Ma vie

Banalité; un mot sonnant aux oreilles de Mary comme la description parfaite de sa famille. Elle aime ses parents, ne vous y trompez pas. Elle les aime profondément. Mais M. et Mrs. Lindell sont le parfait exemple du couple bien sous tous rapports, qui n'ose qu'à peine respirer en société de peur de déranger. Les parents de Mary aiment ce qui rentre strictement dans l'ordinaire. M. Lindell aime tondre sa pelouse chaque dimanche matin, entre 9h et 11h. Mrs. Lindell aime coudre devant des jeux télévisés qu'elle ne regarde que d'un œil distrait. Tous deux ont aimé acquérir cette jolie petite maison en banlieue londonienne, qu'importe que leurs maigres économies y soient passées. Ils ont apprécié de la décorer en se fournissant dans le même magasin d'ameublement que la majorité de leurs voisins, également. Et quand ils ont eu une fille, ils ont particulièrement fait attention à lui donner un prénom commun, et une éducation basée sur la modestie et la discrétion. C'est ainsi que Mary a dû grandir, et se construire. Au milieu d'une banalité et d'une normalité qui en ferait blêmir d’effroi les pauvres âmes les plus marginales. Mais Mary a aimé cette enfance banale. Cette enfance sans drame et sans cri. Du moins, dans sa sphère familiale. Elle a aimé les histoires que sa mère lui lisait chaque soir, et elle a aimé le rituel du baiser sur le front que son père lui donnait avant qu'elle ne ferme les yeux.

La scolarisation a été un réel problème dans la vie de Mary, bien plus que la banalité de sa famille. Son éducation avait fait d'elle une enfant polie, calme, soucieuse de plaire aux adultes et de rentrer dans un moule. Elle détonnait parfois des autres enfants, ceux qui pensaient surtout à jouer et non à apprendre. Mary, elle, a toujours aimé apprendre. Mais, plus encore, elle a toujours aimé rendre les adultes fiers d'elle, et faisait en sorte que ce soit le cas. Alors, bien sûr, ses maîtres et maîtresses faisaient des éloges à son sujet. Mary était celle qui avait les meilleures notes, les meilleures remarques, les petits sourires approbateurs des professeurs. Et Mary a récolté la jalousie des autres enfants. Il est faux de croire que les enfants ne savent pas faire preuve de cruauté. Il est également faux de croire que tous les enfants deviennent amis avec tous les autres. Les premières moqueries ont commencé lorsque Mary n'était encore qu'une jeune enfant qui découvrait avec joie les apprentissages scolaires. Elle ne se plaignait pas, pourtant. Elle restait dans son coin, elle évitait autant que possible le contact avec les autres enfants. Très vite, la solitude fut pesante, mais Mary ne savait tout simplement pas comment sortir de cette spirale infernale. Les moqueries finirent par devenir plus virulentes encore au cours des années, jusqu'à devenir purement étouffantes. De classe en classe, d'âge en âge, ses petits bourreaux miniatures trouvaient toujours de bons prétextes pour la harceler, pour l'exclure et pour faire en sorte que les autres enfants ne deviennent pas amis avec elle. Il n'y a jamais vraiment de raisons concrètes au harcèlement scolaire. Mary avait juste le profil de celle à qui on venait voler le goûter dans la cour de récréation.

C'est d'ailleurs à cause d'un goûter volé que les premiers signes de magie chez Mary se sont déclenchés. Enfin, à cause... La magie avait toujours été là, mais l'événement qui bouleversa la vie banale de Mary fut un vol de goûter au cours duquel elle s'était pris une claque. Elle avait neuf ans et son agresseur du même âge avait été projeté violemment en arrière alors que Mary s'accrochait à ce goûter que sa mère lui avait préparé soigneusement. L'enfant avait traversé la cour de récréation, et Mary était restée figée. Des manifestations ponctuelles de magie avaient entouré la jeune fille, dès lors. Jusqu'à la lettre de Poudlard, jusqu'à la visite d'un membre du Ministère de la Magie pour avouer toute la vérité à la demoiselle et ses parents. L'existence de la magie... M. et Mrs. Lindell étaient restés perplexes, incrédules. Perdus. Il leur avait fallu du temps avant d'admettre que leur famille n'était plus aussi banale qu'ils l'avaient souhaité. Et ce fut d'ailleurs la raison pour laquelle Mary resta fille unique; Mrs. Lindell ne voulait pas prendre le risque de mettre au monde un autre sorcier. Cette dernière a toujours aimé sa fille, bien entendu. Et c'est encore le cas aujourd'hui. Mais, tout de même, malgré le passage des années, elle n'est toujours pas remise de cette vérité exposée. Pour Mary, en revanche, l'annonce de sa nature magique a été... une bénédiction. Elle n'était pas comme ses agresseurs. Mieux encore, elle allait leur échapper, leur filer entre les doigts alors même qu'elle n'avait jamais réussi à trouver une solution pour le faire. Elle n'avait jamais vraiment parlé du harcèlement subi à l'école, elle ne voulait pas inquiéter ses parents et elle ne cessait de dire que ce n'était que "pour rire" à ses professeurs.

Ce ne fut donc pas vraiment de l'appréhension lorsque Mary rentra à Poudlard. C'était, pour elle, l'occasion de repartir à zéro. L'occasion d'être quelqu'un d'autre que "Mary la Fayotte" ou "Mary la Chouchoute". Et sa première année fut chaotique. Plus intéressée par l'idée d'être acceptée dans un groupe, Mary a passé sa première année à enchaîner les bêtises pour amuser la galerie, les heures de colle et à faire perdre des points à sa maison... ce qui n'était pas du tout du goût de ses camarades plus âgés. Elle eut à faire face à un recadrage non pas des professeurs, mais des préfets de sa maison, soucieux de lui faire comprendre qu'un seul élève marginal pouvait être problématique pour l'ensemble des autres étudiants. En fin de première année, Mary avait réussi à trouver un équilibre entre popularité et scolarité. Sans être réellement elle-même, refoulant ses côtés polis, refoulant son besoin de rendre les adultes fiers d'elle, elle apprit à être souriante, enjouée, si sociable que l'hypocrisie s'installa tranquillement dans ses traits de caractère. Elle aidait ses camarades dès qu'elle le pouvait, mais lorsqu'il s'agissait de faire preuve de loyauté, les choses devenaient plus compliquées. Et ça fait six années, maintenant, que Mary navigue entre sa réelle personnalité, sa quête de popularité, et son envie d'apprendre. L'illusion est parfaite envers certaine personne, ne passe pas vraiment auprès d'autres... mais, pour Mary, le plus important reste de conserver une place dans un groupe. Ironique, lorsque l'on sait qu'elle ne se soucie pas réellement des personnes qui peuvent le composer. Elle veut juste se sentir entourée. La magie, elle, est devenue une réelle passion pour Mary. Très vite, devenir une bonne élève - sans atteindre l'excellence, loin de là, hormis peut-être dans ses cours de Sortilèges - ne fut finalement pas si difficile que ça. Sa deuxième année fut bien moins chaotique que sa première. Et lorsqu'en troisième année, elle ajouta à son emploi du temps des cours d'Arithmancie et d'Etude des Runes, sa passion pour la compréhension des mécanismes permettant l'exercice de la magie s'intensifia. S'adapter à ce nouveau monde dont il fallait apprendre les codes fut pour elle un exercice finalement assez simple, et elle se sent aujourd'hui bien plus proche de sa nature sorcière que de la nature moldue de ses parents.

Cette passion pour la magie elle-même lui permit d’obtenir pas moins de deux Optimal lors du passage de ses BUSEs, respectivement en Sortilèges et Arithmancie. Pour le reste, ses résultats furent assez classiques, sans démarcation particulière; un Effort Exceptionnel en Études des Runes, en Histoire de la Magie et en Métamorphose; un Acceptable en Défense contre les Forces du Mal et en Potion; ainsi qu'un Piètre en Botanique et en Astronomie. Maintenant qu'elle est en sixième année, elle a choisi de poursuivre ses cours de Sortilèges, Arithmancie, Études des Runes, Métamorphose, Histoire de la Magie et Défense contre les Forces du Mal, naturellement. Elle travaille aujourd'hui très dur pour devenir un jour Briseuse de Sort, métier qu'elle rêve d'exercer depuis le jour où elle l'a découvert, lorsqu'elle avait une douzaine d'années.

Le Questionnaire du Choixpeau

1 - Quel est votre élément préféré ?
L'air, que l'on ne peut ni saisir, ni cerner.

2 - Quelle est votre matière préférée ?  
Sortilèges. C'est une vraie passion pour Mary, qui aime découvrir, décortiquer, comprendre et maîtriser tous les sorts et sortilèges qui lui passent sous la main. C'est une passion singulière, mais qui l'anime depuis sa toute première année. Elle aime également beaucoup l'Arithmancie.

3 - Vous avez une heure de pause, que faites-vous ?
Elle trouve un coin tranquille pour somnoler, de préférence au soleil, histoire de simplement profiter de cette heure libre pour ne rien faire de particulier, à moins qu'un sortilège inconnu ne l'attire et qu'elle décide de le décortiquer dans les moindres détails pour en comprendre le fonctionnement concret.

4 - Quel est votre animal fantastique préféré ?
Les Acromentules, fascinée qu'elle est depuis sa découverte du monde de la magie par ces énormes araignées douées d'intelligence et de parole. Mary a toujours aimé les araignées, les trouve fascinantes à regarder vivre, alors une créature comme celle-ci a tout de suite attiré son attention.

5 - Quel est votre sort préféré ?
Si ça ne tenait qu'à elle, elle serait incapable de n'en choisir qu'un seul. Mais puisqu'il le faut, elle a toujours trouvé le mécanisme du sort Assurdiato absolument fascinant et plutôt pratique pour éviter les fuites d'informations dans les oreilles les plus traînardes.

6 - Quelle est votre plus grande qualité ?
Elle est débrouillarde et déterminée, et l'a toujours été face aux choses qui lui tiennent à cœur. Elle sait se donner les moyens d'atteindre ce qu'elle veut atteindre, quitte à passer par des chemins un peu tortueux, quitte également à se tromper et à recommencer. Elle a également l'esprit vif, et une réelle capacité d'apprentissage.

7 - Quel est votre plus gros défaut ?
Mary est incroyablement flemmarde. Si elle parvient à mobiliser des montagnes d'efforts pour ce qui l'intéresse, elle peine en revanche à trouver le moindre élan de motivation pour tout ce qui l'ennuie ou l'indiffère, et elle préfère alors remettre à plus tard les tâches qui la font soupirer. On dit également d'elle qu'elle est hypocrite, même si elle-même dira qu'elle est seulement adaptable.

8 - Quel métier désirez-vous faire ?
Briseuse de sort. Jouer avec les règles de la magie lui plaît, se montrer plus maligne qu'un autre sorcier lui apporte une profonde satisfaction, d'autant plus lorsque cela signifie qu'elle a su comprendre et déjouer tous les mécanismes d'un sort.

Qui es-tu ?

Je suis une grosse réfractaire du discord, mais amoureuse des mps, enchantée ! Je traîne mes vingt-sept années presque sans honte, et je viens d'être diplômée éducatrice spécialisée (et oui, chercher un premier CDI, c'est très chiant, on est d'accord !). Pour le reste, eh bien... Euh... Je suis une rpgiste qui écume les forums depuis maintenant 13 ou 14 ans et qui recherche maintenant un forum avec les vibes de mes débuts.

Ton avis sur le forum ?

Je n'ai pas vraiment l'habitude des forum à avatars illustrés, mais ceux à avatars réels me conviennent de moins en moins. Alors quand j'ai vu la pub pour ce forum sur facebook, et l'ambiance qui a l'air toute détente et toute douce pour faire évoluer un personnage, j'ai eu envie de sauter le pas !

Un mot sur ton personnage ?

Mary n'est pas un personnage qui se dévoilera facilement aux autres; pas sincèrement, du moins. Elle adore être au contact des autres, elle adore faire la fête, elle adore se faire de nouvelles connaissances, mais elle ne s'ouvre pas facilement. Il est facile de ressentir qu'elle n'est pas très sincère la plupart du temps, et c'est précisément ce que je veux faire évoluer chez elle au fil du jeu.

Pour le moment, elle se contente de s'adapter à ses interlocuteurs, de forcer sur son côté enjoué et je-m'en-foutiste pour avoir l'air cool et détachée, un peu comme si la vie n'était qu'une vaste blague. Mais c'est surtout un mécanisme de défense lié au harcèlement scolaire subi avant son entrée à Poudlard. Elle n'a pas de mal à se faire des amis aujourd'hui, mais pour le moment, ce n'est pas quelque chose qui a beaucoup d'importance pour elle. Disons qu'elle n'imagine pas vraiment rester en contact avec des "copains d'école", probablement un peu par peur de s'attacher.

Il faut également savoir que Mary fait plus jeune que son âge, notamment à cause de son habitude de mettre un très vieux sweat à capuche orange doté d'oreilles par-dessus son uniforme - oui, même quitte à se prendre des heures de colle, il est rare de la voir sans cette véritable antiquité qu'elle a au moins depuis sa première année - et à cause de son habitude d'avoir toujours quelque chose en bouche, le plus souvent une sucette ou un crayon à papier à mâchonner. D'ailleurs, pour ce point précis, mâchonner quelque chose l'aide à se concentrer, d'où ce tic.