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Mylo La Rivière, 18 ans


Mon identité


Je me nomme La Rivière Mylo et j'ai actuellement 18 ans. J'ai vu le jour dans la charmante ville de Sliven, le 06 juin 2002. Mon père étant un demi-vélane et ma mère une sorcière, je suis donc demi-vélane. Je suis actuellement élève en 1ère année universitaire. Ma baguette est en bois de aubépine et son cœur est Plume d'oiseau-tonnerre. Elle est rigide et mesure 29 centimètres.



Ma vie



Oh quelle douceur dans le regard de la femme. Et lorsqu’elle s’approcha de l’étudiant, qui n’en menait pas large de son cœur qui battait si vite et de ses mains qui tremblaient, un mince sourire s’étira à ses lèvres. Il fallait dire que le demi-vélane avait l’habitude qu’on l’approche, mais elle, c’était différent, il le sentait au plus profond de son âme. Et ça lui faisait comme un tremblement de terre à l’intérieur de lui. Il pourrait, là, tomber à ses genoux s’il le fallait, et lui offrir tout son être, entier. Cela faisait combien de temps qu’il la connaissait pourtant ? Un jour ? Une semaine ? Un an ? Il ne saurait trop le dire, après tout, le temps s’était arrêté à sa rencontre.

---- ⏸----

“Mais comment peut-on oublier une rencontre ?”s'exclame soudain l'enfant a qui l'on conte l'histoire et qui aussitôt se tait alors que l’adulte pose sur elle un regard des plus doux.

---- ▶ ----

⏺ Narration - 1
(Oui, comment oublier la date d’une rencontre, lorsque cette dernière bouscule notre vie ? Peut-être car justement, nous bousculant tellement, on en oublie le lieu, la date, l’heure, et ne reste que l’essence même de cette rencontre. Cet instant se fige hors du temps pour marquer l’âme au fer blanc. On en ressort plus fort ou plus meurtri, mais à jamais changé.)

Et Aleko le savait : sa vie avait changé dès lors qu’il s’était arrêté à son café, dans une rue ensorcelée de Sliven, pour boire le latté le plus horrible qui lui ait été donné de goûter. Contrairement à d’autres qui, nombreuses, bégayaient en la présence d’un homme plus timide encore qu’elles, contrairement à d’autres pour qui la malédiction de sa mère avaient rendu toute interaction difficile et assujettie à sa capacité surnaturelle… Yuli était restée là, avec son plateau à bout de bras, sa courte chevelure aux mèches collées à son front alors qu’elle passait dix heures par jour au dessus de sa machine de barista vétuste et toute proche des cuisines de la partie restaurant… Elle s’était tenue droite, elle se tenait franche et d’une voix un peu cassée lui avait demandé :

“ Avec ou sans sucre ?”

Cette simple phrase qui avait démonté toute la maigre assurance du jeune sorcier qui n’avait su quoi répondre, n’arrivant à tirer à la serveuse qu’un haussement de sourcil et un large sourire franc et se voulant probablement rassurant.

“Je vous conseille avec, le café ici est infect.”

Et son rire acheva de figer Aleko qui se demanda un instant si elle se moquait ou non et décida de prendre le café tel qu’elle le proposait, sans savoir qu’avec ou sans sucre, un jus de chaussette restait un jus de chaussette. Mais au bout du second, puis du troisième, puis du dixième encore, ce café qui l’aurait presque rendu malade était devenu un prétexte pour revoir :

“ Yuliya ! Mais tout le monde m’appelle Yuli.”

Il n’avait pas pu lui donner son prénom, elle ne lui avait pas demandé et il avait déjà beaucoup osé en la questionnant sur le sien. Et qu’il l’avait regretté ! Oui, qu’il l’avait regretté lors de son onzième café, meilleur mais beaucoup plus amer que tous les précédents, lorsque la personne qui le servit, une femme à la bouche en coeur et à la gêne perceptible, le lui avait offert :

“Oh mais si, prenez-le, c’est un cadeau de la maison. Après tout, il paraît que vous êtes un bon client… Ma collègue ?”

Il avait senti la jalousie lorsqu’il lui demanda ce qu’était devenue Yuli.

“Ma collègue était très mauvaise, elle ne fait plus partie de nos effectifs, rassurez-vous. Avec moi, vous pouvez être…”

Et il ne l’écoutait déjà plus, replongeant son regard dans la tasse qui lui faisait face et dont l’odeur qu’elle exhalait lui serrait un peu plus le cœur. Je m’appelle Aleko songeait-il, ses doigts jouant avec la serviette de table. Je m’appelle Aleko et peut-être pourrions-nous nous voir, après votre service ? Combien de fois s’était-il imaginé prononcer ces mots sans qu’ils ne franchissent le seuil de sa bouche et restent bloqués, là ?


⏺ Narration - 2
(Le regret s’installe et le dicton apparaît tellement plus violent alors que l’on découvre à quel point il est réel, concret : Une étoile ne signifie rien jusqu’à ce qu’on nous l’enlève. On peut se torturer, encore et encore, ou se relever et avancer, avec un souvenir que rien ni personne ne pourrait retirer, si tant est que personne en connaîtrait l’importance.)

Alors il avait repris le cours de sa vie, un morceau de lui laissé dans ce café miteux de Sliven, et rejoignit Durmstrang, au Nord. C’était là que le demi-vélane voulait parfaire ses études, dans le lieu même où il les avait commencées : il avait comme rêve de devenir infirmier. Retrouver une familiarité, retrouver une partie de sa “seconde famille” comme il se plaisait à l’appeler, l’avait presque apaisé. Plongé dans ses cours, ne comptant plus les heures, il lui arrivait même, parfois, à ne plus penser à Yuli. Et dire que c’était lui, l’ensorceleur, qui était tombé ensorcelé. Il ressentait le regard des femmes sur lui, et parfois certaines osaient venir le voir car même timide, même maladroit, sa malédiction lui pesait. Mais il éconduisait chacune de ses camarades, inlassablement lorsque ces dernières ne comprenaient pas, et se mettaient parfois à l’écart pour éviter ces assauts non désirés. Il avait déjà entendu qu’en France, à Beauxbatons, les demi-vélanes étaient assez courants et se disait que cela devait être agréable, car ici-même il était un cas peu courant. Alors quand le Tournois des Trois Sorciers s’annonça, il n’hésita pas à un seul instant ! Après tout, c’était le seul moyen qu’il avait de découvrir réellement l’école française, vu que cette année, c’était bien elle qui recevait les participants ! Il s’inscrivit, sans se douter de ce qui l’attendait alors.

Le voyage fut rapide, quand bien même il détesta les voyages en bateau, sous-marin ou non d’ailleurs. Son meilleur ami, un gars qui aurait pu le faire disparaître dans ses bras tant sa musculature était importante, s’amusa même à le narguer. Il faut dire qu’Aleko faisait presque peine à voir, si fluet et presque cassant, à se proposer pour un si grand événement !

”Tu y vas pour oublier ta serveuse ? Non parce qu’il y a des meilleurs manières pour ça que d’aller affronter la mort, tu ne penses pas ?

Et Aleko de ne plus savoir où se mettre et de préférer s’accrocher au bastingage alors que l’immersion eut enfin lieu, le sauvant d’une discussion qu’il ne voulait pas avoir. S’il ne fut pas choisi par la coupe, il fut heureux de se retrouver hôte d’une si belle école, et s’y trouva très vite intégré. La première épreuve se déroula si bien qu’il en oublia vite la raison de sa présence : lorsque l’on se trouve à sa place, tout coule de source. Et alors qu’il se dirigeait au bal d’hivers du tournois, enivré par sa situation alors que son ami faisait son effet, ayant été bien placé pour la première épreuve, son nez fut attiré par une odeur reconnaissable entre mille.

”Ah mon dieu mais c’est quoi cette odeur ?! s’exclama le concurrent, tout en s’éloignant d’Aleko pour rejoindre la table où se trouvaient les autres élèves de Durmstrang.

Mais lui ne la fuit pas : il préféra s’y dirigea. Se trouvait dos à lui un petit bout de femme aux cheveux courts et hérissés, qui s'excusait visiblement à une de ses consœurs de la qualité de son café. Elle expliquait qu'elle n'avait jamais été douée, et aussitôt les deux riaient en se promettant que plus jamais on ne lui laisserait les clés des cuisines si c'était pour de nouveaux tests fumeux. Elle aurait pu rater même un verre d'eau, et ça, Aleko n'en doutait pas. Mais cette fois, il surpassa ses craintes et sa voix s'éleva, faisant se retourner aussitôt la femme de ses souvenirs, si radieuse qu'il en oublia, un instant encore, le lieu, la date et l'heure.

"Yuli... Je m’appelle Aleko

Il l'avait répété, tant et tant de fois que celle-ci, sa présentation lui vint naturellement, quand bien même la seconde jeune femme, aux cheveux semblables à ceux du jeune homme, fronça les sourcils en se demandant ce qu'il pouvait bien se passer. Elle n'avait jamais vu le demi-vélane auparavant et sembla surprise qu'il vienne de Durmstrang : son accoutrement laissait à ce sujet aucun doute passer.


⏺ Narration - 3
(Mais comment laisser passer sa chance à nouveau ? La chance, le destin, qu’importe le nom qu’on lui donne… Il est rare de se laisser accorder à nouveau sa première rencontre. Lorsque tout se met en œuvre, il ne reste plus qu’à saisir le bonheur, s’y accrocher à bras le corps, à souffle perdu, à cœur perdu.)

Et de voir qu’elle se souvient de lui, et de voir ses joues rougir (*Je l’ai faite rougir ?*)! Aleko ne savait plus ou se mettre, mais elle s’approcha de lui, déversant un flot de paroles intarissables qui comprenaient sa présentation à son amie, l’explication de son départ précipité pour Beauxbatons, pour lequel elle avait travaillé deux longues années avant de pouvoir se payer le prix d’un changement de pays, de mœurs, de culture. Et ses quelques mots :

“Durmstrang n’était pas faite pour moi… Mais j’espérais tellement pouvoir te dire que je déménageais ! Je n’ai pas su trouver les mots… J’avais peur de te peiner.”

Encore une fois, aucune malice dans ses propos. Juste de l’attention, pure, envers celles et ceux qui l’entouraient. Et sa main qu’elle glissa dans ses cheveux, pour recaler une mèche, était pour lui magnifique, à l’instar de tout son être. Aleko savait qu’ils pourraient continuer ses études ici, avec elle. Jamais sa famille ne lui en tiendrait rigueur : que le plus jeune de la fratrie puisse s’ouvrir ainsi à d’autres serait leur plus grande réussite. Et ce fut ce qu’il se passa, au grand désarroi de son proche ami - qui en plus de tout ça n’avait pas ramené la coupe ! Que les deux bulgares se retrouvent en France avait quelque chose de cocasse, de surprenant, qui démontrait s’il le fallait à nouveau que lorsqu’une rencontre doit arriver, quelque soit le chemin, les deux êtres seront définis à se retrouver autant de fois qu’il faudra pour qu’ils comprennent l’évènement.

Dès lors, ce fut comme tout..


---- ⏸ ----

“Mais alors comment je suis arrivée ici ? Et puis… coupa à nouveau la fillette. Elle se mord d'ailleurs la lèvre. Pourtant, elle sait qu’elle doit se montrer patiente. Mais elle veut tellement tout savoir que parfois, les mots s’échappent de sa bouche avant même qu’elle ne puisse les retenir.

---- ▶ ----

Ce fut comme tout était revenu à la normal : il avait trouvé sa place.

Et nous en arrivons à ce moment précis ou Yuli s’approcha de lui, alors qu’il tenait dans ses mains un petit écrin, ouvert et tendu vers elle. Elle posa ses mains aux siennes et plongea son regard dans celui, d’un bleu azuréen, de son aimé.

“Oui mon amour ?”

Elle ne le pressait pas, ne le brusquait pas. Aleko n’avait rien à lui demander car elle lui offrait tout : alors qu’il prenne le temps qu’il lui fallait. Au tout début, à leur rencontre, elle avait bien senti une attirance vers lui qui était tout sauf habituelle. Alors elle avait pris sur sa personne pour ne le considérer que comme un client lambda. Sauf qu’il n’était pas un client lambda. Au delà de son côté vélane -sachant que ce n’était pas le premier qu’elle rencontrait, qui plus est !, cet homme avait su lui ravir son cœur. C’était peut-être sa timidité, ou encore sa curiosité à l’égard du monde qui l’avait séduite. Et que dire de sa manière adorable de tout faire pour la mettre à l’aise, même à boire son café imbuvable ? Là, alors qu’il lui demandait sa main, le cœur de la jeune sorcière était tout entouré d’un amour si puissant qu’elle en avait les larmes aux yeux.

"Veux-tu m’épouser ?

Le oui fut presque crié, comme si elle l’avait retenu, et elle l’avait retenu. Aleko, son sourire, à ce moment là, fut digne de son métissage. Si elle n’était pas déjà amoureuse, elle le serait tombée aussitôt. Peut-être tomba-t-elle même amoureuse une seconde fois ce jour là. S’ils avaient su alors que ce ne serait pas le plus beau jour de leur vie, si quelqu’un aurait osé leur dire ! Ils leur auraient rit au nez, ou tout juste ignoré, perdu dans ce monde idyllique qu’ils s’étaient créés l’un pour l’autre.

Et la guerre arriva.


⏺ Narration - 4
(Et le souvenir des corps des moldus ayant succombés, côte à côte avec ceux des sorciers ayant essayaient de les protéger, côte à côte avec ceux des sorciers les ayant tué. La mort, ces nuits-là, eut beaucoup à faire. Et les âmes de chacun se ressemblaient toutes. Elle pleura. Incapable de comprendre la violence des Hommes alors que pour elle ils étaient semblables et du même sang. Comment comprendre cette violence. Même lorsqu’elle prit fin, la Mort, marquée, se demanda quand serait la prochaine guerre. Il y en avait toujours une autre. Et encore une autre… Et son travail ne s’éteindrait jamais.)

On ressort toujours différent d’un événement aussi dramatique. Mais l’on peut choisir, là aussi, de se laisser dévorer par celui-ci ou de se battre et d’en faire une force. Garder le cap. Solidifier ses convictions et son amour pour l’humanité entière. Voir même de participer à la création de cette humanité. Pour montrer à cette petite part de nous que le monde, finalement, n’est pas qu’obscurité.

“Je suis enceinte…


---- ⏸ ----

“C’était de moi ? Dans son ventre ?, avant de se faire petite, laissant l’histoire se continuer à sa plus grande joie.

---- ▶ ----

Et la future maman de rester bouche bée, revenant tout juste du médicomage qu’elle avait consulté suite à de nombreuses et récente nausée. Elle ne s’y attendait pas. Au bien sûr ! Ils désiraient ardemment avoir un enfant ! Et c’était venu si naturellement qu’elle n’en revenait pas. Alors que dire d’Aleko, qui lui même c’était vu le refus d’ausculter sa propre femme -on ne mélange pas travail et vie privée !-, apprenant ainsi la nouvelle par cette femme têtue, bornée, obstinée mais surtout… Éberluée face à lui  ? Les semaines s'égrénèrent au contraire du ventre qui s’arrondit. On chantait ce futur à venir, et des deux familles, c’étaient à ceux qui voulaient passer le plus de temps avec le couple lumineux. Et lorsque le moment vint de mettre au monde l’enfant, tous d’attendre dans une petite salle étriquée qu’on leur annonce enfin l’évènement tant attendu.

”C’est une fille ! Un beau bébé, 49 centimètres pour 3kg100 !”

Et lorsqu’on cherche le nom, c’est Mylo qui vient aux lèvres. Prénom choisi pour l’enfant avant même que l’on sache son sexe car après tout, n’était-ce pas l'apanage des prénoms mixtes que de se sentir seyant sur n’importe quelle bouille ? Du côté d’Aleko, on se ravit de voir ses fins cheveux d’un blanc diaphane sur le crâne du chérubin, et quelques mois plus tard, c’est du côté de Yuli de se réjouir du regard d’un bleu perçant et si propre à la mère sur le visage de l’enfant. Où alors était-ce sa taille qui ne défiera jamais le mètre soixante ?


---- ⏸ ----

“Je suis pas petite !” se renfrogne Mylo, puisse ce que c'est d'elle qui s'agit, son regard papillonnant désormais, et l’on sentait que la fatigue n’y était pas pour rien. Plus de larmes sur ses joues, c’était ça de gagner. Et le passé continue d’être prononcé.

---- ▶ ----


Très vite, l’enfant commença à montrer des signes d’une grande curiosité. Il lui fallait toujours défier la patience de ses parents. À quatre ans, c’est au milieu d’un arbre qu’ils la trouvèrent, penchée dans le vide pour essayer d’attraper un papillon ! C’est que si jeune, le danger n’était pas ancré dans sa tête. Et là, les rôles étaient d’une manière assez impressionnante, inversé : comprenez par là que si Aleko se montrait amusé et heureux de voir sa fille s’ouvrir ainsi au monde… Yuliya, elle, s'arrachait les cheveux à la moindre occasion, à l’idée que Mylo puisse se blesser. Alors Aleko sortait sa baguette et faisait descendre l’enfant, la serrait dans ses bras et attirait sa femme dans cette étreinte rassurante. Il embrassait le front de la jeune femme alors que la fillette gazouillait dans leur bras, épanouie.

Les années s’alignaient sagement, et à chaque épreuve (nouveau boulot pour Yuli qui réussit à devenir responsable de son propre bar !  Non, je rigole, elle finit par changer de voie et devint une magnifique et parfaite herbologue, et là personne n’avait à se plaindre du goût de ses décoctions : elles étaient toutes aussi infectes qu’efficaces. Nouvelle maison, lorsqu’ils retournèrent tous deux en Bulgarie, quand bien même la France leur plaisait, leur famille leur manquait bien trop pour qu’ils y passent leur vie. Et puis, ils avaient trouvé leur équilibre et partout où ils allaient devenait leur foyer, tant qu’ils étaient trois.) rendait la famille plus soudée et plus solide. À aucun moment on ne parla d’un second enfant : Mylo les comblait et il fallait dire qu’une fillette comme elle nécessitait une attention de tous les instants. La première fois qu’elle a perdu une dent ? Ce ne fut certainement pas de la manière adorablement normale des autres enfants mais car, courant vers chez ses grands-parents qui habitaient la demeure juste enfance, elle s’était pris les pieds dans une marches pour s’éclater joyeusement le visage au sol. Loin de pleurer, elle avait un instant, stoïque, contempler le sol pour observer la dent ensanglanté tenant à peine sur un brin d’herbe. Se reprenant aussitôt, elle saisit la dent entre ses doigts et, courant dans le sens inverse de sa première direction, brandit son trophé fièrement, bras tendu, vers ses parents qui déjà se précipitaient vers elle, l’ayant vu se ramasser.

“Maman maman maman, papa papa papa, regarde regarde, j’ai perdu une dent c’est crop coooooooool !!!”

Aleko et Yulina moururent à l’aube des 11 ans de leur fille.

Mylo devait se rendre à Durmstrang, comme Aleko. Avec le caractère de sa mère, il ne se faisait aucun souci pour sa réussite. Il l’imaginait déjà sur les bancs de l’école, à défier ses professeurs si elle ne se montrait pas d’accord avec eux. Et Yulina, elle, avait commencé la liste de courses : sa fille ne manquerait de rien. Elle avait grandit avec peu, aussi, elle tenait à lui offrir le meilleur. Et puis, ça lui serrait le cœur de se dire que bientôt, sa petite serait dans le grand Nord, loin d’eux jusqu’aux prochaines vacances. La sorcière se dit aussi qu’elle aurait un peu plus de temps à passer avec son demi-vélane et ses pensées avaient lourdement digressées, assez pour qu’elle rougisse à son retour, détournant l’attention de son mari en lui rappelant qu’ils devaient passer chez ses parents pour récupérer les capes fourrées qu’ils avaient mises de côté de la jeunesse d’Aleko et que la grand-mère avait travaillé pour qu’elle taille plus justement la carrure de sa petite-fille. L’enfant passerait la journée avec sa tante maternelle, aussi pétillante que sa soeur quoique plus grande, ce qui n’était pas difficile. Après tout, les capes n’étaient pas l’unique raison qui avait poussé le couple modèle à se rendre chez les grands-parents :

“Tu penses qu’elle s’en doute ?demanda alors Yuli à son mari, un étrange objet moldu entre ses mains qui vibrait à interval régulier.
"Oh que non ! Elle était trop contente d’aller se balader avec Eryn. Tes parents sont en train de tout installer à la maison et là, il ne nous reste plus qu’à aller chercher son cadeau d’anniversaire. Je sais qu’une baguette doit être choisie par son sorcier, mais il s’agit de celle de ma grand-mère qui avait le même tempérament que Mylo. Je suis pense que… je suis sûr que…, il hésite, bredouille, et sa femme pose une main à son bras, toujours sur le volant.
”Je suis sûre qu’elle lui ira parfaitement…”

Les moldus parlèrent de l’explosion d’une fuite de gaz qui rasa entièrement la rue. Il y eu onze morts et quatorze blessés. Eryn le sentit aussitôt. C’était comme si on lui arrachait une part d’elle : c’est souvent ce qui arrive, lorsqu’un jumeau perd son autre moitié. C’était comme si le temps s’était figé et qu’une odeur de souffre s’installait sur son monde.


---- ⏸ ----

“J’ai peur tata…”
”Veux-tu que je m’arrête, ma puce ?
“Non, je veux savoir… ”

---- ▶ ----

L’enterrement se fit rapidement : la douleur était trop insupportable pour la famille. L’enfant avait du mal à comprendre : sa vie lui avait été soufflée. Elle pleurait, souvent, la nuit. Refusant de laisser l’enfant sombrée, elle fit sa rentrée, comme prévue, à Durmstrang. Avec entre les doigts une baguette aussi capricieuse que puissante qui lui permit, en sortilège, d’exprimer ses ressentiments et sa colère, sa tristesse. Très vite, la colère s'atténua. Elle en voulait énormément à ses parents de l’avoir abandonnée, mais avoir sa famille comme soutien lui permit de garder la tête hors de l’eau. Ou presque. Car revenir chaque jour à sa demeure, revoir à chaque instant les rosiers de sa mère ainsi que toutes ses plantes, toutes plus odorantes et étranges les unes que les autres, se retrouver à franchir le bureau de son père, toujours intact, sa maison n’était qu’un mausolé qui l’opprimait.

---- ⏹ ----

“C’est pour ça que je passe mes vacances ici ? ”

D’un signe de la tête, l’adulte acquiesce. L’enfant somnole et l’histoire a trouvé sa fin provisoire. Un soupire s’échappe du petit corps alors que les deux regardent sur le chevet, une photo des parents à leur mariage, faisant signes, mouvement magique d’une absence bien trop douloureuse. Se blottissant à sa tante, sa respiration se fait vite légère. Embrassant son front, Eryn se redresse et la repose sur son oreiller doucement, relevant ensuite le drap sur l’être à l’innocence volée.

⏺ Narration - 5
(Mais l’histoire ne fait que commencer. Chaque chapitre à un revers, et si jamais il est trop difficile à relire, il suffit de le tourner. On pourra toujours revenir dessus, y laisser quelques larmes si besoin est, mais il faut continuer l’histoire qui ne fait que commencer, oui, et la remplir de nombreuses autres pages..)

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J’ai grandi. Mûri depuis tout cela. Ne me plaignez pas, s’il vous plaît ! Car j’ai vécu onze années merveilleuses qu’on ne peut me retirer. Car j’ai franchi les années heureuse, aimé, à chaque instant, que ce soit entourée de mes parents, puis de ma famille. Je n’ai manqué de rien, si ce n’est que de leur présence, et je suis pleine de leur amour. Après tout, n’en suis-je pas le fruit ? Oui, il me manque, oui, la violence de leur perte m’a soufflée, mais je suis debout aujourd’hui. Et j’ai réussi. Là, devant mes yeux, mes ASPICS. Eryn observe derrière mon épaule en sifflant doucement, ravie et fière de moi. Je relève le visage, un large sourire au lèvre, vers celle que je considère comme une mère :

“Tu as vu ça Ryn ? Trois O en Sortilège, Histoire de la magie, Étude des Moldus, deux efforts exceptionnels en Défense contre les forces du mal et Potion et…
”Un piètre en soins aux créatures magiques, on en parle ? Moi qui pensait que te faire choisir cette matière t’aiderait à avoir moins peur…” rit l’adulte, provocant Mylo.
”Mais j’ai réussi à avoir un passable en Métamorphose et en…”

Nous en discutons toute la nuit, et je réussis de juste à empêcher Eryn d’encadrer mes résultats, riant aux éclats à mon tour lorsqu’elle gronde dans sa barbe. Passer mes vacances chez elle m’a toujours mis dans un état proche de l’euphorie. Je reçois qui plus est des nouvelles de mes grands-parents assez régulièrement par hibou, même si je ne me charge pas de les accueillir : je laisse cette partie à mon aînée, ayant trop peur des animaux pour cela. Et c’est un comble sachant qu’Eryn tenait le seul bar à chat de Pré-Au-Lard depuis maintenant trois ans !

Je pense que c’est une des raisons qui fait que je ne suis pas triste de vivre avec les autres au Campus de Poudlard. Ah…. Ah !  Je vous attendais au tournant. Là, vous vous demandez : mais comment a-t-elle fait pour finir ici ? Et là… Vous parlez d’Eryn, ou de moi ? Ma tante a passé vite quitté la Bulgarie, à l’instar de sa sœur, dès qu’elle l’a pu, en fait. Sauf qu’elle était allée juste un peu plus haut : l’Angleterre, Poudlard. La France ne lui collait pas trop à la peau, quand bien-même Beauxbatons la faisait rêver : elle y était déjà allée. La personne avec maman, au début de l’histoire, au bal d’hivers… Ça vous dit quelque chose ? Et oui ! Bingo ! Papa a même pas été capable de reconnaître tout de suite la sœur jumelle (fausse, mais quand même !) de maman qui n’était là que pour le tournois des 3 sorciers, elle aussi. Que les trois viennent des trois écoles différentes m’avait toujours rendu curieuse. Alors désormais que j’ai fini mon cursus à Durmstrang, j’ai pris la décision de quitter ma Bulgarie natale pour rejoindre ma tante, contre l’avis de mes grands-parents, frileux à l’idée que je puisse être si loin après ce qu’il c’était passé, pourtant 7 ans auparavant. Je leur ai promis de leur donner des nouvelles, si Ryn se charge de l’envoi ! J’ai déjà assez de mal avec les chats pour m’ajouter en plus les volatiles ! Je n’y peux rien, si les bêtes m’effraient… On sait jamais ce que cache leur regard…

Pour revenir au fait le plus important de tous : aujourd’hui, je rentre à Poudlard. Je vais découvrir un tout nouvel univers. Je suis sûre que mes parents auraient été ravi d’être là aujourd’hui, et je ferais tout pour les rendre heureux, d’où qu’ils soient maintenant, je veux être digne d’eux. N’empêche que… Je me demande s’il y a beaucoup de chose à escalader. J’ai cru voir sur les photos que Poudlard était tout en hauteur… Je suppose que ça ne compte pas comme bêtise si maintenant je suis une presque adulte… Non ? Si..?



Le Questionnaire du Choixpeau


1 - Quel est votre élément préféré ?
Le feu et sa capacité à tout embraser. Se réchauffer au coin du feu, l’hivers, n’est-il pas le moment parfait ? Et ce feu, en été, servant à brûler les marshmallows qui viendront collés les bouches et les doigts ? Ou encore celui qui explose dans le ciel en mille et une couleur. Définitivement : le feu.

2 - Quelle est votre matière préférée ?
Métamorphose sans aucune hésitation là encore. Pour le plaisir de transformer les choses en d’autre. Et pour la maîtrise que cela demande. Il ne faut pas hésiter, tout retenir, et chaque geste, chaque syllabe prend son sens pour révéler et transformer.

3 - Vous avez une heure de pause, que faites-vous ?
Une heure de pause ? Je pense que je vais prendre le temps de découvrir le plus de choses possibles. Si en plus ça me met en danger, c’est encore mieux ! Ce n’est même pas volontaire, mais si on prend un exemple concret ça donnerait : et si, pendant cette heure de pause, j’escaladais les rouages de l’horloge de Poudlard ?

4 - Quel est votre animal fantastique préféré ?
Les animaux ? Il en faut un ? Ça m’effraie. Un peu… Beaucoup… Du coup je pense que je dirais… Hum… Dragon. Quitte à avoir peur pour quelque chose !

5 - Quel est votre sort préféré ?  
Pour ma maladresse, sans hésitation : Reparo.

6 - Quelle est votre plus grande qualité ?

Énergique !

7 - Quel est votre plus gros défaut ?

Mon impatience…

8 - Quel métier désirez-vous faire ?
Gardienne du secret





Qui es-tu ?


Hello, je suis de retour ! Pour vous jouer un mauvais tour ! Skylar aux manettes.



Ton avis sur le forum ?


Je l’aime !



Un mot sur ton personnage ?


Mylo est beaucoup plus profonde, autant que son histoire le laisse présager, bien plus profonde donc, que les paroles qui peuvent sortir de sa bouche. Elle croque la vie à pleine dent car elle en connaît la valeur. Et si elle a un abord très sociable, elle met beaucoup de temps à se lier d’amitié par peur de voir les personnes qu’elle aime disparaître à leur tour. Elle est très curieuse, ce qui la met souvent dans des positions aussi ridicules que dangereuses : oui, elle brave la vie, comme pour la provoquer et hurler la seule question qui n’a pas trouvé de réponse jusqu’à ce jour :
“Pourquoi eux et pas moi ? Pourquoi eux SANS moi ?”
Mais ça, il vous faudra du temps pour le comprendre, car elle reste surtout un personnage haut en couleurs et très enjouée, qui profite d’un rien, qui saisit chaque minute comme si c’était la dernière. “Et j’aurais profité de chaque seconde.” Une boule d’énergie difficilement canalisable certes, mais qui sait aussi se montrer particulièrement agréable et cherchant toujours à aider son prochain, car elle a été éduquée comme ça et que voir le sourire sur la bouille de quelqu’un d’autre ne peut que provoquer le sien.
Son patronus est une jument. Son épouvantard…. elle ne préfère pas en parler. Son amortensia est une odeur de café très amer.
Son nom de famille vient de sa grand-mère, vélane et française : son mari a choisi de garder son nom, totalement amoureux de sa femme, assez pour lui offrir sa génération.




Dernière édition par Mylo La Rivière le Ven 28 Aoû - 17:59, édité 27 fois (Raison : parce que)

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Rebienvenue Sky Very Happy

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Merci Mylo La Rivière 2868744850

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Rebienvenue Smile

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Mici ♥

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Félicitation


Un petit mot sur ta présentation


Félicitation pour ta validation !


Quelques conseils


Maintenant, tu peux te lancer dans l'aventure. Avant cela, tu devras répertorier ton avatar et ton poste spécial ou ta particularité magique et ta famille de sang pur anglaise si c'est le cas.

Tu devras ouvrir ton dossier scolaire afin d'y répertorier tes notes aux Buses et aux Aspics , ainsi que ton niveau dans les différentes matières.
Si tu cherches quelqu'un de particulier comme un meilleur ami ou un membre de ta famille, tu devras te rendre dans cette catégorie.

Une fois cela fait, tu pourras créer ta fiche de lien, mais aussi commencer le rp en faisant une demande pour trouver des partenaires.

N'oublies pas de réclamer les points que tu as obtenu en terminant ta présentation.

Bon séjour sur le forum et que la magie soit avec toi.

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