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L’alcool, un sérum de vérité


Comme souvent Eli, a préféré rester dans sa chambre pour travailler. Après au vu de notre dernière soirée, il était peut-être préférable pour lui. En tout cas, c’est seul que je suis sorti à Pré-au-Lard ce soir. Je suis allé à la « tête du sanglier » ou j’ai croisé quelques camarades. J’ai passé une partie de la soirée avec eux, à les regarder se souler. Cela me faisait doucement rire, de les entendre jouer a qui à la plus grosse, alors que je buvais ma limonade.

Je suis quelqu’un de fier et de susceptible, sauf pour une chose, l’alcool. On pouvait me charrier autant que l’on voulait pour essayer de me faire boire, si j’avais décidé du contraire, je ne le faisais pas. Je me suis fais avoir une fois, on j’étais bien malade. J’en ai pris pour mon grade et le Serpentard que j’étais faisait moins le malin à ce moment-là. Depuis, je me suis toujours promis, je ne pas boire si je n’en avais pas envie et encore moins jusqu’à perdre le contrôle.

Je m’amuse bien et remarque même une demoiselle vivant au village me faire de grand sourire. Elle est plutôt pas mal et je rentre dans son jeu. Je m’amuse à lui voler son verre et à faire semblant de le boire et lui murmure à l’oreille, dans le but de la faire rougir. Je passe vraiment une bonne soirée, mais toute bonne chose à une fin.

La porte du bar s’ouvre et je vois un autre groupe d’élève. Il ne me faut qu’une seconde pour voir une personne en particulier dans ce groupe, Hiroshi. Je détourne la tête, faisant mine de rire à une blague sortie par un garçon de mon groupe. Cela me fait toujours bizarre, de le revoir. Pourtant, depuis le temps je fais mon possible pour avoir le moins de contact possible avec lui. Même si cela fait deux ans maintenant, mon regard est toujours attiré vers lui. Mais, je sais que c’est de l’histoire ancienne et qu’il doit être passé à autre chose maintenant.

Je fais un salue de main polie aux nouveaux arrivants qui s’installe un peu plus loin et décide de ne pas lancer un seul regard vers eux. Je concentre mon attention sur mes camarades et la demoiselle qui me fait du charme. Ce n’est pas des plus simple, mais la jeune fille est plutôt entreprenante, ce qui aide beaucoup. Elle prend mon bras pour le mettre sur ses épaules en paillonnant des yeux et me mettant son décolleté plongeant presque sur le nez. Je lui souris, par politesse et poursuit la soirée. En luttant avec moi-même.

Je lutte pour ne pas regarder vers l’autre table. Pour cela, tout est prétexte à me divertir. Je joue bêtement avec les dessous de verre, je pars sur un débat concernant les professeurs de l’école ou mes pronostiques sur le Quidditch cette année. J’en délaisse, la jeune fille qui redouble d’effort pour attirer mon attention. La soirée se poursuit dans cette étrange humeur de faux semblant quand je finis par me lever.

Je vais rentrer, il se fait tard.

La demoiselle saute à côté de moi avant de me saisir par le bras et de s’agripper comme si j’étais un rocher et elle une moule.

Tu me ramènes Lancy !

Je la regarde un peu dubitatif à ce surnom que je trouve, hideux, mais ne dit rien. Je m’avance vers la sortie ne jetant aucun regard derrière moi, je respire calmement, pour ne pas craquer et le regarder une dernière fois. Une fois que nous nous retrouvons dehors, l’air vrai me fait du bien et je marche doucement dans les rues. La jeune fille glousse à mon bras. Elle s’arrête devant une maison, me disant que c’est la sienne avec une voix enjôleuse. Avant même que je puisse réagir elle me saute au cou, pour m’embrasser. Pris par surprise, je ne le repousse pas tout de suite, me disant que j’aurais dû rester chez moi.



Dernière édition par Lancelot D. Avery le Sam 14 Nov - 18:40, édité 3 fois

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Dans une relation, l’honnêteté et
la confiance doivent exister

Si elles n’existent pas, la relation n’existe pas.

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Malgré la saison le temps était plutôt au beau fixe ces derniers jours. On aurait difficilement pu rêver mieux pour organiser une petite soirée entre amis. Si bien que quelques-uns de mes camarades de la branche universitaire de Poudlard, et moi-même, nous avions jugé bon de nous motiver mutuellement dans l’optique d’une sortie à Pré-au-Lard. Le lieu n’avait pas vraiment été décidé à l’avance, puisque le but premier de notre excursion était de nous poser dans un endroit où il n’y aurait pas trop de monde. Afin de pouvoir échanger les dernières nouvelles et actus autour de, nombreux, verres d’alcool.

Fidèle à mes habitudes dès que j’avais outrepassé le pas de ma chambre après mon entraînement hebdomadaire de Quidditch, j’avais passé le reste de mon temps libre à pioncer comme un rocher échoué au beau milieu de mon lit. J’avais ouvert les yeux par intermittence, guettant les bruits dans le couloir mais sans jamais trouver le courage de mettre un pied en dehors du lit. Ce n’était que vers dix-neuf heures, lorsque j’en eu assez d’entendre les complaintes de mon estomac gémissant à cause de la faim, que je m’étais décidé à faire quelque chose de ma soirée. Après une douche rapide qui me fit le plus grand bien, j’avais enfilé un jean simple, quoique taillé près du corps. Ainsi que le pull en laine bleu marine que j’avais piqué à Lionel plusieurs jours plus tôt. Me connaissant par cœur, le rouquin ne m’en tenait jamais rigueur quand je me permettait de lui piquer des trucs, puisqu’il savait qu’il les récupérerait un jour prochain. Le tout soigneusement lavé et plié lorsqu'il s'agissait de fringues, ce qui l'arrangeait bien. « Neuf comme au premier jour » qu’il s’amusait à me rabâcher chaque fois.
Non loin de la porte d’entrée dans ma chambre, je récupérais mon trench noir ainsi que mes sempiternelles baskets d’une marque moldue en vogue cette année. J’avais surtout opté pour l’aspect confortable sans trop m’attarder sur le fait que je puisse dénoter parmi la foule d'étudiants qui se massait chaque soir dans les ruelles de Pré-au-Lard. Plus tôt dans la journée, une camarade de Sport, Justice et Communication Magique m’avait fait promettre de montrer le bout de mon nez « à la taverne » pour vingt-heures. Non seulement j’allais être à la bourre si je ne partais pas sur le champ, mais surtout le renseignement « la taverne » était un peu trop vague pour ne serait-ce qu'espérer que j'arrive à temps à destination. Elle ne m’avait pas précisé s’il s’agissait de la Tête de Sanglier ou des Trois Balais… J’étais bien avancé.

Je voulus faire un crochet par la chambre d’Adhara, mais je doutais fort qu’elle soit disponible ce soir. Aussi me contentais-je de jeter un œil dans celle de Lionel en passant devant. Bien-sûr, celle-ci était vide. Il avait dû partir en vadrouille de son côté en oubliant de la verrouiller. S’il ne m’avait pas mis au courant de ses plans pour la soirée, c’était sûrement parce qu'il se jouait quelque chose dont je ne devais pas me mêler. Aussi me contentais-je de cette information avant de détourner les talons en direction du centre du village. J’allais d’abord tenter ma chance aux Trois Balais et aviser en fonction de ce que je verrais là-bas. Tant pis pour mon retard.
Heureusement pour moi, dès que j’eu passé le hall de ma résidence, je sentis un bras autour de mes épaules et reconnu un camarade gryffondor avec qui j’avais pratiquement passé toutes ma scolarité. Il me souriait en se fendant d’un « bah putain c’est pas trop tôt » en m’entraînant avec lui vers un petit groupe d’étudiants. Je m’excusais auprès d’eux et on me chambra un peu, sans méchanceté. J’étais content de ne pas passer la soirée seul dans ma chambre à ressasser mes pensées noires, en tête à tête avec la solitude.

Nous arrivâmes rapidement à la Tête de Sanglier, où nous nous fîmes un peu remarquer par notre nombre et le brouhaha chaleureux qu’on apportait avec nous. Je baissais la tête pour éviter la lanterne accrochée dans l’entrée – puisque je frôlais maintenant le mètre quatre-vingt-dix – et me dévêtais prestement de mon manteau. Au même instant, un rire, que j’aurais pu reconnaître entre mille, éclata dans un coin de la pièce. Aussitôt, je sentis un frisson remonter le long de mon échine. Lorsque je relevais les yeux pour jauger la pièce et ceux qui l’habitaient, mon regard s’accrocha presque instantanément au sourire de Lancelot, installé à une table pleine à craquer d'étudiants plus âgés. Ce dernier fit un signe dans notre direction, si vague que je cru tout d’abord qu’il ne nous était pas destiné, mais je n’eus pas vraiment l’occasion de me questionner à ce sujet que déjà on nous installait à une table non loin. N’arrivant décidément pas à décrocher mon regard du Serpentard, je fis en sorte de m’installer à une place ou je n’avais pas à lui tourner le dos. Quelque chose en moi, comme un instinct primaire, me susurrait que quelque chose n’allait pas. Ne me convenait pas. Et je compris de quoi il retournait en fixant la scène qui se jouait devant moi pendant plusieurs minutes. Un serveur se présenta pour prendre notre commande et comme à mon habitude je lui demandais une bière-au-beurre. Que je descendais cul sec sans même en savourer l'amertume. De l'amertume, j'en étais plein à craquer. Dix minutes plus tard, je le hélais à nouveau pour lui en commander une deuxième. Mon voisin de tablée me lâcha un rire surprit en m’envoyant un « dis-donc Huang, t’as une de ces descentes ce soir ! » auquel je ne répondis pas, le regard toujours fixé sur cette petite pimbêche qui semblait s’accrocher à Avery comme à une bouée de sauvetage. C’était quoi son putain de problème, exactement ?

Plusieurs minutes s’écoulèrent, au rythme des potins et des anecdotes, auxquels je ne prêtais qu’une oreille distraite. Je sentais l’irritation grimper en moi sans réussir à y faire quoique ce soit d’autre que la submerger d’alcool dans l’espoir de la noyer. Est-ce qu’il accepterait de me servir de bouée de secours, à moi aussi ? Comme cette nuit là... Songeais-je intérieurement avec dépit. Je finissais par me faire pitié moi-même. En désespoir de cause j’interpellai une énième fois le serveur pour lui commander un rhum-groseilles qu’il m’apporta non sans me jauger du regard comme pour s’assurer que j’étais en état. « T’en fais pas, lui lançais-je mauvais. Je suis majeur et vacciné. Je sais ce que je fais. » Il haussa les épaules et s’éloigna sans dire un mot. Une amie me jeta un regard inquiet auquel je répondis d’un sourire charmeur de mon cru. Sans Lionel ni Adhara pour me stopper, personne ne pourrait rien y changer de toute manière. Pas ce soir, pas avec l’autre imbécile se pavanant avec une parfaite idiote sous mes yeux. La preuve qu'il n'y-a pas que les opposés qui s'attirent. J’en étais qu’à un tiers de ma coupe de rhum lorsque je vis Lancelot saluer la populace à sa table et se lever pour s’éloigner vers la sortie de la taverne. Je le regardais faire en espérant qu’il se fendrait au moins une fois d’une œillade dans ma direction, mais il n’en fut rien. Ma colère quadrupla. J’étais à deux doigts de me dire que j’avais rêvé l’épisode de l’infirmerie, il y a de cela deux ans. « Mais quel connard » pestais-je à haute voix alors que la demoiselle qui s’était lovée contre lui toute la soirée faisait mine de le rattraper pour à nouveau se lover contre lui. Même de la place où j’étais, à cause ou grâce à sa voix suraigüe, je l’entendis quémander à Lancelot de bien vouloir la ramener chez elle. J’étais en feu. Mon voisin de table m’interpella en posant sa main sur mon bras et ce fut l’électrochoc. Je me levais d’un bond et me contentais-je d’un « J’y vais, salut. » pour toute explication. Je jetais quelques pièces au centre de la table, sans doute trop, sans même essayer de faire le compte juste. Le couple disparaissait déjà dans la pénombre à l’extérieur de la taverne quand je dépassais la table à laquelle ils avaient étés attablés un peu plus tôt. Je récupérais mon manteau dans l’entrée et l’enfilais tout en décalant la lanterne d’un geste sec de la main pour l’éviter. Ce qui me valut un « hé ! » courroucé du patron du lieu. Mais il était trop tard, j’étais déjà dehors avant même qu’il ait eu le temps d’ajouter quoique ce soit.

Le couple me devançait d’au moins cinq mètres, mais je ne fis rien pour y remédier encore hésitant sur la meilleure marche à suivre. Qu’est-ce qui me prenait, bon sang ? La jeune femme gloussa au bras de Lancelot, sa poitrine à peine voilée collée contre lui. Je ne cherchais plus à comprendre, je pestais littéralement à haute voix tandis que quelques étudiants et autres passants me jetaient des regards ébahis de tout côté. Qu’ils aillent tous au diable, et Avery avec. Le couple s’arrêta devant une maison et la jeune femme fit mine de tirer sur le bras de Lancelot. J’eu peur qu’elle lui propose d’entrer. Auquel cas je ne pourrais plus rien y faire. Je me retrouverais seul, dans la rue, comme un con. J’accélérais le pas au moment précis ou les lèvres de la donzelle se posèrent sur celles de Lancelot. Que je savais douces et chaudes, réconfortantes. Une vague de souvenirs remonta en moi, pulvérisant toute once de retenue qu’elle rencontra sur son chemin. C’était trop.

« — Hé ! Lance ! »

Les hélais-je sans réfléchir à la portée de mes gestes et de mes choix.

« — Alors c’est comme ça ?! Deux ans plus tard et c’est comme si rien ne s’était jamais passé ? »

J’arrivais à leur hauteur en moins de temps qu’il n’en aurait fallu pour le dire.

« — Tu te fou de ma gueule ou quoi ? »

D’une main j’agrippai le col de la petite idiote, l’obligeant à s’éloigner de Lancelot en la tirant vers l’arrière. L’instant d’après, mon poing serré fendit l’air vers la pommette délicate du Serpentard.

---

Tirage pair : Comme emporté par toute la fougue que je venais de mettre dans mon geste, je titubais de quelques pas. En aucun cas mon poing effleura Lancelot.

Tirage impair : Comme il fallait s’y attendre de la part d’un ex-batteur, doublé d’un gardien de prestige, mon poing atterri brutalement en plein dans la joue d’Avery. Le contact fut brutal et je reculais un peu en secouant ma main dans tous les sens en espérant que cela suffise à atténuer la douleur qui me vrillait les phalanges. « Putain ce que ça fait mal. » M’exclamais-je comme pour accuser le coup.

---

L’instant d’après, mes yeux se levèrent vers Avery en le vrillant du regard le plus noir que j’avais en réserve.

« — Va bien te faire foutre, surtout. Espèce de sale con. »

Combien de verre m’étais-je descendu au bout du compte ? J’avais préféré ne pas en tenir le compte, justement, de peur de me prendre un peu plus en pitié moi-même. Mais si je l’avais fait c’était parce que je savais que sans ça...sans tout cet alcool bon marché...je n’aurais jamais eu le courage de lever le petit doigt. Et cette situation durait depuis trop longtemps déjà. Je ne pouvais plus l’accepter.
Pando


Dernière édition par Hiroshi Huang le Dim 16 Aoû - 20:25, édité 3 fois

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L’alcool, un sérum de vérité


Ses lèvres avaient un gout de fraise qui me donnaient des haut le cœurs. Pour mon plus grand bonheur, nous fument interrompu par une voix que je n’ai pas reconnue tout de suite. Je me recule d’un pas, alors que la demoiselle ronchonne. Je déchante bien vite quand je vois, la bombe arriver vers nous, son regard plein de colère. Je reste pétrifié quelques secondes, alors qu’il arrive vers nous.

Hiro, mais qu’est-ce que tu fais ?

Est-ce que je suis vraiment étonné ? Cela fait deux ans maintenant, que je l’évite comme la peste. Que je l’observe de loin dans les couloirs quand il a le dos tourné, hésitant à aller vers lui pour me raviser au dernier moment, comme le lâche que je suis depuis deux ans. On avait un deal, mais difficile à supporter. Le seul moment ou je pouvais le regarder dans me cacher, c’était durant le match. Je noyais ma culpabilité en sortant avec n’importe qui. J’en ai pris conscience en discutant avec Eli, mais jamais je ne l’avais avoué. Je le vois pousser la jeune fille vers l’arrière. J’avance d’un pas pour le calmer.

Calm…

Il n’y eu pas de suite à ma phrase. Un choc violent vint sur ma joue, m’arrachant un grognement de douleur et entendant un petit cri strident venant de la jeune fille. Putain, le salaud ! J’ai senti toute sa colère dans son poings, cette colère qu’il a accumulé depuis deux ans. Je l’ai mérité. Je me tiens la mâchoire, comme si j’avais peur qu’elle tombe. Pendant quelques secondes, je ne bouge pas, avant d’oser bouger un peu. Ce n’est pas cassé heureusement, mais c’est quand même douloureux. Je sens une main féminine se poser sur mon épaule. Elle est encore là ? Evidemment.

Va bien te faire foutre, surtout. Espèce de sale con.

Cela aussi je l’ai bien mérité. Par contre, celle qui m’accompagne n’est pas d’accord. Elle se redresse un peu et lui fait face comme si quelqu’un venait d’habimer son jouet. C’était d’ailleurs sans doute ce que j’étais pour elle. Encore un peu sonné par le coup du Gryffondor, je ne réagis pas tout de suite.

Non mais ça ne va pas ou quoi ?! Tu ne touches pas à Lancy !

Je vois sa main ce lever, pour le gifler en représailles.  Heureusement, que je n’ai pas pu ce soir, j’ai encore mes réflexes. Je me redresse et attrape la main de la jeune fille avant qu’elle ne touche Hiro. Mon regard devient distant et froid quand mes yeux se posent sur elle.

Ne le touche pas, c’est clair !

Ce n’est pas une question mais un ordre. Elle semble perdue et ne comprends pas ce qu’il se passe. Je ne regarde toujours pas Hiro, fixant celle qui m’a accompagné jusqu’ici. Au bout de quelques minutes, je sens qu’elle cède à ma poigne et baisse sa main que j’accompagne. Je suis en colère, pas contre Hiro, ni moi, mais contre elle. Parce qu’elle a voulu lever la main sur lui, alors qu’elle n’a pas à se mêler de nos histoires. D’un côté, comment elle aurait pu savoir ? Personne ou presque ‘n’est au courant.

Rentre chez toi maintenant, la soirée est terminée.

Je la lâche enfin et lui tourne le dos pour aller vers Hiro afin de voir comment il va. Elle m’agrippe par le bras et se colle à moi et dans un dernier élan de désespoir de sa part, me regarde avec un air de chien battu.

Tu ne montes pas avec moi Lancy ?

Je lui lance un regard noir et « arrache » doucement mais fermement mon bras de son étreinte.

Je ne suis pas d’humeur ce soir et ne m’appelle plus jamais comme ça. Bonne nuit

Je ne la regarde même pas en prononçant ses derniers mots et m’avances vers mon bel agresseur. Je lance un regard furtif derrière moi, pour m’assurer qu’elle soit bien rentrée et qu’elle ne nous regarde pas comme un poisson rouge sorti de son bocal. Je prends Hiro par le bras, pour l’emmener un peu plus loin. Je sens dans ma main qu’il a pris du muscle depuis le temps, mais moi aussi. Même si je ne fais plus de Quidditch, je fais d’autres sport, me permettant de garder la force. Je ne lui laisse pas le choix de me suivre, le tenant toujours avec ma main ou on peut voir les quelques cicatrices laissé par ma crise de colère de l'époque.  Je l’emmène vers un coin d’eau pour apaiser sa main. Il sent l’alcool a des kilomètres, pourtant il est arrivé bien après moi ? Je n’ai pas l’impression qu’il soit resté si longtemps dans le bar.

Comment vas ta main ?

Je prends de la distance dans ma voix, pourtant, elle est beaucoup plus douce que quand je me suis adressée à la fille que j’ai raccompagné.

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« — Non mais ça ne va pas ou quoi ?! Tu ne touches pas à Lancy ! »

Mon regard n’était que torve et incandescence quand je lui répondis sur un ton mesuré et froid, pareil au calme avant-coureur qui prédit la tempête à venir.

« — Toi, tu ferais mieux de dégager avant que je ne me décide à en faire de même avec ton joli petit minoi. »

Fulminais-je en me déployant au-dessus de sa tête, menaçant. Je vois la main de la jeune femme se lever vers moi comme si elle me mettait au défi de celui ou celle qui sera le plus rapide à mettre mes mots à exécution. Fort heureusement pour moi, Lancelot l’intercepte en attrapant sa main et rien que ce contact entre eux me révulse plus encore.

« — Ne le touche pas, c’est clair ! »

Alors qu’il prend ma défense, je ne sais plus vraiment comment agir. Sans doute que le regard totalement désorienté, presque apeuré, que lui renvoi la jeune femme est une copie conforme de l’air que j’ai moi-même. Je suis complètement paumé. Je m'attendais à ce que Lancelot veuille me rendre la pareille, ou au moins s’en prenne verbalement à moi. Pas à elle. Je recule d’un pas de peur de me brûler les ailes à leur contact, à son contact. A trop espérer. Ma main valide vient couvrir sa consœur blessée et j’esquisse une grimace de douleur. Putain, c'est que ça fait un mal de chien. Je m’étonne même que Lancelot puisse encore s’exprimer et agir comme si de rien était alors que je ne l’ai vraisemblablement pas raté. Et je ne m’étais pas gêné pour y mettre toute ma force. Car, en deux ans, de la rancune, j’en avais à revendre plus que nécessaire.

La scène continue de se dérouler et je reste un spectateur extérieur. Leurs mains s’abaissent, les doigts long et fins de Lancelot toujours serrés autour du poignet de la jeune femme. Mon cœur me fait mal.

« — Rentre chez toi maintenant, la soirée est terminée. »

Je ferme les paupières avec force, de peur que ces paroles ne me soit directement destiné. J’entend les pas de Lancelot qui s’approche vers moi et le bruit du tissu qu’on froisse. J’entrouvre les yeux, juste assez pour voir la main de la sorcière agrippée sur la manche d’Avery.

« — Tu ne montes pas avec moi Lancy ? »

Je suis à deux doigts de m’y mêler à nouveau en haussant la voix quand Lancelot s’extirpe de la prise de la jeune femme. Il prend le temps de s’expliquer avec elle, ce qui me soulage quelque part, et lui explique qu’il n’est pas d’humeur. Je détourne le regard peu désireux de soutenir celui de l’autre furie, et encore moins celui d’Avery. J’entend la jeune femme s’éloigner d’un pas rapide en pestant et je laisse échapper une injure à son encontre de mon côté, le regard toujours tourné vers l’autre côté de la rue. Lancelot est toujours là, je sens sa présence imposante devant moi mais préfère ne pas trop lui porter d’attention. Puis sa main s’abat sur mon bras tandis qu’il me traîne je ne sais où. Par automatisme je geins et me débat en essayant de me soustraire à son emprise.

« — Aïe ! Att- tu fou quoi ! Arrête…putain…mais lâches moi ! »

A la vue des cicatrices qui dessinent des sillons très droits sur ses phalanges, ma colère redescend d’un cran et je me laisse faire docilement. Mes yeux n’arrivent pas à se défaire de sa main qui serrent mon bras et ne peux me retenir de lui murmurer un « Lance, tu me fais mal » tandis que nous arrivons prêt d’un point d’eau. Une fontaine, sans doute, il faut dire que je n’ai pas trop la tête à vérifier l’endroit où nous sommes. Son emprise sur mon bras se desserre et je soupire de soulagement. C’est qu’il a une sacrée poigne, le bougre. Je me retiens de justesse de lui faire une remarque désobligeante sur le fait qu’il ait pu avoir besoin de cette main pour s’astiquer ces deux dernières années. Heureusement je réussis à me retenir de justesse, peu désireux de jeter à nouveau de l’huile sur la situation précaire que je venais de provoquer.

« — Comment vas ta main ?
Qu’est ce que ça peut bien te foutre ?! »

Un air de déjà vu, mais inversé, me prend à la gorge et m'arrache un sourire peiné. Je lui réponds avec une telle véhémence dans la voix que je me fait mal moi-même. Ma poitrine se serre et je trésaille ne sachant pas quelle serait la meilleure posture à adopter. Je fronce les sourcils avec une mine désolée, avant de me reprendre presque aussitôt.

« — J’espère qu’elle embrasse bien au moins... T’as bien pris ton pied ? »

C’est plus fort que moi, il faut que ça sorte. Que je laisse parler toute la rancœur que je couve en moi depuis toutes ces années. Comment avait-on pu en arriver à là ? Je ne peux m’empêcher de relever vers lui mon regard peiné et je sens les larmes me monter et picoter le coin de mes yeux en amande. L’envie folle de déposer ma main contre sa joue rougie me prend aux tripes mais à quoi bon ? Comme j’aimerais remonter le temps, tout changer. On m’avait parlé d’un petit pendentif qui permettait de revivre des moments passés… Mais aurais-je le courage d’y changer quoi que ce soit ? Bien-sûr que non, je me contenterais de jouer et rejouer l’épisode de l’infirmerie en boucle sans jamais réussir à m’en dégoûter. Et maintenant que j’ai son regard d’acier planté dans le mien je me rends bien compte qu’il m’a manqué. Que j’ai envie de plus, de lui.

Toutes ces années passées et je n’avais été bon qu’à espérer qu’il me revienne un jour. Quelle ironie.
Ce que je peux être pathétique.
Pando

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L’alcool, un sérum de vérité


Cela ne lui plait pas que je le force à me suivre. Grand bien lui face il n’a pas le choix. Pris par ma propre colère, je ne maitrise pas ma force et le serre un peu trop fort. Je l’entends à peine me dire que je lui fais mal. Je desserre un peu mon emprise, culpabilisant encore et toujours. Mon regard fixe notre destination, je voulant pas poser mon regard sur lui. Je fais de mon mieux pour garder mon sang froid.

Alors que nous arrivons devant la fontaine de pieds, je sens sa colère dans sa réponse à ma question. D’un côté, a sa place, je pense que j’ai répondu la même chose. Si moi-même, je me serais laissé aller quand je l’ai croisé entrain de flirter avec quelqu’un au cours de ses deux dernières années, je lui aurais dis la même chose.

Je prends sa main et la plonge dans l’eau, alors qu’il se fait toujours aussi virulent. Par contre cette fois, cela ne passe pas. Je lui lance un regard sévère en le prenant un peu de haut. J’ai pris en maturité depuis deux ans et je m’efforce de ne pas rentrer dans son jeu de la provocation, comme à l’époque.

Peu importe la réponse que je te donne, elle ne te plairait pas.

Il me déstabilise, mais je tiens bon. Même si ma phrase n’est pas innocente, c’est la seule convenable entre toutes celles que j’ai en tête. Je ne veux pas me prendre un autre pain, en le provocant en disant qu’effectivement j’ai pris mon pied. Mais, je ne peux pas lui dire que c’est largement mieux avec lui. Je soupire agacé par la situation dans laquelle je suis. Pourquoi ce soir ? Alors que depuis deux ans, j’ai réussi à l’éviter et à ne pas me retrouver seul avec lui. Malgré la forte odeur d’alcool qui émane de lui, j’arrive à distinguer son odeur corporelle. Elle est comme dans mes souvenirs.

Je finis par lâcher sa main pour prendre mes cheveux longs et les attacher. Laissant voir mon œil droit mi-clos avec sa cicatrice. Je prends de l’eau en coupelle avec mes deux mains. On peut distinguer de légères cicatrices nouvelles. Je m’asperge le visage de l’eau fraiche et je frissonne contractant mes muscles. Je ne m’entendais pas à ce qu’elle soit si froide. Cela fait du bien à ma mâchoire endoloris. C’est qu’il y a été fort le petit con. J’enlève mes cheveux pour qu’ils ne tombent pas dans l’eau. Sans le prévenir, de mes deux mains, j’asperge son visage aussi, afin qu’il reprenne ses esprits. Ce n’est pas forcement une bonne idée, mais au point ou j’en suis de toute façon. Au pire, j’aurais un bleu sur l’autre joue.

Est-ce que tu ça va mieux ? Ou tu vas encore m’envoyer me faire foutre comme depuis tout à l’heure ?

Je le regarde de mon œil valide. Même s’il est légèrement plus grand que moi, je le domine quand même. Je ne me laisse pas démonté face à lui, ne voulant pas qu’il voit à quel point sa présence me perturbe. Ce que je souhaite, c’est partir au plus vite dans ma chambre universitaire. Ce n’est pas pour rien si je l’évite depuis bientôt deux ans. Il hante toujours mes pensées malgré tout et je ne veux pas craquer, surtout pas maintenant, surtout pas après tout ce temps.

Je fouille dans la poche de ma veste à la recherche d’une petite fiole. Il me faut quelques minutes avant de la trouver et je lui donne avant de croiser les bras sur mon torse avec un air réprobateur.

Bois ça…ça va t’aider à dessoûler un peu. Tu pues l’alcool a des kilomètres. Et si tu as besoin de prendre encore l’air va y. J’ai tout mon temps.

Même si j’ai envi de fuir, je ne peux pas le laisser dans cet état là seul. Je n’aurais pas la conscience tranquille. Elle est déjà assez bien tourmentée comme ça.

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« — Peu importe la réponse que je te donne, elle ne te plairait pas. »

J’encaisse douloureusement ses paroles. Qu’est-ce qu’il essaye de me dire exactement ? Qu’elle embrasse bien ? Ou alors est-ce qu’il ose sous-entendre qu’il a prit son pied depuis notre dernière altercation ? Mon cerveau s’emballe et je sens que je commence à me faire des films sans même que la situation s’y prête réellement. Putain ce qu’il peut me saouler. Tout chez lui me perturbe. Lancelot prend ma main blessée dans ses doigts et la plonge dans l'eau de la fontaine. La fraîcheur du liquide me fait du bien. Il y a un petit moment de flottement qui s’installe entre nous, juste le temps nécessaire pour que je commence à regretter tout l’alcool que j’ai ingurgité ce soir. J’ai une conscience aiguë des haut-le-coeur qui me prennent par à-coup. Sa main me lâche tout à fait et Lancelot commence à se recoiffer tandis que de ma main valide je prends mon visage entre mes doigts et essaye de faire la focale sur un lampadaire un peu plus loin. Ouais, c’est certain, je ne me donne même pas dix minutes avant de gerber. Trop éperdu à contenir le mal-être qui remonte en moi je ne prends pas tout de suite conscience de ce que fou Lancelot à mes côtés. Lorsque je tourne le visage vers lui pour le vérifier, une vague d’eau glacée vient me gifler. Je ferme les yeux par automatisme et je recule de trois pas maladroits de peur d’une seconde vague. Je sens l’eau imbiber mes vêtements.

« — Non mais tu te fou de ma gueule ?! Tu veux que je t’en remette une ou-
Est-ce que tu ça va mieux ? Ou tu vas encore m’envoyer me faire foutre comme depuis tout à l’heure ?
Arrête de parler, je- »

Même quand tu es aussi calme et détaché avec moi je sens que je fond un peu plus pour toi. Masochisme, voilà de quoi je dois être atteint. Je me tais à sa réplique et réouvre un œil, puis le second, en le regardant. Il a l’air terriblement sérieux et cela me fait l’effet d’une douche froide. Il n’est pas réactif. Je le sens fermé comme au début de l’épisode de l’infirmerie, au moment où il avait cherché à me foutre une droite. Sauf que là c’est encore pire parce que son air calme démontre qu’il ne s’emporte pas. Qu’il s’en fou. Je n’ai pas le contrôle. J’aurais beau m’échiner, m’énerver ou au contraire essayer de le prendre par les sentiments…même pleurer, je doute que cela aurait eu le moindre impacte sur celui qu’il était à présent. Alors c’était ça ? En deux ans il avait eu le temps d’évoluer, de passer à autre chose. Ce n’était donc plus mon Lancelot, celui que j’avais connu à l’infirmerie ? Pourtant cette nouvelle facette de lui, plus tempérée, me plaisait aussi – mais qu’est-ce qui aurait pu ne pas me plaire lorsqu’il s’agissait de Lancelot, de toute façon. Je soupire en prenant ma tête dans ma main.

« — Ça va, c’est bon. Mea culpa. »

Mon regard dévie sur la cicatrice qui barre son œil fermé et une petite part de moi est satisfaite de pouvoir compter parmi les rares personnes à l’avoir vu comme ça. Je le vois fouiller dans la poche de sa veste, de laquelle il sort une fiole qu’il me tend tranquillement. Je lui réponds d’un air interloqué quand il commence à me la poser dans les mains avant de croiser ses bras sur son torse. Je n’aime pas l’air qu’il prend avec moi. L’air du grand-frère qui engueule son cadet. Comme le faisait si bien mon aîné parfois. Je lui retourne un regard noir avant de jauger la fiole d’un air suspicieux. Je la fais tourner dans ma main. A la lumière des lampadaires et semble presque scintiller.

« — Bois ça…ça va t’aider à dessoûler un peu. Tu pues l’alcool a des kilomètres. Et si tu as besoin de prendre encore l’air va y. J’ai tout mon temps. »

Ça y-est, je sens à nouveau que je perds pied. Je lui renvoi un regard furibond en pestant.

« — Putain mais pour qui tu te prend. »

L’envie de rendre le contenu – uniquement liquide puisque pour rien arrangé je n’avais pas pris la peine de dîner – de mon estomac sur ses godasses me prit avec un nouveau haut-le-cœur. J’étreignis mon ventre de mes bras en gémissant. Je le sentais faire des remous contre ma paume. Ça n’allait pas du tout. L’idée de m’allonger un instant me prit mais j’eu peur que ma vision ne tourne plus encore dans cette position. Je m’assis sur le rebord de la fontaine, livide. Est-ce-que j’allais tourner de l’œil ? Le problème c’était qu’avec mon estomac fragile cela m’arrivait assez souvent. Il suffisait que j’ingère un truc pas très frais pour faire un malaise impromptu. Oh s’il vous plais, pas devant lui, pas maintenant.
Avec fureur ma main vient chercher son avant-bras et tire dessus pour décroiser ses bras. Lorsque c’est chose faite je tire un peu plus dessus pour obliger Lancelot à se mettre à ma hauteur. Je lui murmure à l’oreille :

« — Gardes tes petites attention de bon samaritain pour toi, tu veux. Il est un peu trop tard pour te montrer attentionné...avec moi. »

J’entend ma propre voix vriller sur les derniers mots, mes sentiments emmitouflés dans les effluves de l’alcool ne m’aidant pas vraiment à me contrôler. Mes doigts glissent dans les siens et je viens déposer la fiole au creux de sa main avant de refermer ses doigts dessus. Puis j’essaye de me relever tant bien que mal.

---

Tirage pair : Fort heureusement je réussi à me relever sans encombre.

Tirage impair : Sans que je comprenne vraiment comment je perds mon équilibre déjà précaire et tangue dangereusement vers le bassin. Ça m’apprendra à boire. Mais par réflexe, ma main toujours sur la sienne s’accroche à Lancelot et l’entraîne dans ma chute. Peut-être que ça lui permettra de se rafraîchir les idées, qui sait ?

Pando


Dernière édition par Hiroshi Huang le Dim 16 Aoû - 20:35, édité 2 fois

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L’alcool, un sérum de vérité


La petite douche improvisée ne lui plait pas. Il s’énerve, mais se ravise rapidement. Il semble beaucoup plus vulnérable qu’a l’époque ou les rôles étaient inversés. Cela ne me plait pas, de le voir comme ça. Pourtant, j’ai envi de le prendre dans mes bras pour lui dire que tout à ira bien, mais je sais très bien que c’est à cause de moi qu’il est comme ça.

Il regarde la fiole, comme si j’avais l’intention de l’empoisonner. Toutefois, le Hiro colérique refait facilement surface. Cela doit être l’alcool qui le rend aussi sanguin, plus que d’habitude peut être. Son regard me laisse impassible en apparence, pourtant j’ai mal. Mais, je ne peux rien dire, car je le mérite bien. Pourtant, je ne peux pas cacher mon inquiétude quand je le vois se tenir le ventre. Il a bu combien de litre au juste ? Il va vomir c’est sûr. Il m’attrape par le bras, je ne lutte pas ne voulant pas qu’il force, de peur qu’il soit encore plus malade à me secouer comme un prunier. Il en est capable, je le sais. Je me baisse et me retrouve à sa hauteur.

Gardes tes petites attention de bon samaritain pour toi, tu veux. Il est un peu trop tard pour te montrer attentionné...avec moi.

Ses mots me donnent l’effet d’un poignard dans le cœur. Je savais qu’il me le reprochait. Je tremble un peu, sentant sa main déposer la fiole dans la mienne. Décidément, ce petit con arrive toujours à me faire sortir de mes gonts. Alors qu’il se lève en titubant à moitié, je lâche sans réfléchir.

C’est toi qui es parti ce matin-là. Ne me reproche pas quelques choses qui était prévisible et dont tu étais conscient.

Je regrette tout de suite mes mots et me lève à mon tour. Je me retourne et le regarde tituber, mais tenir debout. S’il continu comme ça, il va se casser la gueule et je vais devoir l’emmener à l’infirmerie. Notre infirmerie. Je soupire et profite qu’il soit trop occupé pour me regarder pour le saisir entre mes bras pour l’immobiliser. Sous son poids, je tombe au sol, sur les fesses mais ne le lâche pas. C’est qu’il est fort ce petit con. Je le maintien comme je peux, tenant d’une main la fiole que j’ouvre avec mes dents.

Hiro arrête de faire l’abruti et bois ça !

Il est difficile pour moi de le tenir. Je m’essouffle vite et essaye tant bien que mal de lui mettre le goulot de la fiole dans la bouche. Alors que depuis tous à l’heure, je lui parle d’une voix distante et me montre même brusque avec lui. J’essaye de changer de stratégie. Je desserre un peu mon emprise, en le maintenant toujours, me perdant même à sentir discrètement ses cheveux avant de me raviser rapidement. Je lui parle d’une voix calme et essaye de le regarder de mon œil valide.

S’il te plait, bois la fiole. Au moins tu ne seras pas malade et ça va calmer tes nausées.

A force d’avoir des gueules de bois, j’ai pris l’habitude d’en avoir sur moi. En y repensant, il était souvent à l’origine de mes cuites. Mon visage est moins crispé et on peut voir l’inquiétude et la culpabilité que je me force de cacher depuis tout à l’heure. Je finis par le lâcher entièrement, toujours assis par terre. Je tiens la fiole devant lui.

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« — C’est toi qui es parti ce matin-là. Ne me reproche pas quelques choses qui était prévisible et dont tu étais conscient. »

Je tente d’accuser le coup face à ses reproches mais je n’y arrive pas. Mon regard retourne se perdre dans le sien. Si cela avait été possible j’aurais sans doute réussi à le foudroyer sur place tellement j’essayais de faire passer toute ma rancœur par mon regard.

« — Tu te fou de ma gueule ou quoi ? Je suis parti parce qu’au fond de toi c’est ce que tu voulais ! Tout ton corps, tes yeux, tout me le criait. Me le hurlait cette nuit-là ! Alors ne viens pas m’incriminer ! Tout ça parce que j’ai voulu jouer au gentil gars, docile, en faisant ce que toi tu voulais. Tu ne m’as pas demandé une seule fois ce que je pouvais ne serait-ce qu’espérer, je- »

Un nouveau haut-le-cœur me prit et je me tournais pour me pencher par-dessus une petite étendue d’herbe en me tenant au banc le plus proche. J’allais vraiment finir par gerber. Je sentis une remontée de bile que je crachais sans la moindre prestance un peu plus loin dans l’herbe fraîche.

« — Tu sais ce que t’es Lancelot ?! »

Continuais-je en me retournant vers lui.

« — T’es qu’un putain de lâche. De la pire espèce. Ça me débecte. Je me sais égoïste mais s’il fallait octroyer une palme d’or en la matière sans nul doute que tu la gagnerait haut la mai- »

Nouveau haut-le-cœur. Je sens mes genoux flancher en tressautant. Putain mais quelle misère. Je ravale un soubresaut malhabilement. Pas à cause de la gerbe, mais à cause de la tristesse qui me prend et me retourne mentalement. Si on dit que vider son sac fait du bien, je peux vous dire que dans cette situation tout ce que ça me faisait c’était me rendre encore plus malade. Encore plus mal. Je me dégoutais. Je me dégoute. Je sais très bien que l’alcool exacerbe tout dans ma tête, me rend à fleur de peau, mais… Brusquement je sens son étreinte contre moi. Ses bras chauds passés autour de moi m’ébranlent bien plus que tout le reste. J’ai un sanglot. Je baisse les yeux et mes jambes lâchent. Je ne sais pas s’il a essayé de nous rattraper mais en tout cas nous nous retrouvons au sol avant même de comprendre ce qu’il se passe. Je me débats, parce que sa chaleur me fait encore plus mal que son air indifférent. « Putain, Lancelot, lâches moi. » Essayais-je.

« — Hiro arrête de faire l’abruti et bois ça ! »

Je tressaillis lorsqu’il hausse le ton. Il aurait pu me demander de sauter d’un pont, ou de sauter dans la fontaine, que j’y aurais sérieusement songé. Mais quelque part au fond de mes entrailles je sentais aussi la part de révolte qui m’intimait de me rebeller. Je m’étais laissé faire à de trop nombreuses reprises avec lui. J’avais été trop docile. Et peut-être que c’est pour ça que je l’ai perdu cette nuit-là ? Peut-être qu’il lui faut quelqu’un avec du répondant ? Je perdais pied. Mon esprit s’emmêlait, extrapolait tout et son contraire. J’étais confus. Lancelot me force avec sa fiole de merde à quelques centimètres de mes lèvres et je tourne vivement la tête en gigotant entre ses bras. Qu’il aille se faire foutre. Il n’était pas ma nounou que je sache. Et comme s’il avait senti qu’il n’arriverait à rien de cette manière, il commença à se radoucir contre moi. Ses bras me serraient moins et le timbre de sa voix était redescendu d’une octave. L’image du Lancelot que j’avais connu à l’infirmerie deux ans plus tôt vint voiler ma vision déjà trouble et ce fut le coup de trop.

« — S’il te plait, bois la fiole. Au moins tu ne seras pas malade et ça va calmer tes nausées. »

Je ferme les yeux en accusant le coups deux seconde mais rien n’y fait. Je n’arrive vraiment pas à me contrôler. J’entends ma voix partir dans un sanglot et les larmes me montent aux yeux. Je change de position pour me hisser comme je peux sur mes genoux et mes bras passent de chaque côté de son visage, comme je l’avais fait lorsque j’avais enlevé mon atèle deux ans plus tôt. « Je suis tellement désolé… » Sanglotais-je en glissant mon nez contre son cou. Je me sens prit de soubresauts si puissants que je n’arrive pas à les contrôler. Quand j’essaye de le faire c’est encore pire la fois d’après. Il me fallut bien quelques minutes, complètement lové contre son torse, pour que les choses se calment d’elles-mêmes.

« — Et j’y gagne quoi si je l’avale ton machin, là. Tu m’offre quoi ? »

Lui demandais-je en éloignant mon visage de son col. Ce dernier avait été mouillé lorsque Lancelot s’était passé un coup d’eau sur le visage, ce qui m’avait aidé à me reprendre un peu. Mais mes bras passés autour de son cou n’en bougèrent pas d’un iota. Je ne voulais plus le voir s’éloigner. Il y avait eu un progrès et je comptais bien le conserver. J’étais prêt à rester comme ça toute la nuit s’il le fallait.

« — Et si je refuse, qu’est-ce-que tu compte faire pour y remédier ? »

Je le tentais. J’essayais de jouer toutes les billes que j’avais, dans l’espoir que le Lance joueur et mutin refasse surface. Jamais mes yeux ne s’étaient montrés aussi quémandeurs par le passé. Avec personne, pas même Lancelot. Je le voulais, maintenant, plus fort que n’importe quoi d’autre. Et tant pis si l’alcool avait été le déclencheur. Je m’en foutais. Au fond je savais que c’était ce que j’avais toujours espéré ces deux dernières années. Mon célibat et la façon dont je n’avais jamais réussi à tourner la page en attestait.

Pourtant, cette fois, j’étais résolu à ne pas l’embrasser le premier. Même malgré toute l’envie qui m’anesthésiait.
Pando

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L’alcool, un sérum de vérité


Ses mots font monter en moi la colère aussi vite qu’il y a deux ans, quand il m’a dit que je ne devais pas abandonner ma passion. Sauf que cette fois, c’était lui le sujet de ma colère. Me reprochant presque de l’avoir utilisé. Alors que j’ai tout fait pour lutter, sachant que je n’étais pas capable de lui offrir plus. C’est lui qui m’a supplié ce jour-là, qui m’a fait craquer avec ses paroles, son regard…

J’ai mal à la poitrine en l’entendant dire, que je ne voulais pas de lui, alors que c’était le contraire et que je luttais justement contre ç. Parce que j’allais le faire souffrir. JE suis en colère contre lui, mais surtout contre moi, comme toujours. Par contre, il avait raison, j’étais un lâche. C’est pour ça que ce soir, malgré pour ce que cela implique je ne veux pas partir tant que je ne suis pas sûr qu’il aille bien.

Alors que je desserre mon étreinte, malgré le feu qui boue en moi, j’ai l’impression qu’il s’est calmé lui aussi. Pourtant, je déchante vite. Je sursaute quand il se retourne et prends mon visage entre ses mains. Je vois les sanglots dans ses yeux, et mon cœur se déchire un peu plus. Sans envi de lutter, je le prends dans mes bras pour le consoler. Je hume ses cheveux, son odeur qui m’a tellement manqué. Je frotte son dos de ma main libre avant de me figer.

Et j’y gagne quoi si je l’avale ton machin, là. Tu m’offre quoi ?

Son regard plonge dans le mien et m’électrise. Je me remémore se moment ou j’ai été faible, ou j’ai cédé. J’essaye de faire mon possible, alors qu’il poursuit, me provoquant. Je tremble cherchant à lutter contre lui. J’ai tellement rêvé de son regard. Quand je n’allais pas bien, quand j’étais avec quelqu’un d’autre…c’est à lui que je pensais…

Je suis lâche ? Mais tu es fourbe Hiro…comme à l'époque

Je pose une de mes mains sur la sienne et remonte le long de son bras jusqu’à son visage pour passer ma main dans ses cheveux. Il me rend fou. Mon regard est partagé entre l’envi et la colère. Je me rapproche de lui et lui susurre au creux de l’oreille.

Dois-je te rappeler…que c’est toi qui m’as supplié de rester avec toi juste une nuit ? Tu te souviens ? Tes mots raisonnent encore dans ma tête…accède à ma demande…

J’insiste sur ses dernières paroles, sentant mon cœur battre aussi. Je me recule pour le regarder, sur de moi malgré mon envi de l’embrasser. Ma main quitte ses cheveux pour dénouer ses bras autour de mon cou afin de me relever doucement. Je me lève et pose la fiole en face de lui avant de lâcher d’une voix pleine de malice.

Je n’embrasse personne ayant la gueule de bois mon petit hiro, même quand j’en ai très envie.

C’est à mon tour de le provoquer. Je me retourne pour le laisser seul par terre et aller m’assoir sur un banc non loin. Je le regarde du coup de l’œil en profitant pour reprendre ma respiration. Il me déstabilise toujours autant, voir même plus. Petit à petit je prends conscience de ce qu’il se passe dans ma tête et surtout dans mon cœur. Pourquoi encore, j’ai tant cherché à l’éviter ?

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Je viens à peine de finir ma tirade, mes yeux plongés dans les siens, que je le sens trembler très légèrement entre mes bras. Il semble faire tout son possible pour maintenir sa façade imperturbable. Je n’arrive pas à comprendre. Est-il énervé ? Ou agacé, ou…

« — Je suis lâche ? Mais tu es fourbe Hiro…comme à l'époque. »

Aïe, touché. Bien-sûr que je l’étais. C’était même l’une de mes principales caractéristiques. Sa main glisse le long de mon bras et viens caresser mon visage avant de se perdre dans mes cheveux. Je ferme les yeux pour en apprécier chaque détail. J’exerce une pression contre sa main comme pour rallonger le temps que dure ce contact. Sa bouche se penche vers moi mais pas pour les raisons que je pourrais espérer. Je l’entends susurrer à mon oreille et d’emblé je sens que ça ne va pas me plaire.

« — Dois-je te rappeler…que c’est toi qui m’as supplié de rester avec toi juste une nuit ? Tu te souviens ? Tes mots raisonnent encore dans ma tête…accède à ma demande…
Parce que si je ne l’avais pas fait tu n’aurais jamais accepté une autre alternative. Tu n’aurais pas laissé une seule chance à la nuit que nous avons vécus d’exister. »

Je fronçais les sourcils en lui renvoyant son regard. J’étais sérieux. Cette nuit-là, si j’avais été jusqu’à lui proposer une seule nuit c'était parce que je m'étais sentis totalement acculé. Je l’avais fait en désespoir de cause, parce qu’il ne m’aurait rien donné si je n’avais pas stipulé de timeline. Une date butoir. C’est comme ça que je l’avais ressentis cette nuit-là. A tord ou à raison. Dans tous les cas la situation restait la même. Mais alors que signifiait là fin de sa tirade ? Je ne comprenais pas. Lancelot se contentait-il de citer le passé, quelque chose que j'avais pu lui dire ? Ou m'offrait t-il une ouverture ? Sa main quitta mes cheveux et il dénoua mes bras passés autour de son cou avec la même facilité que lorsqu’il s’était défait de l’emprise de l’autre nana plus tôt ce soir. Je sentais la bile remonter à nouveau dans ma gorge tandis que je constatais que le rapport de force entre Lancelot et moi tournait de plus belle. Il avait le dessus, non ? L’ascendant. C’est l’image qu’il me renvoyait. D’être fier et imbu de lui-même parce qu’il savait pertinemment qu’il avait le contrôle. Ça me filait la gerbe. Pour les mauvaises raisons. Parce que mon égo n’arrivait pas à encaisser la situation.

« — Je n’embrasse personne ayant la gueule de bois mon petit hiro, même quand j’en ai très envie. »

Alors seulement je compris ce qu’il me proposait entre les lignes. Il se retourna pour aller s’asseoir sur le banc non loin, me laissant seul par terre, la fiole entre les doigts. Son regard inquisiteur réveilla quelque chose au fond de moi, de l’excitation coupable. Mon cœur s’emballa. Que devais-je faire exactement ? Lui donner raison et boire son foutu breuvage… Serait-ce suffisant pour que Lancelot accepte de nous redonner une chance, n’importe quoi, une nuit ? Parce que c’était ce qui était entrain de se jouer n’est-ce-pas ? Il me manipulait pour me faire boire son machin en me faisant miroiter un possible retournement de situation qui ne viendrait sans doute jamais.

Un frisson me parcouru tout entier. Je comprenais enfin ce que j’avais essayé d’ignorer avec tant de ferveur jusqu’à présent :

« — C’est malsain. On entretient une relation toxique. »

Les mots étaient sortis tous seuls tandis que la lumière se faisait tout à fait dans mon esprit. Cela expliquerait pourquoi je vivais tout à deux-cent pourcent. Pourquoi je m’accrochais autant. Le peu d’assurance qui me restait s’envola comme du papier jeté aux quatre vents. C’était pourtant moi qui avais tout démarré. Aussi bien il y a deux ans que ce soir. Et si toutes mes relations capotaient à cause de ça ? Parce que je n’étais pas foutu d’entretenir une relation saine ? Ce fut la peur qui m’assaillit cette fois. Je pris le temps de scruter mes mains un instant, déposant la fiole au sol sans y prêter plus d’attention. Une larme orpheline glissa sur ma joue sans que je n’essaye de l’effacer et je me remis sur mes jambes en essayant de prendre appui sur le sol. Tout cela m’avait épuisé. Mon ventre me faisait mal, mais un peu moins qu’avant. Avec un peu de chance, et plusieurs poses, je pourrais peut-être regagner ma chambre sans encombre.

« — Je me suis rendu assez malade avec ces conneries. J’abandonne. »

Je voulu lui lancer une salutation, une bonne nuit, n’importe quoi… mais je n’en eu pas le courage. J’étais trop sonné. Malgré tout je trouvais le courage de lui demander une dernière chose :

« — Est-ce que tu penses qu’un jour on sera capable d’avoir une relation normale ? »

Je pleurais, c’était évident, je sentais les larmes couler. Je voulu récupérer la fiole au sol et y perdis mon équilibre en m’affalant une deuxième fois au sol. Une bien piètre image des gryffondors, ce que je renvoyais là. Lorsque mes doigts se refermèrent sur la fiole j’inspirais un grand coup et voulu la renvoyer en direction de Lancelot. Mais les et si ? revinrent me tirailler mentalement. Après tout ce n’était qu’une fiole, sans doute pleine d’anti-gueule-de-bois. Ca ne me coûtait pas grand-chose de…Je la décapsulais. Mon regard trouble essaya d’en jauger le contenue une seconde avant que le breuvage ne vienne jouer avec mon amygdale. Je l’avalais d’une traite, m’essuyant la bouche d’un revers de main et repris appui sur le sol pour me hisser maladroitement sur mes jambes. Le vent frais de la fin de soirée m’arracha un frisson tandis que je faisais tout mon possible pour avancer droit en direction de Lancelot.

« — Tiens. Tend la main. »

Lui demandais-je sur un ton égal à moi-même tout en déposant la fiole vide entre ses doigts. Satisfais ? Voulus-je lui demander mais j’étais encore trop ébranlé parce ce que j’avais cru comprendre pour ne serait-ce qu’aligner trois mots. Mes yeux lorgnaient sur sa main pleine de cicatrice, pour éviter à nos regards de se croiser.

« — Je crois que… »

…je devrais y aller.
Pando

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L’alcool, un sérum de vérité


Assis sur mon banc, je ne le regarde pas. Je lutte pour cela. Mon esprit est totalement perdu, alors qu’il est seul au sol. Je serre mes poings, quand il dit qu’on a une « relation toxique ». Le mot relation raisonne dans ma tête. C’est justement ça, que j’ai évité pendant deux ans. Que l’on est une relation, lui et moi, parce que je ne suis pas…enfin je n’étais pas quelqu’un de bien pour lui à l’époque.

Je regarde droit devant moi, pour ne pas aller le prendre dans mes bras, parce que c’est trop dur de le voir comme ça. Je lui fais du mal, je le sais. Je devrais peut-être partir finalement ? Et le laisser ici ? Mais je ne peux pas. Je le vois se lever me disant qu’il abandonne. Je me force à ne pas me lever. Est-ce qu’un jour seulement, il sortira de ma tête.

Encore ce mot « relation » qu’il emploi. Cela me fait du mal de l’entendre. Car dans mes rêves, nous étions ensemble sans mes vieux démons. Je le vois tomber au sol et je me lève pour aller l’aider, avant de me raviser. Ses pleures me brisent de l’intérieur, mais je ne peux pas craquer maintenant. Je me regarde du coin de l’œil essayant de ne pas montrer ma souffrance pour ne pas l’accabler encore plus. Je le vois boire et suit enfin soulager. Je le surveille alors qu’il se lève. Son pas n’est pas très assuré, mais il déjà moins chancelant que tout à l’heure.

Il évite mon regard et je le remercie intérieurement pour ça. Je tends, ma main et vois la fiole vide. Bien malgré moi, je finis par poser mon regard sur son visage. Je suis frappé, par les larmes qui ont coulé sur ses joues et son regard qui ne veut pas me regarder. A cet instant, je veux qu’il ne regarde que moi. Je ne sais pas pourquoi, mais je laisse tomber la fiole au sol pour prendre sa main et le tirer vers moi pour l’enlacer.

Tu crois beaucoup de chose depuis tout à l’heure…mais tu n’as aucune idée de ce que je pense vraiment de toi…de nous!

Je prends son visage entre mes mains et ferme les yeux pour me concentrer. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais je ne veux pas qu’il souffre à cause de moi. Pensant que ce moment, que lui ne compte pas pour moi. Je pose mon front contre le sien et respire calmement, avant de laisser le flot des souvenirs enfouis surgisse et arrive jusqu’à lui. Le prend ma baguette et lance le sortilège sans un mot.

Les images sont floues, comme un rêve, mais on distingue bien cette infirmerie et se souvenir douloureux de quand il est parti et moi luttant pour ne pas pleurer. Le souvenir suivant c’est moi pleurant cette fois dans les bras de mon meilleur ami en murmurant le prénom du Gryffondor et en m’excusant de lui avoir fait du mal, alors que ce jour-là, il ne m’entendait pas. Et rapidement, on passe à diffèrent moment, durant ces deux ans, quand je l’observe de loin dans un couloir, quand je brise quelques choses en entendant son rire passer sous ma fenêtre avec quelqu’un que moi. Durant un match ou j'ai du mal à ne pas regarder que lui sur son balai. Cela dure quelques secondes, mais m’épuise.

Je finis par le lâcher et recule pour reprendre mes esprits et mon souffle. Cela fait tellement longtemps, que je n’ai pas partager mes souvenirs, surtout ceux qui me font mal. Mes mains tremblent. Qu’est-ce que j’ai fait ? Je le fixe dès les yeux légèrement humides et me sentant aussi vulnérable qu’il y a deux ans, si ce n’est plus. Car je me suis laissé aller, il y a deux ans, mais cette fois, je me suis livré plus qu’a n’importe qui. Ma voix tremble et on peut distinguer de la peur, mais aussi étrangement du soulagement.

Alors, tu crois quoi maintenant ? Tu pensais être le seul à souffrir ? Le seul a ne pas réussir à oublier ?



Dernière édition par Lancelot D. Avery le Jeu 27 Aoû - 6:49, édité 1 fois

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Je viens de déposer la fiole dans sa main et la fixe toujours lorsque je la vois lui glisser entre les doigts et finir sa course sur le bitume. Contrairement à ce que j’aurais pu imaginer elle ne se cassa pas au contact du sol, mais se contente de rouler jusqu’à ma semelle. La main de Lancelot vient chercher la mienne pour me tirer à lui et m’enlacer. Malgré ma surprise, qui m’arrache un énième frisson, ce contact doux et chaleureux me fait le plus grand bien. Et m’apaise même si j’ai peur d’apprendre ce qu’il implique insidieusement. Est-ce une sorte d’adieu ? Une façon de marquer la fin avant de me laisser…ou au contraire ? Suis-je en droit d'espérer quelque chose de beau, de joyeux, pour nous deux ?

« — Tu crois beaucoup de chose depuis tout à l’heure…mais tu n’as aucune idée de ce que je pense vraiment de toi… »

Toujours serré contre lui, je ne peux m'empêcher de détailler la courbe de son cou, à l'endroit où j’avais laissé une marque il y a deux ans de cela. Lancelot termine sa phrase par un « nous » et rien que cela me comble d’allégresse. Je laisse échapper un petit bruit, comme un hoquet de surprise – mais une bonne surprise – et passe à mon tour mes bras, de façon plus hésitante que la sienne, autour de son dos. Que pouvais signifier le terme « nous » dans sa bouche ? J’en avais strictement aucune idée.

Ses mains viennent chercher mon visage en coupole et je le regarde fermer les yeux et poser son front contre le mien. Sa respiration est calme, je la sens contre mon visage et loin de me déplaire j’essaye même de calquer la mienne sur son rythme pour m’apporter du calme. Avec ce geste doux, une image appartenant au passé s’immisce dans mon esprit. Je nous revoie à l’infirmerie, pendant l’un des moments où Lancelot avait déposé son front contre le mien. Bien vite elle se fait chassée par une seconde, une image plus vague. J’y suis allongé sur l’un des lits de l’infirmerie, et j’entend ma propre voix répondre à Henry avant d’écouter mes pas s’éloigner dans le couloir. J'ai une furieuse envie de sauter sur mes jambes pour me courir après, mais j'en fais rien. Une vague de tristesse, de regret aussi, me sers la poitrine et je me sens sur le point de pleurer alors que je fais de mon mieux pour lutter. Je comprends alors que je n’ai jamais eu l’occasion de vivre toutes ces sensations, ces morceaux, du passé qui me parviennent. Parce qu’elles ne m’appartiennent pas réellement. Elles appartiennent à Lancelot. Je les vois, je les ressens à travers lui. Et loin de me rassurer, le comprendre me fait encore plus mal. L’image suivante est celle de bras inconnus passés autour de moi. Je reconnais le visage du meilleur ami de Lancelot malgré les larmes qui coulent à flot et troublent ma vue. Et il y a ce prénom, le mien, que je ne cesse d’appeler en m’excusant. D’autres images, plus rapides, se succédèrent sans que je n’eu aucun pouvoir dessus. Une vision de moi-même tandis que je croisais Lancelot un peu par hasard dans un couloir de Poudlard ; mon rire au loin et un objet qui échappe des doigts de Lancelot, comme s’il avait été troublé ; l’ardeur redoublée de ses regard fixés sur moi pendant certains matchs. Ceux-là cependant, loin de me blesser me font du bien. Me prouvent qu'il n'avait pas été indifférent, simplement discret. « Ce qu’on peut être idiots, parfois, tous les deux. » Soufflais-je en repensant à toutes ces fois où je m'étais rendu malade à le voir si égal à lui même. Si peu réceptif. Lorsqu'il avait fait mine de ne pas me voir. Les images que je venais de voir s’estompèrent peu à peu devant mes yeux. Lancelot me relâcha en se reculant contre le dossier du banc et je le scrutais avec tendresse tandis qu’il récupèrait son souffle et ses pensées.

« — Je n’étais pas au courant, pour ton don de legilimencie. »

Ajoutais-je comme pour briser la glace. Son œil valide me fixa et je cru le voir légèrement humide aux reflets des lampadaires qui dansaient autour de son iris. Ma main s’éleva lentement pour éloigner une mèche rebelle qui lui barrait le visage. Sa voix tremblante rempli l’espace :

« — Alors, tu crois quoi maintenant ? Tu pensais être le seul à souffrir ? Le seul a ne pas réussir à oublier ? »

Je fermais les yeux pour accuser le coup de ce qu’il me disait. Si je ne l’avais pas totalement volé je ne cherchais pas spécialement à relancer la joute verbale entre nous deux, bien au contraire. Et j’avais toujours plus ou moins conscience – peut-être un peu moins ce soir néanmoins – que nous étions deux à souffrir de la situation.

« — Tu n’avais pas besoin de me montrer tout ça pour que je le sache. Je le savais déjà, qu’on se faisais du mal mutuellement... »

Je fermais les yeux pour m’esquiver à son regard inquisiteur.

« — Mais je pensais que les choses avaient évoluées de ton côté, depuis le temps. »

J’expirais et reprenais ma respiration le plus lentement possible pour me calmer.

« — Tu avais l’air tellement froid et distant… Et il y avait toutes ces rumeurs qui courraient, chaque fois, sur ton compte. Sur ton caractère volage, à enchaîner les relations...je… »

J’ouvris les yeux en fixant mes paumes grandes ouvertes, mes jambes toujours coincées entre les siennes.

« — Je pensais n’être qu’un parmi tant d’autres. »

Je retournais ma paume endoloris pour l’ausculter en prenant le temps de réfléchir à tout ça, à tout ce qu’il m’avait montré. L'eau glacée de la fontaine l'avait indéniablement beaucoup apaisée. Mais que fallait-il que je fasse pour faire avancer la situation sur une pente plus douce entre nous ?

« — Si je le pouvais, j’aimerais te montrer à quel point… »

Pensais-je en imaginant un monde où je serais pourvu des mêmes facultés que Lancelot. Un monde où je n’aurais plus à mettre obligatoirement les mots sur ce que je voulais exprimer pour les autres en prenne conscience. Pour qu'il en prenne conscience, tout particulièrement. Mais ce monde était pour l’heure illusoire aussi ressentais-je le besoin de m’expliquer comme pour lui rendre la pareille. Comme pour lui démontrer, à ma façon, à quel point je tenais à lui :

« — Je t’aime. »

Susurrais-je avec un frisson, en caressant sa joue avec la mienne. Ma voix avait tressauté sur la fin et j’avais peur de ce à quoi ces mots m’engageaient. Allait-il seulement les croire ?

« — Je n’essaye pas de te baratiner. Ou de dire ça pour faire joli je sais pas..je…je le pense sincèrement, c’est tout. »

Je fermais les yeux. Mes lèvres frôlèrent les siennes une seconde avant que je ne dépose mon front contre le sien comme il venait de le faire. Prenant ses joues dans mes mains je fis glisser ces dernières le long de sa nuque dans une caresse que j'espérais rassurante.

« — J’aurais aimé te l’avouer cette nuit-là. Mais à quoi cela aurait-il ressemblé ? Comment aurais-tu pu croire un gamin de deux ans ton cadet, avec qui tu n’avais pas partagé plus de choses que cela, je… »

Je ravalais un rire sardonique.

« — Pas qu’on ait eu l’occasion de partager davantage depuis. Mais j’ai...si mal vécu ton absence...que je peux l’assurer maintenant. »

Mon nez alla jouer avec le sien, comme au bon vieux temps, et je laissais échapper un soupire d’aise.

« — Tu m’a manqué, Lancelot. »

Ton assurance déplacée, ta fragilité, ta présence…tout.

« — Laisses moi cette place à tes côtés…Je n’ai plus envie de faire appel à ma fourberie naturelle pour espérer que tu m’accepte. Je ne veux plus te forcer. Je veux t’entendre me le dire parce que tu en ressens l'envie toi aussi. »

Je rouvrais les yeux en éloignant un peu mon visage du sien pour pouvoir admirer ses traits de tout mon saoul. Avait-il conscience de tous les efforts que je faisais pour me montrer entièrement honnête avec lui ?

« — Ne refaisons pas la même erreur qu’il y a deux ans… Sans pour autant nous fermer la porte d’un possible « nous ». J’ai envie d’essayer. »

Mes pouces revinrent contre ses joues pour les caresser doucement.

« — Je ne serais pas comme elle. Je ne compte pas te blesser, j’essayerais autant que possible de ne pas le faire. Crois-moi. »

Faire référence à sa mère n'était pas forcément la meilleure des choses à faire, mais j'espérais qu'il comprenne mon geste. Je le pris à nouveau dans mes bras, le serrant le plus tendrement possible contre moi.

« — Et si tu ne me crois pas ce soir à cause de l’alcool… Alors je reviendrais te dire tout ça demain, lorsque j’aurais désaoulé. »
Pando

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L’alcool, un sérum de vérité


Il me faut plusieurs minutes avant de me remettre de ce que je viens de faire. Ce n’est pas chose simple, de montrer ses souvenirs, c’est un exercice difficile, surtout pour moi. Peu de personne son au courant pour mon don, et quand je l’utilise c’est encore plus rare de cette façon. Cela m’a épuisé. Je le laisse parler, mais il retourne la situation. Il savait ? Non, il ne savait pas. Il n’aurait pas eu les paroles qu’il a eu tout à l’heure si c’était vraiment le cas. Mes émotions font les montagnes russes en moi quand je suis en sa présence.

Je passe par la colère, l’inquiétude, la tendresse pour repartir sur de la colère. Je ne sais plus où donner de la tête. Contrairement à tout à l’heure, où je cachais sans trop de mal ce que je ressentais. Là ce n’était plus le cas, il pouvait voir sur mon visage la multitude d’émotions que je vivais en peu de temps. Il me parle des mon attitude envers lui. C’était tout simplement plus simple. Surtout que je savais, que j’allais lui faire encore plus de mal si j’allais vers lui.

Par contre, pour mon coté volage, le poids de la culpabilité le pris. Je baisse les yeux ayant honte de mon comportement. C’est vrai, que je n’ai pas brillé par mes relations amoureuses. On ne peut même pas qualifier cela de relation je pense. Je soupire amer, en prenant le recule de mon propre comportement.

Je sais…malheureusement les rumeurs sont plus ou moins vrai…j’espérais simplement t’oublier. Parce que justement tu étais ma lumière parmi les autres.

Quand je repense aux nombres de personnes que j’ai serré dans mes bras, en imaginant que c’était lui. Cela me rend presque malade et je ne peux pas l’avouer. Je reste silencieux, sentant qu’il a beaucoup que moi à dire. Et vint les mots, que seul lui peut dire, ceux que même dans mes rêves, je n’ose avouer.

Je t’aime.

Je le regarde sous le choc alors que sa main caresse ma joue. Mon cœur et ma raison ne réponde plus de rien. C’est bien lui le Gryffondor de nous deux, c’est bien lui le plus courageux, comme toujours, comme il y a deux ans. Il poursuit avant que je sente ses lèvres frôler les miennes. Cela m’électrise et le souvenir doux d’autant me prends aux tripes. Mes mains se posent sur ses anches pour le faire venir à moi. Il est beaucoup trop loin à mon gout.

Si tu savais comme tu m’as manqué aussi Hiro.

Il poursuit, ses paroles raisonnent en moi et j’aimerais l’interrompre mais je ne peux pas. Pour une fois, ma raison et mon cœur se mettent peu à peut d’accord. Ma tête se laisse docilement influencé par mon cœur, mes envies. Encore une fois, c’est lui qui ose demander ce que nous voulons tout les deux. J’embrasse les paumes de ses mains en tournant légèrement visage quand il me caresse les joues. Je tremble, je suis bien. Son contact ma manqué, autant que sa présence ou que sa voix. Je ne réagis même pas quand il fait allusion a ma mère pensant qu’il parle peut-être de quelqu’un d’autre ? Ou tout simplement parce que, ce n’est pas important.

Alors qu’il me serre dans ses bras, je lui rends son étreinte comme si ma vie en dépendait. Pourtant, je ris quand il fait référence à son état actuel. Je n’ai pas envi d’attendre demain et d’avoir peur qu’il regrette.

Tu parles trop Gryffondor…

Je souris amuser, car oui, contrairement à moi qui n’est pas du genre à parler de mes états d’Ames, cela semble si facile pour lui. Je remonte mes mains le long de son dos afin de prendre à mon tour son visage. Je fixe ses lèvres, que je meurs d’envi d’embrasser depuis tout à l’heure. Je m’approche doucement et m’arrête au dernier moment, à quelques millimètres de sa bouche et lui murmure dans un souffle chaud.

Montre-moi…s’il te plait, montre-moi mon Hiro…

Ma voix est beaucoup plus faible à la fin de ma phrase, presque timide. Pourtant, c’est ce que je veux, qu’il soit à moi. Je pose mes mains sur son visage et mon front contre le sien. Je le regarde un instant avant de fermer les yeux, espérant qu’il m’ouvre son esprit. Je veux le revoir à cette époque et voir ce qu’il a pu vivre à cause de moi, pour ne pas avoir de regret de ma décision.

Fait moi confiance, tout ira bien.

Je suis tendre et rassurant, même si mon cœur bat à une vitesse inimaginable. Je sais qu’après ça, je ne pourrais plus faire machine arrière. Je ne pourrais plus, résister.



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« — Tu parles trop Gryffondor… »

Malgré le sourire qu’il me renvoi j’ai soudain peu d’en avoir trop fait. Trop dit. Avais-je fait le bon choix en m’ouvrant ainsi à lui ? Sans réfléchir aux conséquences au préalable ? Je me tais et savoure la caresse de ses mains qui remontent le long de mon dos pour venir me prendre le visage en coupole. Ma joue se presse contre sa paume à la recherche de chaleur et de tendresse. Comme au bon vieux temps… J’aimerais pouvoir rester comme ça indéfiniment… Le monde extérieur n’existe plus. Plus rien ne compte en cet instant, tout ne se résume plus qu’à Lancelot. Son regard, si pur et expressif, ainsi que ses mains posées sur moi. Je sens sa chaleur se diffuser en moi alors que ses yeux sont fixés sur un point de mon visage plus bas que mes yeux. Je me prends à espérer que cela puisse être mes lèvres et les pince en une moue quémandeuse. J’ai envie qu’il m’embrasse. Maintenant. Mon cœur s’emballe quand Lancelot fait mine d’approcher son visage du mien tandis que son souffle chaud vient pulser contre mes lèvres.

« — Montre-moi…s’il te plais, montre-moi mon Hiro… »

Je tressaille d’appréhension alors que mes mains remontent se poser sur ses épaules. Je retiens ma respiration une seconde lorsque Lancelot fait mine de poser son front contre le mien et je bataille fermement contre moi-même pour tenter d’apaiser les battements anarchiques de mon myocarde.

« — Fait moi confiance, tout ira bien. »

Je presse les paupières si fort que j’ai peu de me faire mal aux yeux. Mes mains remontent le long de ses bras pour se poser sur les siennes que je presse tendrement contre mes joues. Lancelot a l’air si détendu, que l’espace d’un instant, je me prends à imaginer l’idée qu’il ait pu exercer son don de legilimencie avec quelqu’un d’autre que moi. Cette pensée me serre l’estomac et je tressaille en me raccrochant à ses doigts pour ne pas laisser mon esprit vagabonder dans tous les sens. Dans les pires aspects de moi-même. J’essaye de me focaliser sur le premier souvenir de nous deux qui me revient en tête. C’est celui des évènements survenus un peu plus tôt qui s’impose à moi, lorsque j’avais passé la porte de la Tête du Sanglier. Je me revois éviter de justesse cette fichue lanterne affreusement mal placée dans l’entrée, lorsque le rire de Lancelot avait éclaté dans un coin de la pièce. Je l’avais reconnu, en moins de temps qu’il m’en aurait fallut pour l’expliquer. Mon cœur s’était serré et mes yeux l’avaient automatiquement cherché dans toute la pièce comme pour m’assurer que je n’étais pas en train de rêver éveiller. Combien de fois crue le voir ou l’entendre, à force d’espérer, durant ces deux dernières années…sans qu’il ne s’agisse jamais de lui ? Comme si mon cerveau prenait un malin plaisir à me rappeler ce qui m’avait été enlevé. Plus j’avais cherché à le faire disparaitre de ma vie et de mes pensées et plus son absence me torturait tout entier.

Malgré mes paupières fermées je sens que je serre les dents et que la pression de mes doigts autour de ceux de Lancelot s’accentue. Parce que ce souvenir-là n’est pas le plus agréable à ressasser et que j’aurais préféré m’y soustraire. Ma mémoire interne fait une avance rapide et se brouille pendant que je me revois héler le serveur pour la énième fois de la soirée. Quand je le confrontais en le mettant au défi de m’empêcher de boire, alors que je savais pertinemment que je faisais le mauvais choix en agissant de la sorte. Mais je le faisais uniquement parce que j’avais ressenti le besoin de passer mon mal être sur quelqu’un. N’importe qui. J’étais seul, si terriblement seul, depuis trop longtemps. Avec l’unique objet de toutes mes pensées, de toutes mes envies et de tous mes fantasmes inavoués et inavouables, juste à porté de main… A l’époque ça me rendait fou, ça me rendait tout bonnement malade. Je me revois me lever comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton d’avance rapide, l’instant d’après je les prenais en chasse lui et l’autre pimbêche dans tout Pré-au-Lard. Je me rapprochais d’eux lorsque la goupille qui retenait la tempête tapis au fond de moi avait lâché. Mon poing s’était écrasé sur la joue de Lancelot tandis qu’une vague de profonde satisfaction remontait en moi. Il l’avait bien mérité. Je me vengeais pour ces deux terribles années où j’avais souffert comme un chien assoiffé, cloitré derrière la grille qui le séparait de sa gamelle d’eau. Mais la satisfaction avait été rapidement remplacée par les remords douloureux et la peine immense.

Je force mon esprit à se défocaliser pour choisir un nouveau souvenir, moins récent et moins dangereux. Je me revois, toutes ces fois durant les matchs de Quidditch qui s’étaient déroulés depuis deux ans. Du temps où mes yeux n’avaient de cesse de chercher les épaules musculeuses et rassurantes de Lancelot dans le flot des supporters qui quittaient les gradins à la fin des matchs. Comme dans l’espoir de tomber sur lui un peu par hasard, comme ce fameux jour d’octobre 2018. Comme dans l’espoir d’un deuxième round à l’infirmerie… Toutes ces fois où j’avais pu entendre son timbre grave et terriblement séduisant pendant un match. La colère qui montait en moi quand Lancelot avait le malheur de louer les efforts d’un autre joueur. Sans distinction d’équipe. Je me rappelle encore m’être emporté en maudissant un joueur particulièrement doué de ma propre équipe. Juste parce qu’il avait eu le droit aux louanges, plus que justifiées, d’Avery. Et pas moi. La colère, l’amertume, la jalousie pure et dure. Effroyablement honnête. Parce que j’aurais beau essayer d’être le meilleur gryffondor, modèle parmi les saints, je n’arrivais pas étouffer cette partie de moi lorsqu’il s’agissait de Lancelot.

Toutes ces fois où celui-ci avait daigné lâcher un commentaire positif au sujet de mon jeu, d’un arrêt judicieusement placé en tant que gardien. La fierté qui m’avait habité à ce moment très précis et le regain de motivation, l’envie de faire mieux encore. De m’améliorer pour pouvoir goûter à nouveau à ses paroles agréables qui m’étais alors exclusivement dédiées.

Toutes ces fois, encore, où je l’avais guetté du regard dans les couloirs ou bien dans la grande salle en espérant ne serait-ce qu’avoir la chance de l’apercevoir. Car le voir suffisait à réveiller cette petite vague bienheureuse au fond de mes entrailles. Et toutes ces fois au club de duel où j’avais fait le choix de m’installer bien en face de lui dans l’espoir qu’il me jette un coup d’œil. La fois où il s’était retrouvé à devoir négocier un duel contre James, à la demande de Rajani. Pourquoi avait-il fallu que cet imbécile de Gryffondor jette son dévolu sur ces deux-là en particulier ? Mon inquiétude qui avait grandi, à propos des mains blessées de Lancelot, et qui m’avait donné l’envie furieuse d’intervenir sans que je puisse ne serait-ce que bouger le petit doigt. Parce que je savais que ce n’était pas mon rôle.

Puis la fois à l’infirmerie, il y avait de cela presque deux ans jour pour jour. L’euphorie de sentir Lancelot réceptif à mes traits d’humour, à ma gentillesse. Le voir se prendre au jeu en s’ouvrant à moi comme il pouvait le faire avec ses amis serpentards avait finit d’envoyer valser les rares garde-fou en moi. Et lorsqu’il avait flirté avec moi, en passant de compliments à sous-entendus salaces, ça avait été la goutte de trop qui avait anesthésié mon sens moral et mes instincts de conservation. L’excitation avait été si grand, si ravageuse et exquise, quand mes lèvres s’étaient posées sur les siennes… Que j’avais compris que je ne pourrais dès lors plus m’en passer. La soirée s’était allongée au rythme de nos baisers échangés, de nos câlins et élans affectueux et je m’étais senti fondre littéralement pour lui. Peu importe que l’on soit diamétralement opposés, peu importe la couleur de nos blasons, peu importe nos âges différents. Je l’avais aimé si fort que rien n’aurait pu m’arrêter. Personne n’avait ne serait-ce qu’éveiller le quart de ce qu’il avait réveillé en moi. Avec lui, je me sentais entier. Et jamais, ô grand jamais, je n’aurais les mots suffisants pour le lui exprimer. N’était-ce pas ça qu’aimer quelqu’un ? Mais il y avait eu les doutes aussi. Ceux, nombreux, qui m'avaient torturés cette nuit-là. Qui m'avaient fait douter, croire que Lancelot n'accepterai pas de m'offrir un peu d'affection si je ne lui jurais pas que ce n'était que pour une nuit. Et la peine, immense, quand je me cru obligé de partir aux aurores. Quelle idée de merde j'avais eu. Nous aurions pu nous expliquer, qui sait ? Mais j'avais eu peur. Peur que Lancelot ne se décide à nous mettre un ultimatum si je ne le faisais pas. Je le revoyais indécis, me faire comprendre que ce n'était pas possible. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée… Je suis désolé Hiro…je ne suis pas prêt pour ça… » Ses doutes à l'époque avaient nourris les miens. Et j'avais fini par sur-réagir. Comme toujours.

Mes yeux se rouvrent lentement tandis que je détache mon front du sien pour aller le poser contre son épaule. Sa chaleur m’apaise et calme le mal de crâne et la fatigue qui pulsent en concert sous ma boîte crânienne.

« — Maintenant, tu sais. »

Je souffle contre son cou. Mes bras partent épouser son cou et je le sers dans mes bras en me hissant sur ses genoux de façon plus ou moins assurée. Je n'ai plus qu'une envie, c'est de me poser dans un lit en me lovant à Lancelot pour le reste de la nuit. Et me réveiller au petit matin sans avoir à me demander s'il faut que je m'en aille comme un voleur ou non.
Pando

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L’alcool, un sérum de vérité


Je le sens sous mes doigts qu’il n’est pas rassuré et je peux le comprendre. Ce n’est pas un exercice facile de se livrer aussi ouvertement à quelqu’un. Je fais de mon mieux pour le rassurer et l’apaiser. Je ne le brusque pas, voulant vraiment savoir ce qu’il a vécu. Comme tout à l'heure, silencieusement, je jette le sors.

Le premier souvenir arrive à moi et il ne date que de quelques heures. Je me concentre pour ne pas être perturber par mon propre souvenir pour me concentrer sur le ressenti d’Hiroshi. Le passage à la taverne montre bien son désespoir de me voir avec elle et je comprends peu à peu le dérouler de la soirée et sa réaction. Les scènes s’enchainent aussi vite que les verres qu’il a descendus et vint le moment de la confrontation. Je ressens sa rage quand il m’a mis ce poing mérité, la douleur se fait vive, comme si voir ce souvenir la réveillait.

Ce moment est douloureux autant pour nous deux et je vois rapidement un terrain. Je ressens son envi de me voir, alors que moi je pouvais profiter sans me cacher de l’observer. Sa jalousie mal placée qu’il éprouve à chaque commentaire concernant un autre joueur. A ce moment-là, j’ai déjà envi d’interrompre cette rétrospective de souvenir pour le serrer dans mes bras, le trouvant horriblement mignon. Mais je n’en fais rien, sentant qu’il a encore des choses à me montrer.

Ce fameux jour au club de duel, où il était inquiet pour moi concernant mes blessures. Cela se voyait ce jour-là, qu’il se posait des questions. Mais j’évitais le plus possible son regard, comme toujours car j’avais honte de ce que je montrais à voir.

Cela s’enchaine vite, me donnant le vertige vers cette fameuse nuit qui à changer beaucoup de chose. Je ressens de nouveau tout comme lui ce qu’il a ressenti. Malheureusement, je n’arrive pas à rester concentré et tout ce mélange entre ce qu’il a vécu et moi. J’ai du mal à distinguer mon envi irrésistible de l’embrasser à l’époque et la sienne suivi par la douleur de devoir partir mêler à mon désespoir d’être seul à nouveau. Mon cœur bat la chamade et je transpire un peu. Cela me demande beaucoup trop d’effort.

Heureusement pour moi, cela se termine quand Hiro fini par se détacher de moi. Je respire un peu mal et garde les yeux fermés pour reprendre mon souffle. Tout ce mélange en moi, mon cœur tambourine dans ma poitrine et j’ai l’impression que je vais exploser. Je n’entends même pas le Gryffondor me parler. Pourtant, je sens ses bras autour de moi et son corps venir sur mes genoux. J’ouvre les yeux brusquement et je sens le feu en moi s’embraser.

Ce feu que j’ai essayé d’éteindre sans relâche depuis deux ans. Je le regarde avec puissance et détermination. Je ne le laisse pas le temps de réagir et prends son visage entre mes mains pour laisser parler mes bas instincts. Je plonge mes lèvres contre le sienne comme si ma vie en dépendait cherchant directement sa langue de la mienne.

Cela faisait tellement longtemps que j’attendais ça, que je l’imaginais, que j’en rêvais. Encore une fois, comme il y a deux ans, je cède. Mais cette fois, j’ai bien l’intention de le garder et de ne pas le laisser partir. Je l’embrasse avec fougue, passant mes mains dans son dos pour le coller encore plus à moi. Je mordille ses lèvres avec douceur avant de faire danser nos langues ensemble. Je me sens revivre après deux ans sans lui.



Dernière édition par Lancelot D. Avery le Jeu 27 Aoû - 6:50, édité 1 fois

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Je viens de passer mes bras autour de son cou en m’installant à califourchon au-dessus de ses cuisses. J’e suis lessivé, mais heureux. Heureux d’être là et d’avoir l’avoir retrouvé, lui. J’entend la poitrine de Lancelot s’élever frénétiquement comme s’il avait du mal à calmer son souffle. Je relève les yeux pour les plonger dans les siens et le regard qu’il me renvoi à cet instant m’arrache un frisson d’appréhension mais aussi d’envie folle. Ses regards, déterminés et profondément sérieux, réussissais toujours à me faire défaillir. Je suis à deux doigts de lui quémander un baiser lorsque ses lèvres s’écrasent contre les miennes sans ménagement. Je le sens fiévreux entre mes bras. Un gémissement de plaisir remonte le long de ma gorge et se perd contre ses lèvres. Je sens sa langue s’immiscer et danser avec la mienne, inquisitrice. Sans me laisser l’ombre du choix. Mes bras se resserrent autour de lui et ma main la moins esquintée part se perdre dans ses cheveux, à la base de sa nuque. Là où je le sais réceptif, sensible. Mes doigts s’accrochent à ses cheveux longs que je tire brusquement en arrière pour détacher ses lèvres des miennes. Ma bouche fond dans son cou et y laisse une myriade de petits suçons rosées tandis que ma langue courre par intermittence le long de sa jugulaire. De mon bras toujours passé derrière son cou, je tire sur son col pour me laisser plus d’espace et je sens le premier bouton de sa chemise sauter son mon geste quelque peu trop brutal. Tant pis, j’étais prêt à le recoudre après-coup s’il le fallait. Tout, tant qu’on me laissait assouvir mes envies de lui. Cela faisait trop longtemps que j’attendais ça. Ma bouche dévia vers son épaule et mes dents se plantèrent sans ménagement à l’endroit où j’avais laissé une trace deux années auparavant. Je voulais qu’il m’appartienne. A moi et moi seul.

« — Excuses-moi. »

Me contentais-je de lui murmurer sans l’ombre d’un remord dans la voix. Ma bouche remonta le long de son cou et je déposais une myriade de baisers papillons sur sa mâchoire et sa joue. Le coin de ses lèvres, son nez, son arcade, la cicatrice qui barrait sa paupière résolument fermée… tout y passait.

« — J’ai envie de plus, Lancelot. »

La main qui retenait toujours son col grand ouvert le lâcha et attrapa le menton du Serpentard pour l’obliger à ouvrir la bouche tandis que je fondais sur ses lèvres pour un deuxième baiser sauvage. Tout n'était plus que pulsion et envie, mais j'aimais ça.
Pando

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L’alcool, un sérum de vérité


Il répond à mon baiser avec autant de ferveur que moi et je me sens bien. Il n’y a plus rien qui compte à part nous à ce moment-là. Je le serre de plus en plus contre moi, comme si j’avais peur qu’il parte. Sa main dans mes cheveux m’électrise et je sens la douce torture dans mon cou. Je tremble et je pardonne volontiers sentant ses lèvres sur ma peau. Je lâche un petit grognement quand il me mord et le regarde un peu accusateur, mais aussi amusé.

JE me rends compte que celui qui a besoin le plus de l’autre c’est lui. Moi qui pensais que j’étais faible face à lui, il me surprend me montrant une facette de lui que je ne connaissais pas. Ses baisers sur mon visage sont comme des douces caresses. Même quand il embrasse cette cicatrice que me complexe tend, je trouve ça tellement agréable. Je rougis presque à ses paroles et lui souris avant qu’il m’attaque avec délice. Je réponds à son baiser, passant mes mains sur ses anches pour approfondir d’autant plus notre échange qui me donne chaud, malgré le froid de la nuit. Je sépare à peine nos lèvres pour reprendre mon souffle entre deux légers baisers.

Tu m’appartiens maintenant.

Ma main passe dans ses cheveux longs, je prends une mèche et la porte à mon visage pour la sentir. Je ferme les yeux, me laissant submerger par son odeur. Je me rends compte de tout ce que j’ai perdu en temps avec lui. Je regrette toutes ses personnes que j’ai pris dans mes bras à sa place pour l’oublier. Ces retrouvailles plus que chaleureuse, laisse place à ma culpabilité. Les ardeurs se calment un peu et je le regarde avec tendresse et tristesse.

Me pardonnes-tu ?

Je pose ma tête sur son épaule, sentant le poids de sa souffrance sur mes épaules. Je reste quelques minutes comme ça avant de lever enfin ma tête pour lui commencer à lui parler.

J’aimerais te dire que..

Je ne termine pas ma phrase, interrompu par un groupe d’élève gloussant en passant devant nous. Je soupire agacer, me rendant compte que nous ne sommes pas dans un endroit calme. L’heure doit avancer, et tout le monde commence à sortir des bars du coin. Soudain, je viens une idée. Je le regarde et caresse son bras, ayant peur de sa réaction.

J’ai mon appartement pas loin…on sera plus tranquille pour parler et rattraper deux ans perdus. Si tu es d’accord ? Je veux dormir avec toi dans mes bras, sans que tu ne partes le lendemain.

C’est important pour moi je le préciser, car je sais très bien la réputation que j’ai. Je ne veux pas qu’il pense qu’il est une de mes conquêtes de plus que je ramène chez moi.


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« — Tu m’appartiens maintenant. »

Sa main passe dans mes cheveux délicatement tandis qu’il attire une de mes mèches à son visage pour enfouir son nez dedans. J’hausse les sourcils un peu surpris mais ne peux pas m’empêcher de passer à nouveau mes bras autour de lui pour le serrer contre moi.

« — Tout ce que tu voudras. »

Que je lui susurre pour toute réponse. Mon égo s’est volatilisé dès le moment où Lancelot s’était ouvert à moi par le biais de son don. Au point de me penser prêt à tout pour lui. Pourvu que ce soit lui.

Sa tête se pose sur mon épaule alors qu’il me demande si je le pardonne. Mon visage vient se frotter contre ses cheveux. Peut-être qu’avec le temps, j’y arriverais, mais si je le songe en mon fort intérieur je ne me permet pas d’exhorter ces mots à haute voix de peur de le blesser. De toute manière le mal était fait alors à quoi bon en garder rancune. Et je n’étais pas blanc comme neige non plus, dans toute cette histoire.

« — J’aimerais te dire que.. »

Je relève la tête brusquement en appréhendant ce qu’il s’apprête à me dire. Je voulais l’enjoindre à poursuivre sa pensée quand quelques ricanements derrière nous me ramenèrent à la réalité. Evidemment, malgré la pénombre qui régnait en cette fin de soirée, un couple de jeunes hommes se bécotant sur un banc public passait rarement inaperçu. Je retins un claquement de langue irrité. Je m’en foutais bien de l’avis des autres, lambda, j’avais mieux à faire. Plus important à gérer.
Je sentais la caresse des doigts de Lancelot sur ma peau et je retournais vers lui mon regard curieux. Je l’entendais me proposer d’aller chez lui et un léger frisson courra le long de mon échine. J'étais suis heureux et je n’eu pas même le temps de me troubler et d’imaginer le pire car Lancelot ajouta d’emblée qu’il aimerait que je reste dormir chez lui et surtout sans que je prenne la poudre d’escampette le lendemain. Je lui en fus reconnaissant, pour cette attention qui m’allégea aussitôt du poids du doute. Je lui souris de toute mes dents en attrapant son visage entre mes doigts et déposais un baiser chaste, quoiqu’un peu long, sur la joue. Comme pour le remercier.

« — Je désespérais à l’idée que tu finisses par ne jamais me le proposer ! »

Je lui réponds en ravalant un rire amusé.

« — Tu viens ? »

Mes mains glissèrent le long de ses bras pour venir chercher ses mains et je me levais d’un pas mi-sautillant mi-malhabile. Je rigolais de plus belle face à ma maladresse et l’emmenait dans mon sillage en l’obligeant à se relever et à me suivre. Lorsque nous fûmes tous les deux debout sur nos pieds et après avoir esquissé quelques pas, je me plantais devant lui et mes lèvres revinrent chercher les siennes dans un nouveau baiser innocent.

« — J’ai hâte. »

Murmurais-je contre ses lèvres avant de m’éloigner un peu. Et c’était vrai, j’avais hâte. Terriblement hâte. Et rien ne pourrait plus venir contrecarrer nos envies, cette fois.

« — Et que voulais tu me dire, à l’instant ? »
Pando

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L’alcool, un sérum de vérité


Mon appréhension disparait quand je vois son sourire sur son visage à mon invitation. JE soupire de soulagement le câlinant contre moi et le remerciant intérieurement. Je ne me serais pas vu arrêter cette soirée maintenant et retourner dans ma résidence et lui dans la sienne seul. Il se lève et sautille comme un enfant devant moi. Je trouve ça tellement mignon que j’ai envi de le prendre dans mes bras pour le cacher à tous et être le seul spectateur de spectacle.

Je prends sa main dans la sienne et entrelace mains doigts avec les siens. Je me rends compte que même ce geste simple je ne l’ai jamais fait. J’ai toujours évité ce genre de geste tendre. J’avais peur que cela soit bizarre, mais étrangement c’est bien naturel. Je profite de son baiser innocent, alors qu’il me dit avoir hâte de venir chez moi.

N’est pas trop d’attente.

Mon appartement est petit. Il a la même décoration que ma chambre dans la maison des Serpentard, avec une cuisine en plus. Et il y a peut-être un peu plus de livre, parchemins éparpillés partout. Nous avançons donc vers mon logement, main dans la main.

Et que voulais tu me dire, à l’instant ?

JE le regarde avec un air taquin et vint lui murmurer à l’oreille alors que nous passons à coté d’un couple.

Je te le dirais si tu es sage.

Je lui fais un clin d’œil avant de regarder droit devant moi et lui montre du doigt, un petit bâtiment avec des pierre rouges. Arrivé devant je sors une clé de ma cape et ouvre la porte le laissant passer devant moi. Contrairement aux autres fois, ou j’emmène quelqu’un chez moi, je ne jette pas de regard derrière moi. D’habitude, je culpabilise, mais cette fois, je ne me suis jamais senti aussi bien.

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