Ma vie

Voici Muriel.
Le portrait de ce petit bout de femme mériterait d’être peint par Michel-Ange.
On a rarement vu plus digne chérubin. Voyez plutôt :
Ces yeux noisette qui boivent la lumière, et semblent toujours prompts à se garnir de reflets pareils à de petites étoiles dorées.
Cette chevelure d’un blond de paille – constamment docile et bien peignée – qui lui tombe tel un halo sur les épaules.
Même sa peau trop blanche et la rigueur de son maintien contribuent à lui prêter un petit air de statue de porcelaine. Quant à la façon dont elle plisse les yeux quand elle réfléchit, voilà qui lui donne cette belle allure, faussement rêveuse et endormie, qui ferait le bonheur des artisans-sculpteurs de tout poil.

Cependant, la comparaison s’arrête ici.
Car on a rarement vu plus païen que Muriel McGuffin.
Et un observateur rompu aux arts magiques ne serait d’ailleurs pas dupe, puisque la finesse de ses traits, tout comme cette forme de dignité enfantine qu’elle arbore en permanence, sont autant de signes évidents de ses origines vélanes

Entrons plutôt dans le vif du sujet.

Muriel McGuffin fait partie de ces enfants qui ne se considèrent pas comme des enfants. Fille de druides dans un petit village qui s’est perdu dans les tréfonds de l’Irlande profonde, Muriel est une enfant qu’on a toujours désignée par sa fonction. Elle est fille de druides et c'est comme telle qu'elle se définit : une petite druidesse dont le rôle est de veiller au bien-être et au respect des traditions de la communauté.
Ainsi, cette petite blonde se sent investie d’une mission, et cela se voit, et se répercute dans chacune des facettes de son comportement. Levée aux aurores chaque matin, la mini-druidesse commence sa journée par vérifier que les runes de protection placées aux abords de la forêt sont toujours intactes. Elle inspecte alors l’eau du puits, et garnit les divers autels de petites offrandes de son cru, afin d’attirer la bienveillance des esprits de la terre sur son village.
Tous ces petits rituels lui ont été enseignés par ses deux parents, qui pratiquent ensemble une magie que les druides se transmettent de génération en génération depuis la nuit des temps. (…mais soyons bien clairs, du papa ou de la maman, seul l’un des deux dispose réellement de pouvoirs magiques… mais tous deux sont si semblables et si farfelus ! Bien malin serait l’individu capable d’identifier qui est le sorcier, et qui est le profane.)

Après ses ablutions à la source voisine, Muriel commence ensuite son petit tour du village. Ainsi, elle rencontre un à un chacun des trente-six habitants de leur petite communauté rurale. Avec le plus grand sérieux, et un sens du devoir qui confine au comique sur son petit minois d’enfant, la druidesse-en-herbe écoute bien tous leurs soucis et se propose de régler tous leurs problèmes. Le lait a tourné pendant la nuit ? Pour contrer le mauvais œil, adoptez un chat et gratouillez-lui le ventre tous les soirs ! Les corbeaux viennent se gaver dans les champs ? Tressez des petites poupées en paille fraîche, en guise d’yeux, donnez-leur des capsules de bouteille brillante, puis installez-les à côté de l’épouvantail pour lui faire un peu de compagnie : leurs conversations éloigneront les oiseaux ! Des rhumatismes ou un mal de dos ? Un vigoureux massage agrémenté d’une bonne couche d’onguent au tilleul blanc fera l’affaire ! Et Muriel se retrousse déjà les manches, prête à vous frictionner les lombaires pour vous soulager !

Mais est-ce bien de la magie, tout ça ?
Les deux druides du village semblent le croire.
Et les villageois comme Muriel en sont convaincus.

Voyez-vous, la limite entre superstition et sorcellerie est bien fine dans le Glenshire.
Mais ces pratiques – qui confinent parfois à la supercherie – sont importantes pour la petite druidesse. Aux yeux de Muriel, l’équilibre fragile entre le monde des humains et celui des esprits repose entièrement sur ses petites épaules. Il n’y a aucun doute possible. Le bien-être de la communauté dépend du succès de ses rituels, et bon courage à qui voudrait l’en détromper, ou l’empêcher d’accomplir son devoir ! (Parce que là, ça va barder.)

En effet, sous des allures dociles et évaporées, la petite blonde possède une conviction inébranlable dans les enseignements qu’elle a reçu, ainsi qu'une détermination à tout épreuve quand il s’agit de les mettre en œuvre ! Habituée à adopter une posture d’autorité depuis l’enfance, Muriel bouge avec l’assurance tranquille de celle qui ne perd jamais son objectif de vue. Si sûre d’elle et si naturelle dans l’exécution de ses tâches quotidiennes (farfelues) qu’il ne viendrait à l’esprit de personne de l’arrêter pour l’interroger, ou de s’inquiéter de ce qu’elle pourrait bien être en train de fabriquer. Après tout, elle a l’air si sage ! Et si résolue !
Son sang de vélane doit être en cause, car confronté à cette singulière aura de dignité, même les adultes se prennent à vouer une confiance sans fondement à cette enfant, voire même à lui porter une admiration mesurée. Il leur semble donc impossible de se douter qu’elle prévoit de répandre de l’encens à la menthe poivrée dans le hall d’accueil de Poudlard, qu’elle se prépare à exorciser les fantômes et tableaux enchantés de chaque Maison, et qu'elle risque fort de remplacer tout le vin du cellier par du vinaigre de pomme. Tout ça pour le plus grand bien de la communauté, bien entendu. Car votre bonheur est sa plus grande priorité, et cette enfant ne reculera devant rien pour protéger la vie simple et heureuse que vous méritez.
 
Après tout, Muriel est désormais votre petite druidesse.
Et elle est responsable de vous.

Le Questionnaire du Choixpeau

1 - Quel est votre élément préféré ?
La Terre bienveillante qui protège et sustente.
2 - Quelle est votre matière préférée ?
L’étude des runes (et sa mise en application dès que vous avez le dos tourné).
3 - Vous avez une heure de pause, que faites-vous ?
Une tournée d’inspection (et vous retrouverez des runes de protection dans la chambre du préfet).
4 - Quel est votre animal fantastique préféré ?
Monsieur Dugland, le Botruc un peu foufou qui habite un grand chêne blanc, dans la forêt voisine.
5 - Quel est votre sort préféré ?
Alohomora (comment voulez-vous travailler en paix avec toutes ces portes fermées ?)
6 - Quelle est votre plus grande qualité ?
Je suis votre druidesse (...en tout cas, on admettra qu’elle prend son travail très au sérieux).
7 - Quel est votre plus gros défaut ?
Pour m’en débarrasser, je me purifie régulièrement de mes passions terrestres (...elle est carrément obtuse, ça se voit, non ?)
8 - Quel métier désirez-vous faire ?
Je suis votre druidesse (...nous verrons, mais 11 ans, c’est peut-être un peu jeune dans une vie pour se dire que la voie est toute tracée).

Le Choixpeau s’apprête à rendre son jugement, quand soudain…
— Poufsouffle.
Vraiment ? Ce cœur qui ne saurait fléchir porte en lui la droiture des Gryffondor. Cet investissement dans l’occulte reflète d’une âme de Serdaigle. Cet esprit de contradiction et ce défi pour les règles établies est un signe de la nature du Serpentard…
— Poufsouffle.
...mais si c’est le souci du bien-être des tiens, et ton amour des petites choses simples de la vie qui priment, alors ce sera Poufsouffle.
— C’est bien ce que j’ai dit.

Qui es-tu ?

Je suis plus proche des trente que des vingt ans et on m’appelle Virevolte (il).
J’écris principalement des romans et des nouvelles, que je partage de façon hebdomadaire au sein de mon groupe d’écriture. Le RP est souvent pour moi un moyen de continuer à écrire, même quand les enjeux de mes autres textes commencent à me causer du stress et à me bloquer. Autrement, on ne le croirait pas, vu mon appétit pour l’humour et les jeux de mots, mais au fond, je suis sûrement trop sérieux pour mon propre bien.

Ton avis sur le forum ?

Cela fait des années qu’avec un ami, on parle d’aller faire un tour sur un forum Harry Potter pour changer d’air. Pour vous parler franchement, nous avons hésité car nous n’étions pas sûrs du niveau d’activité sur Expelliarmus. Cependant, en visitant davantage, on s’est dit que c’était plutôt chouette dans le coin, et qu’il n’y avait pas vraiment de problèmes à rejoindre une petite communauté.

Un mot sur ton personnage ?

Un McGuffin est un prétexte au développement d’un scénario. En cherchant un nom approprié, je suis finalement tombé là-dessus… et même si ça casse un peu le quatrième mur, je trouve ça aussi approprié que rigolo. En vraie petite McGuffin, les superstitions de Muriel et la bonne volonté avec laquelle elle fait ses bêtises serviront de prétextes à bien des histoires.

Autrement, je lui souhaite d’entrer à Poudlard en compagnie d’ami(s) tout aussi jeunes qu’elle. Je veux la voir s’accoutumer à la vie de sorcier, apprendre plein de machins magiques, mais aussi défier l’ordre établi sur la base de ses seules croyances (et parfois, il se pourrait même bien qu’elle ait raison).  
S’il est possible de faire passer le temps sur Expelliarmus : je souhaite même la voir grandir un peu, et passer en année supérieure.