’importe quoi, j’te jure. »

Murmurais-je, le ton presque mauvais. Mais mon esprit était obnubilé ailleurs, obnubilé par cette main un peu trop curieuse. Et dont les doigts vinrent palper mon biceps comme pour appuyer les dires du serpentard. Je fis mine de vouloir le mordre en faisant claquer mes incisives les unes contre les autres pour y donner plus de réalisme et espérant le voir prendre ses distances. Mais Lancelot, lui, me souriait de toutes ses dents. Ouais. Je ne donnais pas cher de mon self-control. Sa main remonta vers ma joue et vint la malmener un peu. Je fis la moue mais n’essaya pas de la déloger pour autant. Je l’avais peut-être un peu mérité dans le fond, à cause de la pichenette de tout à l'heure. Ses doigts coururent le long de ma pommette rougie et par automatisme, comme pour rechercher un peu plus de douceur encore – ou de chaleur – j’appuyais ma joue contre sa paume un instant. Juste le temps nécessaire avant qu’Avery ne réouvre la bouche, et ne casse tout, évidemment. Ses doigts laissèrent une impression de chaleur sur mon épiderme, pareil à un tatouage au fer chaud. Je me massais la joue pour dissiper cette impression tout en écoutant ses inepties d’homme à moitié shooté au tranquillisant.

« — Que tu es mignonne, tu peux faire mon infirmière comme ça.
C’est ça fou toi de ma gueule, j’te dirais rien. »

Au même moment l’infirmière réapparu dans la pièce, visiblement pas contente du tout de nous voir tous les deux debout à l’opposé de la pièce. Lancelot m’enleva la toque in-extremis et tenta de la cacher tant bien que mal sous ses vêtements en se retenant de pouffer comme un idiot. Je souriais toujours, mais en réaction à la situation cette fois. Puis vint le temps de l’engueulade et du retour au lit. Nous nous esquissâmes gentiment sans dire un mot. Malgré tout, je sentais le poids de son regard sur moi, tandis que l’infirmière s’affairait à nettoyer la plaie que Lancelot s'était fait à la main. J’haussais un sourcil pour toute réponse alors qu’il se justifiait auprès de la jeune femme en parlant d’avances qu’il ne pouvait pas refuser.

« — Dis-donc, tu parles beaucoup ce soir. »

Lui murmurais-je en me penchant vers lui pour éviter que l’infirmière m’entende. Mais visiblement ce fut peine perdue. Celle-ci leva vers moi un regard passablement irrité, aussi je fis le choix de me rasseoir sur mon lit sans faire d’histoire. Elle jeta le même regard à Lancelot avant de reprendre son ouvrage. Je te la laisse, voulus-je lui dire mais je n’étais pas sûr que Lancelot comprendrait à quelle partie de la discussion je faisais référence. Je préférais donc garder le silence.

A un instant Avery commença à grimacer de douleur et je lui jetais un « chochotte » silencieux pour ne pas énerver davantage l’infirmière. Mais au même moment Lancelot ferma les yeux, sans doute pour mieux gérer la douleur. Je voulus lui demander si tout allait bien, mais ça aurait été stupide de ma part de toute façon. Evidemment que ça n'allait pas. Quelques minutes plus tard, l’infirmière lui administra une potion pour le tranquilliser. Puis elle reporta son attention sur mon coude blessé. Je la laissais faire sans broncher et j’entendis Lancelot me lancer une énième pique de son cru.

« — Hiro, tu veux que je te tienne la main le temps que la dame s’occupe de toi ? Tu n’as pas trop peur ça va ? »

Pour toute réponse, je me contentais de tourner mon regard dans sa direction tandis que l’infirmière essayait de bouger mon coude pour vérifier s’il y avait de la casse, ou non. J’aurais été bien incapable de le dire moi-même, après tout je n’étais pas formé en médicomagie. Mais j’étais plutôt bien placé pour dire que ça faisait un mal de chien. Peu désireux de faire une fixette sur ce dernier point, je me perdis dans la contemplation du visage du brun. Ses yeux, d’ordinaire acérés, semblaient plus vitreux. Ailleurs. Sans doute que les médicaments avaient déjà commencés à faire leur petit bonhomme de chemin dans l’organisme du serpentard, anesthésiant tout sur leur passage. Tout ? Vraiment ? Instinctivement, ma main valide qui reposait jusque là sur ma cuisse, se tendis vers Avery, paume ouverte vers le haut. La demande était explicite bien que non prononcée de vive voix. J’attendis ainsi bêtement pendant quelques secondes mais le serpentard ne sembla pas tiquer. Sans doute qu’il ne me prenait pas vraiment au sérieux, allez savoir. L’infirmière fit mine de relever la tête pour regarder ce qu’on trafiquait, et cela fit monter mon impatience d’un cran.

« — Ta main. »

Me contentais-je de dire pour toute explication. Devant son manque de réaction, j'entrepris d’ouvrir et de refermer mes doigts comme l’aurait fait un gamin qui attendrait quelque chose avec impatience.

« — C’est pour aujourd’hui ou pour demain ? »

Je me penchais un peu en direction de Lancelot, comme pour lui intimer de s’exécuter, et cela me valu non seulement une douleur vive mais aussi les brimades de l’infirmière.

« — Aïe !
Dis-donc ! Si tu arrêtais de gesticuler ce serait peut-être un peu plus facile pour tout le monde ! »

Je laissais retomber ma main sur le matelas. Reportant mon attention sur ladite infirmière, même si je commençais sérieusement à douter de ses capacités en tant que tel, j’esquissais une mine d’enfant battu et lui répondis naïvement :

« — Oui d’accord, désolé. Mais c’est que je suis douillet, quand même. »

Et cet idiot ne semble vraiment pas décidé à tenir ses promesses ! La jeune femme me retourna un regard torve et soupira avant de relâcher mon bras.

« — Douillet, ça, je ne sais pas mais en tout cas l’articulation est démise.
Pardon ? »

A cet instant, on aurait pu lire ma surprise très clairement sur mes traits. Forcément, je n’avais pas pris cette blessure au sérieux jusqu'à présent. Pour moi c’était l’affaire d’une petite luxation, rien d’autre.

« — Il va falloir la remettre à sa place et ensuite ce sera immobilisation pendant une semaine.
On ne peut pas attendre que monsieur Southman revienne ? Il est doué pour ce genre de trucs, je préférerais que-
Non, on ne peut pas. Monsieur Southman est occupé à l’extérieur de l’école. Il ne reviendra pas avant plusieurs heures. Je grimaçais. Si tu te tiens tranquille et que tu regardes ailleurs ce sera vite réglé. Une fois immobilisé ça ne fera plus mal du tout. »

Des épaules et des genoux démis, j’en avais déjà connu quelques-uns depuis le temps que je m’exerçais au quidditch. Mais jamais de coude. Autant dire que ça ne s’annonçait pas agréable du tout.

« — D’accord. Mais doucement alors. »

Répliquais-je en tournant mon visage vers Lancelot dans l’espoir qu’il recommence ses pitreries pour me changer les idées. L’intervention de l’infirmière ne dura qu’un court instant, un « crac » raisonna dans la pièce, très vite suivit d’un feulement d’animal blessé, et une douleur sourde se dissipa petit à petit depuis mon coude jusqu’aux extrémités de mon bras.

« — Et voilà ! S’exclama la jeune femme, vraisemblablement contente d’elle-même.
Génial. Répliquais-je sans grand entrain.
Maintenant l’immobilisation et le bandage et ce sera comme neuf ! Tu pourras même retourner dans ton dortoir ce soir. Tu reviendras demain pour un check-up avec monsieur Southman. »

J’esquissais une moue déconfite pour l’amadouer.

« — Franchement, m’dam, je souffre vraiment beaucoup. Je serais plus rassuré à l’idée de rester à l’infirmerie ce soir. Entre de bonnes mains, tout ça. »

Ajoutais-je en coulant un regard lourd de sens vers Avery. Avec le temps qui avait dû s’écouler depuis la prise de sa potion, je doutais fort qu’il soit encore avec nous, enfin.

« — Bon. Puisque tu sembles si peu rassuré, et puisqu’il n’y a que vous ce soir, je veux bien faire une exception pour cette fois. Mais demain, après la visite d’Henry, je ne veux plus te voir traîner dans les parages ! Et pas question de sécher les cours pour ça.
Promis juré ! Fis-je, tout sourire. Merci m’dam !
C’est ça, aller. Je repasserai dans une heure pour vérifier vos états respectifs. Faites-moi signe si quelque chose ne va pas. »

Sur ces derniers mots l’infirmière termina d’emballer mon bras comme s’il s’agissait d’un colis fragile à expédier par l’engin appelé avion par les moldus. Puis elle se releva et épousseta son jupon avant de se diriger vers la porte de sa cadence chaloupée. Je me penchais pour m’assurer qu’elle était bien partie – sans doute à la grande salle pour dîner en vue de la nuit noire qui régnait à l’extérieur. Puis je sortis de mon lit et en fit le tour pour rejoindre Lancelot de l’autre côté.

« — Alors ? Qui c’est le plus ingénieux de nous deux ? »

M’exclamais-je tout sourire, pas peu fière de mon petit manège.

« — A tous les coups j’ai une cartouche à jouer avec elle maintenant. »

J’esquissais un clin d’œil, juste pour la frime.

« — Mais revenons à nos moutons…Donc, comme ça, je suis musclé, d’accord. Donc ma morphologie, mes yeux… Quoi d’autre ? »

Lui demandais-je, l’air faussement pensif, tout en récupérant mon oreiller qui était resté au sol depuis que je l’avais balancé.

« — Et qu’as-tu fais de ma toque ? »

De souvenir il l’avait dissimulé sous son haut et je ne l’avais pas vu en sortir depuis. Mais je me voyais mal aller vérifier par moi-même. Aussi me contentais-je de me pencher vers Lancelot pour m'assurer qu'il ne dormait pas.

« — Lance ? Tu m'écoutes ? »

Tentais-je en désespoir de cause.
Pando

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Je ne comprends pas moi-même comment cela se fait que je suis aussi bavard avec lui. La seule personne avec qui je parle ou ris autant c’est Eli ou avec Henry quand il ne m’engueule pas. Après cela fait un moment que je ne me suis pas ouvert a quelqu’un. Ces dernières semaines, je me suis isolé et je suis même méchant. Cela sonne peu être là fin. Mon esprit en à marre d’être seul et exécrable avec tout le monde.

Je sens que la potion commence à faire effet. Au début, j’étais toujours complétement assommé et je ne savais même plus comment je m’appelais. Maintenant cet effet indésirable disparait avec le temps. Cela ne dure que quelques minutes, le temps que mon corps assimile le produit. Mon visage se tourne vers celui du Gryffondor et je le vois un peu flou. J’entends sa voix bien lointaine, distinguant sa main tendue vers moi.

J’essaye de bouger la mienne, mais je crois que mes doigts bougent à peine. Il râle, je crois parce que je ne bouge pas. Mais c’est qu’il est impatient ! J’ai envi de lui sortir une boutade, mais je n’ai aucune force. Mon œil se ferme doucement et je me retrouve dans un demi sommeil à cause de la potion. Je les entends parler, mais ne distingue pas très bien ce qu’ils disent.

Immobi…au trop compliqué pour moi. Southman…non pas lui, je veux pas me faire engueuler…douillet…ouais….bof ces lits ne sont pas très confortable…

Enfin je ne suis pas la conversation, un peu dans les vapes. Je me sens sombrer petit à petit dans le sommeil quand, j’entends un bruit étrange provenant de mon voisin et me réveille en sursaut. Il me faut un petit temps avant de reprendre mes esprits totalement. J’ai l’impression que la potion était plus forte que d’habitude. Ou alors, c’est mon corps qui était beaucoup plus fatigué dû à l’effort que j’ai fait pour venir jusqu’ici.

Je pose mon attention sur l’infirmière et mon compagnon de fortune, au moment même ou il tente une négociation pour rester. Je le vois faire une moue et esquisse un sourire. Le charmeur ! Le pire c’est que cela fonctionne. Il faudrait qu’il m’apprenne cette technique, cela peut être utile. Avec sa tête de vainqueur j’ai envi de lui faire un petit shampoing sur la tête avec mon poing. Mais clairement je ne suis pas en état.

Alors que la demoiselle poursuit son soin, je fixe le plafond d’un air absent. Etrangement, je me sens bien et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti ce sentiment-là. Je repense à Eli et je deviens un peu triste. Il faudra que je m’excuse de mon comportement. Je suis sur qu’il va s’inquiéter de ne pas me voir dans ma chambre ce soir. Du coin de l’œil je vois un Gryffondor sauvage venir s’assoir sur mon lit l’air conquérant.

Il commence à parler et je ne lui réponds pas faisant mine d’être ailleurs en fixant le plafond. C’est difficile de ne pas rire quand il parle d’avoir un tiquet avec l’infirmière qui est beaucoup plus âgée que lui ou qu’il cherche les compliments de ma part. Je serre les dents, pour éviter de montrer les émotions de mon visage. Mais son air impatient me fait craquer et je ris à pleine dents.

Hiro tu me vends du rêve.

Je tourne fin mon regard vers lui et sort la toque de sous mon haut. Je la pose à coté de moi avant de m’agripper à son bras pour essayer de me redresser et d’être assis. Cela me demande beaucoup d’effort, et je soupire un peu fatiguer à cause de la potion. Je pose ma tête sur son épaule pour reprendre mon souffle et attendre que l’infirmerie arrête de tourner.

Attends deux minutes et je suis à toi.

Je respire doucement avant de reprendre mes esprits. Cela ne dure pas très longtemps et je finis par enlever ma tête de son épaule, me laissant une marque rouge sur le front. Je prends le chapeau et lui mets sur la tête en souriant. Je me sens déjà mieux, ne sentant plus la douleur et n’étant presque plus droguer. Pour répondre à sa question je le détaille un peu plus du regard.

Hm…disons que tu as ton charme avec tes cheveux long. Je suis sûr que ça m’irait très bien aussi tu ne penses pas ? Et avoue, tu voulais juste rester à l’infirmerie avec moi pour une soirée pyjama.

Mes paroles sont accompagnées par le geste et je fais passer ses cheveux entres mes doigts. Ils sont plus doux que ce que je pensais et cela m’étonne un peu. Je m’attarde un peu plus sur son bras en bandage. Je soupire un peu, mon sourire disparaissant un peu. Est-ce que c’est de ma faute ? Je me dis que le fait de m’avoir porté cela à peut être aggravé sa blessure.

J’essaye d’oublier cette idée pour ne pas sombrer de nouveau dans la déprime. Je préfère m’amuser avec Hiroshi à le taquiner. Je tiens toujours une mèche de cheveux dans ma main et en profite pour lui caresser de nouveau la joue comme tout à l’heure. Je suis souri un peu taquin.

Et il faut dire que ton coté japonais te donne un certain charme.

C’est peut-être les médicaments ou mon attirance pour la gente masculine que féminine, c’est que je n’ai jamais vraiment eu trop de mal à dire ce que je pensais de ce côté-là. Après je me faisais discret pour que cela ne vienne pas aux oreilles de ma mère. Et en plus, si cela gênait les gens c’était un bonus pour moi. J’étais un peu moqueur de l’avoue, mais le Gryffondor était un bon partenaire de jeu.

Disons que tu ne te fais pas remarquer seulement pas tes prouesses sur le terrain. Le bruit circule que tu plais beaucoup aux filles.




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« — Hiro tu me vends du rêve. »

Je venais de lui demander ma toque d’infirmière lorsqu’il m’avait répondu ça de but en blanc. Beaucoup trop de compliments entre nous aujourd’hui, pensais-je en me demandant si la potion qu’avait ingurgité Lancelot un peu plus tôt ne jouait pas pour beaucoup dans l’équation. En tout cas, potion ou pas, cela ne m’empêchait pas de ressentir une vague de fierté remonter en moi en l'entendant. Je répondis à son sourire par un sourire goguenard et il s’agrippa à mon bras pour se relever. Je n’étais pas certain que ce soit une bonne idée dans son état, j’aurais préféré éviter qu’il tourne de l’œil autant que possible. Mais je me voyais mal le rallonger de force dans son lit, aussi me contentais-je de passer ma main sous son bras pour le tirer vers moi en me penchant un peu vers l’arrière pour faire contre-poids. Putain, c’est dingue ce que son corps est chaud. Rien à voir avec le mien, qui semblait en permanence congeler de l’intérieur. La tête de Lancelot vint se poser sur mon épaule et de ma main non immobilisée j’essayais de la replacer pour la nicher au creux de mon cou avec des gestes les plus tendres possibles. Clairement il n’avait pas l’air dans son assiette. Le fait qu’il me demande d’attendre un peu en attestait, bien que la façon dont il avait tourné sa phrase m’arracha un sourire de malice.

« — Attends deux minutes et je suis à toi.
Ohoh, voilà qui s’annonce intéressant. »

Lui répondis-je juste dans l’optique de le chambrer un peu. Le souffle de sa respiration pulsait à intervalle régulière contre ma nuque en la chatouillant. Mais cette sensation, loin d’être désagréable, m’envoutait plus qu’autre chose. Lorsque Lancelot fit mine de vouloir relever la tête, j’enlevais ma main pour le laisser faire et attendit d’avoir son visage en face du mien pour réagir. La marque qui lui barrait le front, sans doute à l’endroit ou il avait été en contact avec l’os de ma mâchoire, me fit hausser un sourcil. Mais je n’eu pas le temps de m’en moquer que déjà le serpentard récupérait la toque pour me la poser sur la tête tout sourire. Je sentais son regard sur moi et me demandais-je même si le rouge m’était monté aux joues pour qu’il m’étudie autant, mais si c’était le cas il n’y fit pas référence. A la place il laissa échapper un commentaire sur mes cheveux longs et sur le fait que j’avais négocié avec l’infirmière pour une soirée pyjama avec lui.

« — Bien-sûr, voyons, j’ai toujours rêvé de faire une petite partie nocturne avec un serpentard. »

Lui répondais-je sur le ton de l’ironie. Ses doigts vinrent jouer avec mes cheveux et je le laissais faire sans rien dire. J’avais la nette impression d’être passée à la loupe.

« — Mes muscles, mes yeux, et maintenant mes cheveux… Tu sais ça commence à faire beaucoup. »

Il soupire un peu en regardant mon bras blessé, mais je ne m'en conformise pas, en mettant ça sur le coup du tranquillisant. Pour répondre à la question qu’il m’avait posé à l’instant, j’attrapais la toque de ma main valide et profitais que Lancelot ait l’esprit ailleurs pour la lui déposer sur la tête.

« — Hm, je ne nie pas qu’il subsiste un potentiel inexploité. »

Expliquais-je avec une grosse voix, comme l'aurait fait un commentateur de quidditch. Je voulus lui faire un petit clin d'oeil en coin, mais au même moment sa main alla jouer avec ma pommette et je me permis de l’attraper dans la mienne plutôt que de faire le pitre, pour pouvoir y déposer ma joue.

« — Et il faut dire que ton coté japonais te donne un certain charme.
Et bien, si les compliments se monnayaient je serais devenu riche à l’heure qu’il est. »

Murmurais-je pour toute réponse, fermant les yeux pour un peu mieux apprécier le contact de ses doigts contre mon visage.

« — Disons que tu ne te fais pas remarquer seulement pas tes prouesses sur le terrain. Le bruit circule que tu plais beaucoup aux filles. »

Sa remarque me surprit un peu mais je ne bougeais pas d’un iota et prit un instant pour y réfléchir. Si j’avais à rougir d’une réputation, je n’étais pas vraiment au courant. Certes j’avais mon lot de regards curieux, voir franchement intéressés. Surtout depuis que j’étais entré dans l’équipe de quidditch. Mais à vrai dire mon mauvais caractère en retenait un bon nombre de sauter le pas – tout du moins c’est ce que j’imaginais – et au fond ce n’était pas plus mal comme ça. Le peu de relation qu’on m’avait connues depuis mon arrivée à Poudlard se comptaient non seulement sur les doigts d’une main, mais surtout n’avaient jamais fait parler d’elles pour les bonnes raisons. Bien souvent, ça avait été pour décrier la manière, brutale, donc elles s’étaient terminées. Mais je ne pouvais en vouloir à personne d’autre qu’à moi-même dans le fond, j’étais aussi fautif. Et très mauvais pour ces choses-là, visiblement, songeais-je un instant avant de reprendre la parole pour lui répondre sur un ton plus léger.

« — Il faut croire que je ne suis pas un si mauvais coup que ça. »

Mensonge, évidemment. Juste pour la frime, pour essayer de lui extorquer un rire, quelque chose, n’importe quoi qui aurait pu lui faire penser à autre chose qu'à sa vie familiale merdique. Ma main toujours serrée autour de la sienne, je lui pris l’index pour venir redessiner la courbe de mon nez avec. Je sentais chaque pore de ma peau frissonner en réponse à cette douce caresse et fit migrer ses doigts vers mon arcade pour redessiner l’ensemble de mon visage. La sensation était exquise et ses doigts si doux… Je rouvris les yeux lorsque son index frôla mes lèvres, plantant mon regard dans le sien. Puis j’entrouvris la bouche très légèrement et attrapais son pouce pour l’appuyer et le faire courir le long de ma lèvre inférieure. Je doutais fort de ne pas avoir les lèvres abimées, mais mon but n’était pas de lui exposer une énième partie de mon corps que Lancelot aurait pu flatter d’un commentaire positif. Non. Je lui faisais clairement du rentre dedans.

« — Ça te dirait de vérifier ? »

Un sourire charmeur s’afficha sur mon visage et je penchais la tête vers celle de Lancelot avec une lenteur exagérée. Histoire de lui laisser le temps de me rembarrer s’il n’était pas ok avec ce qu’il se jouait. Sa main toujours dans la mienne, j’en profitais pour venir déposer la sienne sur les draps froissés. Mon visage était si proche du sien que je sentais son souffle sur mes lèvres et son nez aquilin taquiner le mien avant que je ne me décide à pencher un peu la tête sur le côté. Mes yeux se fermèrent et mes lèvres partirent épouser les siennes avec beaucoup de précaution, dans un baiser si chaste et innocent que même une collégienne aurait pu en être capable. Mais pour être honnête, à cet instant, j’avais toujours un peu peur que Lancelot se mette à me repousser brutalement.

Nous restâmes ainsi peut-être deux ou trois secondes, juste le temps nécessaire pour qu’Avery encaisse l’information et surtout le temps pour moi de ressentir cette vague d’excitation, caractéristique, qui démarrait toujours dans le creux de mon estomac pour venir électriser chacun de mes muscles. Ce que je pouvais aimer ça. Il ne réagit pas ? étonnamment Lancelot n’avait pas bougé, peut-être était-il encore aux prises avec la potion, allez savoir. Tant pis. J’avais beau être un bon samaritain, ce n’était pas cela qui allait m’empêcher d’assouvir mes besoins primaires.

Peu désireux de voir son regard à cet instant – il aurait été parfaitement capable de rester stoïque en attendant que je relève la tête pour me planter de son éternel regard glacial et désapprobateur – je décollais mes lèvres des siennes juste assez pour les regarder, puis reparti à la conquête de sa bouche. Avec plus d’ardeur cette fois. Ma main valide courra le long de sa cuisse, puis de son buste et de son cou, avant d’attraper son visage par le menton pour m’aider à approfondir le baiser. Entre temps, je m’étais hissé sur mes genoux et avait relevé les fesses pour pouvoir surplomber Lancelot. Ma langue s’immisça dans sa bouche et alla taquiner son palais juste pour le plaisir de chatouiller le serpentard – mais je préférais mettre un terme à mon petit jeu avant qu’il ne lui vienne l’idée de me mordre. En repartant, j’attrapais sa lèvre inférieure entre les miennes et la mordilla un peu, ma paume obligeant Lancelot à lever le visage pour suivre le mouvement lorsque je finis par m’éloigner de lui. Un sourire malicieux vint ourler mes lèvres, que je sentais déjà réagir et gonfler suite à cette petite mise en bouche. Je me rassis sur les genoux en faisant bien attention à laisser de la distance entre Lancelot et moi.

« — Alors, je te vends toujours autant de rêves ? Sur une échelle de 1 à 8 ? Lui demandais-je le plus innocemment du monde. Oui, parce que personne ne peut se vanter d’un 9 ni même d’un 10. »

J’avais conscience que vue de l’extérieur cette scène avait de quoi choquer, si ce n’est de paraître tout bonnement ridicule et non avenue. Mais je m’en foutais un peu. Moi, j’aimais bien ce que je partageais avec l'ex-joueur actuellement. Et je préférais en profiter un max avant que son âme de serpentard imbu de lui-même ne revienne reprendre le dessus.
Pando

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Décidément, il me fait beaucoup rire ce Gryffondor. C’est bien dommage que nous sommes dans des maisons si opposé. Je pense qu’on aurait fait les 400 coups ensembles. Ou au contraire, on aurait eu la même relation a se détester cordialement pour notre coté colérique. Il continue à me taquiner et je lève les yeux au ciel.

C’est toi qui m’as demandé des compliments. Mais c’est vrai, il ne faut pas que tu ais les chevilles trop gonflées.

Alors qu’il pose le chapeau sur ma tête, je ne le garde pas bien longtemps secouant la tête un peu comme un chien pour le faire tomber. Je n’ai jamais vraiment eu une tête à chapeau. Je prends le temps de réfléchir et m’imaginant avec les cheveux long. Autre qu’Hiro, j’ai l’image d’Eli et l’autre Gryffondor qui se la pète un peu ayant aussi opté pour cette coupe. Cela ne serait pas une mauvaise idée, en plus je pourrais cacher mon œil comme ça. Un jour, je n’aurais plus ce pansement et ma cicatrice sera visible.

En tout cas, mon camarade semble surpris quand je lui dis qu’il est populaire auprès de la gente féminine. Est-ce que c’est de la fausse modestie ? Je n’en sais rien. En tout cas, le fait que je joue avec ses cheveux ne le dérange pas le moins du monde. Il prend même ma main dans la sienne pour accompagner son geste. Je me demande si lui aussi n’est pas un peu sous l’effet d’un médicament, le trouvant étrangement à l’aise depuis tout à l’heure.

Ce n’est pas pour me déplaire au contraire. Je me rends compte que depuis des mois, je me sens bien seul. C’est quand la dernière fois que j’ai été tendre avec quelqu’un ? Ou même simplement affectueux et gentil ? Ce souvenir me semble si lointain que cela me rend triste. Je me rends de plus en plus compte que j’ai fermé les portes à beaucoup de monde que ce soit amicalement ou un peu plus. Perdu dans mes pensées, je n’écoute plus trop Hiro se vanter.

C’est quand il accompagne ma main de la sienne sur son visage que je sors de ma réflexion. Je le regard un peu étonner et sens sa peau sous mes doigts. C’est apaisant comme sensation. Je le détail comme si j’avais peur de l’oublier. Ce qui était complétement idiot. J’entends à peine sa voix, alors qu’il se rapproche de moi. Je ne comprends pas, pensant qu’il est encore en train de vouloir me taquiner. Mais, ce n’est pas le cas du tout. Ses lèvres finissent par toucher les miennes à ma grande surprise.

Cela ne dur par longtemps, mais assez de temps pour que je me pose je ne sais combien de question. Fait-il ça juste pour « gagner » ? Il est attiré par les garçons ? Il s’est laissé emporter et va le regretter ? Je ne réponds pas à son premier baiser, voulant une explication, qui arrive peu de temps après.

Sans attendre il revient capturer mes lèvres de manières moins timides et je me laisse emporter à mon tour. Les yeux clos je le tiens par la taille afin de répondre à son baiser qui me fait vibrer. A ce moment-là, je me sens vivant et j’apprécie cette tendresse qu’il m’offre. Je le serre un peu plus contre moi en partageant ce moment avec lui à l’abris des regards indiscrets. Je donne le change dans ce baiser que personne n’aurait cru possible. Mon cœur bat un peu, chose qui me surprends. Finalement, cette douce sucrerie prend fin et il s’éloigne de moi assez rapidement. Toutefois, il me sourit, cela veut dire qu’il ne le regrette pas ? Tant mieux pour moi. Je lui souris lâchant un petit rire à sa question.

Tu n’as pas honte de profiter d’un malade comme ça ?

Je me redresse un peu pour le rapprocher et le reprend par la taille pour le prendre dans mes bras. Je le tiens fermement pour qu’il ne parte pas et pose simplement mon visage dans son cou humant son odeur. Je reste là quelques minutes sans bouger. Je me sens vulnérable et j’ai horreur de ça. Je suis partagée entre l’embrasser encore et le frapper pour me rendre si faible. Je soupire exaspérer par ma propre lâcheté, par mes démons qui je pensais loin durant ce cours instant à ses côtés. Mais je me connais, une fois sortie de l’infirmerie, je serais de nouveau ce même petit trou du cul.

Je ne pense pas que ce soit une bonne idée…

J’essayais de m’en convaincre. Mais quand je relève la tête pour lui faire face je n’y arrive pas. Ses yeux et sa bouche m’appelle. Je l’embrasse à mon tour en tremblant légèrement. Je sais que je ne dois pas faire ça, car je vais le blesser. Mais il m’a touché par son naturel et je veux profiter encore un peu de ce moment de plénitude avant de quitter cette infirmerie. Je caresse son visage de ma main valide et la passe dans ses cheveux. Je me rends compte qu’il est un peu plus petit que moi. Je le prends dans mes bras cherchant encore ses lèvres avec les miennes.

Cela dure plusieurs minutes avant que je rompe se baiser un peu plus langoureux que tout à l’heure. Je reprends mon souffle sans le regarder, ma main toujours dans ses cheveux. J’ai honte, mais je ne sais pas pourquoi.

Tu vaux largement un 10…

Ma voix est triste en prononçant c’est parole. Je me rends compte que c’est quelqu’un d’extraordinaire et qu’a compté de lui, je ne suis qu’un lâche qui n’arrête pas de se cacher. Je vais lui faire du mal, je le sais. Et même si beaucoup pense que cela ne me dérange pas de blesser les autres ce n’est pas le cas. Surtout lui, qui malgré ma réputation et les la gueguerre que l’on s’est fait pendant des années. Il m’a tendu la main alors que personne ne l’a fait. Non je ne peux pas lui faire ça.

Je suis désolé Hiro…je ne suis pas prêt pour ça…

Ma main quitte ses cheveux dans un mouvement lent. Je baisse la tête honteuse. Je frôle sa main de la mienne, mes gestes contre disent mes paroles. Je soupire et détourne le regard, en fixant la toque sur mon lit.



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« — Tu n’as pas honte de profiter d’un malade comme ça ? »

Peut-être, si ça n’avait pas été toi. J’en étais rendu là dans mes pensées mais je fis le choix de les garder pour moi, histoire de ne pas passer pour la dernière fleur bleue des Gryffondors. Pourtant c’était la stricte vérité. J'étais assez égoïste pour profiter de lui malgré son état. Mais si ça n’avait pas été Lancelot, je n’aurais sans doute pas fait preuve d’autant de courage. Parce que je n’aurais sans doute pas ressenti, à ce point, l’envie de le faire.

Au fond c’était parce que, malgré les deux années qui nous séparaient lui et moi, j’avais quand même cette impression – sans doute faussée – de le connaître suffisamment pour laisser mon instinct prendre le dessus. Je n’étais pas certain d’être même courageux ; je voyais plutôt dans mes actes un instinct, primaire, une envie désespérée de contact physique. J’étais complètement paumé. Car à contrario de cet état de fait, il était clair que je ne me serais pas comporté de la même manière avec n’importe qui. Devais-je en déduire qu’Avery me plaisait ? Sans doute que ça avait toujours été le cas depuis que mes yeux s’étaient posés sur lui durant ma première année. Beaucoup de questions tournaient dans ma tête, mais je préférais toutes les éclipser plutôt que de me retrouver au pied du mur, à devoir faire des concessions et à assumer mes actes. Est-ce qu’on ne pouvait pas simplement se contenter des faits ? Nous semblions tous les deux réceptifs l’un à l’autre, vraisemblablement nous avions ressenti le besoin de nous rapprocher physiquement, c’était arrivé. Point. Pourquoi fallait-il toujours chercher à tout légitimiser, à tout justifier ? Je voulais juste tout envoyer balader et profiter de l’instant présent. Parce que maintenant tout de suite Lancelot comblait un vide, un besoin tapi tout au fond de moi. Pas hier, pas demain, ni dans deux ans. Maintenant.

Evidemment, rien que le fait que j’aborde la situation avec des « je veux » prouvaient bien que, avant tout, toute cette histoire relevait de désirs égoïstes. J’étais égoïste et c'était tout. Mais où était le mal ? N'en avais-je pas le droit un peu dans ma vie ?

Je le regardais se redresser, comme s’il cherchait à combler la distance qui nous séparait. Sa main s’enroula autour de ma taille en m’arrachant un frisson appréciateur et Lancelot me tira à lui pour m’enfouir dans ses bras larges, chauds et musclés. J'étais bien, là. C’était agréable, de se faire choyer par quelqu’un de plus grand que soi, avec sa stature d’ex-joueur de quidditch, avec son parfum qui me faisait tourner la tête. Son visage migra dans mon cou et je penchais la tête pour lui faire de la place. Les pensées tournaient dans ma tête parce que le feu de l’action était passé et que mon esprit pouvait maintenant pleinement les analyser une à une. Il y avait cette excitation purement physique qui avait tendance à prendre le pas sur le reste. La peur que Lancelot rejette – ce qui était en train de se passer – me rejette moi. Le sentiment d’être sale, parce que je savais que je n’agissais pas correctement et que je faisais les mauvais choix. Que j’étais égoïste de lui imposer mes envies compte tenu de son quotidien ces derniers temps. On n’aurait pas pu rêver pire comme moment. Tout ce que j’allais réussir à faire c’était de me faire jeter, et je n’aurais pas d’autre choix que d’accuser le coup parce Lancelot avait des circonstances atténuantes contre lesquelles je ne pouvais pas même essayer de discuter. Mais j’en avais eu envie. Maintenant. Pas demain, pas dans deux ans, maintenant. N’en avais-je pas le droit ? J’avais sauté à pied joint dans la merde parce que j’étais un gryffondor, et qu’un gryffondor agit avant de réfléchir. Décidément je n’aurais rien retenu de mes années à Poudlard.

« — Je ne pense pas que ce soit une bonne idée… »

Je ferme les yeux pour accuser le coup. Parce que ça fait mal. Ma main libre partit redessiner les courbes de son dos par-dessus ses vêtements. Comme si ce geste rassurant suffirait à le faire revenir sur sa décision. Et parce que j’avais besoin de le sentir sous mes doigts. Lancelot releva la tête vers moi et je ne savais plus comment me comporter ni quoi faire. Brusquement ses lèvres fondirent sur les miennes et j’eu comme l’impression qu’il tremblait contre moi. Était-ce la fatigue, les médicaments, autre chose ? Comment je pourrais le savoir, putain. Je répondais à son baiser et sa main vint caresser mon visage avant de se perdre dans mes cheveux. Je laissais échapper un gémissement appréciateur lorsque finalement Lancelot se détacha de moi pour me serrer dans ses bras. Je ne comprenais pas, était-ce un oui, ou un non ? Sa bouche fondit à nouveau sur la mienne et je le laissais faire docilement, de peur de sa réaction si j’osais renverser les rôles. Pourtant ce n’est pas l’envie qui me manquait. J’appréciais tout autant cet échange plus langoureux que le précédent. Un instant plus tard, nos lèvres se détachèrent enfin pour que nous puissions reprendre nos souffles. Je voyais clairement Lancelot fuir mon regard, ce qui m’irritait prodigieusement. Je n’aimais pas ça du tout. Il est en train de prendre sa décision tout seul, sans concertation.

« — Tu vaux largement un 10… »

L’envie de l’envoyer balader, lui et ses belles paroles, remonta le long de ma gorge mais je n’en fais rien. Je le voyais bien, je le sentais même, qu’il n'allait pas bien. Je pourrais lui hurler dessus, lui dire qu’il était en train de se comporter comme un connard, à prendre ses décisions seul sans même se demander comment moi je voyais la chose. Parce qu’il s’en fou. La rancœur monte. J'avais que c’était injuste de ma part, qu’il devait sans doute batailler contre ses propres démons. Comment pourrais-je lui reprocher d’agir de façon égoïste alors que j’avais fait strictement pareil en l’embrassant en premier ? Après tout, c’est moi qui avais instauré cette situation. J’aurais pu attendre qu’il fasse le premier pas…ouais, c’est ça. Je n’étais pas assez con pour l’espérer. Ni assez patient pour me contenter d’un petit flirt d’écolières prépubères en espérant qu'un jour il passerait à l'action.

« — Je suis désolé Hiro…je ne suis pas prêt pour ça… »

Sa main quitta mes cheveux en lenteur et la mienne quitta son dos pour s’apposer contre son torse et immiscer de la distance entre nous. Putain, merde, je n’aimais pas la tournure que prenait la situation. Tout avait été bien, plus que bien même, depuis l’instant même où j’avais reconnu son dos à la sortie du terrain de quidditch. Tout, j’assumais tout ce qui s’était déroulé depuis. Lorsqu’il avait voulu me foutre une baigne, quand nous étions rentrés bras dessus, bras dessous, quand nous avions commencé à flirter dans l’infirmerie. Quand je l’avais embrassé. Tout. Alors pourquoi fallait-il que ça prenne cette tournure maintenant ?

Ma main retomba sur le matelas et la sienne vint la frôler. Je le déteste. A cet instant je le détestais tellement que j’avais envie de lui sauter dessus et de l’ouvrir en deux. Pourquoi fallait-il qu’il rende tout plus compliqué ? Je l’entendais soupirer, je cherchais son regard du mien mais il se détourna en fixant la coiffe échouée sur le lit un peu plus loin. Regardes moi, putain. J’avais brusquement conscience des deux années qui nous séparaient. J’avais l’impression d’être le cadet qui piquait sa crise pour un caprice.

Et dire que s’il s’était tu en se contentant de profiter de ce qui lui était offert, on n’en serait pas là maintenant.

« — Ecoutes-moi, je ne t’ai jamais demandé de penser. »

C’était sortit instinctivement. Avec l’énervement, je n’avais pas pu le retenir mais je le regrettais déjà.

« — Regarde-moi Lancelot. »

J’attendis que son regard revienne vers le mien pour continuer.

« — Tu me dis que tu penses que ça ne va pas le faire et moi je te réponds que je ne t’ai pas demandé de penser quoi que ce soit. Ou de t’imaginer un nous dans huit ans. Je t’ai embrassé parce que j’en avais envie, terriblement. Et parce que c’était toi. Je… »

Je m’emballe, ma respiration s’accélère et mon débit de parole avec. Ça ne va pas, j’essaye de marquer une pose pour me contrôler et regarde ses doigts auxquels je viens d’entrelacer les miens. Ce tableau me plait, à moi. Alors pourquoi ? Et surtout, pourquoi pas ?

« — Je ne veux pas avoir à penser aux conséquences. Je sais que c’est une énorme erreur, que je vais le regretter, qu’on va se faire du mal, mais… Fais-moi cette fleur, tu veux bien ? Même si c’est juste pour ce soir. Je…j’en ai besoin d’accord. »

Je n’avais plus aucun contrôle sur mon timbre de voix qui s’amusait à faire des montagnes russes sans que je le veuille vraiment. Le contre coup des émotions. J’avais l’impression de subir une douche froide. Parce que, malgré tout, j’avais espéré ne pas rencontrer de heurt en l’embrassant ce soir. Parce que l’âme fleur-bleu au fond de moi voulais juste son final en apothéose. Sa fin heureuse, son happy end, appelez ça comme vous voulez.

Mais jusqu’où est-on prêt à mettre son égo de côté au profit de ses envies ?

Tu me rend comme ça, voulus-je lui dire. Mais l’incriminer n’aurait servi à rien.

« — Demain je redeviendrai le gryffondor plein de vie que tu pourras chambrer gentiment. Tu pourras faire comme si rien de ce soir ne s’était jamais passé. Alors, juste… Garde tes excuses pour quelqu’un qui sera prêt à t’attendre...et accède à ma demande. »

Mon regard dévia jusqu’aux lèvres rougies de Lancelot et l’envie d’y goûter à nouveau me prit à la gorge.

« — Juste pour ce soir. Je m’en fou, je… »

Je me sentais sale, parce que j’avais conscience que je ne croyais pas un traitre mot de ce que je lui disais. Evidemment que je n’oublierai pas cette soirée d’un simple claquement de doigt. J’étais foutu, maintenant, de toute manière. Que je décide de mettre un terme à tout ça maintenant ou que je le supplie de bien vouloir me garder dans ses bras encore un peu… Dans tous les cas les remords seraient là demain pour me remémorer à quel point j’étais un abruti finit.

Se laisser porter par ses envies sur l’instant n’était pas sans conséquence. Être un gryffondor n'était pas sans conséquences. J’allais en payer le prix dans tous les cas, et j’en avais parfaitement conscience.

« — S’il te plais. Mon regard remonta jusqu’au sien. Je m’ouvre à toi, là. Je me mets à nu et je te demande de ne pas me faire ça. Ne me jette pas.  »

Elle était bien loin, mon assurance du temps où nous étions arrivés dans l’infirmerie, ensembles.
Pando

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Je suis pris de culpabilité. Ces baisers doux et amer à la fois me font regretter notre bout de chemin jusqu’au château et tout le reste. Je sais très bien, que je ne suis pas capable de lui offrir plus. Il m’a tendu la main, alors que je n’étais pas du tout sympa. J’ai essayé de lui mettre une droite, simplement parce que j’étais en colère contre le monde entier. Alors, comment on a fait pour en arriver là ? Ce n’est pas logique je cela m’énerve d’autant plus.

Je sens la colère dans sa voix. Je ne relève pas la tête ne voulant pas être confronté à son regard accusateur. Je m’attends à tout moment de m’en prendre une. Et je ne peux pas dire le contraire, je l’aurais mérité.

Regarde-moi Lancelot.

Fini le Lance tendre de tout à l’heure. C’est peut-être mieux ainsi. Je me force à le regarder. Alors je lève la tête, mais fixe ses oreilles pour ne pas croiser son regard. Je l’écoute avec attention, plus que j’aimerais me l’avouer et ces paroles me font mal et du bien en même temps. Il m’avoue que ce n’était pas un jeu, qu’il m’a embrassé parce qu’il en avait simplement envie mais pas que. Qu’est ce que je dois comprendre par « parce que c’est toi ? ».

Je dois l’avouer, je ne l’ai jamais regardé de cette façon ou très peu. J’ai toujours reconnu qu’il était mignon, mais il n’y a jamais rien eu de plus. Nos doigts s’entrelacent, comme ci tout cela été naturel. Ma raison me dit de lâcher cette main, mais je n’y arrive pas. Il poursuit me demandant juste plus de temps. Je finis par plonger mon regard dans le sien, alors qu’il dit qu’il en a besoin.

Ses mots me donnent le tournis et je me rends comte que malgré la douleur, la colère et les médicaments, cela faisait longtemps que je n’étais pas aussi lucide sur moi-même. J’avais besoin de lui aussi, plus que je ne le pensais. Et même si avant aujourd’hui, je ne le voyais pas de cette manière, se réconfort dont j’ai tant besoin, il n’y a que lui qui peut me l’apporter.

Toutefois, je sens encore une part de moi qui veut le repousser le plus loin possible de moi ne voulant pas lui faire de mal. J’essaye de prendre la parole, mais il poursuit disant que demain tout redeviendra comme avant et qu’il veut seulement que j’accède à sa demande. Il me supplie et me fait flancher encore un peu plus. C’est si difficile d’écouter sa raison plutôt que ses envies.

Tout ce que je veux c’est le prendre dans mes bras et profiter de la tendresse qu’il me donne et me sentir moi seul. Je lutte encore intérieurement et c’est douloureux. Je sais très bien que cela va mal finir. Que l’un de nous deux va souffrir, ou même les deux juste parce que je n’arriverais pas à assumer plus que jusqu’à demain.

Il y a trop de chose qui se passe dans ma tête et dans ma vie pour y voir clair. Son dernier supplice m’achève. Il a gagné, je ne suis pas assez fort pour lutter. Je serre un peu plus sa main dans la mienne et soupire avant de le tirer vers moi et de lâcher sa main pour venir caresser son dos. Rien que se contacte me fait du bien et mal en même temps. Je lui murmure au creux de l’oreille.

Tu es redoutable Huang…

Je capitule et rends les armes. Mon regard se pose sur son visage sur de lui et suppliant. Mon cœur vacille et je finis par l’embrasser avec toute la tendresse dont je suis capable de lui offrir. Mon corps frissonne et je me sens étrangement serein. Cela ne dure que quelques secondes et je pose mon front contre le sien et caressant son dos.

Jusqu’à demain alors…juste pour éviter que cela soit plus cours…ne le montrons pas à Henry ou l’infirmière. Je ne veux pas qu’ils me privent de toi…

Je regrette ce que j’ai dit. Cela me fait mal car la seule qui va tout gâcher c’est moi et je le sais. De ma main valide, je caresse son visage avec douceur. J’ai un air sérieux, me posant trop de question à la fois. Pourquoi il m’a aidé ? Et pourquoi j’ai joué avec lui ? Encore une fois, je me suis pris moi-même à mon propre piège.

As-tu bien conscience, que je suis un petit con de Serpentard ?

Il n’a pas le temps de me répondre, que j’entends des pas dans le couloir. A contre cœur je lâche mon étreinte et remonte dans mon lit afin de mettre de la distance entre nous. C’est Henry qui entre dans la pièce l’air sévère suivi par l’infirmière. Je le regarde sans rien dire de plus alors qu’il demande une explication en nous voyant tout les deux.

J’ai eu un soucis et Huang m’a ramené ici après le match.

Il n’y a rien eu de plus à dire que la jeune femme pris mon camarade par le bras pour le remettre dans son lit. Henry lui, ferma le rideau afin de nous séparer. Rien que cela me fit mal au cœur. Je n’ose imaginer ce qui arrivera demain matin. Je baisse la tête et ne dit rien, alors que l’homme qui veille sur moi me remonte les bretelles. J’en prends pour mon grade, alors qu’il dit que je dois faire attention à moi et arrêter mes conneries.

En tant normal, j’aurais voulu me défendre. Je me serais énervé ou alors j’aurais simplement boudé comme un enfant. Mais cette fois rien du tout. Alors qu’il change le pansement de mon œil je reste silencieux. Tout ce que je veux c’est qu’il parte pour retrouver Hiroshi de l’autre coté du rideau, mais en même temps j’aimerais qu’il me dise que je dois dormir dans ma chambre. Je suis partagé par la raison et par l’envie d’avoir le jeune homme dans mes bras. Décidément, je suis vraiment faible.

Le temps passe et me semble long avant que les adultes quittent enfin la pièce. Je n’ose pas bouger, écoutant les bruits de couloir pour être sûr que tout va bien. Au bout de plusieurs minutes, je me lève en m’appuyant sur mon lit afin d’ouvrir le rideau me séparant du Gryffondor. Je tir sur le tissu avant de le fixer.

Mes yeux se posent à peine sur lui que je m’avance et le prend dans mes bras restant debout à coté de lui. Mon visage dans ses cheveux, je ferme les yeux pour profiter de notre étreinte. Je m’enfonce de plus en plus dans la culpabilité.

Je suis là…comme promis…une nuit.



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Je venais de terminer mon monologue, en le suppliant explicitement de ne pas me refouler et je ne doutais pas d’avoir la tête d’un elfe de maison battu par ses maîtres. Est-ce que j’en rajoutais un peu ? Sans doute que oui, pour mieux l’amadouer, mais mes intentions envers lui étaient sincères. Je l’entendis soupirer tandis que ses doigts serrèrent un peu plus les miens et une vague de chaleur m’envahi rien qu’à cette petite attention. Alors, Avery avait entendu ma demande ? Devais-je interpréter ses geste envers moi comme un oui ? Je le sentis me tirer à lui et la chaleur de ses doigts quittèrent les miens pour partir caresser mon dos. Je laissais échapper un frisson et courbait le dos pour me coller à lui. Sa chaleur m’inondait d’une façon que je n’avais jamais encore expérimenté avec personne d'autre jusqu’à présent. Ce n’était ni trop chaud, ni désagréable, au contraire j’avais comme l’impression que nous étions à un juste milieu. J’étais bien, là, comme en sécurité. Même lorsque, dans ma petite enfance, ma mère me prenait dans ses bras pour me rassurer le sentiment qui m’étreignait à l’époque n’avait rien à voir avec celui de maintenant. Et quant à mes anciennes relation, c'était plutôt moi qui donnait que l'inverse. Mon inconscient ne semblait pas porter beaucoup d’importance au fait que Lancelot et moi n’étions pourtant pas si proches que ça avant aujourd’hui. Quelque chose au fond de moi avait été sensible à la fêlure que le serpentard renfermait, qui s’était accentué depuis l’été, et avait voulu y répondre. D’abord pour lui apporter du soutien, pour le soulager lui. Le serpentard à la vie compliquée et injuste. Mais bien vite ces bonnes intentions s’étaient retournées contre moi. Elles avaient évoluées et j’avais eu envie d’en profiter pour mon propre plaisir. Pour combler mes envies, à moi. J’étais sans doute le plus égoïste des gryffondors. Mais le savoir ne m’atteignait plus tellement en sachant qu’Avery semblait décidé à accéder à ma requête.

Ses doigts continuaient d’aller et venir le long de mon épine dorsale et je me laissais aller contre lui en me détendant tout à fait. J’entendis sa voix à mon oreille qui me murmurait que j’étais redoutable et je n’y répondis pas, préférant profiter de l’instant plutôt qu’essayer de le taquiner. Je sentais le poids de son regard sur moi et plantais mes yeux dans son œil valide à la recherche de son accord. Allez savoir ce qu’il y avait lu mais ses lèvres fondirent sur les miennes pour m’embrasser avec tendresse et j’eu l’étrange impression de fondre entre ses bras. A mon grand désarroi cela ne dura pas longtemps avant que Lancelot n’appose son front contre le mien. Il reprit la parole pour m’expliquer qu’il acceptait mon offre jusqu’à demain et qu’il ne voulait pas qu’on s’affiche devant le personnel de l’infirmerie. La logique implacable du serpent qui revient au galop, ne pus-je m’empêcher de penser avec malice. Les serpentards trouvaient toujours une bonne excuse pour tout de toute manière, et surtout quand cela allait dans leur sens. C’était bien connu. Mais cette fois j’eu quelques remords en les pensant à ce point fourbes et égoïstes, alors que dans la situation actuelle il était clair que Lancelot agissait pour notre bien à tous les deux. C’était la meilleure chose à faire de doute façon, ça tombait sous le sens, aussi ne lui répondis-je pas.

Ses doigts revinrent caresser mon visage et je fermais les yeux pour profiter davantage de ce qui m’était offert. C’est sa voix qui m’obligea à refaire surface, tandis que le sérieux que je lisais dans son regard me surprit.

« — As-tu bien conscience, que je suis un petit con de Serpentard ? »

Evidemment que je le savais. Mais à dire vrai, cette assurance un peu mal placée et leur trop-plein d’égo contribuaient considérablement à leur charme selon moi. Il suffisait de demander à n’importe quelle fille de première année. Même dans les rangs de ma maison, on en trouvait encore pour se pâmer d’être tombées sous le charme de tel ou tel serpent. Soi-disant qu’ils avaient beaucoup d’allure. Qu’ils renvoyaient quelque chose, une impression, qui attirait les regards. Mais j’étais mal placé ce soir pour critiquer qui que ce soit, surtout compte tenu de la situation.
Lancelot releva la tête en direction de l’entrée de la pièce et je compris que son ouïe d’ex-joueur de quidditch était sans doute toujours aussi performante qu’avant. Si ce n’est plus car on racontait que dès lors que vous perdiez un peu d’un autre sens, tous les autres se renforçaient pour compenser. Lancelot me lâcha finalement et se réinstalla sous les draps, je le laissais faire en guettant l’apparition de l’infirmière à l’autre bout de la pièce. Ce fut Henry, visiblement contrarié, qui entra le premier. Si Lancelot ne dit pas un mot, je me fendis d’une formule de politesse dans l’espoir d’atténuer un peu l'impression d'énervement général que je sentais grimper autour de nous.

« — J’ai eu un soucis et Huang m’a ramené ici après le match. »

L’infirmière se dirigea vers moi pour me prendre par le bras et m’obliger à retourner dans le lit qu’elle m’avait attribué. Malgré cela, je me sentis dans l’obligation d’ajouter quelques mots à l’intention du responsable de l’infirmerie, comme dans l’espoir que cela suffise à ce que Lancelot passe un moins mauvais quart d’heure en sa compagnie.

« — C’est la vérité monsieur Southman. J’ai traîné un peu la patte après le match parce que mon coude me faisait un mal de chien et j’ai remarqué Lancelot un peu plus loin. Il n’avait pas l’air bien du tout, j’ai pensé que c’était son œil qui lui faisait mal alors je lui ai proposé de l’accompagner jusqu'à l'infirmerie. De toute manière, je devais venir faire vérifier mon bras alors… »

Je préférais ne pas aborder la main blessée d’Avery parce que je ne voulais ni attiser la curiosité d’Henry, ni jeter de l’huile sur le feu. Je lançais un dernier regard à Avery avant qu’Henry ne se décide à fermer promptement le rideau qui nous séparait. Vous savez, ce n’est pas un maigre bout de tissu qui va m’empêcher d’entendre tout ce que vous êtes en train de vous balancer à la gueule. Mais il n’en fut rien. Sans doute qu’un sort venait d’être incanté pour éviter aux oreilles indiscrètes d’écouter ce qu’ils se disaient, et mon irritation monta d’un cran. J’aimais moyennement être mis à l’écart, encore moins quand je venais de passer un moment aussi intime avec le principal concerné. Très bien, qu’ils fassent ce qu’ils veulent, cela ne me concerne pas de toute manière. Pendant ce temps l’infirmière, toujours à côté de moi à palper mon bras, vérifia les précédents soins qu’elle m’avait apporté et me demanda si je souhaitais une potion pour soulager la douleur. J’haussais les épaules, les yeux toujours rivés sur le drap qui me séparait du serpentard. Je discernais l’ombre d’Henry danser comme une ombre chinoise de l’autre côté du fin tissu. Il paraissait se pencher au chevet de Lancelot, sans doute pour ausculter son œil. Moi aussi, dans le fond, j’aurais bien aimé voir ce qui se cachait sous les bandes. Une plaie ? Une cicatrice ? Et son œil ? Allait-il le perdre ? Quel gâchis, pensais-je avec une pensée haineuse envers la mère Avery. Quel genre de monstre pouvait faire ça à son propre enfant...

L’infirmière me tendis une fiole de tranquillisant que j’avalais d’une traite et elle me rappela que je n’étais pas à l’infirmerie pour m’amuser ni même pour passer la nuit à discuter avec mes amis. A ce mot je lui retournais un regard si noir que je lu de la surprise sur ses traits. Elle toussota pour se redonner contenance et pris congé en me souhaitant une bonne nuit. Amis. La bonne blague.
Quelques minutes s’allongèrent encore et je voyais toujours l’ombre chinoise d’Henry trafiquer je ne sais quoi de l’autre côté de ce putain de rideau. Je ne savais pas pourquoi j’étais aussi irrité, ou tout du moins je préférais ne pas avoir à en prendre conscience.  Peu désireux de me monter la tête tout seul, je préférais m’allonger dans mon lit en m’adossant à moitié au mur contre lequel il était appuyé. Je fermais les yeux pour profiter de la sensation du tranquillisant qui s’immisçait dans mes veines. Finalement, le bruit des pas d’un Henry qui s’éloignait me parvint. C’est pas trop tôt. Contrairement à certains, mon temps à moi est compté. Je fulminais seul dans mon silence et ça me rendait encore plus dingue parce que j’avais conscience d’être un idiot. Je rouvris les yeux uniquement quand le bruit d’un rideau qu’on fait coulisser sur son rail se fit entendre. Ça ne pouvait être que Lancelot. Il finit de déplacer le tissu avant de me regarder et mes yeux fondirent à nouveau dans le sien. Trop peu de temps malheureusement, car le Serpentard coupa notre contact visuel dès qu’il fit mine de s’approcher. Je n’osais pas bouger, pas très sûr de ce qu’il était venu m’annoncer. Mais lorsque ses bras vinrent m’enlacer je remerciais silencieusement ma bonne étoile de toujours briller quelque part. J’enfouis mon visage contre son cou et sentis le sien sur mes cheveux.

« — Je suis là…comme promis…une nuit.
C’est pas trop tôt, j’ai failli m’impatienter. »

Lui répondis-je en passant mon bras valide autour de ses reins et en le serrant contre moi.

« — Je peux avoir un rabe, demain, pour compenser le temps qu’Henry m’a volé ? »

Lui demandais-je en relevant vers lui ma tête de lutin farceur vers lui. Tout sourire, je cherchais à la fois à l’égailler un peu et surtout à lui faire penser à autre chose qu’à tous les démons avec lesquels il avait l’air de combatte intérieurement.

« — Je ne sais pas pourquoi tu te prends autant la tête. Vous êtes tous comme ça dans votre maison ? »

Mes doigts allèrent jouer avec sa cravate, rayée vert et argent, juste le temps d’une seconde puis j’entrepris de lui faire de la place dans mon lit. D’un geste ample je lui tirais les draps pour qu’il s’installe à côté de moi.

« — Tu viens ? »

Je fis un peu la moue pour l’obliger à accepter sans faire de vague. Puis mon sourire revint de plus belle.
Il me tardait d'en apprendre un peu plus à son sujet.
Pando

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


J’avoue que je ne peux pas m’empêcher de rire quand il se montre impatient. Il n’a pas conscience que pour moi aussi c’était long de me faire engueuler par Henry, alors que je savais qu’il était juste derrière le rideau. Mon esprit est tourmenté par ses yeux bleus. Tu me quémandes plus de temps avec moi et j’avoue que l’idée m’a traversé l’esprit. Mais je ne peux pas répondre à ta requête. Sachant déjà que ce que l’on fait là n’est pas bien.

Le petit lion est bien impatient et capricieux…

Je dis cela en souriant en souriant évidement. Même si je suis du genre à ne pas aimer ces traits de caractère chez les personnes que je fréquente, chez lui je trouve ça irrésistible. Je m’installe à coté lui, le prenant dans mes bras avec précaution pour ne pas lui faire mal à son bras. Je dépose un baiser sur le sommet de son crâne, alors que de main mains je caresse sa joue en regardant en face de moi.

Et je ne pense pas que nous soyons tous comme ça. Je suis un spécimen à part entière.

Je me colle bien contre lui, profitant de notre étreinte réconfortante. J’essaye de ne pas penser à demain, mais juste à ce moment présent tant que je suis « stable » et lucide. Je reste silencieux profitant de l’avoir dans mes bras comme si tout allait bien. Je descends ma main pour caresser son bras en l’embrassant sur le front, puis le nez et la bouche avec tendresse. Je le regarde, le regard un peu triste.

Dit moi Hiro…tu as entendus Henry m’engueuler ?

Il n’y avait qu’un rideau qui nous séparaient, alors je me doute qu’il a dû entendre. Ne sachant pas qu’un sort avait été jeté pour plus de discrétion. Cela me gênait un peu que le jeune Gryffondor entende quelqu’un qui n’est pas de ma famille m’engueuler comme si j’étais son fils. Après au vu des circonstances, c’est un peu ridicule d’être gêné avec le garçon a qui fait voulu mettre un pain et qui finalement ce retrouve dans mes bras.

Il m’a toujours aidé et a pris soin de moi. Je ne lui ai jamais dis mais, je le vois comme le père que je n’ai jamais eu.

Cette confidence, seul mon meilleur ami est au courant. C’est la première fois que je le dis à quelqu’un d’autre. Etrangement, cela me fait du bien de le partager. J’enlève une mèche de cheveux devant son visage en lui souriant. Sa présence me réchauffe mon cœur de glace. Je n’ai pas le souvenir d’être aussi tendre avec quelqu’un. Finalement, mon sourire tendre devient un sourire un peu plus taquin. Je le regarde au coin.

Alors…comme ça il parait que tu avais envi de terriblement m’embrasser…dit m’en plus.

J’insiste bien sur le mot terriblement, me souvenant de ses propos tout à l’heure. Il n’est pas le seul à vouloir des compliments. Je prends son menton de ma main valide et vient déposer un baiser sur son nez avant de le contempler sans pour autant le lâcher. Je le détaille pour être sûr de me souvenir de son visage une fois que le lendemain sera arrivé.


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« — Le petit lion est bien impatient et capricieux… »

Je lui souris de toutes mes dents, comme pour répondre à son sourire à lui. Le voir comme ça m’apaisait un peu. Après la scène d’un peu plus tôt au terrain de quidditch, c’était un vrai réconfort. Un Lancelot triste et démoralisé n’est qu’un demi-Lancelot. Combien étions-nous à le connaître sous cet angle ? Celui du jeune homme enjoué et affectueux ? Sans doute si peu que l’on pouvait nous compter sur les doigts d’une main. Lancelot se glissa sous les draps à côté de moi et passa ses bras autour de moi en faisant bien attention à ne pas toucher mon coude blessé. C’était ce genre de petits détails, ce genre d’attentions un peu bêtes, qui me faisait penser que j’allais réellement regretter la douche froide qui m’attendait demain. Lorsque nous serions dans l’obligation de nous quitter. Ses lèvres déposèrent un baiser sur mon crâne et j’en profitais pour en lui en glisser un dans le cou. Je sentais sa main courir le long de ma joue en une caresse aérienne.

« — Et je ne pense pas que nous soyons tous comme ça. Je suis un spécimen à part entière. »

Je levais les yeux au ciel, mi-amusé mi-consterné par ses paroles.

« — Encore heureux qu’il n’y en ait qu’un seul exemplaire, hein. »

Surenchéris-je lorsqu’il fit mine de se rapprocher en me serrant un peu plus fort dans ses bras. C’était dingue à quel point je pouvais me sentir bien, ici et maintenant. Compte tenu des dortoirs genrés, les occasions de partager son lit avec quelqu’un s’en retrouvaient quasiment nulles à Poudlard. Ou seulement avec des camarades de maison et, le plus fréquemment, des camarades de chambrée. Ce qui réduisait considérablement les occasions et même le choix. Alors qui aurait pu croire qu’un jour je partagerais le même lit qu’un Serpentard, de deux ans mon aîné ? Loin de moi l’envie de me lancer dans un défi ou dans un palmarès, je m’étonnais simplement de la tournure rocambolesque – mais plus qu’agréable – des évènements.

J’étais encore perdu dans mon émerveillement lorsque Lancelot entrepris de me caresser le bras. Mes yeux s’abimèrent à la contemplation des doigts du Serpentard flattant mon avant-bras et à cet instant je su que j’avais fais le bon choix en forçant les choses avec Avery ce soir. Lorsqu’il m’avait avoué ne pas être certain que tout cela soit une bonne idée, j’avais été à deux doigt de lui donner raison en quittant l’infirmerie. Quelle grossière erreur cela aurait été, je pouvais l’affirmer maintenant. Lancelot commença à m’embrasser sur le front, puis le nez et la bouche avec un élan de tendresse dans lequel je cru défaillir d’allégresse. Mais son regard triste me fit revenir sur terre. Il me demanda si j’avais entendu son échange avec Henry, qui visiblement ne s’était pas gêné pour l’engueuler. J’haussais un sourcil perplexe. Il m’expliqua à quel point M. Southman avait été aux petits soins avec lui, ainsi que tout le respect qu’il nourrissait pour ce dernier. Parce qu’il en fallait pour considérer quelqu’un comme un père. Je rejetais la tête contre son épaule en fixant le plafond et en prenant une minute pour réfléchir à ce qu’il venait de m’expliquer.

« — Je n’ai rien entendu du tout, Henry a sans doute dû lancer un sort pour vous offrir plus d’intimité. »

Je relevais les yeux vers Lancelot.

« — Mais je ne vous pensais pas si proche. »

Sa main dégagea une mèche rebelle devant mes yeux tandis qu’il me souriait d’un sourire si honnête que j’eus l’envie de l’embrasser à nouveau. Ironiquement ce fut cet instant précis que Lancelot choisi pour me rappeler les propos que j’avais eu un peu plus tôt, lorsque j’avais essayé de lui négocier cette nuit avec moi. Son regard en coin doublé du fait qu’il appuyait sur le terme terriblement m’amusa mais je feignis l’irritation pour l’embêter un peu. J’esquissais une moue boudeuse en détournant les yeux vers le placard d’angle qui traînait dans le coin opposé de la pièce.

« — Quand est-ce que j’ai dit ça ? je ne m’en rappelle pas du tout… Tu es sûr d’avoir bien entendu ? »

Lui répondis-je en rigolant à gorge déployée tandis qu’il s’attaquait à mon nez à grand renfort de baisers. « Arrête, tu me chatouilles. » Contre-attaquais-je tout en gesticulant un peu entre ses bras. Son regard porté sur moi semblait me peser comme si Lancelot avait trouvé le moyen de lire en moi comme dans un livre ouvert. Je le laissais m’étudier scrupuleusement, en lui retournant son regard avec tendresse. J’aurais aimé que cela suffise à lui faire comprendre que j’étais sérieux avec lui, que j’espérais vraiment que rien ne se terminerai à l’aube demain. Quel gâchis. A bien y réfléchir, j’avais beau n’être âgé que de dix-sept ans, à cet instant Lancelot aurait pu me demander n’importe quoi que j’aurais sans doute accédé à sa requête sans même penser aux conséquences. Peut-être que ce n’était pas plus mal que l’un de nous deux garde les pieds sur terre finalement.

« — Tous les médicaments que tu ingurgites doivent te jouer des tours… »

Complétais-je, mes lèvres à quelques centimètres des siennes. Mes doigts étaient remontés jusqu’à son visage pour m’assurer qu’il ne s’esquive pas et, avec passion, je lui volais un énième baiser par roublardise. Timidement d’abord, ma langue alla rencontrer celle de Lancelot avant d’approfondir le baiser en laissant déborder toute l’envie qui m’habitait. Cela dura quelques minutes avant que je ne me décide à détacher mes lèvres des siennes pour aller nicher mon visage dans son cou.

« — Tu sais, Lance, j’aimerais beaucoup te connaître un peu mieux. Raconte-moi une anecdote. N'importe quoi sur toi. Comment t’est venu ton goût pour le quidditch, par exemple ? »

Murmurais-je contre l’épiderme sensible niché sous sa mâchoire, avant d’y laisser courir ma langue et en recouvrant sa peau de baisers papillons. Puis mes dents prirent le relai lorsque j’atteignis la jonction entre son cou et son épaule, en y laissant une trace rosée qui, surement, prendrait quelques jours à s’effacer. Une façon de faire persister ce que nous avions connus cette nuit un peu plus longtemps. Vainement.
Pando

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Effectivement, il a raison. Vaux mieux qu’un n’y est qu’une version de moi-même sinon ça serait vraiment un gros bordel dans cette école, avec quelqu’un qui tire la gueule tout le temps. Alors que je le garde dans mes bras calmement, il me rassure en me disant qu’il n’a rien entendu de notre échange avec Henry. C’est mieux comme ça, je ne veux pas qu’il me prenne en pitié ou qu’il s’attache trop à moi.

Je pense à sa remarque. C’est vrai que nous ne le montrons pas que nous sommes proches devant les autres élèves. Il ne veut pas faire de différence face aux autres. Je repense aux heures que j’ai passé ici, à faire soigner mes blessures faites par ma mère.

Disons que je ne suis pas très…expressif comme garçon. Pour tout te dire, je ne lui ai jamais dis que je le considérais comme tel.

Encore un aveu que peu de monde connaissance. Il est tellement facile de parler avec lui. C’est même trop facile à mon gout. Il faut que je me calme un peu et que j’arrête de me faire avoir par son joli minois. Son rire est communicatif et je ne peux pas m’empêcher à rire avec lui alors qu’il insinue que ses paroles étaient fausses.

Je ris de plus belle en le voyant gesticuler dans mes bras, a mes attaques de bisous. A ce moment-là, j’aimerais vraiment que notre accord dur plus qu’une nuit. Cette pensée disparait bien vite, quand il me prend en traite en m’embrassant. J’aimerais lui réclamer des explications a ses paroles, mais ses lèvres sur les miennes me font céder. Je ferme les yeux et réponds à son baiser, faisant danser sa langue avec la mienne. Cette sensation me donne l’impression d’être sur un petit nuage. Nous finissons par séparer nos lèvres et sa tête se pose contre mon cou. Je resserre un peu plus son étreinte.

Tu sais, Lance, j’aimerais beaucoup te connaître un peu mieux. Raconte-moi une anecdote. N'importe quoi sur toi. Comment t’est venu ton goût pour le quidditch, par exemple ?

Ce n’est pas une bonne idée, qu’il me connaisse mieux. Mais j’en ai envi aussi d’apprendre à mon tour. Et son murmure me fait frissonner. Je me maudits d’être aussi faible et de me faire manipuler par un 7e année. Je réfléchis à sa question pour lui donner une réponse, mes ses lèvres dans mon cou ne me permette pas d’avoir l’esprit clair. Je frissonne et finit même par rougir quand je sens ses dents me mordre. Je me décale un peu afin que cette zone ne lui soit plus accessible. Ma main quitte son bras pour se poser sur mon cou sur la marque qu’il m’a laissé. Je détourne le regard les joues toujours rouge.

Cet endroit est interdit…

Je tousse pour reprendre mes esprits, alors que je me suis redressé sur le lit. Je prends quelques respirations avant de poser de nouveau mon regard sur lui. Je décide de le reprendre dans mes bras en espérant pouvoir lui faire confiance. Je ne lui dirais pas, mais j’apprécie le fait d’avoir un souvenir de lui une fois que le matin sera lever.

Sinon…pour répondre à ta question…je pense que c’est en venant à Poudlard, quand j’ai assisté à mon premier match. Rien de bien palpitant… et toi ?

Mon regard se pose sur lui et j’entrelace mes doigts avec la sienne. Décidément, je me surprends moi-même d’être aussi à l’aise avec lui. Il a peut-être raison quand il dit c’est les médicaments qui me jouent des tours. C’est pour ça que j’ai peur du lendemain, mais pour le moment tout va bien dans le meilleur des mondes. Alors profitons de ce qu’on nous offre aujourd’hui.

Est-ce que tu as déjà embrassé des garçons avant?

J’avoue que je suis curieux de savoir. Car de mémoire, je ne l’ai jamais vu fréquenter de garçon. Après, je n’ai jamais fait vraiment attention à lui sauf pendant les matchs. Je l’embrasse sur les joues avant de descendre vers son cou. Je souffle doucement sur sa peau, pour l’embêter un peu à mon tour en riant. Avant qu’il ne réponde à ma première question, je lui murmure.

Ou est ce que je suis le premier ?

Je lui souris amuser avant de reposer ma tête sur son oreiller, ne lâchant toujours pas sa main.


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Si je m’attendais à une réaction de sa part, ce n’était certainement pas celle-là, songeais-je intérieurement avec surprise lorsque je le sentis frissonner et que je remarquais que ses pommettes viraient au rose. Pourtant je n’avais fait que le mordre à la base du cou. Sa main alla recouvrir la marque que je venais de lui laisser tandis qu’il détournait le regard. Je rêve, ou…

« — Cet endroit est interdit… »

Ouais, c’est ça, rêve-y seulement. J’étais presque sûr d’avoir mis le doigts – ou plutôt les lèvres pour le coup – sur une zone sensible chez lui. Un grand sourire satisfait étira mes lèvres alors que Lancelot toussotait comme pour se redonner de la contenance. Tout chez lui trahissait son malaise. Le malaise d’avoir laissé quelqu’un trouver son point faible. Je ressentis une vague de fierté remonter depuis mon estomac et se dissiper dans chacun de mes muscles. Finalement il me reprit dans ses bras et j’eu tout le loisir de scruter les jolies marques qu’avaient laissées mes dents sur sa peau nacrée. Il répondit à ma question sur le quidditch et je levais les yeux pour scruter le plafond, pensif.

« — Ouais bah, je pense que c’est un peu la même chose pour tout le monde. »

Je le sentis me scruter tandis que ses doigts se nouaient aux miens. Je les serrais un peu avant de relâcher la pression pour me libérer. Une zone sous mon bandage me chatouillait affreusement depuis quelques minutes déjà mais je la savais hors d’atteinte. J’essayais de la gratter par-dessus les bandes mais rien n’y fit et je finis par frotter mon bandage dans l’espoir de le faire chauffer pour atténuer la démangeaison. Lorsque je fus satisfait du résultat, mes doigts retournèrent naturellement s’entrelacer avec ceux de Lancelot.

« — Mon histoire n’est pas si éloignée de la tienne. Mes parents nous ont emmené, mes frères et moi, voir un match professionnel du temps où on était au japon. Pour les vacances d’été de la première année de Kazuhide. Mon aîné. Me sentis-je obligé d’ajouter. Ça a été le déclic pour moi. »

J’étais perdu dans mes songes lorsque Lancelot enchaîna avec une autre question, moins banale, pour le coup.

« — Est-ce que tu as déjà embrassé des garçons avant ? »

What ? Je relevais les yeux vers le sien comme pour m’assurer qu’il me posait la question sérieusement et non pas simplement pour m’embêter. Ne sachant pas trop quoi lui répondre ni sur quel ton – valait-il mieux faire un trait d’humour ou me montrer franc ? – je laissais quelques minutes s’écouler en fourrageant dans mon esprit pour décider de la meilleure marche à suivre. Lancelot sembla en profiter pour embrasser ma joue mais je ne me décidais à lui prêter de l'attention que lorsque sa bouche migra dans mon cou. Cherchait-il à se venger ? Je penchais malgré tout la tête dans le sens opposé pour lui offrir plus généreusement la peau de mon cou et je sentis son souffle caresser ma peau. Je fermais les yeux pour tenter de garder le contrôle mais à dire vrai je ne donnais pas cher de mon self-control à cet instant précis. Je l’entendais rire à mon oreille, d’un rire si particulier, qu’il m’électrisa tout autant que le reste.

« — Ou est ce que je suis le premier ? »

Je levais la tête pour planter mon regard dans le sien au moment même où il reposait sa tête sur l’oreiller en souriant. Ok, il veut jouer à ça. Mes doigts quittèrent les siens et de ma main valide je repoussais les couvertures pour m’installer à califourchon au-dessus du petit blagueur de service. Je fis courir mes doigts le long de son torse d’une façon plus qu’outrageuse, un sourire carnassier aux lèvres. Le serpentard ne semblait pas savoir à qui il s’attaquait. Prenant appui sur ses abdominaux de ma main libre, je me penchais vers sa bouche toujours tout sourire. Lorsque je sentis nos lèvres se frôler, je glissais mon nez contre le sien en reproduisant ce que les moldus appelaient le bisou esquimau. Puis je lui déposais un bisou chaste au coin de la bouche avant d’happer sa lèvre inférieure entre les miennes en la suçotant un peu.

« — Tu es le premier. »

Lui murmurais-je, nos lèvres toujours collées. Ma bouche bifurqua le long de sa mâchoire en y déposant une myriade de petits baisers et descendit jusqu’à la zone sensible que j’avais trouvé un peu par hasard quelques instants plus tôt. J’y passais un coup de langue, joueur, et relevait le menton pour lui ravir un énième baiser passionné.

« — Avec qui j’ai pris l’initiative en premier en tout cas. »

Rajoutais-je, en me relevant tout à fait. Mais je n’avais pas menti. Ni pour la première partie, ni pour la seconde.

« — Ce dont, à ta place d’aîné, je ne me vanterai pas des masses. Alors que c’est clairement toi qui as commencé à me faire du rentre dedans avec tes compliments. »

Je gesticulais un peu pour replacer mon bandage dans une position qui me convenait mieux, l’infirmière ayant immobilisé mon bras dans une position repliée en équerre contre mon torse. Une misère. Reportant mon attention sur Lancelot, je me penchais en avant et tirais un peu sur le coussin sous sa tête pour le replacer convenablement, le croyant un peu trop bas dans sa nuque pour être pleinement confortable.

« — T’es quand même un abruti finit… Quelle idée de shooter dans les arbres à coup de poing, franchement. »

Fis-je en survolant le bandeau qui recouvrait sa main blessée du bout des doigts. J’aurais aimé lui demander ce qu’il comptait faire après le diplôme, mais j’avais peur que cela soit en lien avec le quidditch et donc de retomber dans le cercle vicieux des mauvais souvenirs.

« — Et moi ? Je me place où dans la liste de tes conquêtes ? Tout sexe confondu. »

J’avais ressenti le besoin de lui poser la question alors que je ne désirais pas me comparer à la ribambelle des autres, quels qu’ils soient. Je ne l’avais fait que pour lui retourner la question et aussi, il est vrai, pour avoir une ouverture pour ce qui s’en suivit :

« — En tout cas je ne pense pas faire partie de tes plus longues relations, c’est sûr. »

Je riais un peu mais j’étais amer. Je détournais les yeux en fixant une fiole vide abandonnée sur la table de chevet attenante à l’ancien lit de Lancelot. Cette simple image me rappela à quel point la vie du Serpentard était en chantier en ce moment. Evidemment qu’il n’avait pas de place pour moi, pas l’envie de se soucier d’un cadet bipolaire et rancunier par-dessus le marché.

« — Laisse tomber, on s’en fou. Je m’en fou. »

Je me dégageais pour me remettre debout.

« — J’vais pisser. »

Me contentais-je d'ajouter pour toute justification, me passant une main agacée dans les cheveux pour les replacer derrière mon épaule. Et avec ce maudit bras je n’étais même plus capable de les attacher comme je le souhaitais. Bonjour le calvaire qui m’attendait cette semaine. En désespoir de cause, je défis ma queue de cheval d’un geste rageur – de toute façon ma coiffure ne ressemblait plus à rien, entre le match et les frictions sur le lit... – avant de sortir de l’infirmerie en pestant.

« — Fais chier. »
Pando

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Je me surprends à imaginer un mini Hiroshi aller à son premier match avec sa famille. C’est sûr que ce n’est pas avec ma mère que j’aurais développé ma passion du sport. On sortait très bien quand j’étais petit. C’était surtout pour se pavaner devant chez ses amis pour montrer « son fils ». Une enfance des plus joyeuse quoi.

Alors que je lui ai posé les questions qui m’intéresse le plus. Je vois qu’il est en pleine réflexion, alors qu’il me donne un accès à son cou. Pour autant je ne vais pas mis aventurer, de peur de me laisser trop aller. Ce n’est pas simple de garder son contrôle face à lui. Mais sans attendre, je vois le jeune Gryffondor prendre encore une fois les devant, voyant que je voulais jouer. Je le regarde surpris se mettre sur moi avec son sourire des plus provocateur. Je ne peux m’empêcher d’avoir le même, en posant mes mains sur ses anches pour l’accompagner vers moi profitant de ses baisers. Je me prends, au jeu et bouge ma tête en même temps quand il frotte son nez contre le mien. Cela me fais sourire tendrement, qui s’efface derrière un baiser.

Son murmure le fait frissonner et j’avoue que mon cœur manque un battement quand il me dit que je suis le premier. Cela me fait plaisir. Je rougis de nouveau quand il torture mon cou et essaye de détourner les yeux pour ne pas le regarder. Décidément, je suis bien faible en sa présence. Je réponds volontiers à son baiser, essayant de cacher ma gêne et ris doucement quand il termine sa phrase. En effet, je l’ai bien cherché en posant cette question.

Ce dont, à ta place d’aîné, je ne me vanterai pas des masses. Alors que c’est clairement toi qui as commencé à me faire du rentre dedans avec tes compliments.

Il marque un point. Mais je ne me doutais pas que le jeune homme qui gigote en face de moi était du genre à aimer les garçons. En y repensant, peut être que lui-même ne le savait pas. J’ai bien envi de lui poser la question un peu plus sérieusement avant qu’il joue l’infirmier avec moi en remettant mon oreiller correctement, il lâchant que je suis un abruti. Mon regard se pose sur la main et j’essaye donc de faire bouger mes doigts. J’ai un peu de mobilité et cela ne me fait pas mal, pour le moment.

Je n’aimais pas sa tête.

Une petite note d’humour avant la tempête. Il retourne la question contre moi, sauf que sa manière de la formuler me fait l’effet d’une claque. Ma « liste de conquêtes » est douloureux. Comme s’il n’était qu’un chiffre parmi tant d’autre. Est-ce que c’est l’image qu’il a de moi ? Ou les circonstances qui donne cette impression ?

Je ne suis pas doué en ce qui concerne les relations a deux. Je n’ai pas eu tant de personne que ça.

Ma réponse est vague. En relation a proprement parler, elles se comptent sur les doigts d’une main. Je ne prends pas en considération les flirtes avec seulement de belle parole. Je le sens se refermé petit à petit, alors qu’il parle de lui, de « notre relation ». Je le regarde surpris, alors que lui évite mon regard. Je ne sais même pas comment définir ce que nous vivons ensemble aujourd’hui. J’essaye de prendre son visage entre mes mains pour l’apaiser, mais il ne m’en laisse pas le temps, me demandant d’oublier avant de se lever du lit. Je me redresse un peu avant de le voir partir non pas aux toilettes mais à l’extérieur de l’infirmerie.

Hiro revient !

Il passe la porte et je sens la colère et la tristesse en moi apparaitre. Quel con je fais ! Même sans le vouloir, j’ai réussi à lui faire du mal. Je savais que ce n’était pas une bonne idée. Je me maudis moi, ma faiblesse et mon manque cruel de tendresse. Je ne veux pas aller le chercher, espérant qu’il retourne dans son dortoir pour que je puisse retourner à ma solitude. Enfin, c’est ce que ma raison veut, c’est ce qui est le mieux. Mais au fond de moi, je me suis pris au jeu et je veux encore profiter de sa présence pour les petites heures qu’ils nous restent. Je regarde par la fenêtre, la nuit est tombée. Je ne sais pas quelle heure il est, mais la soirée est déjà bien passé.

Espèce de petit merdeux…

Je me lève du lit et avance doucement vers la sortie de l’infirmerie pour le rejoindre. Encore une fois, je suis faible. Il ne me faut pas longtemps pour faire le trajet et je vois le dos de mon beau Gryffondor. Je m’appuie contre l’embrasure de la porte et le regarde silencieusement. Cela lui va bien les cheveux détachés. Je me dis que ce serait tellement plus simple si je n’avais pas croisé sa route.

Je prends sa main et le tire vers moi pour le faire revenir et voir son visage. Je lui souris de manière bienveillante et tendre voulant désespérément qu’il reste avec moi. Je le prends dans mes bras et recule pour être à l’abri des regards indiscrets qui pourrait se balader dans les couloirs.

Tu vas attraper froids dans le couloir.

Mes bras le serrent contre moi, alors que je hume le haut de sa tête en fermant les yeux. Une de mes mains remonte doucement afin de caresser ses cheveux. Si seulement cette nuit pouvait rester plus longtemps…si seulement je n’étais pas un petit con, incapable de voir clair.

Je suis désolé hiro, mon but n’est pas de te faire du mal.

Je pose mes lèvres sur son front et son nez avec douceur avant de le lâcher. Je lui souris tristement avant de prendre sa main dans la mienne quelques secondes. Je finis par la lâcher et retourne dans l’infirmerie, lui donnant le choix de me suivre ou de partir. Dans tous les cas, il est trop tard. Peut importe son choix, nous serons blessés tous les deux. Je m’assois sur mon lit et le regarde, ne sachant pas moi-même quel choix j’aimerais qu’il prenne.


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Hiro effectua quelques pas dans le couloir attenant à l’infirmerie, complètement vide et silencieux. Il avait ressenti une furieuse envie de prendre l’air, histoire de se changer les idées, lorsque l’agacement avait fait mine de monter un peu trop fort. C’était sa manière pour ne pas exploser. Malgré cela, si l’idée de retourner purement et simplement dans son dortoir, lui avait traversé l’esprit ; il n’en fit rien. Par simple acquis de conscience, Hiroshi ne se permettrait jamais de laisser quelqu’un derrière lui sans lui expliquer le pourquoi du comment. Et, évidemment, lorsqu’il s’agissait du fils Avery la question ne se posait même pas. Ses pas s’arrêtèrent net non loin de l’entrée de l’infirmerie, ses yeux fixés sur l’embranchure du corridor à dix bons mètres de là. Ça aurait été un peu con de se faire toper par un préfet en pleine ronde, juste pour une montée de sang. Hiro voulu jeter un coup d’œil derrière lui, un infime espoir niché aux creux du bide, mais il ne voulut pas se faire ce mal. Un frisson le parcouru de la tête aux pieds tandis que le froid et l’humidité renfermés dans les vieilles pierres du château le prenait à la gorge. Ses yeux allèrent détailler le paysage à l’extérieur à travers l’une des grandes fenêtres qui longeait l’aile. Une lumière lunaire, presque irréelle, plongeait les lieux dans une demi obscurité à la fois d’une beauté sans pareille mais aussi étrangement inquiétante. La septième année rejeta la tête en arrière en soupirant. Il ne savait pas ce qu’il était en train de foutre avec Lancelot, mais plus les heures s’engrainaient et plus cette impression d’être bousculé par le manque de temps l’assaillait et lui faisait faire un peu n’importe quoi. Le poussait à se raccrocher tel un naufragé à la première branche qui se présentait. Hiroshi avait envie d’y croire, il en ressentait le besoin parce qu’il était tombé sous le charme du Serpentard. Et il n’y avait rien à comparer avec ses anciennes relations. Avec Lancelot, tout avait été si soudain, si naturel, qu’au début Hiro s’était contenté de marcher à l’aveuglette en se laissant porter par ses envies et les sentiments qui fleurissaient en lui. Le problème c’était qu’Hiroshi avait toujours eu ce vilain petit défaut. La plupart de ses anciennes relations avaient suivies le même schéma. Exception faite qu’il n’avait jamais fait le premier pas. Les filles étaient venues à lui, enjôleuses et pleines d’espoir et lire autant de courage et d’entrain au fond de leurs yeux avait suffit à Hiro pour y céder. Sans autre forme de procès. Juste comme ça. Parce qu’il en avait eut l’occasion et que toutes ces filles étaient plutôt jolies. Evidemment lorsqu’on démarre une relation avec cet état d’esprit ça avait vite fait de capoter. Parce que l’un des deux était moins engagé, parce que l’autre ne finissait pas se lasser et abandonner. Aujourd’hui pourtant, Hiroshi comprenait. Et il avait peur, peur d’être comme toutes ces filles, qui démarrent trop vite et trop fort, sous prétexte de le vouloir très fort. Si votre compagnon ne suivait pas le mouvement, ou pas au même rythme, votre embarcation avait vite fait de stagner, même malgré toute la bonne volonté dont vous pouviez être pourvu.  On finit toujours par lâcher. Une pensée pas très gryffondorienne, mais pas si éloignée de la réalité pour autant. Et lui ? Quand est-ce qu’il lâcherait l’affaire ? Aux premières lueurs du jour ? Lorsque Lancelot fera mine de redevenir cet imbuvable et prétentieux serpentard inaccessible ?

S’il ne l'avait pas entendu arriver dans son dos, la main – désormais familière – que glissa Lancelot autour des doigts d’Hiro ramena ce dernier à la réalité. Le serpentard tira son cadet à lui et ce dernier s’exécuta sans broncher. Hiroshi n’arrivait pas à détacher son regard du sourire, si doux, qu’arborait les traits de son aîné.

« — Tu vas attraper froids dans le couloir. »

Le gryffondor voulu lui rétorquer qu’il ne faisait pas si froid que ça et que pour un ex-joueur de quidditch une telle remarque le surprenait un peu. Mais lorsque Lancelot passa ses bras autour de lui, Hiroshi comprit à quel point sa chaleur lui avait manqué. Je suis foutu. Ne serait-ce que l’espace des quelques minutes qu’il avait passé à l’extérieur de l’infirmerie. Les bras de Lancelot étaient tendres et juste à la température qu’il fallait pour que l’aspect frileux d’Hiro se sente parfaitement à l’aise. Hiroshi sentait que l’on jouait avec ses cheveux détachés et il se contenta de passer son bras valide autour des reins du plus grand. Il resserra un peu plus son étreinte lorsqu’Avery s’excusa, comme pour lui signifier qu’il n’en était pas obligé.

« — Je suis désolé hiro, mon but n’est pas de te faire du mal.
Je sais, excuses-moi pour mon comportement. Je me fais du mal tout seul, de toute façon. »

Un doux baiser vint flatter son front avant que Lancelot ne se décide à le lâcher. Leurs mains se serrèrent une dernière fois et le sourire attristé qu’Hiro pouvait lire sur le visage du serpentard emprisonna ses poumons dans un étau. Puis l’aîné tourna les talons et alla se poser dans son lit. Hiro prit le temps de le contempler depuis l’entrée de l’infirmerie. Lancelot et sa beauté naturelle. Avec sa haute stature et ses bras musclés qui savaient aussi se montrer chaleureux quand le moment s’y prêtait. Hiroshi le revoyait sur son balai, durant les matchs qu’ils avaient disputés et même pendant ceux que le gryffondor s’était contenté de regarder depuis les gradins. Depuis l’arrivée d’Avery dans l’équipe des vert et argent, Hiro n’avait pas dû rater beaucoup de ses matchs, si ce n’est aucun. Le plus jeune avait remarqué les charmes de son aîné bien avant ce soir, ni même cette année. Tout d’abord parce qu’ils se ressemblaient assez physiquement et que ce détail avait beaucoup amusé le japo-chinois. Puis ensuite parce que, malgré ou grâce à leurs deux années d’écart, Hiro avait commencé à le prendre en exemple. L’exemple d’un parcours d’exception, d’une forte personnalité, qui inspira beaucoup Hiroshi pendant ses premières années à Poudlard. De là, si cette impression s’était atténuée avec le temps, il était déjà trop tard pour qu’Hiro soit indifférent à son aîné. Ce dernier était devenu, à l’égard de beaucoup d’autres amis proches, un visage de référence. Le genre que l’on remarque au premier coup d’œil en rentrant dans une salle bondée. Le genre qu’on prend l’habitude de guetter au détour d’un couloir. Mais jamais Hiroshi n’aurait imaginé que de cette simple admiration un peu naïve, découlerait tout ce qu’ils avaient partagés aujourd’hui. Hiro soupira et alla s’asseoir sur le rebord du lit en face de celui d’Avery.

« — On dit que j’ai un sale caractère. Que je m’emporte vite et que je suis à la fois rancunier et jaloux… Amorçait-il en regardant son bras blessé et replié contre son torse. Mais tout ça…c’était rien comparé à ce que je ressens avec toi. »

Hiro releva le visage pour regarder son interlocuteur droit dans les yeux.

« — Tu me détraque, Lance. Tous mes sens sont exacerbés. J’ai l’impression de devenir fou. »

Il soupire à nouveau avant de se passer une main dans les cheveux et d’incliner son buste pour s’allonger sur les draps défaits.

« — Je n’ai pas envie de mettre des mots dessus, ni même des sentiments, parce que c’est trop tôt et que je ne suis plus un gosse. Mais… »

Hiroshi roula sur le côté et se releva pour s’approcher d’Avery. Le regard toujours tourné vers ce dernier, Hiro dénoua le nœud qui maintenait son atèle et déposa le surplus de tissu sur une table roulante lorsqu’il passa à côté.

« — Je n’ai jamais ressenti autant de choses à la fois. Alors merci pour ça. »

Arrivé à la hauteur de son aîné, il passa délicatement ses deux bras autour du cou d’Avery et alla nicher son visage contre son cou arborant toujours la petite marque rougeâtre. Il huma son parfum et soupira d’allégresse, faisant fi de la douleur qui le lancinait depuis que son bras avait changé d’angle.

Au moins une fois ce soir, tant que cela lui était encore permis, Hiroshi voulait pourvoir prendre Lancelot dans ses bras convenablement.
Pando


Dernière édition par Hiroshi Huang le Jeu 13 Aoû - 15:25, édité 1 fois

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Tombe 7 fois, relève toi 8 fois


Cela me brise un peu le cœur, quand tu dis que tu te fais du mal seul alors que je sais très bien que je t’en fais aussi. Je l’observe un moment, pensant qu’il va décider de partir. C’est peut-être mieux non ? J’essaye de m’en convaincre, alors que c’est bien la dernière chose que j’ai envie. Je veux qu’il reste et qu’il revienne. Mon souhait est exaucé quand je le vois entrer dans la pièce. Toutefois, il garde ses distances et se mets sur son lit. Il ne me regarde pas dans les yeux. Je l’écoute et souris en l’entendant énumérer ses différents defaults. J’ai l’impression de me voir.

Par contre la suite de son discours efface mon sourire et me fait l’effet d’une claque. Je le fige, en le fixant. Je ne veux pas qu’il me dise ce genre de chose. C’est trop dur à entendre et surtout je ne veux pas lui répondre. Je ne veux pas être honnête avec lui sur ce sujet. Sinon ça va faire encore plus mal de nous séparer demain matin. Je serre dans ma main mon drap pour me contrôler. Pour ne pas lui dire qu’il me rend dingue et que j’aimerais plus qu’une nuit avec lui.

Je ferme les yeux pour retenir mes larmes de fureur, me détestant encore un peu plus du mal que je lui fais. Pourquoi je ne lui ai simplement pas mis mon poing dans la figure ? On n’en serait pas là aujourd’hui. Je finis par le regarder et vois qu’il n’a plus son atèle.

Qu’est-ce que tu…

Il me remercie, avant de me prendre dans les bras. Cela me laisse un gout amer, alors que malgré moi je réponds à son étreinte. J’embrasse sa joue en le serrant fort contre moi, pour l’empêcher de s’en aller. Pourtant il le faudra bien. Je sens mes joues devenir humide, et je le cache dans ses cheveux. Il sent tellement bon, que je veux me souvenir de cette odeur.

J’aimerais te haïr…ça serait plus simple…

Ma voix est un murmure. Je tremble contre lui en essayant tant bien que mal de me calmer. Je ne veux pas céder à mes envi, pourtant…je n’y arrive pas. Je ne peux pas être raisonnable avec lui. Je relève la tête brusquement et saisi son visage entre mes mains. Durant quelques secondes, mes yeux humides de posent dans les sien et je l’embrasse avec toute la passion qui m’habite. Je bloque ses hanches avec mes jambes, alors que ma langue cherche l’entrée de sa bouche. J’en frissonne, alors que tout me monte à la tête. De légère larme coulent sur mes joues et touchent les siennes avec douceur.

Chacun de nos baisers, me provoquent un choc que je ne peux contrôler. Les minutes passent, et je deviens plus doux, je desserre mon emprise sur lui petit à petit. Mes baisers sont plus légers jusqu’à devenir un frôlement. Mes mains sur son visage descendent pour caresser son cou avant de le reprendre dans mes bras avec tendresse.

Pardonne moi d’être aussi faible Hiro…

Je m’avance sur mon lit afin de me m’allonger et de lui faire une place a mes cotés pour qu’il puisse être dans mes bras. Je prends sa main de la mienne et l’invite à me rejoindre. Il est tard et je suis épuisé par ce que j’ai vécu aujourd’hui et ce que je ressens maintenant. Je veux m’endormir contre lui et avoir une nuit paisible à ses côtés.

Dormons un peu.

Je lui souris tristement, en espérant qu’il me rejoigne et qu’il partage cette nuit avec moi. Une demande bien égoïste de ma part, de me permettre d’avoir une nuit calme pour une fois. Car depuis des mois, il ne se passe pas une nuit sans cauchemars ou angoisse. Et je sens qu’avec lui à mes côtés, je ne peux faire que des beaux rêves en le serrant contre moi.


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Lancelot répondit à mon étreinte en me serrant contre lui et en m’embrassant sur la joue. Je le laissais faire en fermant les yeux comme si cela aurait pu me permettre de graver l’instant dans ma mémoire, d’en profiter un maximum.

« — J’aimerais te haïr…ça serait plus simple… »

Si seulement il savait…
Lancelot avait prononcé ces mots avec un tel timbre de voix que je sentis ma poitrine se serrer sous le coup de l’émotion. Je ne voulais pas le voir comme ça. Au départ, mon but avait été même le radical opposé. Si je l’avais approché sur le terrain de quidditch aujourd’hui c’était pour essayer de l’aider à sortir la tête de l’eau et non pas pour l’accabler encore davantage. Alors pourquoi fallait-il que je complique tout maintenant ? En rouvrant les yeux, je discernais la tête du lit et l’oreiller abandonné qui gisait contre. Je compris alors que plus jamais je ne pourrais me rendre à l’infirmerie sans avoir une pensée pour ce que nous y avions connus cette nuit. Je resserrais l’emprise de mes bras autour de Lancelot comme pour essayer de lui faire comprendre à quel point nous étions sur la même longueur d’onde actuellement. Même si je doutais fort que cela suffise à lui ouvrir les yeux. Pourtant si ça n’avait tenu qu’à moi, moi aussi j’aurais préféré le haïr ou bien me serais-je cantonné à la relation dans laquelle nous évoluions depuis toujours. Avant aujourd’hui. Celle de simples joueurs de quidditch, qui partageaient quelques points communs sans se rendre compte une seule seconde de l’étendue de leurs affinités. D’à quel point ils étaient faits pour s’entendre. Pour se comprendre. Ou était-ce simplement l’excitation, provoquée par tous les sentiments nouveaux qui m’habitaient, qui biaisait ma vision ? J’expirais doucement pour libérer mon corps des tensions qui l’habitait et lorsque je cru sentir Lancelot sangloter contre moi j’essayais de le consoler en lui passant une main dans le dos. Je la fis remonter dans sa nuque en une caresse aérienne qui, sur moi, avait toujours réussi à m’apaiser.
Brusquement, Lancelot releva son visage vers moi, ses mains vinrent chercher mon visage tandis que je me perdais de tout mon saoul dans son regard humide mais farouchement décidé. Puis ses lèvres vinrent capturer les miennes pour un énième baiser. Un gémissement appréciateur m’échappa par mégarde mais je n’en n’avais cure. La vague d’excitation contenue qui remontait le long de mon échine m’électrisait en anesthésiant chez moi tout sens moral. J’avais une conscience exacerbée des jambes de Lancelot qui passaient de chaque côté de mes hanches pour m’attirer un peu plus contre lui. Je n’en menais pas large lorsque, de sa langue, Lancelot me quémanda l’accès. J’accédais aussitôt à sa demande, non sans lui mordiller le bout de sa langue lorsque celle-ci s’immisça entre mes dents. Ma main, toujours posée contre sa nuque y fit pression pour me permettre d’approfondir notre baiser tout en reprenant l’avantage. C’est à ce moment précis que je sentis Lancelot frissonner contre moi. Des larmes, qui n’étaient pas les miennes selon toute vraisemblance, dévalèrent mes joues sans que je comprenne vraiment comment cela était possible. Mais je ne m’y intéressais pas tout de suite, tout occupé au ballet de nos langues pressées l’une contre l’autre, suçotant ses lèvres des miennes entre deux baisers. Après quelques minutes notre échange s’apaisa, comme redescendait la pression d’une soupape lorsqu’on l’ouvrait un peu. Les lèvres de Lancelot frôlèrent les miennes en une caresse volatile et j’en profitais pour venir caresser son nez du mien comme j’adorais le faire. Je sentais les doigts de Lancelot descendre dans mon cou une seconde avant qu’il ne me reprenne dans ses bras.

« — Pardonne moi d’être aussi faible Hiro…
Espèce d’idiot, j’aime aussi cette partie de toi figures toi. »

Mon serpentard s’éloigna pour s’installer contre la tête du lit et j’acceptais la main qu’il me tendait, comme une invitation à le rejoindre. Très vite je me lovais dans ses bras.

« — Dormons un peu. »

Son sourire triste, mais beau, m’arracha un battement de coeur irrégulier et je ne pu me retenir de lâcher ses doigts pour venir essuyer ses joues d’un revers du pouce.

« — Bonne nuit, Lance. »

Je déposais un chaste baiser sur sa mâchoire – parcelle de peau le plus proche de ma bouche – puis m’enfonçais dans ses bras en posant ma tête contre son épaule. Ma main alla se poser à plat sur son torse pour l’écouter respirer doucement. J’aimais le sentir là, tout contre moi. Il ne me fallut pas très longtemps pour partir au royaume de Morphée.

__ __ __


Combien de temps s’était écoulé depuis que j’avais fermé l’œil ? Quatre heures ? Cinq ? Peut-être sept ? Je n’en avais strictement aucune idée mais lorsque je rouvris les yeux je fus un peu déboussolé en constatant la présence de Lancelot contre moi. Il me fallut quelques minutes, mon esprit remontant à contre-courant dans la vague de douleur qui me vrillait le bras, pour que je me remémore l’entièreté de ce qui s’était joué la veille au soir. Mon regard dévia vers l’une des fenêtres de l’infirmerie. Le soleil n’avait pas encore pointé le bout de son nez à l’extérieur. J’en conclus qu’il ne devait pas être plus de six ou sept heures. En éternel lève-tard, j’aurais mille fois préféré refermer les yeux dans l’espoir de grapiller quelques minutes supplémentaires de sommeil. Mais compte tenu de la situation cela n’aurait pas forcément été une brillante idée. Et si Henry débarquait pour sa première visite de routine de la matinée, et nous trouvait Lancelot et moi ainsi lovés l’un contre l’autre dans le même lit ? Ouais nan, je ne préférais pas tenter l’expérience. Ceci dit je me surprenais à ne pas m’être réveillé plusieurs fois dans la nuit, comme je le faisais si souvent pour remonter les draps sous mon menton. Au contraire, pas une seule fois je n’avais souffert du froid cette nuit. Le corps chaud de Lancelot était lové tout contre le mien et je m’abimais à la contemplation de ses traits endormis une seconde. Il avait l’air si serein. J’étais heureux de pouvoir le voir dans un pareil état de vulnérabilité, parce que cela me donnait l’impression d’être particulier pour lui. Mais quelle était la meilleure marche à suivre ? Valait-il mieux le réveiller ? Non quand même pas, il avait tellement morflé hier, physiquement comme moralement, que je préférais ne pas l’accabler davantage. Puis bonjour le malaise lorsqu’il me verrait. Et comment réagirait-il ? Je crois qu’au fond je préférais ne pas l’apprendre.

M’extirpant des draps le plus silencieusement possible et sans trop remuer – chose compliquée avec un bras en moins – je marquais un temps d’arrêt à côté du lit. Encore deux ou trois minutes à le contempler n’allait faire de mal à personne. Avec ma main en bonne santé, je délogeais quelques mèches rebelles qui lui barrait le visage puis j’entrepris de remonter les draps sur lui. Lorsque je fus satisfait je récupérais mes chaussures au pied du lit et tournais le dos à Lancelot pour me rechausser en prenant appui sur mon ancien matelas. Je fis mon maximum pour ne pas faire de bruit en rangeant l’espace que l’infirmière m’avait attribué. Partir comme un voleur me semblait être la meilleure alternative à la situation. Cela nous évitera la gêne des retrouvailles au petit matin. Et celle, pire, de la séparation. Peut-être même que Lancelot s’imaginera avoir rêvé tout ça à cause des médicaments. Était-ce pour ça que j’avais prit la peine de refaire mon lit en faisant bien attention à ne laisser aucune trace de mon passage ? Et bien oui, il me fallait plaider coupable.

Je récupérais les morceaux de mon atèle que j’avais retiré la veille au soir et, à pas de loup, m’éloignais vers la sortie de l’infirmerie. Je ne m’étais pas même fendu d’un dernier baiser, de peur de le réveiller, et ne lui jetait aucun regard sur mon chemin de peur de céder au dernier moment. Non, je faisais le bon choix, j’en étais certain.

A peine eu-je passé le pas de la porte d’entrée que je tombais nez à nez avec Henry. Il me regarda de haut en bas avec un regard plutôt surprit de me voir debout. Je lui décrochais un sourire un peu pâlot tout en lui barrant la route et en lui expliquant à mi-voix :

« — Bonjour monsieur Southman, je préfère retourner dans mon dortoir pour me changer. Je reviendrais plus tard pour mon coude, c’est promis. »

Henry accepta et j’en profitais pour rajouter :

« — Lance… Je veux dire Lancelot dort toujours. Je crois que les médicaments l’ont bien sonné. Il a passé une nuit agitée, il serait peut-être plus judicieux de le laisser se reposer. »

Face à son regard interloqué je m’empressais de le saluer poliment et m’éloignais sans demander mon reste.

Une page se tournait. Une page bien difficile à oublier.
Pando

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