Les devoirs d’un préfet
Les paroles du professeur Grace lèvent un poids sur mon cœur et ma conscience. Je n’arrive pas à retenir un soupire de soulagement, rougissant un peu avant de me cacher derrière ma tasse. Par ses mots, elle a légitimé ma crainte d’aller voir directement le professeur Hastein. Je suis contente, qu’elle me dise qu’elle prenne le relais de la situation vis-à-vis de cela. Et je suis sur qu’elle arrivera à être plus convaincante que moi. Après, je dois bien l’avouer, ce n’est pas compliqué de l’être face au professeur de duel. Je n’arrive toujours pas à m’en remettre d’ailleurs, qu’il met accorder des points lors du club de lecture. Cela date d’un petit moment déjà, mais je ne m’en suis toujours pas remise.
Merci beaucoup professeur.
Nous reprenons le cours de la conversation, quand je lui évoque la rancœur, même pire, la haine que Léo éprouve pour mes camarades verts. Même si je peux être d’accord avec lui concernant certains d’entre eux, ce n’est pas juste pour ceux qui n’ont rien fait de mal. Cela semble la peiner aussi au vu de sa réaction et de ses propos. Elle me félicite d’avoir essayé et m’informe qu’elle va lui parler. Ma respiration se coupe un instant et je repose lentement ma tasse.
Je suis soulagée que vous prévoyez de lui parler. Par contre, il y a autres choses…
La suite est beaucoup plus délicate pour moi à aborder. Car cela n’a rien à voir avec ce qu’il se passe à Poudlard. Je me dis, que je vais peut-être trop loin dans mon rôle de préfète en chef, mais au vu de ce que j’ai vu, je ne peux pas ne rien dire. Après cela n’engage à rien que de soumettre des observations pour permettre au professeur Grace d’être vigilante. J’essaye de me rassurer comme je peux et me dire que je fais le bon choix de lui en parler. Durant quelques secondes, je regarde ma tasse encore à moitié pleine. Finalement, mon regard se lève vers le professeur en face de moi et je lui dis d’un air encore plus sérieux que tout à l’heure.
Quand je suis allée le voir, je me suis assise à coté de lui et la première chose qu’il m’a dite…
Je marque une pause avant de poursuivre ma phrase. Je ne pensais pas que cela serait aussi difficile. Je me remémore, ses mots et comment ils ont brisé mon cœur et m’ont fait prendre conscience de l’horreur de l’être humain.
Il m’a demandé, de ne pas le frapper. Et je doute que ce soit lié à ce qu’il s’est passé avec l’élève de Serpentard.