Ma vie

Je vis le jour le 15 mai 1880 à Paris. Mes deux parents étaient sorciers et nous vivions dans une maison un peu isolée du reste de la ville. Il y avait d’immenses serres où on faisait pousser des fleurs exotiques, des jardins où se promenait des animaux en liberté, ramenés de différents voyages. Mon père était aventurier, voyageur, explorateur, à vous de voir comment vous souhaitez le décrire mais le fait est qu’il n’était que peu présent à la maison, trop occupé à voyager pour décrire de nouvelles créatures magiques. Et je partageais sa passion botanique, m’occupant des serres en son absence. En fait, il n’y avait que moi qui avait le droit d’y entrer en son absence, et j’y passais le plus clair de mon temps, il fallait bien l’avouer. Et j’y passais encore plus de temps quand ma mère mourut de maladie, nous laissant tout seul avec mon père. C’est à cette époque là qu’il demanda à un peintre de faire un portrait de moi, pour pouvoir l’emmener en permanence avec lui quand il voyageait. La mort nous avait rapproché et j’avais décidé de ne pas me marier pour rester à ses côtés et m’occuper de la maisonnée en son absence.

Ce fut lors de l’un de ses voyages, alors que le tableau n’allait pas tarder à être achevé que j’allais rejoindre ma mère de l’autre côté du fleuve, le laissant tout seul. J’avais trente ans. Il fut dévasté par ma mort et abandonna tout ses voyages. Il ne restait plus personne à qui se raccrocher et il commença à sombrer dans la douleur, ainsi que, malheureusement, dans l’alcoolisme et moi je ne pouvais que rester impuissante, figée dans mon tableau. Ce fut l’un des amis de la famille qui l’en sortis, fut présent pour lui et l’aida à remonter la pente. Cela pris certes quelques années, des rechutes firent leurs apparitions, ses magnifiques serres dépérissaient par manque d’entretien, bientôt toutes les créatures magiques avaient disparus, ayant rejoint leur habitat naturel et plus rien ne le retenait à Paris.

Ce fut à ce moment-là que l’ami de la famille lui rapporta la nouvelle qu’à Poudlard on recherchait un professeur de Botanique et qu’il pourrait apporter son savoir. Il postula, fut accepté et déménagea en Ecosse après avoir vendu tous nos biens et la demeure familiale. Il n’emmena avec lui que mon tableau ainsi que des effets personnels auquel il tenait particulièrement. C’est ainsi que je quittais ma France bien aimé pour l’Ecosse et son froid. Là-bas, je m’y habituais assez rapidement, installé au chaud dans son bureau et heureuse de le voir retrouver le sourire, la flamme de vivre et de faire ce qui lui plaisait. Je crus même comprendre qu’il eu une idylle avec la professeure de Soin aux Créatures Magiques, sur fond d’expérience dans le domaine des créatures mais je n’en eu jamais la confirmation, et ne la demanda pas.

De mon côté, je découvrais le château et ses résidents, me liant d’amitié avec différents habitants des murs. Nous partagions le même quotidien, voir passer des élèves qui ne nous prêtait pas forcément attention, des fantômes qui errait et un esprit frappeur qui faisait des siennes. Et quand papa finit finalement par rejoindre maman, il désigna dans son testament qu’il souhaitait me léguer à l’école pour que j’y sois heureuse. Il était vrai que j’avais fait de jolies rencontres et que je ne pouvais pas mieux tomber. Il fut décidé que je serais installé au septième étage, là où il y avait de la place et de la tranquillité. C’est ainsi que je débutais ma carrière de tableau à Poudlard.

Dans ce cadre-là, je vécus beaucoup de chose, vis beaucoup de bêtises d’élève, m’en amusait parfois. Mais surtout, je vécu les années sombres de Poudlard, d’abord Dolores Ombrage qui ne fut pas la meilleure des directrices, de toute manière il n’y avait que Dumbledore qui était capable de tenir l’école, puis ensuite l’année où le Professeur Rogue fit régner la terreur, l’année suivant le décès d’Albus. J’aurais préféré que cela soit Minerva, mais nous les tableaux, n’avions pas voix au chapitre, obligé de supporter les décisions. Mais cela n’empêcha pas que je sois ravie de voir Minerva prendre la tête de l’école une fois la Seconde Guerre des Sorciers passés. Je le savais, cette femme serait parfaite à ce rôle, je l’avais côtoyé assez longuement pour le savoir. Après tout, elle avait été la Directrice de Gryffondor, maison qui avait sa salle commune à l’étage où j’étais installée.

A présent, la vie est plus paisible, enfin quand des professeurs ou des élèves n’essayent pas de me décrocher pour m’embarquer. Je ne sais pas pourquoi, mais ils ont décidé de trouver un moyen de m’emmener à Pré-au-Lard sans me demander mon avis.

Le Questionnaire du Choixpeau

1 - Quel est votre élément préféré ? La Terre. Après, je ne peux pas choisir les autres car ils me nuiraient. L’air en transportant la poussière, le feu en pouvant me réduire en cendre et l’eau me nuire pour toujours.

2 - Quelle est votre matière préférée ? Art et musique magique qui était enseignée à Beauxbatons.

3 - Vous avez une heure de pause, que faites-vous ? Je vais rendre visite à mes voisins

4 - Quel est votre animal fantastique préféré ? Les papillons sont fantastiques pour moi. Sinon je dirais le Croups

5 - Quel est votre sort préféré ? Lumos, pour me mettre en valeur

6 - Quelle est votre plus grande qualité ? Ma conversation ?

7 - Quel est votre plus gros défaut ? Mon air dans les étoiles.

8 - Quel métier désirez-vous faire ? Je suis un tableau, je n’ai pas de rêve.

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