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La recherche des magies oubliées

Il fait bon, les vacances sont proche et tout le monde sourit à la vie, enfin ça, c'est un rêve évidemment. Le soleil brûle la peau de Millicent, les vacances seront sous le signe des reproches, et tout le monde semble vivre dans une bulle.

Aujourd'hui était un jour comme plein d'autre, des cours tous plus inutiles les uns que les autres et comme par hasard Millicent était la seule qui en avait conscience. Cette journée était interminable et depuis ce matin il ne lui arrivait que des galères, en premier lieu elle se fit engueuler ne sachant même pas pourquoi et ensuite elle du trouver un Poufsouffle a détrousser pour avoir de quoi manger, en bref une bonne journée de merde selon les critères de sélection de la jeune fille.

Mais au moins, elle allait en cours d'Histoire de la magie, c'est vrai qu'en soit ce n'était pas le plus intéressent non plus, préférant de loin la métamorphose, ou la défense contre les forces du mal, matière qu'elle devait d'ailleurs améliorer si elle voulait pouvoir la suivre l'année prochaine. L'histoire de la magie n'a d'intérêt pour Millicent que si on y parle des anciennes magies, celle qu'on n'apprend pas aux élèves de Poudlard de nos jours.

Mais heureusement la prof elle au moins satisfaisait Millicent, ça avait le mérite de compenser le reste. Elle semblait tellement cool et Millicent sentait qu'elle avait toujours été une Serpentard. En plus, elle était devenue directrice de sa maison, depuis ce tragique soir, même si parfois Millicent se faisait tirer les oreilles pour oser le dire elle restait persuadée que c'était la meilleure chose qui soit arrivé a Poudlard depuis bien longtemps.

Elle se souvenait quand elle l'avait appris dans la salle commune, pour elle tous les débiles profonds qui riaient du fait qu'elle soit une cracmol n'avaientt pas capté de qui ils parlaient. Sûr qu'elle enseignerait bien mieux la défense contre les forces du mal que l'autre professeur qu'elle surnommait "Monsieur, j'ai un balai coincé dans le cul". Cela faisait un moment que la jeune Serpentard voulait lui dire tout cela, avec un peu de chance elle se rendrait compte de la blague qu'est ce prof et elle irait le remplacer, et peut être réformer la matière aussi, Histoire d'avoir quelque chose de plus potable et d'intéressant pour Mademoiselle Fearg.

Le cours se passa sans trop d'encombres, elle s'était mise a coté d'une "pote", elle aussi elle était d'accord avec Millicent, en même temps elle était tout le temps d'accord avec Millicent, d'après cette dernière c'était "une taruffarde mais quelque chose de violent", L'adolescente pensait a bientôt s'en débarrasser de celle-là, de toute façon elle l'aurait cognée quand même si elle avait été honnête donc bon cela ne changeait pas grand-chose. Mais bon au moins pour le moment, elle l'aida à passer le temps.

Mais enfin vient la fin du cours, elle range donc le peu d'affaire qu'elle eut sorti et alors que ses camarades de classe s'en allaient, elle en profita pour pouvoir parler seule a seule avec sa prof. « Euh, Professeur, je voulais vous parler d'un truc».

Il ne fallait vraiment pas que Millicent en dise trop sinon elle sentait qu'Ariana allait mal le prendre, mais bon, elle prit son courage à deux mains et lui dévoila son idée. « Je me demandais si vous pouviez pas remplacer notre prof de défense contre les forces du mal, on passe plein de sorts qui pourrait être utile. J'dis pas qu'il y connaît rien, mais je comprends pas pourquoi on s'intéresse pas de plus près à certaines magies. Où au moins les voir en cours d'Histoire». Restant suffisamment vague, elle se disait qu'avec un peu de chance, elle allait elle-même lui répondre, ou alors peut-être avait-elle une idée dans le même genre.

Mais Millicent eu un élan de confiance et continua sur ma lancée « En plus vous, vous avez ça dans le sang !». Elle en avait trop dit, mais ce qui était fait, était fait, elle attendit donc la réaction de sa professeur qui pouvait satisfaire ou non les attentes de Millicent ainsi qu'impacter grandement le respect qu'elle avait pour elle et sa famille.
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Retenir son hilarité


« Professeur, je voulais vous parler » faisait maintenant parti de la nouvelle routine d’Ariana Carrow. Si elle ne l’entendait pas chaque jour qui passait, elle l’entendrait deux fois le lendemain, c’était presque immanquable. Jamais, en dix ans de carrière, on ne lui avait autant répété cette phrase que depuis novembre. Certes, il arrivait autrefois que des élèves restent après les cours, souvent pour des questions en rapport à la matière, mais pas à ce point. Ça allait avec le lot de Directrice de Maison, assurément. En acceptant la tâche, elle se retrouvait avec davantage de responsabilités… Ça ne l’a dérangeait pas particulièrement, même si ces innombrables rencontres individuelles avec ses pupilles grappillaient le peu de temps libre dont elle disposait dans son horaire hebdomadaire, puisqu’elle assurait aussi seule la charge des cours d’Histoire de la première à la douzième année!

Et pourtant, elle ne se plaignait nullement, parce que pour la première fois de toute son existence, la « presque » cracmolle avait le sentiment d’être vraiment utile. Même son ancien travail au Ministère, qui avait pourtant bien servi elle n’en doutait pas, ne lui avait jamais donné ce sentiment profond d’être à la bonne place au bon moment. C’est pourquoi, lorsqu’elle eut renvoyé tous ses élèves de cinquième après une intense période de révisions en vue des BUSEs qui arrivaient à grands pas, elle sourit en se retournant vers Millicent. Son travail ne se terminait jamais, une tâche finie ne signifiait rien d’autre que le début de la suivante. Indiquant son bureau à la jeune Serpentard, l’enseignante alla s’assoir derrière celui-ci en invitant l’élève à prendre place devant.

Et alors qu’elle n’avait généralement aucun mal à conserver son sérieux face aux questions souvent loufoques de ses élèves, Ariana eut besoin de plaquer sa main devant sa bouche pour ne pas rire aux éclats devant Millicent. Sachant l’adolescente susceptible au maximum, ce n’était pas une bonne idée de laisser libre cours à son hilarité alors que Fearg semblait si déterminée en cet instant. Mais quelle idée complètement saugrenue lui lançait-elle donc, tout de même? Personne dans cette école n’était moins qualifié qu’elle pour enseigner la Défense contre les forces du mal, l’ignorait-elle donc? Feignant de se râcler la gorge simplement pour chasser son hilarité grandissante, Carrow pris une profonde inspiration avant d’ouvrir la bouche, mais son élève avait profité de son absence de réaction (visible) pour ajouter qu’en plus, elle avait « ça » dans le sang. Fronçant les sourcils en voyant trop bien où la jeune fille voulait en venir, la professeur décida de jouer la carte de l’ignorance tout de même, en commençant par répondre par la fin plutôt que par le début.

-Et j’aurais quoi dans le sang, exactement, selon vous?

Pas qu’elle doutait le moindre du monde de ce que Fearg avait voulu sous-entendre, évidemment. Son frère et sa sœur avaient été des mages noirs, par conséquent elle aurait dû être experte en la matière? Oh, si seulement elle savait, la Millicent, à quel point elle se leurrait…

-Je dois vous avouer que votre demande me… surprend. Et m’attriste un peu, pour être bien franche, parce que je ne vois personne de plus qualifié que mon bon ami le Professeur Travers pour assumer la place d’enseignant en Défense contre les forces du mal. Vous n’ignorez pas qu’il a été Aurore, bien sûr, et que c’est par choix qu’il a changé de vocation pour l’enseignement, évidemment? Non, c'est certain, vous être trop intelligente pour ignorer ça. Juste la bonne dose de flatteries pour ne pas tomber dans la provocation, c'était un art à maîtriser chez les Serpentard. Alors je me demande, tant qu’à être dans la franchise, pourquoi vous pensiez que je pourrais faire une meilleure tutrice dans cette matière alors même que j’ai échoué le BUSE de Défense contre les forces du mal à votre âge? demande-t-elle simplement, l’air de celle qui n’avait rien à cacher à ses élèves, ce qui était exactement la vérité. Et s’il y a des types de magies que vous jugez qui devraient être vus dans les cours de Monsieur Travers, c’est avec lui que vous devriez en discuter, vous ne pensez pas? À moins que vous ne l’ayez déjà fait et qu’il ait refusé, auquel cas je suis persuadée qu’il aura ses raisons. À ce propos, Miss Fearg, auriez-vous l’amabilité de m’exprimer quelles sont ces types de magie dont vous sentez qu’il manque à votre éducation, dont j'aurais... semble-t-il... «ça dans le sang»?

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La recherche des magies oubliées

Comme elle le craignait la Professeur Carrow allait être dure à convaincre, mais Millicent ne se décourageait pas et s'il fallait être plus explicite alors elle allait l'être. La Professeur faisait l'ignorante, mais cela ne bernait pas Millicent. Elle savait exactement ce que son sang voulait dire et pourquoi il était bien plus important qu'elle ne voulait l'admettre.

Mais le petit jeu de la professeur ne s'arrêtait pas là et alla jusqu'à jouer sur la culpabilité de Millicent, chose qu'elle n'appréciait pas vraiment. La jeune Serpentard soupira quand elle entendu le nom de son Professeur en Défense contre les forces du mal, Ariana lui rappela le pedigree de ce dernier, mais bien évidemment qu'elle savait déjà tout cela. Millicent peut être était loin d'être la plus intelligente ou la plus talentueuse, mais elle connaissait particulièrement bien les familles de célèbres sorciers de grande Bretagne et s'était renseignée en détail sur chaque "déchet" qui lui servait de professeur. C'était d'ailleurs parmi eux que Millicent avait trouvé l'intérêt pour Ariana et pour le moment elle en avait toujours autant, même si son petit manège commençait à l'ennuyer au plus haut point.

Mais parallèlement à cela, le Professeur Carrow savait comment parler à des Serpentard et Millicent flattée par ses douces paroles n'y voyait que du feu, se laissant porter par ces louanges. Mais elle n'en avait pas fini et continua de poser tant de questions qui pourtant avait autant de réponses qui frôlait l'évidence, ou du moins qui l'étaient pour la jeune élève.

Si n'importe qui d'autre avait posé tant de question et insinué tant de choses envers Millicent elle se serait déjà mise dans une colère noire, mais grâce notamment au fait qu'Ariana savait particulièrement bien parler au Serpentard, qu'elle était de sang supérieur et qu'elle s'était, malgré elle, attirée les faveurs de Millicent, cela permit à l'adolescente d'écouter sans se mettre en colère, ce qui devait d'ailleurs probablement être une des raisons qui lui permit de rester plus attentive à ce cours malgré le peu d'intérêt qu'elle y trouvait.

Mais il était enfin, temps pour Millicent de répondre et surtout de s'expliquer. Elle débuta alors son long et polémique monologue. « Vous savez bien ce que je veux dire, votre famille a un nom que nul ne devrait oublier !» Enjouée par ses propres paroles, elle s'exprimait autant par les mains que par ses dires. Mais lorsqu'elle parla du Professeur Travers, elle changea de ton et se mise à soupirer avant de reprendre «C'est pas comme ce petit toutou du Ministère, vous dîtes qu'il est venu de son plein gré, mais je suis pas dupe. Il est à la botte du Ministère comme tous les Aurors».

La question du professeur Travers écartée elle pu reprendre son monologue en revenant au sujet de la lignée des Carrow, encore plus excitée elle avait des Toc et se passait la main dans les cheveux à répétition ce qui n'arrangeait pas son air dérangé déjà provoqué par ses inscecents sourires et cette fâcheuse tendance à se mordre les lèvres. «Vous vous êtes pas comme lui, vous avez reformé les cours, vous et moi, on est pareil, on pense en dehors des limites que le monde veut nous imposer». Disait elle, de ses mains crochues formant un cube. Elle croyait de tout son cœur a ce qu'elle disait et continua sans laisser de pause «On est les mêmes toutes les deux, moi, j'ai du poison moldu dans les veines et vous une malédiction Cracmol», c'était une des théorie de Millicent qui était persuadée que les Cracmol sont une malédiction sensée empêcher les Sorcier de sortir avec des Moldu en retirant toutes capacités magique des sorciers, autrement dit plus il y a de traîtres à leur sang et plus le monde des sorciers comptera de Cracmol.

«Malgré le fait que vous soyez une cracmol vous avez cette connaissance magique qui dépasse celle de bien des sorciers. Je suis persuadée que vous feriez une merveilleuse prof de defe... Ça veut rien dire force du mal de toute façon, j'appellerais ça plutôt une prof d'art de la magie ! Le Ministère veut nous empêcher d'apprendre des sorts trop puissants pour nous garder en cage, ce qu'ils appellent stupidement la magie noire, nous permettrait de retrouver notre liberté et ça personne ne l'avait mieux compris que...» Millicent prit son temps pour expirer et continua de sourire la bouche ouverte «...Amycus». finissant son monologue par le nom d'un mage noir.
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Retenir sa colère


Si elle avait eu du mal à cacher son hilarité un peu plus tôt, c’était maintenant sa rage qu’il lui fallait masquer. Sous son bureau, Ariana s’enfonce les ongles de ses doigts dans ses cuisses, un geste que Millicent ne peut voir, et qui bien que douloureux, lui fait un bien fou. Enfin, il lui assure surtout qu’elle ne fera pas de bêtises avec ses mains, comme… gifler son élève. Jamais l’historienne n’avait été violente avec qui que ce soit (enfin… sauf avec le consentement adulte de l’individu, mais passons ce détail…) sauf que lorsqu’elle se faisait identifier de la sorte aux agissements de sa famille, elle voyait souvent noire. Ça lui faisait même parfois regretter de ne pas avoir conservé son nom d’emprunt.

Mais ce qui l’agaça d’avantage fut que son élève parle en mal de Jonathan. Certes, elle avait déjà compris que Fearg n’aimait pas son professeur de Défense, mais elle s’était bêtement imaginé que l’adolescente n’ajouterait plus de commentaires désobligeants à l’égard de Monsieur Travers après qu’Ariana l’ait qualifié « d’ami »… Peut-être n’était-elle pas aussi intelligente que Carrow l’avait cru, finalement! Alors qu’elle était parvenue jusque-là à masquer sa frustration derrière un intérêt poli, son masque d’impassibilité avait failli l’espace d’une seconde, ses dents s’étaient serrées, de sorte qu’elle afficha rapidement une grimace de colère, laquelle disparu toutefois assez rapidement.

Elle aurait certes dû interrompre là Millicent, mais Ariana avait peur de ne pas être capable de rester calme, et songea qu’il valait mieux qu’elle compte jusqu’à trente dans sa tête avant d’ouvrir la bouche. Malheureusement, l’élève pris ce silence comme une invitation à poursuivre, et n’améliora pas sa situation. Une fois son inquiétant discours terminé, la pression était si forte dans la tête de Carrow qu’elle se croyait sur le point d’exploser. Le pire, c’était que Fearg avait débité ces propos avec l’air enjoué d’une jeune fille persuadée d’avoir raison, ce qui était d’autant plus effrayant. L’historienne attendit quelques secondes avant d’ouvrir la bouche, s’assurant que son élève n’avait plus rien à ajouter, avant de se racler la gorge pour prononcer un seul mot.

-Galry.

Une seconde plus tard, un elfe de maison se matérialisa à côté du bureau d’Ariana dans un crac sonore. Comme beaucoup de membres du personnel de Poudlard, Carrow avait un « préféré » parmi les elfes de Poudlard, et demandait toujours ses services à celui-ci. Toujours avec politesse et douceur, bien entendu, elle ne traitait jamais ces petites créatures comme des êtres inférieurs, trop consciente que… eh bien, ils étaient plus puissants qu’elle, pour commencer. Même possiblement que bien des sorciers, contrairement à ce que ceux-ci pensaient. N’étaient-ils pas capables de transplanter dans Poudlard alors que cela était inaccessible pour les sorciers? Ils étaient terriblement impressionnants, en fait, et le jour où ils cesseraient de se soumettre, ils pouvaient représenter… un danger. D’où sa volonté de bien les traiter.

-Aurais-tu la gentillesse de nous apporter un plateau de biscuits et du thé, s’il te plait, Galry? Il n’y a pas urgence, dès que tu as le temps. Merci beaucoup, le congédia-t-elle en forçant un sourire sur son visage crispé d’avoir trop travaillé à rester impassible tout le temps qu’avait parlé Millicent.

Il y avait plusieurs raisons à cette décision. La première : appeler son elfe lui avait donné le temps de réfléchir. La deuxième : cela lui avait permis de reprendre un timbre de voix normal. La troisième : elle allait pouvoir occuper ces mains qui la démangeaient… La quatrième : elle espérait avoir distrait son élève quelques secondes pendant qu’elle rassemblait ses idées.

Oh, et ça lui permettait aussi de rappeler à celle-ci son absence de magie, et donc son incapacité à se faire venir du thé toute seule d’un coup de baguette, ce qu’elle n’ignorait pourtant pas, l’ayant qualifiée de cracmolle… mais elle la croyait toujours plus apte que Travers à enseigner sa matière? Quelque chose ne tournait pas rond dans la tête de Millicent…

-Il y a bien quelqu’un qui l’avait mieux compris que mon horrible fratrie, répondit-elle finalement d’un ton neutre, très lentement, comme si elle marchait sur des charbons ardents, insistant sur la piètre opinion qu’elle avait de ses mages noires ayant fait malheureusement parti de son frère et sa sœur. Voldemort. Vous connaissez? Lui aussi parlait de liberté, d’accès à des magies « plus puissantes »… soupira-t-elle en se passant une main dans les cheveux. Grindelwald en est un autre bon exemple, mais vous avez déjà appris tout cela dans mes cours en deuxième année, non? Je ne devrais pas avoir besoin de vous rappeler ce qui se passe lorsqu’on laisse des sorciers ambitieux jouer avec la magie noire. Le ministère ne cherche pas à vous enfermer, Miss Fearg, mais à vous protéger, et je suis d’accord avec lui. Avec mon ancien employeur… Grâce à qui j’ai réformé les cours d’Histoire, parce que je n’aurais pas pu faire cela sans le soutiens indéfectible du Ministère.

Allait-elle relever les sujets de poison moldu et malédiction cracmolle? Non, absolument pas. Enfin, pas maintenant. Changer des mentalités vieilles de plusieurs siècles n’était pas dans ses cordes aujourd’hui. Elle était davantage inquiète à l’idée que couvait peut-être une future mage noire en Millicent. Après tout, Jedusor avait commencé comme ça, avant de devenir le Seigneur des Ténèbres.

-Le Ministère, donc… Que je respect profondément, bien que je ne sois pas son chien. Pas plus que le Professeur Travers.

C’est à ce moment qu’elle se fit interrompre par le retour, tout aussi bruyant, de l’elfe portant un magnifique plateau, rempli de biscuits délicats aux saveurs variées, accompagné d’une carafe pleine d’un thé qui embaumait la pièce. Ariana se contenta de remercier à nouveau l’elfe d’un léger sourire, et continua sa répartie tout en servant deux tasses du délicieux liquide chaud.

-Le Professeur Travers, disais-je donc… Mon ami. Dont je vous saurais gré de parler en meilleurs termes devant moi, Miss Fearg. En attendant, puisque vous ne semblez pas ignorer que je suis une cracmolle, je me demande donc comment vous vous imaginiez que je puisse vous enseigner la défense? Ou toute autre forme de magie, encore plus la magie noire?

Bon, la vérité était qu’elle n’était pas une vraie cracmolle, seulement une très faible sorcière, mais sa réputation étant ce qu’elle était… et ses compétences étant équivalentes à sa réputation… Ariana n’allait certainement pas contredire Millicent sur ce point!

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La recherche des magies oubliées

Bien qu'au service des Sorciers depuis des centaines d'années Millicent ne portait pas les elfes de maison dans son cœur, si elle pouvait les éviter eux et tout ce qu'ils touchent elle le faisait, et ce, jusque dans la grande salle ou elle évitait au maximum de manger ce qu'ils préparaient, préférants de loin le repas durement gagné après l'avoir pris à un Poufsouffle, depuis le temps, elle savait qui aller "voir" pour obtenir ce qu'elle voulait au moindre effort.

De plus, Ariana lui parlait bizarrement, bien que Millicent ne donnait pas d'ordre aux elfes de maison ne voulant rien à voir avec eux, leur parler gentiment lui passait tout aussi bien par-dessus la tête, surprise, mais pas choquée elle n'en tenait pas compte et se contenta de regarder ailleurs pour ne pas avoir a supporter la venue de cet être dégoutant. La professeur prit donc la parole et commença directement par signifier son amertume pour sa famille ce qui ne manqua pas de faire tiquer Millicent qui haussa un sourcil d'indignation. Serpentard ou pas la professeur commençait sérieusement à saouler son élève qui pour le moment ne montrait pas de signe de colère, mais qui ne saurait pas retenir bien longtemps ses émotions.

Mais ce n'était que le début puisque quelques instants plus tard voilà qu'elle était comparée au feu Seigneur des ténèbres, c'était peut-être juste sur ses idéaux, mais Millicent l'avait prise à pleine parole. Bien que légèrement déplaisant pour la Serpentard cela n'en restait pas moins très flatteur sans parler du sorcier cité après dont elle se sentait bien plus proche embrassant ses idées à cœur ouvert. A contrario des arguments avancés par la Professeur qui selon Millicent était dénué de sens.

Mais même si sa comparaison faites avec des mages noirs l'avait calmée et flattée Millicent ne resta pas joyeuse bien longtemps en entendant Ariana vantée le Ministère osant dire qu'il était là pour protéger les Sorciers, l'estime de Millicent avait pour sa professeur baissait à grande vitesse proportionnellement a sa colère qui elle montait en flèche. Toujours courtoise, elle ne desserrait pas pour autant les dents soupirant a chaque mention du Ministère.

Était-elle folle ? Avait-elle perdu l'esprit ? Ou bien se voilait elle la face pour ne pas voir que sa dévotion envers le Ministère n'était que l'ombre des chaînes entravant sa propre liberté. Et bien sûr qu'elle protège son collègue ne faisait que confirmer les craintes de Millicent qui ne considérait plus son professeur que comme une Marionnette dénuée de bon sens. Cela en était assez, l'étudiante se prépara à interrompre son professeur, commençant a pointer du doigt cette dernière. Mais sans qu'elle n'a le temps de sortir un son de sa bouche l'elfe refit brusquement apparition ce qui fit sursauter l'élève qui ne s'attendait pas a cela.

Déjà légèrement échauffée à cause de la tournure qu'avait prise sa conversation avec la Professeur Millicent lança un regard noir à l'elfe montrant et serrant toujours plus les dents et les poings. Ce qui détourna l'attention de Millicent pendant un instant, ce qui permit a la Professeure de continuer sa défense du Professeur Travers et de poser une ultime question que Millicent s'empressait de répondre.

« Même sans venin un serpent sait mordre et l'apprend a ses petits, je pensais que vous vous en étiez rendu compte durant votre scolarité.» Cette belle allusion à la maison d'origine de la Professeur n'allait probablement pas la convaincre, mais au moins, elle avait essayé. Maintenant, il lui fallait quand même faire entendre sa voix, elle n'allait sûrement pas laisser passer de telles absurdité même si elle venait d'une Sorcière de sang pur.

« Ah, comme ça, le Ministère cherche à protéger les sorciers ? Non je ne crois pas il cherche plutôt à SE protéger des Sorciers» Étayant son discours avec de grands gestes et faisant les cent pas de droite à gauche ne laissant pas de répit pour une réponse ou une tentative de prise de paroles. Beaucoup plus sarcastique qu'à l'accoutumé elle voulait tacher la réputation du ministère un maximum « C'est grâce au Ministère que vous avez réformé vos cours ? Wow, j'applaudis vraiment bravo» applaudissant mollement elle devint beaucoup plus vive quand elle recommença à parler, posant violement ses mains sur la table. « Je vous rappelle que sans le ministère vous auriez pu enseigner ce que vous vouliez, vous pensez être libre mais en vérité vous vous complaisez juste avec la longueur de votre laisse». Un pas en avant pour l'une, un simple relâchement de laisse pour l'autre, pour elle le Ministère ne devrait pas avoir son mot à dire sur les cours, même si en vérité Millicent ne voudrait même pas que le Ministère existe.

Petit à petit, la Serpentard changea de ton passant du sarcasme a l'insolence hésitant de moins en moins à répondre a sa professeur et à lui parler sans filtre la pointant même du doigt. « Ne m'insultez pas ! Ce n'est pas parce que vous avez le courage de prononcer son nom après sa mort que vous devez me comparer à lui. Ce Sorcier n'était rien qu'un tyran assoiffé d'immortalité. Et bien qu'il ait été un grand sorcier, je n'ai aucunement envie de lui ressembler». Cela pouvait être une bonne nouvelle, mais elle n'avait pas fini et bien qu'elle ne portait pas dans son cœur ce mage noir qui comptait pourtant dans ses rangs beaucoup de Sang pur qu'elle respectait. Il en était totalement autrement pour le deuxième cité avait qui elle partageait beaucoup de ses idées.

Elle se remit à sourire et a lever les bras au ciel présentant le mage noir aux nombreux partisans comme son idole « Grindewald lui était bien plus que ça ! Vous l'appelez mage noir, mais c'était en vérité un visionnaire, il disait tout haut ce que les Sorciers du monde entier pensait tout bas, il n'avait pas peur du Ministère ou de ses chiens de garde, ni même du Seigneur des ténèbres et se battait pour ce qu'il croyait ! Pour les vrai Sorciers "Pour le plus grand bien" » Finissant son monologue par la devise de l'Alliance, Millicent savait qu'elle s'attirerait des ennui en disant cela, mais qu'est ce qu'elle risquait face à une Cracmole qui visiblement n'oserait pas se servir de magie noire. Sa remarque évidente sur les chiens du Ministère voulait en dire long sur ce qu'elle avait fait des demandes de la Sorcières ayant peu subtilement fait référence a ses propres dires sur le professeur Travers. C'en était fini de la bonne entente entre la jeune élève et sa professeur, maintenant elle ne la considérait plus que comme un vulgaire parasite d'une grande famille de sorcier comme bien des sangs purs de nos jours.

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Retenir une gifle


-Sauf quand le serpent est assez rusé pour savoir qu’il est préférable que ses « petits » n’apprennent pas à mordre trop tôt, réplique-t-elle du tac au tac, avec un calme légendaire qui détonnait fortement de la tempête qu’il y avait dans sa tête, quand ils sont encore trop sans défenses pour se protéger convenablement en cas de représailles.

Millicent l’inquiétait de plus en plus. Elle avait levé le nez sur le thé que lui avait servi son professeur et sur les petits biscuits, et marchait de long en large en exclamant son opinion sur la magie noire et le Ministère d’une façon qui donnait le frisson à sa professeur. Carrow peinait de plus en plus à garder son masque impassible.

N’importe lequel de ses collègues aurait probablement retiré des points à Fearg pour insubordination, lui aurait collé une retenue dont elle se souviendrait et n’en aurait plus jamais parlé par la suite… Mais Ariana n’était pas comme ça. Elle ne pouvait pas simplement punir Millicent et faire ensuite comme si rien ne s’était passé. Pas parce qu’elle refusait d’enlever des points à sa Maison (toute l’école savait qu’elle ne faisait pas de favoritisme) mais parce qu’elle avait maintenant accès aux pensées et aux valeurs profondes d’une élève qui était sur le seuil de sombrer dans le noir, et si elle se contentait de la gronder, celle-ci se refermerait comme une huitre… Ce qui n’était pas idéal. Il lui fallait la surveiller de près, tenter de la guider dans la bonne direction, plutôt que de s’en faire une ennemie…

Mais par Merlin, qu’est-ce qu’elle avait envie de la gifler! Plutôt que cela, Ariana serra simplement un peu plus les doigts autour de sa tasse et but une longue gorgée de thé brûlant pour se contenir. De toute façon, Fearg parlait maintenant sans lui donner la moindre occasion de répliquer, et Carrow préférait réfléchir avant de parler à nouveau. La devise de Grindelwald fit toutefois tiquer le masque presque impassible de la professeur, laquelle se cacha à nouveau derrière sa tasse, l’espace d’une seconde. Puis, elle attendit, et n’entendant plus Millicent ajouter quoi que ce soit, elle désigna la chaise face à elle, s’efforçant au calme.

-C’est à mon tour? demande-t-elle avec une politesse exagérée, puisque son élève l’avait privée de parole un bon moment. Veuillez-vous assoir s’il-vous-plait, Miss Fearg. Votre agitation m’étourdit, j’aime parler à un interlocuteur immobile… et tranquille… et respectueuxajoute-t-elle avec une pointe d’autorité en fixant son regard dans le sien, cessant de feindre s’intéresser aux biscuits. Votre arrogance, impolitesse, impertinence et insubordination vous mériterait des retenues… Non, je n’ai pas terminé, c’est mon tour Miss Fearg, pas un mot. En fait, je pourrais fort probablement vous faire renvoyer de Poudlard si je rapportais l’intégralité de notre conversation en haut lieu. Vos propos ressemblent à s’y m’éprendre à de la trahison envers le système qui nous nourrit, prenez garde devant qui vous les proférez. Mais vous avez de la chance, aujourd’hui, ce n’est que moi, précise-t-elle comme si elle n’allait rien rapporter.

Ce qui était faux. Il était de son devoir, bien sûr, de faire un compte rendu de tels agissements à Minerva McGonagall, même si la seule idée de devoir entrer dans le bureau de la Directrice de Poudlard lui donnait le frisson. Elle savait toutefois que sa supérieure serait de son avis : renvoyer Millicent de l’école, à ce point-ci, n’allait qu’attiser sa colère du système et l’entraîner inexorablement vers la Magie noire. Tant qu’elle serait entre les murs de Poudlard, Fearg pourrait être surveillée, encadrée, et avec un peu de chance… ils n’allaient pas « l’échapper » comme ils l’avaient fait avec les Mages noirs qui avaient noircis leur histoire.

-Et j’aime mes élèves, Miss Fearg. Tous, sans exception, les verts comme les rouges, les bleus ou les jaunes… Bien sûr, j’ai une préférence pour les élèves ambitieux, c’est une valeur que je considère au-delà des autres, il va sans dire. Tant que l’ambition de l’un de va pas à l’encontre de la liberté et des valeurs des autres, Miss Fearg, et c’est là que je dois vous corriger. Grindelwald ne souhaitait le « Plus grand bien » que d’une toute petite minorité, il était incapable de penser aux autres. D’aimer tout le monde, comme je sais le faire, les verts comme les rouges, les bleus ou les jaunes… répéta-t-elle d’un ton très lent, comme pour marteler ces mots dans la tête de l’adolescente. Et ceux sans couleurs, évidemment, ajoute-t-elle pour faire référence aux moldus. Il est important de ne pas confondre Visionnaire et Dictateur, rappelez-vous bien de mes cours… il semble que vous n’en ayez pas retenu autant que vos notes le prétendent, d’ailleurs. Quant au Ministère…

La professeur soupira en prenant un biscuit entre ses doigts, délaissant pour se faire sa tasse de thé toujours chaude, mais ne faisant que tourner la sucrerie dans sa main de façon distraite… De façon à occuper ses mains pour ne pas gifler l’adolescente alors qu’elle repensait au nombre d’allusions aux « chiens » que celle-ci avait fait à son égard.

-Oui, il veut vous protéger, de vous-même. La magie noire est dangereuse, Miss Fearg, et vous avez quinze ans. Entre des mains amateurs, elle est destructrice. Lancez-vous à la recherche de ses secrets maintenant, et soyez certaine qu’elle vous consumera. Vous vous perdrez dans ses méandres, tel un labyrinthe sans sortie. Il faut être un grand sorcier pour pouvoir y toucher sans perdre son chemin, voire même son âme. C’est pourquoi elle n’est pas enseignée à des adolescents en pleine découverte de leurs limites. Le cursus universitaire a d’ailleurs été instauré pour permettre aux sorciers les plus ambitieux de développer leurs aptitudes, contrôler des formes de magie plus complexes et effleurer des puissances qui leur seraient autrement inaccessible. Mais pour cela, il faut de la patience, du mérite, et… ne pas vous faire renvoyer de Poudlard avant de pouvoir y aspirer. Est-ce que nous nous comprenons, Miss Fearg? conclut-elle d’un ton tranchant.

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La recherche des magies oubliées

Cela y était, la professeur commença à montrer des signes d'agacement elle restait certes bien plus calme que l'élève, mais on pouvait voir que ses paroles devenaient plus sèche. Elle ordonna à Millicent de s'asseoir, ce qu'elle fit en s'installant brutalement sur la chaise les bras croisés ne manquant pas au passage de soupirer.

Comme si cela ne suffisait pas voilà que Millicent était en train de se prendre un sacré sermon, mais elle était loin d'être d'accord, selon elle, elle avait été tout à fait respectueuse. Elle voulut rétorquer afin de se faire entendre. «Mais je...» Mais elle se fit interrompre par le Professeur Carrow qui en avait visiblement assez de la prise de paroles intempestive de l'élève.

Et voilà nous y étions, la méthode douce n'avait pas marché, il fallait maintenant employer les grands moyens, à savoir les menaces, ce qui en plus d'énerver excessivement Millicent pouvait d'un certain point de vue lui donner raison. Heureusement pour elle, la professeur semblait être clémente et avait l'air de la laisser tranquille pour cette fois-ci. Cet acte de générosité était cependant loin d'être assez pour calmer Millicent.

Loin d'avoir fini, Ariana expliqua à Millicent que son impartialité envers les autres maisons ne la dispensait pas d'avoir une préférence pour ceux qui ont de l'ambition, chose que Millicent associait avec elle. Puis elle vint à critiquer son idole, Millicent déjà bien remontée serrait de plus les poings allant presque jusqu'à se saigner avec ses ongles, ses sourcils toujours plus froncés démontrait qu'elle n'était pas du tout d'accord avec les propos de sa Professeur, mais elle ne pouvait rien dire sous peine de probablement s'attirer plus d'ennui qu'elle n'en avait déjà.

Elle se disait que c'était quand même très ironique de traiter Grindelwald de Dictateur après l'avoir menacé de la renvoyer et de rapporter leur conversation. Si ça ce n'était de la censure alors qu'est ce que c'était ? Pour ne rien changer elle commença à perdre son sang-froid, son visage se baissa et son regard se fixa vers les yeux de la professeur, cela voulait tout dire, elle était encore une fois, en colère et prête à exploser. Le moindre geste de la professeur était pour elle un signe de provocation, notamment cette façon de se soucier plus d'un petit gâteau que de leur conversation, cela horripilait Millicent qui préférait nettement qu'on la regarde dans les yeux.

Après les menaces vint les mises en garde contre la magie noire. Même si elle doutait de la véracité des dires de la professeur elle ne pouvait pas cependant ignorer qu'il y est peu de chance pour qu'elle maîtrise cette forme de magie à son âge, ou du moins les sorts qui l'intéressaient elle. Car oui elle ne s'intéressait pas qu'à la magie noire, mais seulement a certains sorts qui selon elle lui serait utile dans la vie.

Elle finit son monologue par le rappel de l'existence du cursus universitaire et de la possibilité pour Millicent d'accéder à son désir si tenté qu'elle évite de se faire remarquer sans cesse. Millicent était bien sûr au courant de cela, mais même si ces résultats n'étaient pas catastrophiques dans certaines matières elle doutait quand même de pouvoir un jour accéder à de tels cours, bien moins douée pour lancer des sortilèges qu'elle ne le disait, elle ne pouvait compter que sur ses notes en classe de métamorphose pour éventuellement avoir la chance de pouvoir aller dans le cursus de son choix. Pour le coup, elle était plutôt d'accord avec la professeur, et même si lui rappeler ses propres faiblesses était une mauvaise idée quand on parle à Millicent, cela suffit quand même à la faire passer de la colère à l'agacement, ce qui rappelons-le, est loin d'être facile avec la jeune.

Maintenant était probablement le moment décisif de cette conversation, si Millicent voulait avoir la chance de s'en sortir avec un simple blâme elle devait faire profil bas et simplement acquiescer, mais n'importe qui saurait que sa fierté était bien trop grande pour que cela n'arrive il fallait donc qu'elle pèse ses mots pour donner son avis sans pour autant paraître insolente.

Puisqu'elle ne pouvait pas être violente envers sa professeur, elle décida d'être hautaine et leva donc la tête fièrement, afficha un sourire en coin et prît un ton très condescendant «Oui Madame Carrow, je ne dois pas brûler les étapes et attendre pour peut-être apprendre des sorts utiles. En attendant, je ne dois pas vouloir les apprendre par moi-même, car sinon je serais renvoyé ou pire, car le ministère veut me protéger pour éviter que je ne tourne mal et que je me rebelle contre son système juste et non pas autoritaire et dictatorial comme on pu l'être certains sorciers qui n'ont pas du tout voulu se dévoiler aux yeux des moldus pour pouvoir être libres, mais bel et bien pour s'emparer du pouvoir.»

Elle ne pensait pas même la moitié de ce qu'elle disait, mais elle le disait, c'était ce qu'il comptait. Maintenant, il fallait espérer que cela suffise à la faire sortir de cette désagréable situation dans laquelle elle s'était fourrée. Pour assurer le coup, comme pour rassurer sa professeur l'élève décida de se confier sur ses activités prochaines, ne serait-ce qu'un tout petit peu.  «De toute façon, j'ai d'autres chats à fouetter l'année prochaine, je n'ai pas le temps de m'occuper de cela. Tant pis, je demanderais à un sorcier qui sait faire de la magie la prochaine fois.» Même si elle avait lancé un petit pique rappelant a son interlocutrice qu'elle n'était pas même la moitié d'une Sorciere, pour une fois, elle avait été sincère, elle avait effectivement d'autres plans pour l'année qui allait suivre, et allait devoir se trouver des alliés potentiels. Elle espérait que cela la rassure un peu et qu'elle la laisse s'en sortir, la menace du renvoi bien qu'elle critique souvent Poudlard, l'inquiétait quand même, elle se courba donc sur sa chaise, s'accoudant sur ses jambes, se mordillant l'ongle redoutant les prochaines paroles de la professeur.

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Un peu plus et la fumée se serait mise à lui sortir par les oreilles. Millicent fulminait sur place, c’était évident comme le nez au milieu de sa figure, et pourtant elle avait laissé Ariana terminer son sermon, serrant les dents et les poings de façon évidente pour se contenir. Malgré les propos inquiétants de son élève et son évidente colère, Carrow devait reconnaître qu’elle était assez impressionnée par sa capacité à se retenir d’exploser. À plusieurs reprises, la professeur avait été certaine que son élève se relèverait à nouveau de sa chaise pour faire les cent pas en déblatérant des discours fanatiques et des insultes mal dissimulées, mais elle n’en fit rien. Réfléchir à ses prochaines paroles comme on le fait avec son prochain mouvement aux échecs est une qualité que bien peu possède. Oui, Fearg allait être dans de beaux draps, et l’historienne allait resserrer sa vigilance autour d’elle, mais ça ne l’empêchait pas d’être capable d’admirer ses forces. C’est pourquoi elle avait tout de même l’ombre d’un sourire sur ses lèvres en terminant de lui rappeler qu’elle ferait mieux de ne pas se faire renvoyer de Poudlard si elle tenait à mener à bien ses si grandes aspirations.

Un sourire qui disparut bien vite devant le ton condescendant de Millicent, laquelle se mit à feindre de croire toutes les paroles prononcées par Ariana, comme si elle avait changé d’idée si drastiquement, les répétant toutes avec un manque de bonne volonté flagrant. Carrow eut besoin de prendre une profonde inspiration pour garder une expression neutre et ne pas réagir à cette provocation évidente.

-Vous me voyez ravie que nous nous comprenions, Miss Fearg… marmonna l’historienne entre ses dents, masquant aussi mal son sarcasme que l’élève en face d’elle.

Tendre l’autre joue était l’une des forces d’Ariana. Certains prenaient cela pour de la faiblesse, cette capacité à absorber l’insolence et les remontrances et même à en prendre d’autres… mais elle pensait que c’était une qualité plus que louable. De savoir se taire, tendre l’autre joue, et attendre à plus tard un moment plus opportun pour prouver son point. Parce qu’elle finissait toujours par prouver son point, à un moment ou à un autre. Millicent serait surveillée, encadrée, et peut-être ramenée sur le droit chemin… Sinon, eh bien, Carrow s’assurerait que les égarements de Fearg n’impactent pas trop les autres… voir même tenterait qu’ils meurent dans l’œuf.

-Justement, parlant de l’année prochaine, répliqua Ariana avec un sourire aux lèvres, faignant de n’avoir pas relevé l’insulte de Millicent, s’étant depuis longtemps bâti une carapace solide au sujet de sa faible magie au point où ces piques rebondissaient simplement sur elle. J’ai osé croire tout à l’heure que vous souhaitiez me retenir à ce sujet, j’ai eu tort, mais je ne crois pas que, malgré nos différences d’opinion, le moment soit moins opportun pour cela. Vous me semblez être une jeune fille aux ambitions… importantes… avança-t-elle prudemment, se refusant de dire « démesurées », il serait dommage que vous n’ayez pas toutes les cordes nécessaires à votre arc pour l’avenir. Quels sont les cours que vous envisagiez poursuivre l’année prochaine, et aviez-vous déjà pensé à votre cursus universitaire? Il est important d’y penser déjà, car vos notes aux BUSEs, qui arrivent à grands pas, détermineront votre capacité à en joindre un... et atteindre cet enseignement que vous semblez tant rechercher… conclut-elle en croquant enfin dans le biscuit qu’elle faisait rouler entre ses doigts depuis un moment.

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La recherche des magies oubliées

Les phases de menaces étaient passées et nous étions de retour aux faux-semblants et à la fragile trêve qu'est la relation que Millicent pouvait avoir avec n'importe quel professeur qui ne satisferait pas les attentes de cette dernière. Mais même sans grande sincérité, le moindre compliment flatterait l'ego de Millicent et c'est d'ailleurs ce qui se produisit lorsque la professeur souligna les ambitions de la jeune Serpentard. Cela ne manqua pas de laisser passer le sourire carnassier de la jeune Fearg qui n'était pas peu fier d'être reconnue par son aînée pour autre chose que son comportement. Mais cet interlude de bonheur allait être de courte durée puisque Ariana enchaîna sur les matières qu'elle allait choisir et sur les BUSEs.

Pour quiconque de normal, un professeur qui se renseigne sur son élève est forcément une bonne chose, pour Millicent Carrow était en train de se moquer d'elle, profitant de ses notes à peine acceptable en cours de défense contre les forces du mal pour lui rappeler à quel point il était loin d'être sûr qu'elle puisse continuer sur la voie qu'elle choisirait. Le visage de Millicent qui s'était illuminé un instant redevenait froid perdant son sourire qu'elle avait acquise à peine quelques secondes auparavant.

Pour la seconde fois, cette conversation en revenait à ses propres faiblesses, elle, qui voulait tant en savoir sur la magie noire, n'en connaissait même pas assez pour prétendre savoir s'en protéger. Ce qui comme à son habitude avait tendance à l'irriter et à la mettre de mauvaise humeur. Elle leva donc les yeux au ciel et soupira d'exaspération avant de répondre par contrainte à la Professeur. «Je compte suivre les cours qui m'intéressent ou qui au moins ont un semblant d'utilité, comme les cours de Métamorphose ou de sortilège. Hmpf....Je vais devoir supporter encore un peu plus l'autre Auror pour continuer.» marmonna la jeune Serpentard toujours autant dégoûtée par son professeur de Défense contre les forces du mal.

«Hmm pour les autres...» Elle releva les yeux au ciel, mais cette fois-ci dans l'optique de réflechir aux autres matières qu'elle allait choisir, afin de s'aider dans sa réflexion elle mis ses mains derrières la tête et commença à se balancer sur les deux pieds arrière de sa chaise avant de reprendre la parole «Si je foire pas trop ma BUSE de Potion peut-être qu'on me laissera participer aux cours. Bon pour la Botanique et l'Astronomie, je pense que c'est mort, au moins j'aurai ça de moins a réviser. Enfin débarrasser de ces cours inutiles.» Millicent connaissait ses capacités mieux que quiconque, et même si elle avait du mal à l'avouer devant les autres, elle savait bien que même si elle le voulait elle n'aurait pas sa place dans certaines classes l'année prochaine préférant renier l'utilité de ces cours.

«L'étude des moldu, ça dégage, pour l'arithmancie... On verra.» Son aversion pour les moldus qui grandissait de plus en plus au fur et à mesure que sa scolarité avançait n'était plus un secret pour personne et se contenta de moins en moins de suivre ce cours pour au final le délaisser complètement, n'y trouvant plus d'intérêt. Elle passa très rapidement sur l'arithmancie n'aimant pas trop en parler aimant bien cette matière malgré son animadversion sur les matières ayant peu d'utilité dans le monde magique.

Alors qu'elle était encore en train de se balancer, elle reprit un sourire narquois tout en plongeant son regard dans celui d'Ariana et dit avec malice «Hmm l'histoire de la magie, ça, c'est intéressant Hmm, je ne sais pas, j'ai tellement de choses à réviser, je n'aurai peut-être pas le temps pour cette matière, ou peut-être que si.»

Bien qu'elle avait sorti sa langue de vipère avait pour but de faire tiquer Carrow, elle n'allait pas se laisser prendre la parole pour autant et enchaîna directement sur son cursus universitaire, laissant sa chaise retomber sur ses deux pieds avec fracas tout comme le bruit de ses bottes qui avait retrouvé le sol tout aussi violemment. «Vu qu'apparemment la métamorphose n'a pas sa place en tant que matière à part entière dans aucun des cursus, je vais me rabattre sur le seul qui en vaille la peine le cursus de Sort et de Magie Avancées.» Millicent était la première à rappeler au monde entier que la métamorphose est une grande famille regroupant la plupart des types de magies utilisés dans le monde, comme par exemple la conjuration dont elle est une grande fan. Et même si au final on utilise la métamorphose dans tous les sorts et donc par définition dans beaucoup de matières cela l'enrageait de quand même n'avoir aucun cursus qui rendait hommage à cette branche de la magie.
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Ariana ne s’était certes pas attendu à ce que Millicent n’affiche un air aussi agacé, voir en colère, à la mention de ses aspirations et des BUSEs, mais elle n’en fut pas pour autant surprise. Plus grands choses ne la surprendraient lorsqu’il était question de Fearg. Elle lui faisait penser à une bombe à retardement, très mal réglée, sachant mal se contenir. La professeur avait malgré tout sorti un parchemin et une plume pour y prendre des notes, qu’elle ajouterait au dossier de son élève plus tard, comme une bonne Directrice de Maison se devait de le faire lors de son entretien avec ses cinquième année.

Carrow pris bien garde à ne pas interrompre son élève pendant que celle-ci énumérait les matières qu’elle comptait conserver et celles qui quitteraient son horaire. Tout juste se contenta-t-elle d’hausser un sourcil et lui adresser un regard à l’appellation peu flatteuse qu’elle fit de son professeur de Défense, mais pas suffisamment impolie pour qu’elle ne relève. Prenant visiblement un malin plaisir à garder l’Histoire de la magie pour la fin, Millicent ne donna pas de réponse claire pour celle-ci, peut-être espérait-elle se faire encourager à poursuivre... Pourtant, Ariana n’était pas de ces professeurs hautains qui croyaient leurs cours plus intéressants que ceux des autres, elle comprenait même tout à fait qu’une matière aussi magistrale n’était pas pour tout le monde. Aussi, se limita-t-elle à un hochement de tête sans émotion, songeant que de toute façon, elle ne voulait que des sixième années vraiment intéressés dans sa classe, et non contraints… Mais qu’elle préférerait avoir cette jeune Serpentard à l’œil, idéalement, pour les prochaines années.

L’adolescente cessa alors brusquement de se balancer sur sa chaise, ses six pattes retrouvant le sol avec violence, ce qui lui attira un nouveau regard noir d’Ariana, qui n’ouvrit pourtant pas la bouche avant que Millicent eut terminé de parler, encore pour critiquer le système scolaire, bien sûr. Elle resta d’ailleurs un moment silencieuse, un peu plus que nécessaire pour terminer d’écrire, puisqu’elle aurait très bien pu finir ses notes tout en parlant, mais elle décida de ne pas gracier son élève de son attention immédiatement. Si mademoiselle avait envie de jouer à la plus fine et être irrespectueuse, alors elle allait rencontrer son Maître.

-Bien. J’aviserai donc le professeur Travers que vous êtes déterminée à vous montrer plus exemplaire dans ses cours, j’imagine? commence-t-elle froidement, lui rappelant ainsi qu’elle devait faire attention encore plus à son comportement qu’à ses résultats. Dans ce cas, ce sera tout, Miss Fearg. Vous pouvez disposer.

Et oui, sèchement, juste comme ça, alors qu’elle relançait habituellement les élèves pour discuter davantage de leurs rêves et ambitions, elle mettait déjà Millicent à la porte. Aucun étudiant, aussi brillant soit-il, pouvait se comporter de façon totalement irrespectueuse face à son Directeur de Maison sans que cela soit dument noté, bien entendu. Relevant enfin le regard vers l’adolescente, qu’elle n’avait pas regardé depuis qu’elle avait recommencé à parler, Ariana ajouta, d’un ton tout aussi dénué d’émotions que précédemment, une simple question qui n’entendait pas vraiment de réponses.

-À moins qu’il n’y ait autres choses dont vous désiriez m’entretenir?

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