La faiblesse de l’esprit
Je n’ai jamais vécu une rentrée aussi éprouvante que celle-là. Cela faisait que trois semaines je crois que je suis revenue au château et j’étais déjà épuisée comme si on était bientôt les vacances de noël. C’était surtout le moral qui faisait les montagnes russes depuis le tout premier jour. L’excitation de cette rentrée à l’université et l’adrénaline d’une évolution de poste, passant de préfète à préfète en chef à bien vite disparu pour laisser place à l’agacement et la colère envers les élèves croyant qu’il est amusant de dégrader le train ou d’entamer une bataille de nourriture (voir Event de rentrée).
Des le premier jour, j’ai dû sévir contre mon propre cousin en plus. Moi qui espérais surtout pouvoir guider mes camarades et les aider. Car, c’est pour ça que je suis préfète en premier lieu. Je veux pouvoir aider les autres. Je commence déjà à douter de ma capacité de tenir un rôle aussi important. En plus, je suis en binôme avec James St Lucas. J’ai beaucoup de mal à le comprendre, je le trouve trop hautain.
S’ajoute à ça un sentiment plus que positif, mais tout aussi fatiguant, la naissance de mon couple avec Rajani, préfet des Griffondor universitaire. Je nage entre un parfait bonheur et une appréhension et une indécision palpable. Il n’a pas hésiter à me dire tout de suite qu’il était empathe, ce qui m’a permis de comprendre bien des choses. Pourtant, cela me stress d’autant plus. Il m’a avoué que je le calmais. Sur le coup, j’étais la plus heureuse mais avec le recule c’est énormément de pression sur mes épaules. J’ai la crainte qu’il lise en moi comme dans un livre ouvert. Qu’il puisse lire d’un seul regard ma tristesse…comme en ce moment…
Il y a peu, j’ai reçu une lettre de ma mère qui m’a brisé. J’en ai pleuré durant des heures, dans une des salles de réceptions. J’ai même fondu en larme dans les bras de la pauvre bibliothécaire, Miss Lestrange. En y repensant, j’ai honte de ça. D’un côté, comment j’aurais pu réagir autrement, quand ma propre mère me traite de monstre. Rien qu’en y repensant, j’en ai les larmes aux yeux. Je prends une profonde inspiration, pour me ressaisir tant bien que calme. JE ne veux pas pleurer en plein cours et encore moins devant mes camarades.
J’essaye de me concentrer sur mes parchemins. La voix de mon professeur est lointaine et ne m’atteint pas. J’ai envi de parler à quelqu’un. Je pourrais discuter avec Eva, mais elle a déjà bien à faire avec sa famille sur le dos. Et Logan…depuis le pique-nique, je ne l’ai pas revu. Il me manque ce dadais. Je pousse un profond soupire, perdu dans mes tourments d’adolescente. Je ne me rends pas compte que la fin du cours est arrivée et que mes camarades quittent la pièce.