Ma vie

- "Non.. C'est impossible.. Comment ?.."

Et pourtant, j'avais beau vérifier et re-vérifier les instructions sur cette maudite boîte, le verdict était bien là. Une réalité si dure à admettre que je la sentais, tranchante, s'installer au fond de ma gorge, comme pour m'empêcher de respirer. Me voilà enceinte. Parfait... Ma vie est fichue. J'étais là, assise sur la cuvette des toilettes, jouant machinalement avec ce fichu test alors que je réfléchissais déjà à la manière dont j'allais l'annoncer à ma mère... Non, en fait, à ma famille toute entière pour être exacte. Je peux parfois encore ressentir cette peur lancinante qui me brûlait alors le ventre, tandis que le monde semblait s'écrouler tout autour de moi.

Qu'allais-je devenir ?

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Mais remettons les choses dans leur contexte. Je suis née au sein de la famille Baker. Une ancienne famille de sorciers de sang pur dont les mœurs vieillottes tentaient à rappeler les ideo d'un certain mage noir. Vous savez, ce genre de famille qui ne jure que par la pureté du sang et qui tient un certain mépris pour tout ce qui n'est pas... eux. Imaginez donc un enfant grandir dans une famille telle que la mienne. Là où on vous apprend, très tôt au final, à détester la plupart des autres, parce que ne nous mentons pas, de nos jours les véritables sorciers de sang pur se font rares. Et pendant longtemps, j'ai été de leur avis. En même temps... En avais-je réellement le choix ?

A mes onze ans je suis entrée à Poudlard comme n'importe quel enfant sorcier, à l'exception que moi, le cercle des personnes que j'avais le droit d'approcher ou de côtoyer était plutôt restreint. Esquivant tout les autres comme s'ils avaient la peste ou comme si j'étais bien trop au-dessus d'eux pour me permettre de ne serait-ce que leur adresser un seul mot. J'étais donc une élève plutôt solitaire, froide et distante. Studieuse, certes, car la famille Baker avait une réputation à tenir, mais pas moins malheureuse.

Quand je rentrais à la maison, c'était pour émerveiller mes parents de par mes exploits à l'école, ou bien tout simplement pour cracher mon venin sur le petit sang-de-bourbe qui partageait ma classe. Si j'avais fait perdre des points à ma maison, ou si j'avais de mauvais résultats, alors l'ambiance chaleureuse des diners de famille s'assombrissait et je sentais alors le poids malsain que cette famille mettait sur mes frêles épaules. J'ai toujours senti que dans le fond, quelque chose n'allait pas.

Je voyais les autres être heureux lorsqu'ils devaient enfin rentrer chez eux, quand moi j'en tremblais et me rendait malade les jours qui précédaient mon retour. Je voyais les autres avoir des familles et des parents aimants et affectueux, alors que moi j'avais simplement droit à des embrassades froides et à des discussions intéressées et vides d'émotions. J'ai compris, au fil des ans, que ma famille n'était rien de plus qu'une coquille vide et fade où tout n'était question que de pureté et d'honneur, alors que finalement, il y avait tellement de plus belles choses à découvrir, ailleurs.

Ce n'est malheureusement que vers la fin de mes études, à 17 ans, que j'ai pu pleinement ouvrir les yeux et m'ouvrir aux autres. Lors de ma dernière année, j'ai eu le temps de lier des amitiés que je n'avais jamais cru possible jusqu'à présent. J'ai pu connaître et ressentir des émotions qui m'étaient alors totalement inconnues, j'ignorais même qu'alors nous pouvions rire aux éclats suite à une bonne blague et même s'autoriser parfois à commettre quelques actes de filouterie sans pour autant que le monde s'arrête de tourner. Cette dernière année m'a changée à tout jamais.

J'ai par la suite appris que les moldus n'étaient pas si stupides et inintéressants. Qu'eux aussi, pouvaient faire de bons amis et même paraître plutôt séduisants, qu'ils savaient tenir de vraies conversations et qu'ils n'étaient tout simplement pas les erreurs de la nature que ma famille voulait bien laisser entendre. C'est comme ça que j'ai fais sa connaissance. Je n'ai jamais vraiment su comment il s'appelait, ni même quel âge il avait. Je savais juste que, sur le moment, j'avais envie d'être avec lui et de sentir à quel point il m'aimait. Nous avons passé la nuit ensemble, dans le plus grand des secrets et le lendemain matin il n'était plus là. Ce fut la nuit la plus formidable que j'eus jamais passée.

Sauf que, voilà.. La suite, vous la savez. Son passage avait laissé sa marque.

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- "Okay ! Okay.. Jill. Tu peux le faire ! Tu peux affronter ça !" Répétais-je en caressant mon ventre. "Nous allons affronter ça."

Cet enfant qui grandissait alors en moi était la preuve que même le fruit d'un arbre totalement pourri peut évoluer et donner quelque chose de bien meilleur et de bien plus beau. Il était hors de question que ma famille me demande de l'abandonner ou même pire, je n'étais même plus sûre de quoi ils auraient été capables. Alors j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai profité d'une réunion de famille où tout les membres les plus "importants" étaient présents pour annoncer la grande nouvelle.

Et comme vous pouvez vous en douter, ce fut un fiasco total. Les plus vieux membres de la famille Baker s'offusquèrent, crièrent au scandale et au déshonneur alors que ma mère et mon père, hystériques, me hurlaient de m'en débarrasser au plus vite. Idiote, ou peut-être simplement naïve, j'ai tenté de les raisonner en pensant qu'ils finiraient par comprendre, en pensant pouvoir les faire changer. En vain.

Je fus mise à la porte, comme une malpropre, déshéritée, jetée aux oubliettes. J'avais dix-neuf ans à peine et ma propre famille venait d'effacer mon existence au sein des leurs juste pour une stupide question de pureté du sang. J'étais perdue, je ne savais pas quoi faire.

Heureusement, un vieil ami de la famille, qui ne partageait pas leur point de vue, bien entendu, me tendit la main et me fit une place au sein de son foyer. Il devint comme un père pour moi. Celui qui m'aimait pour ce que j'étais et qu'importe si je le décevais. Une épaule rassurante et chaleureuse sur laquelle je pouvais me poser en toute sérénité. Et bientôt, il fut également un incroyable grand-père pour ma petite fille. Avec lui à nos côtés, j'ai pu continuer à vivre mes rêves, j'ai pu continuer à changer et à devenir une meilleure personne. J'ai toujours rêvé de revenir un jour à Poudlard. Pour y enseigner. Il parait que je suis douée pour ça.

Et c'est ce que je fis.

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Malheureusement, j'étais loin d'imaginer qu'une nouvelle épreuve m'attendrais ce fameux 1er Novembre 2020. Nombreux sont ceux qui ont perdu des êtres chers lors de l'attaque à Pré-au-lard... Mais une chose est sûre, je ne cesserais jamais de me battre pour redonner de la lumière au nom de la famille Baker.

Le Questionnaire du Choixpeau

1 - Quel est votre élément préféré ? La glace

2 - Quelle est votre matière préférée ? Les soins aux créatures magiques est une matière qui m'a toujours fascinée.

3 - Vous avez une heure de pause, que faites-vous ? Je lis un livre en sirotant une tasse de thé.

4 - Quel est votre animal fantastique préféré ? Le sombral, aussi dramatique que cela puisse paraître.

5 - Quel est votre sort préféré ? Tarentallegra, excessivement amusant pour humilier son adversaire en plein duel.

6 - Quelle est votre plus grande qualité ? La fidélité.

7 - Quel est votre plus gros défaut ? Cette fâcheuse tendance à fuir toutes formes de problèmes.

8 - Quel métier désirez-vous faire ? Professeur et ... Eh bien je crois que j'ai réussi.

Qui es-tu ?

Hoshi, 26 ans et illustratrice freelance. Je pense que ça doit bien faire cinq ans que je n'ai pas mis les pieds sur un forum rp.. Oh, j'ai bien essayé à plusieurs reprises, mais j'ai toujours trouvé que l'ambiance avait changé. Sinon, je suis simplement une geek qui aime jouer aux jeux vidéos et dessiner bien entendu.

Ton avis sur le forum ?

Je ne le connais pas encore assez bien pour émettre un avis, mais si je me suis laissée tenter c'est qu'il a ce petit quelque chose que d'autres n'ont pas. J'ai hâte de voir si je parviendrais à retrouver l'ambiance chaleureuse qui régnait sur les tout premiers forum où j'ai eu l'occasion de jouer. Un peu sceptique par rapport au discord, je trouve que ça enlève la partie ambiance conviviale d'un forum, mais après c'est peut-être juste parque je suis de la vieille école, chatbox tout ça haha x) Mais bon ! Je lui laisserais sa chance à ce discord.

Un mot sur ton personnage ?

Le poste de professeur de duel me parle plutôt bien, je ne pense pas avoir trop de difficulté avec celui-ci et puis que dire d'autres ? J'espère savoir encore écrire après toutes ces années ?