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La pire psychologue de la place


Sheireen s’était rendue à l’étage des salles de réception afin d’afficher l’annonce de son nouveau Club de Lecture sur le babillard qui s’y trouvait, et ce avec toute l’angoisse du monde. Mais qu’est-ce qui lui avait pris au juste de se forcer à socialiser de façon aussi importante? Avec un peu de chance, ça n’intéresserait personne et elle n’aurait pas à s'imposer à changer sa petite routine bien établie. Enfin, même si les réunions allaient se dérouler dans la bibliothèque et non dans les locaux du cinquième étage habituellement réservés à cet effet, elle avait quand même cru bon de publiciser le truc au bon endroit, là où les élèves venaient généralement s’informer de ce qui se déroulait dans l’école.

Les lieux semblaient passablement déserts, et la bibliothécaire en était plutôt soulagée, pas besoin de faire la conversation à personne, pas à justifier pourquoi elle se trouvait si loin de «son domaine». C’est qu’on voyait rarement la belle brune en dehors de la bibliothèque, outre pour quelques repas de temps à autre, et encore! Ce n’était que pour faire poli. Alors qu’elle se dirigeait d’un pas pressé vers les escaliers pour retourner à l’étage du dessous, Sheireen passa devant la porte d’une salle de réception légèrement entrouverte, de laquelle lui parvenaient des pleurs. Lestrange se figea sur le pas de la porte, pesant le pour et le contre d’intervenir. En tant que membre du personnel, elle se devait d’au moins s’assurer que la personne n’était pas blessée ou en détresse psychologique, c’était son devoir moral, même si la perspective de devoir consoler la peine de quiconque lui pesait déjà, elle qui savait si mal comment se réconforter elle-même! Dans l’idéal, si elle pouvait juste trouver un étudiant blessé, et l’emmener à l’infirmerie pour s’éclipser aussitôt, voilà qui serait simple et ne la ferait pas fondre d’inconfort elle aussi!

Prenant une profonde inspiration pour se donner du courage (ce dont elle n’a jamais été pourvue de sa vie), Sheireen pousse doucement la porte, avance dans la pièce de son pas de souris si léger qu’elle n’est probablement pas entendue. Ce sont les résultats du métier de bibliothécaire de ne jamais faire de bruit où qu’elle aille! La pièce est sombre, aucune fenêtre ne mène à l’extérieur et les bougeoirs sont tous éteints, si bien que Lestrange tire sa baguette de sa poche pour s’éclairer afin de pouvoir détailler la silhouette qu’elle perçoit difficilement.

-Lumos… chuchote-t-elle en sachant qu’ainsi, l’autre la repérera aussi, et s’étonnera sûrement de ne pas l’avoir entendue entrer avant.

C’est une étudiante du cursus universitaire, bien que Sheireen aurait été bien à mal de se souvenir de son nom ou de son niveau. Sa mémoire des livres ne lui permet que d’affirmer qu’elle suit les cours de Sort & Magie Avancés, et ce seulement pour l’avoir déjà vu le nez dans certains de ces nouveaux bouquins pour les étudiants de ce domaine à la bibliothèque. Pour le reste, ses compétences sociales sont trop faibles pour qu’elle enregistre mentalement les informations personnelles des élèves, tout est consigné de façon magique dans leurs dossiers et elle oublie les détails aussitôt. Oh, et c’est une préfète, mais elle ne le sait que grâce au badge qui trône sur sa robe.

L’élève, à peine adulte donc, a le visage ruisselant de larmes. La bibliothécaire sent déjà ses jambes devenir molles. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui dire? Elle est probablement la pire psychologue en ces lieux… OH! Mais voilà justement ce qu’il manque à Poudlard pour compléter le personnel… UN PUTAIN DE PSYCHOLOGUE! Avec tout ce que vivent ces gamins (et adultes), ça ne ferait certainement pas de tort!

-M… mademoiselle? hésite Sheireen en balayant la place du regard pour confirmer qu’elles étaient seules et constater qu’il n’y avait pas de traces de bagarre nulle part. Qu’est-ce qui se passe? Êtes-vous blessée?

Ça avait été terriblement difficile de cacher l’espoir dans sa voix. Quel genre de monstre pouvait-elle être pour préférer trouver une étudiante blessée qu’en chagrin d’amour ou elle ne savait trop quoi d’autre?

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Oh non, pas des pleurs…


La journée avait pourtant bien commencée. Les cours s’étaient déroulés sans problème particulier et je n’avais pas croiser d’élèves récalcitrants. Pourtant toutes bonnes choses ont une fin. C’est pour cela que je me retrouve seule dans cette pièce, à l’abris des regards indiscrets à pleurer comme une madeleine pour quelqu’un qui n’en vaux pas la peine. Han ! Facile à dire quand il s’agit de sa propre mère. Même si oui, c’est vrai elle ne mérite pas encore mes larmes après m’avoir abandonnée.

Je continue de pleurer, en fixant sa lettre entre mes mains. Je suis submergée par la tristesse mais aussi la colère en lisant ses mots. Comment c’est possible qu’une mère qualifie sa propre fille de monstre ? Mais pourquoi, je suis allée la voir cet été ? Je vivais très bien sans elle non ? Non ce n’était pas le cas, je vivais avec un trou énorme dans mon cœur que j’espérais combler avec le temps.

Submergé par le chagrin, je n’entends pas la voix derrière moi. Par contre, je vois bien la lumière s’instiller. Qu’est-ce que fais un élève ici ? Ce n’est vraiment pas le moment. Je n’ai pas envie de parler ni de devoir prendre mon rôle de préfète en chef. Je ne me retourne même pas prenant à ouvrir la bouche.

Laisse-moi tranquille…ce n’est pas le moment.

Nous parlons en même temps et je me rends compte que je connais cette voix. Ce n’est pas celle d’un élève, mais plutôt la jolie bibliothécaire. Elle ne parle pas beaucoup, mais sa voix m’a toujours marquée car je la trouve douce et apaisante. Je me retourne un peu paniqué et me retrouve nez à nez avec elle. Qu’est-ce que j’ai fait ? Comment je lui ai parler ? Ce n’est pas possible, je vais avoir des problèmes.

Oh pardon Miss Lestrange, je pensais que vous étiez un élève je…

MA gorge est nouée et mon visage remplis de larme. Le peu de maquillage que j’ai mis me fait ressembler à un raton laveur dépressif. Je m’essuie comme je peux avec la manche de ma robe et essaye de me relever tant bien que mal, laissant ma lettre au sol. Je me retrouve face à la jeune femme et essaye de reprendre contenance. J’ouvre la bouche, mais rien ne sort à part un énorme sanglot du fond de ma gorge et je m’écroule dans les bras de la bibliothécaire.


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Pleurez sur ma robe


Oh, elle voulait qu’elle parte? Pas de problème, elle fuirait à toutes jambes, volerait même, tout pour se sortir d’une situation pareille! La réaction sèche de l’élève ne l’avait pas choquée, loin de là, Sheireen était plutôt soulagée de ne pas avoir à régler une situation qui la dépasserait de toute façon. Sauf que la préfète se retourne vivement, l’air paniqué, en réalisant qu’elle s’est adressée brusquement à une membre du personnel. Pourtant, loin d’elle l’idée de punir qui que ce soit pour quoi que ce soit, ce n’est pas vraiment le genre de la bibliothécaire. Voilà toutefois qu’avant qu’elle puisse à nouveau ouvrir la bouche (ou mieux, fuir) l’étudiante s’excuse en affirmant qu’elle croyait avoir affaire à un élève.

-Oh, mais non, c’est rien oubl…

Puis elle s’est mise à pleurer. Enfin, encore plus qu’au préalable. L’étudiante avait vraiment l’air pitoyable avec son maquillage qui lui coulait sur les joues et son expression dévastée. Évidemment, Sheireen éprouvait beaucoup de compassion pour de jeunes personnes en détresse, là n’était pas le problème… Elle ne savait juste PAS quoi faire pour réconforter les gens et se trouvait bien trop maladroite pour esquisser le moindre geste ou prononcer la moindre parole, de peur de faire une bourde. Seules des phrases toutes faites et vides de sens lui venaient dans ces situations minables, du genre «mais il y a d’autres poissons dans l’océan» ou «ce n’était tout simplement pas l’homme pour toi!». Bref, les conneries qu’on lui avait débité lorsqu’elle-même aurait eu besoin d’un vrai réconfort, toutes ces paroles qui l’avaient irritée si profondément.

Lorsque la préfète se lève en abandonnant une lettre au sol et en essuyant ses yeux avec sa manche, Lestrange se retient pour ne pas simplement lui administrer un froid et distant «patpat» sur l’épaule et se roule la langue dans la bouche afin de ne pas débiter d’autres maladresses.

-Vous… heu… avez besoin de… oh non… gémit-elle finalement lorsque la jeune étudiante se jeta dans ses bras en sanglots, après avoir tenté vainement de dire quelque chose.

Ce qu’elle était nulle dans ce genre de situation. Sheireen resta un long moment figée dans sa posture, la baguette illuminée toujours en l’air, le visage rouge d’embarras (que l’autre ne pouvait pas voir heureusement). Maudissant sa propre incapacité, la bibliothécaire essaya de se racler la gorge comme pour se forcer à parler, mais ne trouvait toujours rien de brillant à dire. Maladroitement, elle se mit à caresser le dos de l’étudiante de sa main libre, posant ses yeux partout sauf sur l’éplorée, repéra la lettre au sol qu’elle peinait à lire à la seule lueur de son sortilège. Seul le nom de la destinataire lui paraissait lisible, c’était déjà mieux que rien.

-Vous avez reçu des mauvaises nouvelles, mademoiselle Fawley? Peut-être que vous devriez… heu… aller retrouver un ami pour vous épauler? se mit-elle à débiter tout à fait nerveusement. Pas que j’essaie de … ça ne me dérange pas du tout que vous pleuriez sur ma robe… marmonne maladroitement Sheireen alors que tout ce qu’elle espère, en vérité, c’est se débarrasser de cette situation. Mais je… ne sais pas quoi vous dire alors, heum… là là… chut…

Chaque petit effleurement, chaque petite tape se voulant rassurante, prodiguées par Sheireen, puaient le malaise à plein nez.

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Oh non, pas des pleurs…


Je continue de pleurer comme une gosse dans les bras de la bibliothécaire. J’inonde son épaule de larme et n’arrive plus à m’arrêter. Sa main sur mon dos me réconforte et je ne me rends pas compte du mal aise que je provoque en elle. Mon esprit est tellement embrumé par la tristesse que je n’ai pas vraiment conscience de ce qu’il se passe autour de moi.  Il pourrait y avoir un cheval qui traverse la pièce je ne m’en rendrais même pas compte.

J’entends la douce voix de la jeune femme me demander ce qu’il se passe. Je l’écoute et ne remarque toujours pas le mal aise qu’elle peut ressentir. Je me recule un peu précipitamment quand elle évoque le fait que je pleure sur sa robe. Je secours les mains comme une idiote devant elle en reniflant.

Non…pardon…je suis désolé Miss Lestrange je... personne n’est au courant sauf Alix…mais je ne peux pas lui dire sinon iel va piquer une colère…et je le connais. Alix va prévenir tout de suite mon père et oh non ! Il ne faut surtout pas qu’il soit au courant ! Il va s’en vouloir et..huk…

Je suis coupée dans mon monologue alors que je fais des allées et venu devant elle par un hoquet. Je ressemble à une folle à partir dans tout les sens. J’essuie mes yeux d’un revers de manche, étalant un peu plus le noir de mon maquillage sur mes joues. Je ramasse ma lettre et la regarde en essayant de me calmer.

C’est ma mère…elle ne veut pas que je m’approche…d'Edmond…non mais pour qui elle se prend cette…harpie…

Je jette au sol le papier que je viens de ramasser et pose mes mains sur la tête comme si elle allait exploser. La tristesse a laissé place à la rage. J’ai envie de hurler et de l’insulter de tous les noms qui me viennent en tête a cet instant. Je refais les cents pas devant la jeune femme et m’arrête brusquement elle et la fixe.

Non mais qu’elle mère peut dire des horreurs pareilles à sa fille !?

Je n’attends aucune réponse et recommence à marcher seule devant elle sur à peine un mètre de distance en marmonnant dans ma barbe.



Dernière édition par Winifred C. Fawley le Ven 31 Juil - 21:44, édité 1 fois

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Une tisane?


Franchement, elle n’avait même pas la moindre idée de qui pouvait être Alix. Vraiment, Sheireen ferait mieux de mettre un peu plus d’efforts à apprendre les noms des élèves au minimum, mais avec tout ce beau monde, spécialement en ajoutant le cursus universitaire, ça faisait tellement de têtes à mémoriser! Il y a une limite à un cerveau, même brillant comme le sien. Et puis, avec un nom pareil, il pouvait tout aussi bien s’agir du petit copain, de la sœur ou même de l’oncle de Winifred, qu’est-ce qu’elle en savait. Pourtant, la bibliothécaire cacha son air incertain pour hocher de la tête à l’affirmative, montrant qu’elle écoutait, s’efforçant d’avoir l’air… un peu empathique… compréhensive au minimum… Mais se doutant que l’effet n’était probablement pas tout à fait là.

Au moins, la préfète l’avait lâchée, même si consciente qu’elle avait probablement besoin d’un câlin pour être réconfortée, Lestrange en était plutôt soulagée. Avoir une jeune demoiselle en larmes dans ses bras n’avait rien pour l’aider à être confortable! Puis, Fawley lui avait donc expliqué que personne n’était au courant et que si elle mettait ce.tte fameux.se Alix au courant, il y aurait des problèmes avec son père, un truc dans le genre. Sauf que le problème, c’était qu’elle n’avait toujours aucune idée de … c’était quoi le problème, justement!

-Ah oui… err… d’accord je vois… articule lentement Sheireen alors qu’elle voit pas du tout, mais ayant l’impression qu’elle était supposée dire quelque chose, ne serait-ce que pour encourager Fawley à continuer.

Après tout, peut-être que si elle se vidait le cœur, ça aiderait à la faire sentir mieux ensuite sans que la pauvre bibliothécaire n’ait à lever le petit doigt? Ouais… non. Au vu de l’immensité de sa peine, ça semblait quand même un truc difficile à régler, et voilà maintenant que ça mêlait sa mère, et possiblement un autre garçon? Pourquoi toutes les relations sociales se devaient-elles d’être si compliquées? HA! C’était justement la raison pour laquelle Sheireen mettait tout en œuvre pour les éviter…

Essayant de se calmer en relisant sa lettre, celle-ci avait toutefois semblé renvoyer encore plus d’émotions négatives à Winifred. Peut-être que Sheireen pourrait la balancer dans un âtre à y mettre le feu pour lui en débarrasser? Ça lui ferait plaisir de voir la source de sa colère réduite en cendres? Ah non elle s’égarait… ça, c’était sa technique à ELLE chaque fois qu’elle recevait une lettre d’Ézekiel qui voulait essayer de reprendre contact avec elle… après toutes ces années, comment osait-il? La préfète avait plutôt jeté le parchemin au sol et s’était mise à faire les cent pas, visiblement plus en colère que triste désormais, et cela n’aidait en rien Lestrange à savoir ou se mettre.

-Donc heu… votre mère… n’aime pas votre petit copain? osa-t-elle s’aventurer en se doutant qu’elle n’avait pourtant rien compris du tout. Peut-être… qu’elle a ses raisons? Vous lui avez deman… Ou non, j’ai rien dis, faites pas attention… marmonna-t-elle pour elle-même.

Winifred n’avait certainement pas envie de se faire servir une leçon d’une brisée comme elle qui avait également été prévenue par sa mère que son amoureux n’était qu’un enfoiré et qu’elle avait refusé de l’écouter? D’ailleurs, les problèmes de Fawley n’étaient peut-être même pas liées à des histoires de cœur.

-Je… Mademoiselle Fawley, je suis probablement la pire référence pour des histoires de cœur… ou de famille… en ce moment alors… Heum… Je peux vous servir une tisane peut-être?

Par Merlin, qu’elle bêtise!

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Oh non, pas des pleurs…


Je continue à parler toute seule en marchant de long en large et en secouant les mains dans tout les sens. Je n’accorde même pas mon attention à la bibliothécaire qui est devant moi. Au point ou j’en suis, elle pourrait être n’importe qui cela n’avait pas vraiment d’importance pour moi. J’étais ronger par la colère que je ressentais envers ma mère. J’avais envi d’aller à Londres et de lui dire ses quatre vérités. Et Si je le faisais ? Je pourrais la changer en balais à chiotte non ? Cela lui apprendrait non ?

Je me stoppe quand la jeune femme évoque un petit ami. Je la regarde avec un air dubitatif. Il me faut un petit moment avant que l’information monte à mon cerveau, que oui, elle ne me connait pas et ne connait pas mon histoire, comme beaucoup de monde. Je m’attarde un peu plus sur elle et me rend compte que je l’ai mise dans une position plus que désagréable. Je me sens honteuse et désolé à la fois. Mon postérieur se laisse tomber sur une banquette derrière moi et je prends mon visage entre mes mains.

Je suis désolé Miss Lestrange…je vous ai mis dans l’embarras.

Je soupire longuement en fixant la lettre froissée au sol. Je la prends et la lisse pour enlever les plis que j’ai fait. La pression enfin retombée, je suis prise d’un mal de tête. Je me masse les tempes afin d’ouvrir un léger sourire à la jeune femme non loin de moi qui malgré tout, me propose une tisane.

J’aimerais beaucoup Miss…merci.

Ce merci vient du font du cœur. Étrangement, je me sens plus apaiser. Je ferme les yeux un instant et respire lentement. Mes mains tremblent un peu, alors que j’ouvre ma bouche pour essayer de parler. C’est si dur de le faire sans craquer que j’en ai la gorge nouée.

Enfaite…ma mère ma rejeter quand elle a su que j’étais une sorcière comme mon père à mes 11 ans. Je n’ai plus aucune nouvelle depuis, même si je n’ai jamais arrêté de lui écrire. Je suis allée la voir cet été et…j’ai un petit frère de 6 ans…Edmond

Je lui montre la lettre et fait une pause afin de ne pas me remettre à pleurer. La situation est déjà assez malaisante comme ça. Ce n’est pas pour aggraver la situation. J’ai juste la force d’hausser les épaules.

Pour la première fois depuis des années elle m’écrit…mais ce n’est pas ce que j’espérais.


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Des choses qu'il vaut mieux ignorer


Épatant à quel point les gens, même en pleine crise eux-mêmes, pouvaient sentir à des lieux à la ronde le malaise de Sheireen. C’est qu’il était si profond qu’il en devenait carrément palpable et alourdissait l’atmosphère. L’étudiante se laisse tomber sur un siège et récupère sa lettre en s’excusant d’avoir mise la bibliothécaire inconfortable. Celle-ci se mord les lèvres, agacée par sa propre attitude. Fawley a besoin de soutient, et la voilà que c’est elle qui s’excuse! Quelle ridicule psychologue elle fait là. Se tortillant les mains d’embarras, Lestrange pense à simplement s’éclipser comme une lâche, ne sachant qu’ajouter d’autre, et laisser Winifred à elle-même. Après tout, elle semble désormais calmée, rien de grave ne peut plus arriver, non? Toutefois, la préfète accepte l’offre de tisane avec une mince sourire. Soulagée d’avoir quelque chose dans ses cordes à faire, la brunette s’exécute.

-Zopky? Peux-tu venir ici s’il-te-plait?

Dans un grand «crac» bien sonore, une elfe de maison apparaît. Ces petits êtres à la magie démesurée l’étonneront toujours. Être capable de transplanter dans Poudlard est déjà un exploit en soi, le faire en sachant exactement où apparaître selon qui nous appelle, même si la petite elfe était probablement à une forte distance de là, c’est encore plus extraordinaire. Chaque fois qu’elle avait besoin de quelque chose, Sheireen appelait toujours Zopky, elle s’était attachée particulièrement à cette elfe timide mais qui adorait la servir dans le silence de la bibliothèque.

-Est-ce que nous pourrions avoir un plateau de tisane pour deux, s’il-te-plait, ma chère? Demande poliment la bibliothécaire plutôt que d’ordonner, et d’un hochement de tête affirmatif, l’elfe disparaît à nouveau.

D’instinct, Sheireen sait qu’elle n’en a pas pour plus que deux minutes à attendre. Elle prend donc place sur un banc face à Winifred. Celle-ci est déjà beaucoup plus calme, disparue la colère et la tristesse, bien que la bibliothécaire peut voir que ses mains tremblent encore un peu… mais les siennes aussi, tout compte fait, quoi que pour des raisons différentes. Songeant qu’elles vont surement juste boire une tasse chaude et réconfortante et se laisser sur des phrases vides de sens, Lestrange est surprise quand Fawley se met à lui expliquer simplement l’abandon de sa mère, la découverte de son frère (oh, ce n’était pas une histoire de cœur, finalement!) Edmond, et sa déception face à l’attitude de la femme qui l’avait pourtant mise au monde.

La bibliothécaire hésite à prendre la lettre que lui tend la préfète. Elle n’a pas nécessairement envie de savoir quels genres «horreurs» peut dire une mère à sa fille. Son cœur est tombé comme une pierre dans sa poitrine en comprenant de quoi il était réellement question. Lestrange ignorait, bien entendu, le statut de sang mêlé de Fawley, comme elle ignorait beaucoup de choses sur tout le monde, à bien y réfléchir. Elle ne s’était même pas posé la question, ce nom étant reconnu pour faire partie des lignées de sang pur… Tout comme le sien, d’ailleurs. Sheireen prend pourtant le papier entre ses doigts, mais se refuse de lire les mots, se mordant simplement les lèvres d’embarras. Peut-être que, finalement, elle n’était pas aussi ignorante que ça de ce que pouvait vivre Winifred.

Un nouveau crac retentit, la mignonne petite créature étant déjà de retour avec un plateau argenté, portant une cruche d’eau fumante, deux tasses et soucoupes, ainsi qu’une variété de sachets de tisanes et de thés. Le tout posé au bout du banc où s’est assise Sheireen, Zopky salue les deux jeunes femmes de l’échine avant de disparaître comme elle était arrivée. En silence, Lestrange se sert une tisane mentholée, puis tend le plateau à Fawley afin qu’elle fasse de même.

-Les moldus peuvent être… tellement fermés d’esprit… marmonne-t-elle distraitement en gardant son regard fixé sur sa tasse, jouant sans s’en rendre compte avec la pochette de tisane. S’ils pouvaient juste réaliser à quel point on… enfin la plupart d’entre nous… ne leur veut pas de mal, et que si on réunissait toutes nos connaissances pour former une seule société… Le monde serait bien meilleur. Enfin, certaines familles sorcières ne sont pas bien plus ouvertes d’esprits, pas vrai?

Haussant les épaules, Sheireen lève ses grands yeux ambrés vers la préfète, osa un sourire un peu gêné. Elle n’a pas particulièrement envie de parler d’elle-même ou de sa vie, mais elle sait aussi que, parfois, savoir qu’on n’est pas la seule personne au monde à vivre quelque chose de difficile, ça peut amoindrir un peu le mal que l’on ressent.

-Je n’ai même pas connu mon père, il s’est sauvé quand ma mère était enceinte et je n’ai jamais entendu parler de lui par la suite. Il faut dire que la famille de ma mère lui avait fait un de ses accueils assez mémorables. Pour autant que j’en saches, il doit aussi penser que les sorciers sont des monstres… Disons que j’ai pas vraiment l’envie de vérifier.

Pliant la lettre qu’elle refusait de lire, Sheireen la laissa simplement retomber sur le sol, là où elle devrait rester selon son avis.

-Il y a des choses dans la vie que je préfère ignorer…

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Oh non, pas des pleurs…


Un CRAK se fait entendre et je sursaute à ce dernier. Quelques secondes après je vois apparaitre un elf de maison. Je la regarde timidement et n’ose rien dire. J’observe simplement la scène. Je peux voir dans les traits et les paroles de la bibliothécaire une immense douceur et bienveillance. Il y a peu de sorcier, même encore aujourd’hui qui sont aussi respectueux de ces créatures. Je trouve que c’est une très bonne chose personnellement, mais c’est tellement rare.

Une fois que l’elf fut partie. Elle se pose devant moi et je vois que sa main tremble autant que la mienne. Je m’en veux, de l’avoir mise dans l’embarras avec mes problèmes. Elle m’écoute d’une oreille attentive, alors que je lui raconte mon histoire. Elle prend mon courrier, mais ne la regarde pas comme pour préserver mon secret. J’entends encore un CRAK et sursaute encore une fois. Décidément, je ne m’habituerais jamais à leur manière d’aller et venir. Je regarde la petite créature et lui murmure un désolé pour ma manière d’agir avant qu’elle ne disparaisse.

La jeune femme se serre avant de me tendre le plateau et parle à son tour. Tout en choisissant une tisane cassis pèche je j’écoute avec attention. Ses premières paroles m’interpellent quand elle qualifie les moldue de fermés d’esprits. Je ne peux m’empêcher de faire directement le lien avec son nom. Tout le monde sait très bien que la famille Lestrange est connue surtout pour avoir été les plus fidèles servant du seigneur des ténèbres. Mais rapidement, je me rends compte que je fais fausse route en écoutant la suite de son propos.

Je rougis honteuse, d’avoir pu douter de ses paroles sages et me fier simplement à son nom. Heureusement que je n’ai rien dis, mais je baisse un peu les yeux tournant ma cuillère dans ma tasse silencieuse. Je laisse mon esprit vagabonder à l’idée d’une autre vie ou je suis entourée par mon père mais aussi ma mère. Comme autre fois, autour du piano à chanter et à rire. Si seulement, elle n’avait pas été si égoïste…

Je lève les yeux vers elle et répond à son sourire timide. Des deux côtés nous avons des personnes fermées d’esprits et se pensant meilleur ou simplement ayant peur. J’écoute avec encore plus d’attention et je suis surprise par la confidence de la jeune femme. J’ai du mal à comprendre ce qu’elle me dit, alors qu’elle laisse tomber ma lettre au sol. Je ne fais pas attention essayant d’avoir les idées claires.

Vous voulez dire que…votre père était un moldu aussi ?

J’imagine la difficulté pour elle de porter un nom comme le sien, alors qu’elle est une sang-mêlé comme moi. J’ai de la chance de mon côté, ma famille m’aide et n’a pas d’aversion envers mes personnes comme moi. Mes yeux sont pleins d’admiration envers elle, alors que je m’avance sans doute sur ce qu’elle a pu vivre.

Sa phrase me brise le cœur quand je repense au sourire de mon « petit frère » en me voyant. Il avait l’air si gentil. Il ne sera jamais que j’existe et il n’en souffrira pas, alors que moi…

Vous avez raison…j’aimerais être aussi courageuse que vous Miss Lestrange.

Je serre la tasse entre mes doigts afin de réchauffer mes mains. J’ai tellement de question à lui poser, mais cela serait beaucoup trop indiscrète. Même si elle vient de partager avec moi une partie de sa vie privée. D’ailleurs, un peu prise de panique et la regarde en secouant la tête dans tous les sens.

Ne vous inquiétez pas Miss Lestrange, je ne parlerais de ça à personne évidemment ! Vous pouvez compter sur moi !

Je lève la main droite comme les scouts avant de me rendre compte que mon geste est stupide. Rougissante, je baisse ma main en riant un peu, me moquant de moi-même.


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Serdaigle jusqu’au bout des ongles


Ce n’était vraiment pas le genre de truc dont Lestrange parlait souvent, son père. Rien que par son nom, bon nombre de personne assumait qu’elle était sang pure, et elle avait appris assez tôt à ne pas les contredire. Pour sa propre santé mentale, c’était mieux ainsi, et puis pour avoir été influencée par sa famille maternelle malgré elle, Sheireen avait longtemps eu honte de son statut de sang. Maintenant, elle n’en avait plus rien à cirer et n’y pensait presque jamais, mais ça lui semblait toujours rester un genre de sujet tabou malgré tout. Comme un gros secret de famille affreux qu’on préfère ignorer.

-Hmm, se contente-t-elle de marmonner de façon plus ou moins affirmative à la question de Winifred, se cachant derrière sa tasse chaude et savourant la saveur mentholé de sa tisane pour oublier son malaise.

Et passe près de recracher sa gorgée pratiquement brûlante au commentaire de Fawley sur son supposé courage. Se retenant de peine et de misère pour ne pas projeter le liquide dans la gueule de sa vis-à-vis, Sheireen semble sur le point de s’étouffer avec pendant deux ou trois secondes, le temps qu’elle reprenne son calme et qu’elle avale de peine et de misère, les yeux désormais plein d’eau. Prudemment, elle repose sa tasse à côté d’elle, parce que si Winifred lui sort à nouveau un truc pareil, l’événement se répétera. En faite, si elle n’avait pas eu la bouche pleine, la bibliothécaire aurait rigolé. C’était en s’esclaffant qu’elle avait failli ébouillanter la préfète de son crachat mentholé!

-Non… Non non non… s’empresse-t-elle de corriger avec des gestes nerveux des mains. Je n’oserais surtout pas appeler ça du courage, bien au contraire Mademoiselle Fawley. C’est probablement la qualité dont je suis la plus dépourvue. Excluant la sociabilité, bien sûr, songea-t-elle sans le formuler toutefois. Serdaigle jusqu’au bout des ongles. C’est par lâcheté que je n’ai pas cherché à savoir, bien franchement, je n’aurais pas le courage de prendre une telle claque à la figure, précisa-t-elle finalement en pointant du menton la lettre qui gisait au sol et dont elle ne pouvait que deviner le contenu.

Pendant un moment, Sheireen a l’impression que Winifred voudrait poursuivre, l’interroger peut-être, même si la bibliothécaire ne pense pas en avoir envie pour elle-même, voir qu’elle est déjà allée un peu loin à son goût avec cette étudiante qu’elle connaît à peine. Reprenant prudemment une gorgée de tisane, la jeune femme se demande comment elle va s’éclipser, bien franchement. La moindre des politesses serait de finir sa tasse et prétendre avoir du travail à faire, maintenant que l’autre ne semble plus en détresse. Alors elle se presse (un peu trop) avec une autre gorgée de la boisson chaude comme pour s’en débarrasser, et peine une fois de plus à ne pas s’étouffer avec. Le geste étrange de Fawley pour appuyer sa promesse de ne piper mot de leur conversation l’a fait sourire.

-Je n’en aurais jamais douté, mademoiselle Fawley. Donc… heum… se tortillant les doigts autour du récipient chaud, Sheireen avait clairement retrouvé son inconfort habituel. Ça va aller? Vous allez tenir le coup? La porte de ma bibliothèque est toujours ouverte de toute façon, vous le savez n’est-ce pas? Je ne suis certainement pas la meilleure psychologue de Poudlard, j’en ai bien peur, mais… je pourrai toujours vous offrir une autre tisane, conclut-elle avec une tentative d’humour un peu maladroite.

Elle savait qu’elle n’avait pas réglé le problème de Winifred, ni de près ni de loin, et qu’importe à quel point elle resterait longtemps là, dans cette pièce sombre et oubliée du cinquième étage, elle n’y arriverait tout simplement pas. Pour cela, il aurait fallu qu’elle sache déjà comment régler ses propres ennuis familiaux, ce qui n’était absolument pas le cas!

-À votre place, je brûlerais ce truc et je tenterais de ne plus y repenser… chuchota-t-elle en désignant à nouveau le papier fautif du menton. Mais c’est que je n’ai aucune compétences psychologiques et que je préfère fuir les problèmes derrière les livres que de les affronter. Je ne suis peut-être pas votre meilleur exemple à suivre, finit-elle par reconnaître avec un haussement d'épaules et de sourcils simultanés.

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Oh non, pas des pleurs…


La réponse de la bibliothécaire n’est pas très explicite, mais je comprends rapidement que c’est un sujet à éviter. Dans ce qu’a je n’insiste pas. Je me sens un peu gênée d’avoir été aussi indiscrète avec un membre du personnel. Je me perds un peu dans mes pensées, alors que je l’entends s’étouffer à moitié. Je pose ma tasse a coté de moi et fait des mouvements de mains étrange devant elle ne sachant quoi faire.

Miss Lestrange ça va ?

Rapidement elle reprend contenance et je peux voir un léger sourire sur ses lèvres alors qu’elle dit qu’au contraire, elle n’a pas fait preuve de courage et que ce n’était pas son genre. Alors qu’elle montre d’un signe de tête ma lettre au sol je repense à ce qu’elle a dit tout à l’heure. Qu’il vaut mieux être dans l’ignorance parfois. Finalement, elle a raison. Car je ne serais pas aussi malheureuse et fermée si je n’avais pas été chez elle cet été.

D’ailleurs, je repense à mon comportement dans le train. Je n’étais pas des plus agréable, même avec Alix. Il faut vraiment que je passe outre pour profiter pleinement de mon année scolaire et de mes amis. Je risque de passer à coté de quelques choses d’important sinon. Je trouve que la jeune femme est très sage au contraire, plutôt que de foncer tête baisser vers l’inconnu et je suis contente d’avoir pu parler avec elle. D’ailleurs, elle me sourit malgré mon air ridicule pour lui promettre que je ne dirais rien à personne concernant notre échange.

Elle poursuit me demandant si je vais bien et me dis que sa porte sera toujours ouverte, surtout pour une tisane. Je ris un peu amusée voulant vraiment discuter un peu plus avec elle. Mais je vois très bien que notre échange la met mal à l’aise et je ne veux pas abuser de sa gentillesse. Je ne peux que lui offrir un sourire des plus sincères.

C’est avec plaisir que je viendrais…d’ailleurs je me suis inscrite à votre club de lecture et j’ai hâte d’aller à la première réunion.

Je ne sais pas quel genre de lecture nous allons voir, sorcière ou moldue, mais dans tous les cas j’espère passer un bon moment. Je termine ma tasse alors qu’elle me conseille de brûler ma lettre. Je la regarde du coin de l’œil et me dis que c’est une bonne idée pour enfin passer à autre chose. Surtout que cette lettre est douloureuse dans ses propos. Elle ne m’apporterait bien de la garder. Je pose ma main sur celle de mon professeur.

Au contraire Miss Lestrange, je vous trouve que vous êtes de très bons conseils. Vous êtes quelqu’un de sage et je vous remercie de m’avoir écouté. Je me sens beaucoup mieux.

J’enlève un peu de manière précipité ma main en m’excusant, me rendant compte que mon geste était beaucoup trop familier. Je me baisse pour ramasser ma lettre que je mets dans ma poche en boule. Je vais la brûler quand je serais seule, afin de tirer un trait sur tout ça. Je me lève et m’incline un peu devant elle.

Encore merci Miss Lestrange et pardon de vous avoir dérangé. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps vous devez être très occupée.



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Un avertissement au goût amer


Sheireen se sent devenir un peu guimauve en apprenant que Winifred viendra bel et bien la voir à la bibliothèque, parce qu’elle souhaitait participer au Club de Lecture, sa toute nouvelle invention. Elle n’avait réellement pas eu d’attentes en organisant cela et s’étonnait encore que ça puisse intéresser qui que ce soit, même qu’elle avait vaguement espéré que personne ne viendrait. Pourtant, ça la touchait de savoir que Fawley avait l’intention de venir, une bonne impression commençait à se former envers cette jeune préfète.

Peu encline aux contacts physiques malgré elle, la bibliothécaire tressaillie lorsque, l’espace d’un instant, l’étudiante pose sa main sur la sienne pour lui assurer qu’au contraire, elle la trouve de très bon conseil. Se sentant déjà rougir pour un si simple compliment, Sheireen essaie de le cacher derrière un sourire maladroit, sans grand succès. Sentant probablement son trouble, Winifred retire sa main en s’excusant et récupère sa lettre en la froissant avant de l’enfoncer dans sa poche. C’était probablement la meilleure chose à faire pour l’instant, en effet!

-Oh, ne vous excusez pas mademoiselle Fawley… bredouille légèrement Sheireen en profitant toutefois de l’occasion pour se relever aussi, après avoir vidé d’un trait sa tasse de thé. Je dirais même que je suis contente d’avoir pu être utile. Mais vous avez raison… Un petit sourire de circonstance au coin des lèvres, la bibliothécaire salut également l’étudiante. Du travail m’attend. J’aimerais quand même vous dire une dernière chose avant de partir.

Moins embarrassée qu’au début, trouvant beaucoup d’importance dans ce qui s’était passé, une dernière pensée avait jailli, en repensant à l’histoire de Winifred, et Lestrange ne pouvait pas la quitter sans lui laisser un dernier petit avertissement qui aurait certainement un goût plus amer que sa tisane. L’air sérieuse, mais aussi un peu triste, Sheireen fixait la poche de la robe de la préfète, où avait disparu la lettre, plutôt que de regarder la demoiselle dans les yeux.

-Je conçois que ce soit tout autant difficile d’ignorer votre frère… et que vous puissiez être tentée d’essayer d’entrer en contact avec lui sans l’autorisation de votre mère. N’oubliez pas, toutefois, qu’ayant été élevée par celle-ci… enfin… rien ne vous assure qu’il sera plus ouvert d’esprit que votre génitrice… marmonna-t-elle un peu gravement, s’en voulant de retourner le fer dans la plaie malgré elle. Essayez de ne pas vous faire du mal pour rien, d’accord?

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Oh non, pas des pleurs…


J’ai l’impression que cela lui fait plaisir de savoir que je me suis inscrite au club de lecture. Enfin, j’ai un doute là-dessus je l’avoue. La bibliothécaire est quelqu’un qui m’intrigue beaucoup je dois avouer. Cela se voit qu’elle est gênée quand il y a trop de monde, mais ce soir, j’ai beaucoup apprécié nos échanges. Je me sens beaucoup mieux d’avoir discuter avec quelqu’un qui, j’ai l’impression me comprends.

Avant de partir, je pose ma tasse sur le plateau et vérifie que je ne laisse rien traîné. Je m’apprenne à la saluer quand elle m’interpelle d’une fois sérieuse. Je me retourne et lui fait face.

Oui Miss Lestrange, je vous écoute.

Ces paroles sont beaucoup plus dures et sérieuses que tout à l’heure. Alors qu’elle était souriante ou alors embarrassé tout à l’heure, je sens dans sa voix une réelle inquiétude à mon égard. Même si ses paroles sont douloureuses à entendre, sa bienveillance me touche. Je me dis que j’ai vraiment de la chance d’être tombé sur elle ce soir. Un sourire triste aux lèvres je la regarde.

Je sais…je n’en avais pas l’intention…mais avoir un rappel des dégâts possible est toujours nécessaire au cas ou si je flanche.

Mes mains tremblent un peu d’émotion. Après j’avoue au fond de mon cœur, espérait un jour que peut être lui aura eu vent de mon existence et qu’il prendra contact avec moi, qui sait. Je soupire un peu avant de reposer mon attention sur la jeune femme.

Promis Miss Lestrange, je vais me protéger.

Afin d’accompagner mon propos, je pose mes mains sur mon cœur, par réflexe.

Vos conseils m’ont été d’une grande aide et votre tisane aussi. Je vous retrouve au club de lecture en meilleure forme promis. Bonne soirée à vous et encore merci.

J’incline ma tête avant de faire demi-tour pour sortir de la pièce, le cœur un peu moins lourd que quand j’y suis entrée.


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