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La faiblesse de l’esprit


Je n’ai jamais vécu une rentrée aussi éprouvante que celle-là. Cela faisait que trois semaines je crois que je suis revenue au château et j’étais déjà épuisée comme si on était bientôt les vacances de noël. C’était surtout le moral qui faisait les montagnes russes depuis le tout premier jour. L’excitation de cette rentrée à l’université et l’adrénaline d’une évolution de poste, passant de préfète à préfète en chef à bien vite disparu pour laisser place à l’agacement et la colère envers les élèves croyant qu’il est amusant de dégrader le train ou d’entamer une bataille de nourriture (voir Event de rentrée).

Des le premier jour, j’ai dû sévir contre mon propre cousin en plus. Moi qui espérais surtout pouvoir guider mes camarades et les aider. Car, c’est pour ça que je suis préfète en premier lieu. Je veux pouvoir aider les autres. Je commence déjà à douter de ma capacité de tenir un rôle aussi important. En plus, je suis en binôme avec James St Lucas. J’ai beaucoup de mal à le comprendre, je le trouve trop hautain.

S’ajoute à ça un sentiment plus que positif, mais tout aussi fatiguant, la naissance de mon couple avec Rajani, préfet des Griffondor universitaire. Je nage entre un parfait bonheur et une appréhension et une indécision palpable. Il n’a pas hésiter à me dire tout de suite qu’il était empathe, ce qui m’a permis de comprendre bien des choses. Pourtant, cela me stress d’autant plus. Il m’a avoué que je le calmais. Sur le coup, j’étais la plus heureuse mais avec le recule c’est énormément de pression sur mes épaules. J’ai la crainte qu’il lise en moi comme dans un livre ouvert. Qu’il puisse lire d’un seul regard ma tristesse…comme en ce moment…

Il y a peu, j’ai reçu une lettre de ma mère qui m’a brisé. J’en ai pleuré durant des heures, dans une des salles de réceptions. J’ai même fondu en larme dans les bras de la pauvre bibliothécaire, Miss Lestrange. En y repensant, j’ai honte de ça. D’un côté, comment j’aurais pu réagir autrement, quand ma propre mère me traite de monstre. Rien qu’en y repensant, j’en ai les larmes aux yeux. Je prends une profonde inspiration, pour me ressaisir tant bien que calme. JE ne veux pas pleurer en plein cours et encore moins devant mes camarades.

J’essaye de me concentrer sur mes parchemins. La voix de mon professeur est lointaine et ne m’atteint pas. J’ai envi de parler à quelqu’un. Je pourrais discuter avec Eva, mais elle a déjà bien à faire avec sa famille sur le dos. Et Logan…depuis le pique-nique, je ne l’ai pas revu. Il me manque ce dadais. Je pousse un profond soupire, perdu dans mes tourments d’adolescente. Je ne me rends pas compte que la fin du cours est arrivée et que mes camarades quittent la pièce.

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Ca fait beaucoup, non ?



Ils sont calmes aujourd’hui. Pas trop de bavardages, pas trop de questions non plus. J’en viens même à me demander s’ils m’écoutent. Pourtant ce n’est pas le premier créneau de l’après-midi, pas l’heure de la digestion… Ils sont peut-être simplement en train de réaliser que les vacances sont belles et bien terminées. Toujours est-il que, pour une fois, l’ambiance est mi-studieuse mi-éteinte. C’est reposant, ça c’est sûr, mais l’ambiance de la fin d’année dernière me manque un peu, ça me manque de les voir chahuter et de devoir les reprendre et demander le calme. Contradictoire…
Bof, laissons leur le temps, de reprendre leurs marques, de se dissiper de nouveau, et de tomber de haut aux premiers examens. C’est le merveilleux cycle de la vie, immuable.

Le cours se termine, ma salle se vide presque entièrement. Presque, à l’exception d’une élève qui reste bien vissée sur sa chaise, tellement dans la lune qu’elle n’a même pas remarqué que tous ses petits camarades se sont tirés.

Je quitte mon estrade pour m’approcher d’elle. D’habitude elle est volontaire et impliquée, ça m’étonne de la voir aussi distraite.

Alors Mademoiselle Fawley, on rêvasse ?

Je m’assoie à demi, avec sûrement trop de désinvolture pour un professeur respectable, sur la table voisine de la sienne et frissonne presque aussi sec en sentant des fourmillements désagréables s’insinuer jusqu’à moi.
Il y a de la pression, une pression inattendue qui prend de court, loin de l’idée qu’on s’en faisait, une incompréhension frustrante, une étincelle d’amour euphorique sur fond de malaise et de tâtonnement, du chagrin aussi, un gros chagrin jouant sur différentes gammes, aigreur et abattement, le tout rehaussé de fatigue latente. Ça me serre la poitrine, me pèse sur les épaules, me crispe tous les muscles du dos, me picote les tempes et l’arrière des yeux.
Ça fait beaucoup pour une seule personne non ? Surtout si jeune. J’avais presque oublié à quel point les tumultes de l’adolescence pouvaient être douloureux.
Machinalement, je porte une main sur mon cœur et me frotte doucement le plexus, comme si ça, avec un gros soupir, allait suffir à dissiper cette boule d’épines. Mais bien entendu que ça ne suffit pas. Non, jamais ça ne comblera ce besoin de parler, l’envie de vider son sac, de se débarrasser l’espace d’un instant de toutes ces ombres qui assombrissent le tableau.
Alors, d’une voix ayant délaissé ses intonations guillerettes pour un ton bien plus orageux, je lui demande

Vous voulez en parler ?

Question rhétorique. Bien sûr qu’elle veut en parler. Peut-être pas avec moi ceci-dit.

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La faiblesse de l’esprit


C’est la voix de mon professeur qui me sort de mes songes. Je sursaute et pousse un petit cri aigue de surprise. Je le regarde et rougis instantanément, honteuse. Je regarde autour de moi pour constater que je suis seule avec mon professeur. Cela fait combien de temps que le cours est terminé ? J’ai vraiment honte et range à la hâte mes affaires, sans faire attention à l’homme qui vient de se mettre assis sur la table à côté de la mienne.

Je suis vraiment désolé professeur. Je vais rattraper le cours évidement, je suis vraiment désolé.

Je me confonds en excuse et dans la précipitation je fais tomber au sol mes parchemins. Les cours précédents se mélangent, avec celui d’aujourd’hui. On peut y voir en haut de page le titre du cours et la date du jour. Je reste du papier jaune et intacte. Je prends mon visage entre les mains et me maudit sur l’instant d’être aussi maladroite. Je me sens bien stupide et j’ai envie de disparaitre sous terre. J’allais m’accroupir, pour ramasser mes affaires, mais je me stoppe dans mon geste, quand il me demande si je veux parler.

Je lève les yeux vers lui et je peux voir, sa main sur cœur et son regard perçant sur moi. Ce regard si familier, qui est celui de Rajani quand quelques choses le préoccupent ou quand il croise quelqu’un n’allant pas bien. Durant quelques secondes, je suis perturbée par ce regard qui met familier, mais en même temps inconnu. Je secoue la tête et finit à genoux au sol et regroupe mes affaires, dans des gestes mécaniques.

Non ça va je vous assure que…

J’ai l’impression d’avoir rêvé, durant quelques secondes. J’ai dû me faire des idées, non ? Je me redresse et pose ma pile de papier ranger n’importe comment sur mon bureau. Je ne les mets pas dans mon sac et je ne me prépare pas à quitter ce bureau. Au lieu de ça, je pose mes fesses sur ma chaise qui est encore chaude. Mon regard troublé se pose à nouveau sur mon professeur. Je me mords la lèvre, n’osant pas demander quoi que ce soit. Une multitude de questions me vient en tête. Pourquoi il a ce regard ? Pourquoi il me pose cette question comme s’il savait quelques choses ? Est-ce qu’il sait quelques choses ? Et surtout est-il… non je dois simplement rêver j’en suis sûr.

Je soupire et passe ma main sur mon visage. Je lâche un petit rire nerveux, avant de laisser ma main retomber lourdement sur la table. Un bruit sourd se fait entendre, suivi d’une grimace passant sur mon visage. Je relève la main et la secoue un peu. Je ne suis vraiment pas douée, j’ai réussi à me faire mal juste en posant ma main sur la table.

Je me sens…épuisée…je crois…



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Pas facile tous les jours



Je m’en voudrais presque un peu de la faire sursauter comme ça. Elle se laisse dépasser par sa gêne et, dans sa précipitation, renverse le contenu de son sac sur le sol. Je lui aurais bien donné un coup de main pour ramasser tout ça, mais je n’ai aucune envie de m’approcher davantage de ses états d’âmes. Alors je la regarde ramasser, en haussant les épaules.

Je sais que vous ferez le nécessaire pour le cours d’aujourd’hui, ne vous justifiez pas.

A vrai dire ça m’importe peu qu’elle rattrape ou non mon cours, ce n’est pas mon problème. Et puis, je ne me fais vraiment pas de soucis pour elle, une ou deux heures d'inattention ne vont pas la faire plonger. Par contre, si cet état de confusion dans lequel elle semble plus qu’enlisée se prolonge, ça risque d’être bien plus dommageable.
Je lui propose donc mon oreille attentive et ne m’émeut pas de cet étonnement avec lequel elle me regarde. Ni de ça, ni de ce petit manège, de la pudeur qui force d’abord à refuser une main tendue, puis de la résignation.
Elle se rassoit avec sa pile de parchemins enchevêtrés les uns dans les autres posés à la va vite sur son pupitre et ce regard curieux qu’elle pose sur moi. Elle à cette étrange sensation de familiarité qui me picote la gorge en m'atteignant et me fait hausser un sourcil. Ca c’est inhabituel. En temps normal, quand je fais ce genre de choses, quand je m'immisce dans la vie privée des autres en faisant mine d’en savoir plus que ce que je ne devrais, je reçois de l’incompréhension, des interrogations, une réserve circonspecte, mais pas ce sentiment de déjà vécu.
Je secoue la tête, mi amusé mi dépité, en la voyant se blesser sur sa propre table, d’un mouvement si simple de main. Il y a des jours comme ça…
Je hoche la tête d’un air entendu quand elle me dit enfin être “épuisée”. Oh ça oui.

Un peu plus que celà même…

Je soupire longuement et plante mes coudes dans mes genoux, posant mon menton dans mes mains, les yeux rivés sur Winifred, énumérant d’une voix calme une partie de ce qui me traverse, de ce qu’elle me renvoie.

Épuisée, sous pression, abattue… L’impression de ne pas avoir toutes les clefs pour comprendre ce qu’il se passe et de devoir avancer à tâtons.

Pour ne pas la gêner plus que nécessaire, pour ne pas la bloquer s’il lui venait l’envie de vider son sac, pour respecter cette pudeur qu’elle a exprimé à demi-mot un instant plus tôt, je détourne les yeux pour me tourner vers l’estrade à l’avant de la pièce. Je me redresse pour mieux m’avachir, appuyé sur mes mains posées dans mon dos sur le bureau.

Tout ça, tout ce… Brouhaha d’émotions ne sera que plus lourd à porter si vous le gardez pour vous. Trouvez un moyen d’exorciser. En en parlant, peut-être, à un proche ou à un inconnu si c’est plus simple, et si la parole ça ne vous réussit pas, essayez de passer par le sport, les arts, n’importe quoi qui peut vous permettre de relâcher tout ça. Vous allez vous faire écraser sinon.



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La faiblesse de l’esprit


Il ne tiens pas compte de mon inattention durant son cours. Même si cela me rassure un peu, je suis gênée de ne pas avoir été attentive. J’ai vraiment beaucoup de mal à me concentrer en ce moment et cela a tendance à m’énerver encore plus. Il s’installe un peu plus confortablement sur le bureau à coté du mien. Sa manière de se poser, montre qu’il est à l’aise et décontracter. Il souligne que j’ai l’ai plus qu’épuisée même.

Je ne retiens pas mon soupire, me disant que cela devait se lire sur mon visage. Je ne me maquillais pas autant que les filles de mon âge, du coup on pouvait clairement voir les cernes sous mes yeux. Cernes qui sont là dû à un mélange de manque de sommeil du au round qui se termine tard et aux cauchemars. Et parfois, je dois bien l’avouer, à cause des papotages avec Alix. Et oui, parfois la fatigue était dû à des choses positives, même si actuellement c’était plus du 70% négatif et 30€ positif.

Je baisse un peu la tête, honteuse que mon professeur qui ne me connais que depuis la rentrée puisse déjà lire en moi aussi facilement. Et je suis de plus en plus désarmée quand il arrive à énumérer un nombre incalculable de sentiments qui grouille en moi. Je lève la tête et le regarde avec des gros yeux, comme si je voulais me transformer un hibou. Cette sensation familière me revient en pleine face, une sensation familière mais aussi nouvelle qui me déstabilise.

Il me conseille sur comment gérer mes émotions qui s’entrechoque, mais j’avoue n’écouter qu’a moitié. JE me questionne sur comment il peut lire en moi aussi facilement, comme…Rajani. Cela me gifle mentalement. Je comprends et regarde mon professeur en ouvrant et fermant la bouche, comme un poisson. JE dois avoir l’air bien idiote là.

Vous êtes empathe ?

La question franchit mes lèvres, sans que je ne réfléchisse. JE lâche un oups, et pose ma main devant ma bouche. Je suis folle de poser une question aussi intime comme ça. Rajani m’a expliqué un peu et j’ai l’impression d’avoir été bien trop loin avec ma question aussi directe. Je baisse à nouveau la tête, jouant avec une de mes mèches de cheveux de manière nerveuse.

Excusez-moi professeur…mon…petit ami est empathe est…j’ai eu la sensation que…enfin non oublié.

Je secoue la tête, comme si cela allait suffir à passer à autre chose. Je lâche ma mèche de cheveux pour passer ma main entière. Tout ce bouscule dans ma tête et j’ai du mal à y voir claire. J’essaye de me souvenir des derniers mots du professeur Malefoy, mais c’est compliqué. J’ai des mots qui me viennent, mais je n’arrive pas à retrouver le fil conducteur entre tous.

hm…vous pouvez répéter ce que vous avez dit tout à l’heure. Je n’ai pas…tout compris…

J’avais honte d’avouer que je ne l’avais pas écouté, trop occupé et surtout perturbé par les mots qu’il m’a dits juste avant.





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Touché



J’ai sûrement été un peu trop impudique, je le sens que ça l’ébranle, et je ne peux que le comprendre. J’imagine qu’elle doit elle-même avoir du mal à démêler tout le bordel de sentiment qui se bouscule, alors qu’un quasi inconnu lui en fasse l’inventaire… Il y a de quoi se sentir déstabilisé.
Elle me fixe avec de grands yeux ronds alors que je tente de la conseiller, comme je peux, bien loin d’avoir la science infuse, sur ce que je pense être bon pour elle. Du coin de l’oeil, j’observe sa réaction, fronce un sourcil face à cet étonnement qui prend de plus en plus de place. Jusqu’à ce qu’elle ouvre finalement la bouche pour me poser une question. Question pertinente, à laquelle je ne m’attendais pas un seul instant. Les sourcils haussés si hauts qu’ils doivent se perdre à la naissance de mes cheveux, je finis par reprendre contenance et lui souris, amusé.
Elle ne me laisse même pas le temps de répondre qu’elle se répand de nouveau en excuses. Ah, c’est donc un petit copain empathe qui lui procure ce mélange de bonheur, de malaise et d'incompréhension ? Je comprends mieux.

Bien vu Mademoiselle Fawley. Veuillez m’excuser, ça doit sans doute vous paraitre terriblement impudique de ma part d’avoir mis le nez dans vos émotions. Ce n’était pas volontaire.

Et elle doit le savoir, ça, si elle partage des pans de sa vie avec un empathe. Elle doit le savoir qu’il est bien difficile de cacher de tels états-d’âme à des gens comme nous. Et qu’il nous est également difficile de rester à distance des sentiments des autres.
Je suis soudainement très curieux de savoir comment ce petit-ami s’en sort dans ses relations aux autres. Mes premières amours, quand j’étais un peu plus jeune qu’eux, m’ont laissé des souvenirs doux amers, un peu flous, souvenirs dans lesquels je n’arrive pas à distinguer mes propres sentiments de ceux des autres. J’espère pour eux qu’il ne s’est pas simplement laissé séduire par une quelconque attirance qu’elle a pour lui. La chute peut s’avérer douloureuse pour les deux le jour où ça émerge.
Je retiens ma curiosité et les questions qui me brûlent les lèvres, ce ne sont pas mes affaires. Surtout qu’elle n’a visiblement pas écouté un traître mot de ce que je lui ai conseillé.

Hum, je vous conseillais de trouver un moyen d’exorciser ce trop-plein, pour ne pas vous faire écraser. En parler ou le sortir d’une façon plus “physique”.

Après il y a bien des potions qui pourraient l’aider mais je ne suis pas convaincu que se droguer pour supporter ses propres émotions soit l’idée la plus judicieuse qu’elle puisse trouver. A la rigueur, peut-être un philtre pour l’aider à se délier la langue si elle trop pudique pour en parler. Mais là aussi, les dérives arrivent vite et on a vite fait de lâcher trop d’informations.
Non, décidément, je reste convaincu qu’il vaut mieux qu’elle passe par les bonnes vieilles méthodes naturelles.


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La faiblesse de l’esprit


Je m’attends à ce qu’il me dit que j’ai été trop intrusive. D’un coté qu’il me réponde en me disant que cela ne me regardait pas, je l’aurais tout à fait compris. Pourtant, il n’est pas vexé par ma question indélicate. Il me confirme d’ailleurs que c’est bien le cas avant de s’excuser. Cela me gêne encore plus, car il n’a rien fait de mal et je le sais. Je secoue devant moi les bras comme si cela allait éloigner, je ne sais quoi.

Mais non ! Pas du tout ! Je sais très bien que vous n’avez pas voulu…enfin je sais que c’est pas simple.

Il est vrai que je savais très bien que ce n’était pas volontaire. Et c’est cela qui me déstabilisait le plus avec Rajani. LE fait qu’il puisse ressentir toutes les émotions de chacun et surtout les plus négative sans que je ne puisse rien faire pour l’aider. Mais surtout, qu’il lui suffit de poser les yeux sur moi pour savoir si je vais bien ou pas. C’est épuisant comme relation car, j’ai mes secrets et cela ne fait que quelques semaines que nous sommes ensemble, mais j’ai l’impression de devoir tout lui dire tout de suite. Chose qui n’est pas habituelle dans une relation amoureuse. On se découvre, mais j’ai l’impression que ce n’est pas équitable.

En plus, de ça je me laisse souvent submerger par mes émotions comme aujourd’hui. L’avantage par contre c’est que quand je suis avec lui, tout mes soucis sont loin et j’arrive à profiter simplement du moment présent et de mon petit bonheur d’avoir une attirance réciproque avec lui. Cela serait tellement plus simple s’il pouvait rester avec moi. Malheureusement, ce n’est pas le cas et quand je me retrouve seule et bien je me laisse à nouveaux submerger par mes responsabilités, ma peur de ne pas être à la hauteur et la tristesse.

Je repose mes mains sur le bureau, afin d’arrête de les bouger dans tout les sens comme une marionnette désarticuler et d’écouter mon professeur. Je lui ai demandé de répéter ce qu’il m’a dit, ce n’est pas pour le faire parler dans le vide. Il me conseille sur comment gérer justement se mélange d’émotion et de sensation qui m’écrase par moment. C’est vrai, il emploi le bon mot, je me sens écrasée. Je pose mon coude sur la table et ma tête dans la paume de ma main avant de soupirer.

Parler…pas simple quand on arrive même pas à mettre des mots sur tout ça et le sport…professeur ma seule activité physique et le duel cours dans lequel comment dire…c’est catastrophique !

Je repense à mon premier cours de l’année, celui où j’ai failli me prendre un saule cogneur dans la figure et ou Rajani a échoué par ma faute ( https://chocolate-frog.forumactif.org/t1679-et-que-le-sort-vous-soit-favorable-cours-de-duel-des-lama-termine ). En plus le professeur Hastein* est vraiment celui qui me met le plus mal à l’aise. Je n’arrive pas à comprendre ce sentiment que j’éprouve quand je suis en sa présence. J’ai à la fois peur de lui, mais je ressens une admiration presque fanatique. Je m’affaisse sur ma chaise et me passe les tempes.

C’est tellement compliqué…et j’ai pas le temps de penser à tout ça, la priorité c’est que je sois là pour mes camarades en tant que préfète en chef.

*Hastein Soren : Ancien professeur de duel qui était là depuis l’ouverture de la section universitaire donc environs 5 ans. Il était un homme de 27 ans de sang pur et descendant vélane. Il est décédé lors de l’attaque d’octobre 2020.


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Recette miracle ?


Effectivement, je ne voulais pas mettre mon nez dans ses sentiments, mais si vraiment j’avais voulu éviter tout “contact” de ce genre, je ne me serais pas approché, je ne serais pas resté dans sa zone, et je ne lui en aurais pas parlé. Elle est bien aimable à vouloir me dédouaner mais si je ne suis pas 100% fautif, je ne suis pas blanc comme neige non plus.
Je sens qu’elle est en train de se prendre la tête, la fatigue, l’incompréhension, l’injustice. Si avec tout ça, elle n’est pas en train de penser à sa relation avec son empathe… J’ai presque envie de lui dire de laisser tomber avec lui pour le moment, qu’ils sont trop jeunes pour gérer ce bordel, que si c’est dur pour elle, ça l’est d’autant plus pour lui, et qu’ils vont simplement s’épuiser à la tâche. Mais qui suis-je pour m'immiscer dans une relation de couple qui ne me concerne pas ? Surtout les histoires de coeurs des élèves. Il vaut mieux que je ne me penche pas sur le sujet, ce ne sont pas mes affaires.
Déjà que lors du premier round, je me suis permis de lui donner des conseils non sollicités… Bon, ça semble tout de même l’interesser étant donné qu’elle me fait répéter.

Elle est complètement dépassée par les événements, la tête dans le guidon, elle n’arrive pas à voir plus loin que sa montagne de soucis. Et on ne peut pas l’en blâmer, mais tout de même, penser à se défouler en cours de duel…
Je réfrène un sourire mi amusé mi dépité et secoue la tête quand elle se place au second plan bien planquée derrière ses responsabilités et ses petits camarades pour ne pas avoir besoin de se pencher sur elle-même.

Vous pensez vraiment pouvoir apporter quoi que ce soit à vos camarades si vous êtes dans cet état ?

C’est une question rhétorique, mais j’y attends tout de même une réponse. Je l’observe, sans jugement - n’ayant aucune envie de la sentir se sentir jugée - l’encourageant à me répondre d’un mouvement de menton.

Commencez par vous remettre sur pieds avant de vous dédier aux autres.

Elle va s’en rendre compte d’elle même, qu’épuisée, croulant sous le poids de ses responsabilités, de ses amoures compliquées, de ce truc qui la chagrine tant et la bouffe doucement, elle ne peut effectivement pas être à la hauteur de ce qu’elle attend d’elle-même.

Hum, et d’ailleurs, il n’y a pas que le sport pour vous défouler.

Sur le ton de la confidence, je fais une aparté.

Je ne dirais pas au professeur Hastein que vous considérez le noble art du duel comme un simple sport.

Un sourire pour, je l’espère, détendre un peu l’atmosphère, et je reprends.

Vous pouvez tenter l’art, la musique, le chant, de créer des petits oiseaux d’un coup de baguette, pourquoi pas le jardinage, un tour en balais, ou juste de vous perdre une paire d’heures dans le parc. N’importe quoi qui vous permet de relâcher la pression et de respirer.

Je me gratte le menton en réfléchissant à d’autres pistes qui pourraient l’aider.

Moi je m’entoure de gens solaires dans ces moments… Mais c’est sûrement un cas un peu particulier. Quand mon frère était petit, lui son truc c’était de déchirer du papier. Ca peut paraitre absurde, mais tant que ça fonctionne…

Oh et il en a déchiré du papier quand on était gosses. C’était sa façon de laisser éclater sa rage de façon non violente, un sentiment de destruction qui laissait petit à petit place à un étrange calme satisfait.
Qu’il était bizarre ce môme…

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La faiblesse de l’esprit


Alors que je me cherche des excuses pour expliqué mon incapacité à prendre du temps pour moi, il me pose une question à laquelle je ne peux apporter aucune réponse, car je sais très bien que la réponse et non. Il a raison, comment aider mes élèves avec les difficultés, alors que je n’arrive même pas à mettre mes propres soucis et mon esprit aux claires. C’est un peu l’hôpital qui se fou de la charité comme disait ma mère. Je pense à elle et cela me fais un pincement au cœur. Je baisse la tête, un peu honteuse, comme si j’étais prise d’une faute. Je ne trouve rien à dire à part accuser le coup.

Voyant que je ne disais toujours rien, il me conseille déjà de m’occuper de moi avant de vouloir aider les autres. Je le regarde avec un petit sourire pincé et lâche un soupire assez profond et même bruyant. Ce n’était pas très glamour pour une fille et encore moins devant un professeur. Cela manquait vraiment de politesse et de tenue. Après j’avoue sur le moment, ce n’était pas ma principale préoccupation à l’heure actuelle.

C’est un peu compliqué maintenant que j’ai accepté un poste a responsabilité. Après je vous avoue que je n’avais pas prévu que la rentrée soit aussi…mouvementé émotionnellement.

Inconsciemment, je ne peux pas m’empêcher de repenser de repenser au moment où ma mère à ouvert la porte et que j’ai vu débouler mon petit frère, me provocant un sentiment de douleur important. Mais pas que, je repense aussi à la rentrée épuisante avec la bataille de nourriture provoqué par Alix suivi par cette soirée dans le couloir qui fut beaucoup plus agréable, mais où mon petit cœur de demoiselle amoureuse ne savait plus où donner de la tête.

J’essaye de me concentrer sur quelques choses de neutre par la suite, prenant conscience de la difficulté que j’imposais à mon professeur. Je le regarde d’un air désolé essayant de remettre de l’autre dans tout ce mélange et de me concentrer sur ce qu’il dit exclusivement.

Malheureusement, je n’ai pas fini de faire de saut d’émotion, surtout quand il rebondit sur ce que j’ai dis en parlant du cours de duel. Il prend une voix assez douce et m’offre un sourire qui pourrait en faire craquer plus d’un. Je le regarde un peu horrifier et devient rouge pivoine quand il me dit qu’il gardera ma confidence pour lui.

Oh pardon professeur ! Je suis désolée de vous mettre dans l’embarras, mais j’y peux rien, je déteste vraiment cette matière.

Je m’enfonce encore un peu plus, dans ma honte concernant mon manque cruelle d’intérêt pour cette matière. Mais la réaction de mon professeur, m’esquisse un sourire et m’aide à me détendre un peu plus.

Il poursuivit en me donnant plusieurs exemples de chose qui peuvent me détendre. Je l’écoute avec attention comme s’il allait me donner la solution magique à tout mes problèmes. Et a chaque fois qu’il fait une proposition, je l’imagine lui entrain de les faire. Quand il me parle de botanique, je l’imagine avec un chapeau de paille sur la tête et j’avoue que je retiens un rire, trouvant la scène amusante.

Il m’avoue sa manière de faire à lui et j’avoue que cela m’intrigue. J’ai envi de le questionner sur ce qu’il entend par des gens solaires, mais la suite m’interpelle. Il évoque son petit frère qui étrangement avait le même tic que Liam, mon ex petit ami. Je trouve la coïncidence troublante et cela fait longtemps que je n’ai pas pensé à lui d’ailleurs.

Ce n’est pas si étrange…j’ai connu quelqu’un qui faisais la même chose…

J’ai à présent un petit sourire empreint de nostalgie, mais aussi de tristesse. Quand je repense à lui, j’ai du mal à me souvenir des bons moments, pourtant il y en a eu. Mais c’est surtout, les mauvais, le sentiment de honte et d’attente non assouvi qui me vient. Je soupire et essaye d’éloigner ces pensées dont je ne peux partager avec personne, vu que je dois faire comme si cette relation n’avait pas excusé.

Je suis une vrai éponge émotionnel, je suis désolée de ce que je vous fais subir professeur.


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La faiblesse de l’esprit


Une rentrée émotionnellement mouvementée ? Oui je veux bien la croire. Assailli par ses états d’âme, entre douleur et fatigue, je me demande si je ne devrais pas prendre un petit peu plus de distance. Si je finis par me retrouver dans le même état qu’elle, je ne pense pas que mes conseils ou mon écoute lui soient d’une utilité quelconque.
Un instant je me dis que je n’en aurais pas besoin, elle sait se calmer par elle-même. Est-ce que c’est à force de passer du temps avec ce petit-ami empathe qu’elle a appris à neutraliser les émotions qu’elle renvoie ? Ou est-ce que c’était juste un tout petit coup de chance ? Parce que ma taquinerie concernant le cours de duel déclenche une nouvelle effervescence de sensations.
Ah les jeunes !
Je balaye ses inquiétudes d’un revers de main, ne me défaisant pas de mon sourire. J’en ai rien à faire de ce qu’elle pense des matières des autres tant qu’elle se tient dans la mienne. Hum, pas très solidaire envers mes collègues…

Je m’efforce de lui donner des pistes pour gérer son stress, continuant à parler avec un sourcil haussé quand je sens de l’amusement poindre au milieu de tout ce tumulte grisâtre qu’elle me servait jusqu’alors. Je ne sais pas trop ce que j’ai dit, mais en tous cas ça la déride. C’est pas plus mal.
Son humeur n’en finit pas de changer. Il y a cette douceur un peu lointaine maintenant, de la nostalgie empreinte de tendresse qui se fait ensevelir sous tristesse et regrets. Ça me fait mal au cœur. Qu’est-ce que ça fait mal au cœur un amour déçu.

Je m’assombris et la regarde en soupirant. Ce déchireur de papier lui en cause des soucis. Comme le mien. Ca doit être un point commun entre chaque personne qui passe ses nerfs sur du papier quand ils ne peuvent plus détruire tous les objets environnants… Ou alors on partage le même déchireur de papier ?
Ca me donne une irrépressible envie d’aller fouiller dans la vie sentimentale de Liam cette histoire.
Avec un éclair de curiosité dans le regard, je scrute mon élève un instant, comme si elle allait me révéler le nom de son déchireur de papier et la relation qu’ils entretiennent.

Vous pensez que c’est une manie répandue ? J’aurais plutôt tendance à croire que le monde est petit…

Elle s’excuse, encore. Quand est-ce que les affres de l'adolescence prennent fin et qu’un début de confiance en soi apparaît déjà ?

Ne vous excusez pas, c’est moi qui suis dans votre zone.

Encore une fois, si je le voulais vraiment, j’irais prendre place un peu plus loin. Mais je trouve ça plus simple de comprendre ce qui la tracasse en restant à cette distance.

Et c’est normal de ressentir. Ca finira par vous rendre plus forte. Mais pour ça vous ne devez pas vous laisser ensevelir. Vous êtes la seule à pouvoir sortir la tête de l’eau.

Pas sûr que ça la rassure.

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La faiblesse de l’esprit


On passe rapidement le sujet cours de duel. Cela ne semble pas l’intéressé et tant mieux pour moi. Après tout ce n’est pas parce que c’est un collègue a lui, qu’il doit forcément l’apprécier et lui répéter ce que j’ai pu dire. Il y a pas un secret professionnel des professeurs ou un truc du genre ? En tout cas, on revient rapidement sur un autre sujet qui me rend des plus perplexe.

Je fais allusion à mon ex-petit ami, que personne ne connait, même pas Eva ou Alix. Enfin, ils savent que j’ai eu quelqu’un il y a deux ans, mais ne savent pas qui et ce n’est pas plus mal pour être honnête. Le professeur Malefoy semble très intéressé d’ailleurs et sous-entend que cela pourrait être la même personne. Cette idée me stress juste en y pensant. Cela serait horriblement malaisant que son frère et Liam soit la même personne. Est-ce que c’est possible d’imaginer ce genre de conversation ? « Oui votre frère se petit con, m’a caché par honte parce que je suis qu’une demi sorcière ». Décidément, il ne fallait surtout pas que ce soit la même personne. Surtout que je veux garder cette relation secrète, pour lui.

Je doute que ce soit la même personne.

Je me racle la gorge voulant passer rapidement à autre chose. Juste après que je me sois excusée, il me rassure avec beaucoup de bienveillance. Il n’hésite pas à me prodiguer même des conseils. Ses paroles ressemblent beaucoup à ce que peut me dire : je croire en moi. Je soupire et lui fais un petit sourire triste.

C’est pas forcement simple, mais je comprends l’idée. Il faut que je m’accroche aux moments de lucidité que je peux avoir.

Je me détends un peu, ayant justement des souvenirs de ses moments où j’ai été fière de moi. Je lâche même un rire en repensant à ma prouesse lors du repas de début d’année. La fatigue m’avait poussée à tenir tête à mon cousin en me mettant debout sur la table et menaçant tout ceux ayant joué un rôle dans la bataille de nourriture ( https://chocolate-frog.forumactif.org/t1526-c-est-la-rentree-le-repas-de-debut-d-annee-partie-3-1-termine ). Il parait que j’ai fais forte impression d’ailleurs Rajani m’en a parlé récemment.

Après cette petite apparté, les paroles et conseils de mon professeur me revienne en tête. J’étais tellement perturbée par son histoire m’ayant fait penser à Liam que je ne lui ai pas posé la question.

Professeur, vous parliez de vous entourer de personne solaire. Vous pouvez m’expliquer un peu plus en détail ? J’ai du mal à saisir l’idée.

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Solaire


Elle parle de son déchireur de papier, je parle de mon frère, et il y a ce stresse qui grossit, qui s’insinue jusqu’à moi. Elle a beau dire, elle pense tout autre chose, ou tout du moins elle craint qu’il s’agisse du même jeune homme.
Je retiens ce sourire curieux qui pointe le bout de son nez. Ce n’est ni le lieu ni le moment, ce n’est pas du tout approprié dans cette situation. Mais je suis persuadé qu’il n’y a pas 50 jeunes sorciers qui passent leurs nerfs sur leurs parchemins, et que cette tension qu’elle ressent n’est pas anodin. Je hausse une épaule, l’air de passer à autre chose. L’air seulement.
Un ex ? Un crush ? Hum, je devrais vraiment fourrer mon nez dans ses affaires. Ça semble croustillant.

Elle passe à autre chose, elle a raison, c’est le meilleur moyen pour que j’arrête de ressentir ce ressentiment à l’égard de son déchireur. Pas sûr que ça me le fasse oublier cependant…
Un petit conseil qu’elle reçoit avec sa propre interprétation - me donnant un peu l’impression d’être une sorte de gourou - lui permet de se détendre un chouïa, moi avec. Parfait.
En prenant ce poste je ne pensais pas avoir à jouer les psy, mais au final s’ils s’en sortent tous en cherchant leurs propres réponses en eux, je devrais m’en sortir sans trop de problème. Et puis, en cas de besoin, j’irais piocher dans les quelques perles que j’ai glanées au fil de mes voyages.
Mais Winifred s’en sort comme une cheffe, s'enorgueillant de je ne sais quoi. C’est bien, ça me gonfle la poitrine, ça réchauffe, ça repousse au moins l’espace d’un instant toute cette angoisse qui nous enserre.
J’étais persuadé qu’elle se sentait mieux, que mon accompagnement pédagogique d’une qualité indéniable s'arrêterait là, après ce petit regain de confiance en elle, mais j’ai piqué sa curiosité avec mon histoire de personnes solaires. Sourire en coin, sourcil haussé, je m’interroge.

Elle est pour vous ou pour votre petit-ami cette question ?

Est-ce qu’elle se demande si elle fait partie de ces personnes dont il fait bon s’entourer pour son copain ? Est-ce qu’elle espère elle aussi pouvoir aller se ressourcer auprès d’un de ces petits soleils ? Parce que je ne sais pas si ça fonctionne pour les gens “normaux”.

Hum, je ne sais pas si je vais réussir à vous fournir une explication satisfaisante, étant donné que vous ne ressentez pas ce que je ressens… Mais il y a certaines personnes qui dégagent une certaine chaleur, une lumière, quelque chose de pétillant et de vivifiant. Ce ne sont d’ailleurs pas forcément ceux que l’on croirait. Alors oui, par moment c’est bien le petit bout-en-train qui s’avère rayonner comme ça, mais c’est plus subtil que ça. C’est...

Les yeux dans le vague, jouant du bout des dents avec l’intérieur d’un de mes piercings, je repense aux personnes qui me font me sentir bien, qui me remontent toujours quand ça ne va pas. Et essaie de mettre des mots sur ce qu’ils me font ressentir.

C’est tout bête au fond, ce sont ces personnes qui se sentent profondément bien avec elles-même, en paix, sereines. Il me suffit de m’en approcher pour que ça déteigne sur moi, ça repousse les doutes et incertitudes, le blues… Mais je ne pense pas qu’on les ressente tous de la même façon. Ça doit sans doute dépendre de la sensibilité de chacun.

Je serais curieux d’aller me promener un peu avec son petit copain empathe, pour voir, si les personnes qui fonctionnent sur moi marchent aussi sur lui. Et inversement. Pour voir aussi lequel de nous deux mènerait la danse des émotions. Voir si ça me donnerait l’impression de me réfléchir indéfiniment dans une galerie des glaces.

Après, plus simplement, les proches ça marche presque toujours. C’est comme l’odeur d’une personne qu’on apprécie. Se retrouver dans l’aura de quelqu’un qu’on aime, ça fait toujours plaisir.


Même quand Liam déchire du papier, il y a cette petite chaleur qui s’allume entre mes côtes.

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La faiblesse de l’esprit


Je n’arrive pas à retenir ma surprise quand il me répond du tac-o-tac à ma question par une autre question. J’ouvre la bouche comme pour répondre, mais aucun son ne sort de ma bouche. Je ressemble à un poisson un peu débile. D’un côté, tous les poissons ont l’air débile non ? Je ne réponds donc rien, mais je prends quand même le temps de la réflexion. Est-ce que je veux savoir si je suis une personne positive pour Rajani ? Ou est ce qu’il l’est pour moi ? Et plus encore, est ce qu’a l’heure actuelle, j’ai des personnes solaires autour de moi ? Une simple question pourtant basique me fait me poser une multitude de question, peut être trop d’ailleurs.

En tout cas, il me laisse quand même le temps de me poser moi-même mes propres questions avant d’apporter ses réponses. Je l’écoute comme s’il était un peu le messie. Après c’est sûr que pour lui c’est plus simple sans doute de ressentir la positivité de quelqu’un quand on est empathe. Mais c’est à double tranchant. C’est ce que je comprends peu à peu en étant au côté de Rajani. En tout cas, ce qu’il me dit me fait totalement écho. Alix est l’exemple parfait. Après c’est sûr que quand il fait une connerie vu le poste que j’occupe, j’an envi de m’arracher les cheveux. Mais sa bonne humeur est communicative. Il suffit que je le croise dans un couloir et qu’il me sourit pour que je me sente mieux. D’ailleurs, c’est le sentiment que j’ai ressenti quand je l’ai vu pour la première fois.

Ma mère venait de me rejeter et de me traiter de monstre. J’avais l’impression d’avoir tout perdu et je l’ai vu. Sans me connaitre, il m’a pris dans ses bras et m’a guidé à sa façon dans ce monde que je ne connaissais pas encore. JE réfléchis encore un peu et le souvenir de Logan lors du pique-nique de début d’année me vint. Sans m’en rendre compte, juste en pensant à lui un sourire se dessine sur mes lèvres.

Je crois que je comprends professeur. Quand j’ai retrouvé mon meilleur ami, alors que franchement j’étais à deux doigts de pleurer et bien tout a disparu. Je me sentais à nouveau bien.

Je ne me rends pas compte que je parle de mon meilleur ami qui me rend heureuse et non de mon petit ami. En tout cas, plus on échange et plus je me tiens droite et j’ai l’air moins avachie ou fatiguer. Je regarde mon professeur en lui souriant.

Je pense que vous faite partie de ses personnes professeurs. Quelqu’un solaire, même si vous trichez un peu.

Je me mets à rire, en espérant que cela ne le vexe pas. Surtout que le but n’est pas de dire cela de manière péjorative au contraire. Je suis toujours impressionnée par ses personnes qui ont un don et qui le maitrise ou le supporte. Moi qui suis si banale à coté d’eux.

C’est facile de parler avec vous professeur et je ne dis pas ça par rapport à votre don. Même sans ça, je vous trouve très avenant avec moi.


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